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jeudi 13 décembre 2018

Après l'attentat à Strasbourg, la vie du mouvement des "gilets jaunes" continue

Sous les pressions de la classe politique, les "gilets jaunes" s'interrogent 

Les "gilets jaunes" sont toujours autant mobilisés sur de nombreux sites en France

même si l'attentat islamiste de Strasbourg (Bas-Rhin) est dans tous les esprits. 

Après l'attaque à Strasbourg, les "gilets jaunes" vont-ils poursuivre la mobilisation ?"On comprend la douleur de ces gens à Strasbourg tout à fait, mais notre mouvement doit continuer parce qu'il est légitime", déclare un manifestant. Ils veulent continuer le mouvement et manifester samedi 15 décembre, malgré tout. A Auxerre (Yonne), le message a été entendu et les "gilets jaunes" restent déterminés. A chaud, les avis sont partagés.

Le service public de France Télévisions insiste sur le fait que tous ne sont pas sur la même ligne. 
"Pour certains "gilets jaunes", l'heure est grave et samedi prochain, la mobilisation doit s'adapter," assure France Info.  "Nous n'appelons pas à manifester dans les centres-villes pour ne pas perturber le dispositif 'urgence attentat'. Samedi, nous invitons tous les 'gilets jaunes' à porter un brassard noir", a déclaré Christophe Chalençon, un "gilet jaune" du Vaucluse, que les media diabolisent de l'étiquette d'extrême droite. 
Comme Karl Toquard de l'Eure, d'autres porte-parole craignent des débordements et recommandent de ne pas manifester dans la capitale. Mercredi 12 décembre, en milieu de semaine et après quatre semaines de mobilisation dans le froid, la mobilisation est en baisse : ils sont 4.600 manifestants contre 6.700 il y a une semaine en France, selon le ...ministère de l'Intérieur.

"A ce stade, nous n'avons pas décidé d'interdire les manifestations qui se tiennent samedi", a fait savoir Griveaux, le porte-parole du gouvernement.
Sur CNews jeudi, le gouvernement appelle les "gilets jaunes" à être "raisonnables" après l'attentat de Strasbourg et à "ne pas manifester". "Il n'est pas raisonnable de manifester", a-t-il insisté, car "nos forces de l'ordre et de sécurité ont été mises à contribution énormément ces dernières semaines", et "au regard" de l'attentat de Strasbourg, "il serait préférable que ce samedi chacun puisse, de manière apaisée, vaquer à des occupations d'un samedi avant les fêtes de famille de fin d'année plutôt que de manifester et mettre à nouveau à contribution nos forces de l'ordre".


La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait estimé mercredi que "le mouvement d(evait) cesser", compte tenu de l'"événement dramatique" de Strasbourg et des "réponses apportées par le président de la République"aux revendications des "gilets jaunes". "Ce n'est pas à nous de de dire si un mouvement doit cesser ou pas", avait ensuite rappelé Benjamin Griveaux, tout en estimant que l'exécutif avait "mis sur la table de quoi permettre l'ouverture d'un dialogue".

La vie des habitants de Strasbourg doit continuer, mais le mouvement des 'Gilets jaunes' devrait cesser : cohérent ?

Manifestations : les "gilets jaunes" s'interrogent
"Il ne faut pas avoir peur et il faut continuer notre action, lance une manifestante habillée de sa veste fluo. Si on s'arrête là-dessus, Macron va être content". Même détermination sur les réseaux sociaux où s'affichent côte à côte appels à manifester et messages de compassion pour les victimes, l'un n'empêchant pas l'autre. 
Laëtitia Dewalle, une des figures du mouvement en Ile-de-France, ira, elle, manifester. "Ils ont déjà la peur au ventre tous les mois à cause de leur compte en banque, c'est pas un terroriste qui va leur faire peur et qui va les empêcher de vivre", argumente-t-elle. 
Dans le Sud-Est,  autre porte-parole médiatisé, Christophe Chalençon,appelle à manifester, mais "ni à Paris, ni dans les centres-villes, pour ne pas perturber le dispositif 'urgence attentat'", on l'a vu. Toutes les nuances se font entendre.

La police ne sait plus gérer la période à risque de Noël ?
Membre du parti Les Républicains, l'ancien directeur de la police nationale (juin 2007- mai 2012), estime par ailleurs que l'appel à témoins diffusé pour retrouver Chérif Chekatt, fiche d'appel à témoins ci-contre, l'auteur présumé de l'attaque sur le marché de Noël de Strasbourg, va "mettre sur lui une pression importante". Ce tueur avait été mis en examen en 2016 pour "apologie du terrorisme", avant qu'un non-lieu soit rendu. En même temps, il est "évidemment nécessaire", selon Frédéric Péchenard, que le mouvement des "gilets jaunes" soit "au moins suspendu", alors que pas loin de 1.000 policiers s'occupent de traquer le terroriste de Strasbourg.

Les responsables politiques s'opposent

M
aire pro-Macron de Bordeaux, 
Alain Juppé, tente de diviser les citoyens en lutte pour leur pouvoir d'achat, appelant les "gilets jaunes de bonne foi, ceux qui ont des revendications concrètes et pas la révolution", à "prendre leurs responsabilités". "Je leur lance un appel. Ils savent qu’en organisant une nouvelle manifestation samedi prochain, prétendu acte V de la revendication, ils convoquent ou invitent les casseurs à casser".
L'ancien premier ministre appelle aussi à "combattre" les responsables politiques qui appellent à un acte V de la mobilisation des "gilets jaunes", le 11 décembre. Sans quoi les violences "se reproduiront inévitablement", a ajouté le battu de la primaire présidentielle de la droite et du centre en 2016.
Pour l'ancien premier ministre, "certains veulent renverser les principes mêmes de notre état de droit et ce sont des adversaires clairement désignés". Ce proche de Macron estime en effet que l'ennemi n'est pas l'islamisme terroriste mais l'extrême gauche anarcho-révolutionnaire intérieure : il appelle en effet à "combattre avec la plus grande énergie" les responsables "entre guillemets politiques qui veulent faire la révolution", "parce qu'ils font courir à notre pays un risque grave".

Mélenchon appelle à "un acte V de la révolution citoyenne"
Jean-Luc Mélenchon a été le premier responsable politique à réagir à l’allocution du président de la République, ce lundi 10 à 20h00. Pour le leader de La France Insoumise, les mesures d’Emmanuel Macron ne sont qu’une "distribution de monnaie". 
"Une partie considérable de la population n'est concernée par aucune des mesures annoncées par le président”. Jean-Luc Mélenchon cite notamment "les chômeurs, les fonctionnaires, les salariés à temps partiels, les retraités pour lesquels la désindexation des retraites est maintenue" mais aussi "la jeunesse scolarisée".

Et de regretter que "les mesures annoncées seront payées par le contribuable [et non] par les grandes fortunes", tout comme les exonérations des heures supplémentaires qui devront être payées "par la Sécurité sociale ou l’État", tandis que "les actionnaires sont protégés", puisque "l’impôt sur la fortune n’est pas rétabli".
Enfin, Mélenchon s’inquiète, en tant que député, d’un "budget complètement désorganisé" : "Le projet de loi de finances actuel est désarticulé". A ses yeux, il y a, dans le discours d'Emmanuel Macron, "des bonnes intentions, des réponses non".
En conséquence, Jean-Luc Mélenchon appelle à une nouvelle journée de mobilisation samedi 15 décembre:
“Je crois que l'acte 5 de la révolution citoyenne dans notre pays sera un moment de grande mobilisation. Mais bien sûr, comme tout un chacun, je m'en remets à la décision qui sera prise par tous ceux qui sont dans l'action”, a-t-il conclu.
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Adrien Quatennens confirme qu'il prendra part à l'Acte V de la mobilisation des 'gilets jaunes', samedi 15.
En réponse à la question de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, l'élu 'La France insoumise' (LFI) du Nord a maintenu ce matin sa participation samedi.

VOIR et ENTENDRE
 cet ancien salarié d'EDF (comme son père) et ex-associatif d'aide aux sans-abri et chez Attac, qui s'exprimait depuis l'attentat islamiste de Strasbourg :


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