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lundi 3 décembre 2018

Les "casseurs" sont (presque) tous des enfants de cette république

La stigmatisation des premiers "casseurs" conduira-t-elle à l'insurrection générale ?

Le préfet de police Michel Delpuech a dressé un nouveau bilan des violences qui ont éclaté samedi 1er décembre
, en marge de la manifestation des "gilets jaunes".

"Gilets jaunes": 47 personnes déférées, 20 comparutions immédiates lundi
Tous des racailles et des 'Black bloc' ou des républicains en colère ?
La mobilisation de ce samedi sur les Champs-Elysées à Paris a été investie par des éléments étrangers, pour la plupart, au mouvement des "gilets jaunes" et ternie "par des violences d'une gravité sans précédent", a estimé le préfet de police Michel Delpuech, dès le lendemain matin 2 décembre, après douze heures de guérilla aux abords de la Place de l'Etoile et ailleurs, dans quelques villes petites et grandes.

Au total, 412 personnes ont été interpellées, "un niveau jamais atteint dans les dernières décennies", a commenté Michel Delpuech lors d'une conférence de presse, en déplorant une "violence extrême et inédite" contre les forces de l'ordre - symboles de l'Etat - avec "des jets de marteaux", de "billes en acier" ou de "gros boulons".

Au total "249 feux" ont été recensés par les pompiers, visant "112 véhicules, 130 mobiliers urbains" et "six bâtiments", a-t-il énuméré, précisant que "le recensement complet des dégâts est en cours".

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Déchaînement de violence contre des fournisseurs de leur matériel de guérilla
Le préfet de police de Paris a également indiqué que parmi elles se trouvaient "des groupuscules d'extrémistes d'ultra-droite et d'ultra-gauche". Mais il y avait aussi "un très grand nombre de manifestants portant un gilet jaune" et qui n'ont pas hésité par "désinhibition" ou un effet d'"entrainement", "à se livrer eux aussi à des violences injustifiables", a-t-il souligné, admettant ainsi que la colère citoyenne est sourde aussi, quand elle n'éclate pas violemment.


Le procureur de Paris Rémy Heitz a précisé que "378 personnes" ont été placées en garde à vue, "dont 33 mineurs", dont des pilleurs, pour la plupart, soit une probabilité forte que les jeunes "désinhibés" des banlieues soient venus exprimer leur haine anti-coloniale reçue en héritage ou acquise en MJC, comme sur internet. Le Parquet "n'a jamais eu à gérer un nombre aussi important de gardés à vue", a-t-il décrypté.


Parmi eux se trouvent "beaucoup d'hommes majeurs", âgés "de 30 à 40 ans", 
des pères de famille "venant souvent de province, insérés socialement" et "venus pour en découdre avec les forces de l'ordre", a-t-il ajouté, ignorant délibérément l'immense majorité d'entre eux, venus crier leur exaspération à l'autisme du pouvoir macronien sourd à leur souffrance. 
Il y avait aussi "des profils plus jeunes, des Franciliens" qui étaient "plus motivés par une délinquance d'appropriation" et sont "venus profiter des pillages", a aussi analysé le tout nouveau procureur de Paris, depuis le 8 novembre dernier, Rémy Heitz, 55 ans, successeur de François Molins (devenu procureur général près la Cour de cassation, à 65 ans). 

"Il ne peut y avoir d'impunité", a conclu ce procureur et ex-conseiller technique pour la justice au cabinet du premier ministre Jean-Pierre Raffarin, visant les crève-la-faim. Depuis la présidentielle de 2017, il était directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG) de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

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Si on "entend" bien le préfet Delpuech, on "comprend" que tous les groupes sociaux et tous les groupes d'âges, hommes et femmes, étaient dans la rue, puisqu'on a pu voir aussi des retraités se faire matraquer sur les Champs. 

Tous des "casseurs" ? Les "gardes à vue" en sont peut-être, mais d'autres aussi, par ailleurs. 
Les Français sont-ils tous devenus des "casseurs" potentiels, près à la "désinhibition" et au 'coming-out' social ?

Tous les "gilets jaunes" ne sont pas des "casseurs", mais les "casseurs" sont-ils tous des extrémistes et des voyous ?

Suivant l'exemple de Macron dénonçant la "lèpre nationaliste", 
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le gouvernement n'a pas hésité à se livrer à des stigmatisations amalgames politiciens de l'"ancien monde", pointant l'extrême droite par la bouche de son demi-ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, repris en écho par le petit Darmanin qui a évoqué la "peste brune", avant qu'on sache, par le biais des interpellations, que les parasites appartenaient tous à l'extrême gauche, essentiellement anarchiste, et au 'Black bloc" ou "antifa" de sinistre mémoire, déjà dans Paris, mais avant cela à Strasbourg, en avril 2009, lors du sommet de l'OTAN. 

Pharmacie
Entre 10.000 et 30.000 manifestants pacifiques partirent alors du pont de l’Europe, à Strasbourg, pour manifester. Parmi eux, 2.000 "black bloc" mirent littéralement à sac le quartier du Port du Rhin: pharmacie, hôtel et ancien poste de douane incendiés, une chapelle, une station-service, un tabac, la poste et une dizaine d'entreprises privées vandalisées, mobilier urbain détruit... Les dégâts seront estimés à 100 millions d’euros.

Le journal Libération a tenté de faire porter l'entière responsabilité des violence à l'extrême droite. "Plusieurs groupuscules nationalistes et d’extrême droite sont notamment à la manœuvre", assura le quotidien après avoir relevé, Place des Ternes, un graffiti du GUD (Groupe union défense, organisation étudiante nationaliste connue pour son activisme dans les années 1970), un slogan "On est chez nous", tagué non loin de là, et qui peut tout aussi bien émaner d'enfants de l'immigration, ou encore l'inscription "Justice pour Esteban", en référence à l'ancien skinhead Esteban Morillo, condamné à onze ans de prison pour la mort de l'activiste antifa sur le barrage de  Sivens, Clément Méric, en 2013. Agit-prop de droite, de gauche ou du journal dirigé par Laurent Mouchard-Joffrin à la solde de ses actionnaires dominants, Bruno Ledoux et l'homme d'affaires maroco-franco-luso(portugais)-israélien, Patrick Drahi, également propriétaire de L'Express, en plus de BFM et SFR-Altice ?  Désinformation nuisible au mouvement populaire pacifique des Gilets jaunes et des citoyens jetés dans la précarité par les mesures fiscales votées par la majorité présidentielle LREM.

Propriété d'un autre homme d'affaires, François-Henri Pinault, société de distribution Kering, ex-PPR, groupe mondial de luxe (Gucci,Saint-Laurent, Puma, etc...), Le Point menait la même campagne macronienne de désinformation quand, dans la matinée du 1er décembre, il diffusa les photos tendancieuses non datées de ce dialogue par inscriptions sur des murs de Paris.
Le père, François Pinault, déclara dans un entretien du 23 juin 2018 avec M, le magazine du Monde, qu'Emmanuel Macron "ne comprend pas les petites gens." Il estima aussi qu'il a "peur qu'il mène la France vers un système qui oublie les plus modestes." Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, réagira violemment : "De la part de quelqu’un qui pendant longtemps n’a pas payé d’impôts, je ne suis pas certain qu’il comprenne lui-même les petites gens."

Extrême gauche, extrême droite ou parasites : qui sont les casseurs du 1er décembre ?
Les partis-pris de la presse ont embrasé le pays
Le journal Libération a par ailleurs mis en exergue la présence de "groupuscules catholiques traditionalistes" parmi la vague jaune qui a déferlé dans la capitale ce 1er décembre, sans toutefois leur imputer les dégradations matérielles et les scènes de violences ayant marqué la journée.A la troisième journée de mobilisation d'ampleur des Gilets jaunes, le 1er décembre, à l'occasion de laquelle le pouvoir macronien a agité des chiffons rouges (et noirs). Il a été exaucé : on a vu se dérouler des scènes de violences au sommet des Champs-Elysées, laissés ouverts à la contestation, tandis que l'essentiel des forces de l'ordre était concentré aux abords des monuments institutionnels, tels l'Assemblée nationale ou Matignon, et singulièrement l'Elysée, en bas des Champs.


Véhicules et restaurants incendiés, magasins saccagés et pillés, forces de l'ordre prises à partie. Par les Cathos ? Les conservateurs? 
Contrairement à la détermination pacifique d'une majorité de Gilets jaunes, certains participants avaient prévu d'autres méthodes d'action pour faire dégénérer le mouvement pacifiste et le discréditer. Une technique machiavélique qui a renforcé la colère des honnêtes gens désireux de faire entendre leur souffrance sous le poids d'une fiscalité injuste. 

Sauf à vouloir égarer l'opinion dans cette caricature malveillante, impossible de dresser un portrait-robot du 'Gilet jaune'.
Hormis une proportion de professions intermédiaires du privé, artisans, agriculteurs, la catégorie socio-professionnelle la plus représentée est celles des classes populaires. Typiquement, il s’agissait de femmes employées et d’hommes ouvriers. Samedi, c’était surtout des gens qui travaillent dans les grandes boites et qui étaient en weekend, il y avait aussi des chômeurs. D’autres salariés des petites entreprises les ont rejoints dans l’après-midi après le travail.
Au risque de discréditer le mouvement aux yeux d'une gauche de bobos, 
on peut parler d’un mouvement interclassiste, ce qui suggère un éparpillement. Mais sociologiquement, il y a une cohérence globale dans les profils rencontrés, car les Gilets jaunes sont centrés dans la zone « en bas à droite » de l’espace social si l’on prend une grille de lecture bourdieusienne, c’est-à-dire des classes populaires aux classes intermédiaires plutôt peu diplômées et exerçant des métiers manuels. Ce sont des personnes qui ont des goûts proches, qui se côtoient au quotidien, qui partagent une même vision du monde. Les proximités sociales ne sont pas réductibles aux classes "sur le papier" (pour parler comme Bourdieu), mais plutôt à des positionnements proches dans l’espace des styles de vie.
Il y avait aussi plusieurs générations, notamment des retraités, ce qui a ravi les jeunes mobilisés. Parfois, les relations entre générations sont tendues, mais là, tout le monde était réuni et saluait cette cohésion intergénérationnelle.
Sur le genre, fait remarquable,
il y avait presque autant de femmes que d’hommes, alors même que, d’habitude, dans les activités publiques, ce sont les hommes qui sont en avant. On observe même même que les femmes ont été à l’initiative de beaucoup de rassemblements, avec notamment le profil de la mère de famille divorcée et précaire, ou la jeune femme célibataire. Et elles occupent une place importantes parmi les représentants du mouvement.
Il faut aussi signaler l'importance non seulement des actifs sur les réseaux sociaux, mais aussi des groupes d'amis, notamment en milieu rural :
les provinciaux sont montés en masse des régions sur Paris, car les difficultés partagées dans la ruralité fédèrent les hommes et les femmes victimes de la désertification rurale et des taxes sur les carburants, agricoles ou non.
Le premier des "casseurs" n'a pas été "déféré", ni "jugé en comparution immédiate"...

La personnalité du président interpelle : déséquilibré ?

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Impatients d'enregistrer des résultats et déçus par les promesses sans fin, les Français jugent de plus en plus sévèrement les traits de personnalité du Président. L’autorité se révèle de l'autoritarisme, l’audace, de l'arrogance et l’expertise, de la technocratie froide.


Les Français n'ont pas tardé à déchanter depuis le 8 mai 2018, quand ils ont cru que le président Macron assurerait l'avènement du "nouveau monde" promis. 

Les promesses du candidat Macron : tromperie ?

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Dix-huit mois après l’élection présidentielle, l’impopularité du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, atteint le plus bas historique dans sa position mais, en ne faisant apparaître d'autre choix que Marine Le Pen (RN), son entourage de bras-cassés et de blancs-becs, ainsi que sa presse aux ordres, ne laissent d'autre alternative que l'émeute, puisqu'il n'est pas prévu que les urnes puissent être tendues aux mécontents exaspérés et désespérés.
 
Les Britanniques ont pu se désengager de l'UE grâce à un vote par référendum : comment se sortir de la macronie ?

Jean-François Copé évoque des "réformes utiles" et surtout des "rendez-vous manqués" par Macron
Des Français, Macron a fait des "casseurs" par nécessité, dès lors qu'ils ne peuvent plus se nourrir, se chauffer et se déplacer sans compter chaque euro, dès lors qu'ils craignent pour leur propre avenir et peinent à soutenir leurs parents et petits-enfants dans le besoin.


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Quelques 'Black bloc' rassemblés à Paris, en tête de cortège,
à Paris, le ...1er mai 2018


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