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mercredi 5 décembre 2018

Crise sociale: les annonces improvisées d'Edouard Philippe sont-elles appropriées ?

Les "gilets jaunes" se satisferont-ils d'annonces floues et incomplètes ?

Edouard Philippe persiste à assurer qu'il "entend la colère" qu'il a méprisée pendant quatre semaines 

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La révolte citoyenne incarnée par les Gilets jaunes a mis sous pression le gouvernement. Lors d'une allocution télévisée à la mi-journée, ce mardi 4 décembre, Edouard Philippe s'est résolu à annoncer  la suspension - pour six mois - de trois mesures fiscales qui devaient entrer en vigueur au 1er janvier prochain : la hausse de la taxe carbone sur l'essence, le fioul et le diesel, la convergence de la fiscalité du diesel avec celle de l'essence et la hausse du gazole pour les professionnels.

Le premier ministre de Macron n'a fait que repousser à plus tard les mesures impopulaires de Macron : la hausse de la fiscalité sur le carburant est suspendue pour six mois. Les hausses des tarifs de l'électricité et du gaz sont gelées et le durcissement du contrôle technique automobile suspendu.

En actant un moratoire général sur les prix de l'énergie, l'exécutif espère s'offrir six mois de répit sans renoncer à sa ligne politique.
Résultat de recherche d'images pour "Maître Puntila et son valet Matti"Il fait des concessions pour ne pas capituler, misant sur la négociation pour sauver la face et ce qui peut l'être encore. Après avoir opposé sa volonté de "garder le cap" face au mouvement des gilets jaunes en révolte depuis trois semaines contre les atteintes à leur pouvoir d'achat qui creusent le fossé entre les Français, le président des riches, son chambellan et ses serviteurs semblent s'être résolus à changer de logiciel pour que la crise politique et sociale ne tourne pas à la crise de régime.

Longtemps partisan de l'intransigeance face à la masse des "gens qui ne sont rien", "illettrés" ou non, aux syndicats et aux forces de l'opposition républicaine, Jupiter a dû descendre de son piédestal : sans compromis initial, aucun dialogue, aucune sortie de crise n'était plus possible. Une situation hautement inflammable laissant craindre le pire pour la suite du quinquennat, et surtout pour la cohésion de la France toute entière.
"Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la Nation", a enfin admis Edouard Philippe ce mercredi 5, avant de dévoiler les premières véritables reculades du pouvoir dans cette crise.


Un moratoire : des mesures suspendues mais non mises au rebut. 
Impossible pour autant de renoncer définitivement à toute taxe carbone, point de départ de la mobilisation des gilets jaunes qui dénoncent l'écologie punitive sur les carburants, sans autre raison objective que de combler la dette publique. 
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Pris aux pièges de ses arbitrages budgétaires au détriment des travailleurs, même pauvres, et de ses promesses floues de campagne devenues réalité accablante  tombée de l'Olympe, la paire a opté pour une ligne intermédiaire dans l'espoir qu'elle suffise à renouer le dialogue : moratoire général de six mois sur les hausses des taxes touchant les carburants, l'électricité et le gaz, report de l'entrée en vigueur du nouveau contrôle technique automobile. 
Maître Puntila et son valet Matti, le banquier, orgueilleux et calculateur, et le peuple des Gilets jaunes, doté d'un solide bon sens, peuvent-ils se réconcilierLes mesures annoncées par Philippe sont déjà qualifiées de mesurettes.

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