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mercredi 5 décembre 2018

Macron, risée du monde pour ses reculs face aux Gilets jaunes

Ses homologues ne soutiennent pas Macron

Matteo Salvini "comprend" la fronde des gilets jaunes et "entend" les difficultés de Macron 

Le ministre de l'Intérieur italien a posté un message sur Twitter dimanche soir 25 novembre Matteo Salvini a posté un message de félicitations aux Gilets jaunes, au lendemain de la mobilisation de révolte sociale sur l'avenue des Champs-Elysées . Elle est assortie d'une petite pique à Emmanuel Macron.

Ce tweet est illustré de l'extrait d'un direct réalisé par la chaîne d'information en continu italienne Rai News24, en direct de la célèbre avenue, le samedi 24 novembre. Matteo Salvini y ajoute le commentaire suivant à l'attention des révoltés: "C'est bien de savoir que vous avez des soutiens, même parmi les Français fatigués de Macron...".

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Fa piacere sapere di avere sostenitori anche tra i francesi stanchi di Macron... 😀

Ce n'est pas la première fois que le ministre italien tacle le président de la République, lequel ne cesse de lui adresser des insultes. Par le passé, les deux hommes se sont déjà affrontés sur d'autres thématiques, comme l'immigration.
"Je ne céderai rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S'ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison", a-t-il lancé à des journalistes lors de sa visite au Danemark. "Nous aurons dans les prochains jours et les prochains mois à prendre des décisions en profondeur pour traiter le sujet des migrations, cela suppose du sérieux et de l'esprit de responsabilité, en restant attaché à nos valeurs, comme le droit d'asile, avec une vraie politique vis-à-vis des pays d'origine et en interne. Ce n'est pas ce que proposent MM. Orban et Salvini", a-t-il lancé en réponse aux deux dirigeants de pays amis européens.
Le mouvement des Gilets jaunes en était alors à son neuvième jour de contestation, le lundi 26 novembre. Plusieurs blocages se poursuivaient dans l'Hexagone et à la Réunion. Face à la fronde, l'exécutif assurait encore vouloir garder le cap de la transition écologique, mais avec un "pacte social" d'accompagnement dont certaines mesures devaient être détaillées lundi 26, en Conseil des ministres, et qu'Emmanuel Macron disait vouloir expliquer mardi 27. Le 1er décembre, la réponse du peuple était fracassante, avec des violences de rue inédites autour de l'Arc de Triomphe.

Trump ironise sur le recul de Macron et sur l'accord de Paris

Le président américain Donald Trump a ironisé mardi sur les concessions faites par son homologue français Emmanuel Macron aux "gilets jaunes" sur les taxes sur les carburants, démontrant que l'accord de Paris sur le climat était voué à l'échec.

Englué dans une crise qui a atteint un paroxysme samedi avec des scènes de guérilla urbaine à Paris, Macron a effectué trois marches-arrières en annonçant un moratoire sur la hausse de la taxe carbone, un gel des tarifs du gaz et de l'électricité et le contrôle technique qui devait devenir plus strict en janvier prochain, avec des tests renforcés sur l'opacité des fumées et des polluants libérés. 

Ces trois mesures - à portées très disparates - est aussi suspendue sur six mois, c'est-à-dire des reports, sans rétroactivité sur les hausses récentes et brutales sur les carburants, 40 centimes sur le diesel en quelques semaines.

"Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d'accord sur la conclusion à laquelle j'avais abouti il y a deux ans", a ironisé D. Trump, dont les relations avec le président français n'ont cessé de se refroidir ces derniers mois.

Le président américain fait de la pédagogie pour Macron.
"L'accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l'énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde", a ajouté le locataire de la Maison Blanche.

Quelques heures après son annonce du retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris, Macron s'en était pris à Trump l'accusant d'une "erreur pour son pays" et d'"une faute pour l'avenir de la planète". 

Populaire auprès de 43% des Américains à la veille des élections de mi-mandat, ou Midterms, début novembre, Donald Trump fait régulièrement l'éloge du "magnifique charbon propre", n'a de cesse de dénoncer cet accord multilatéral scellé fin 2015 dans la capitale française et approuvé par son prédécesseur Barack Obama.
"Je veux de l'air propre et de l'eau propre et j'ai fait des avancées importantes pour améliorer l'environnement en Amérique", a encore fait valoir mardi le président américain, lequel qui conteste régulièrement la propagande d'un changement climatique ou l'ampleur des activités humaines dans ce phénomène cyclique. 

Un peu plus tôt dans la journée, Trump avait battu le fer pendant qu'il est chaud  en retweetant le message d'un commentateur conservateur, Charlie Kirk, créateur de l'organisation conservatrice Turning Point USA, selon lequel la France est secouée par des émeutes "en raison de taxes d'extrême gauche sur l'essence". Turning Point USA s'est donné pour mission de l'organisme est d'"identifier, éduquer, former et organiser les étudiants à promouvoir la responsabilité fiscale, le libre marché et un gouvernement limité." L'association maintient également une liste en ligne, la Professor Watchlist, visant, notamment à recenser les professeurs qui "véhiculent de la propagande gauchiste en classe".


Charlie Kirk, 25 ans, relaie ce message auquel le président américain offre la caisse de résonance de ses 55 millions d'abonnés sur Twitter : "les media n'en parlent presque pas. L'Amérique est en plein boom, l'Europe brûle. Ils veulent cacher la rébellion de la classe moyenne contre le marxisme culturel".

"Les gens scandent +Nous voulons Trump+ dans les rues de Paris", avait ajouté, contre tout évidence, ce jeune homme dans ce message auquel @realDonaldTrump offre la caisse de résonance de ses 55 millions d'abonnés sur Twitter.


Cette vidéo publiée le 2 décembre sur Twitter et relayée au moins 17.000 fois a en effet été tournée en Europe, mais au Royaume-Uni lors de manifestations liées au Brexit, probablement en juin. 

Ce chant aurait parfaitement pu retentir à Paris.

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