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dimanche 2 décembre 2018

Gilets jaunes: le ministre de l'Intérieur met l'insurrection sur le compte d'une mauvaise communication du gouvernement

Après sa gestion catastrophique du rassemblement citoyen, Castaner fait profil bas  

Alors que la personne de Macron, comme sa politique autoritaire, est mise en question

pour son mépris hautain du mouvement social de rejet de sa politique autoritaire d'austérité, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a taclé l'ensemble des acteurs politiques macroniens, au premier rang desquels l'exécutif, qui a "mal géré" sa communication concernant sa politique économique.

Commentant la troisième journée de mobilisation des "gilets jaunes" qui a viré à l'insurrection sociale violente, à Paris, notamment sur la Place de l'Etoile, en haut des Champs-Elysées, mais aussi en régions, Castaner a admis que la pédagogie macronienne dont l'exécutif nous rebat les oreilles depuis des semaines a été un fiasco. 

Soutiens à 85% du  mouvement revendicatif des Gilets jaunes, les Français refusent la révolution culturelle entreprise par Macron pour un "monde nouveau". Les "gardes rouges" de sa majorité présidentielle de blancs-becs nantis et prétentieux ont échoué à faire passer le message de lendemains qui chanteraient après la hausse des taxes. Leur Petit livre rouge des promesses du candidat est resté lettre morte. Le président élu par défaut en mai 2017 a sous-estimé la capacité de résistance des Français au formatage et à ses tentatives de ré-éducation des esprits : l'expression politique s'est libérée par le canal des nouveaux "dazibao", les réseaux sociaux sur lesquels s'expriment les révoltés. Mao est mort, mais Macron ne va pas bien...

La pédagogie qu'a voulu imposer Macron - pesamment, lors de son "itinérance mémorielle", au prétexte de la célébration du centenaire du 11-Novembre 2018 -  et que ses proches et des élus de sa majorité ont développée, a saturé les Français qui ont le souci, mois après mois, de vivre dignement et survivre, sous le poids des charges fiscales. Des "erreurs de communication", nous dit aujourd'hui Castaner, ministre de l'Intérieur contesté du fait de son incapacité face aux débordements, pillages et violences urbaines à travers le pays. Le bouffon avait atteint son seuil personnel d'incompétence au porte-parolat du gouvernement, mais Macron, solitaire et sans aucune base populaire, n'avait pas de meilleur choix ! Combien d'autres bras-cassés comme lui auprès de Macron, dont les propres limites sautent aujourd'hui aux yeux comme pavés parisiens en Mai 68 ?

La faute au tout-écologique
"On a objectivement mal géré un certain nombre de séquences de communication, de pédagogie sur l'enjeu de sortir du tout pétrole et de cette exigence de souveraineté nationale, de baisses de dépenses, d'augmentation du pouvoir d'achat", a-t-il piteusement lâché, samedi 1er décembre sur BFMTV.

Christophe Castaner pointe notamment les mesures prises par Macron pour assurer la transition énergétique : "Ce sont les mesures que nous avons mises en place et on n'a pas été compris. Par exemple, sur cette communication pour nous battre contre la dépendance pétrolière, on s'est planté".
L'exécutif ne comprend donc toujours pas que la priorité de la population n'est pas la planète, mais son quotidien.
"Est-ce que vous voulez que je vous répondre que tout va bien et qu'il n'y a pas de problème ? Ça serait paraître idiot et surtout vous mentir", a complété le ministre qui avait dénoncé, quelques minutes plus tôt, les violences commises à Paris et la "stratégie des professionnels du désordre".



L'intervention télévisée de Christophe Castaner a constitué un point d'orgue de cette troisième journée de mobilisation des "gilets jaunes", qui protestent notamment contre la hausse des prix du carburant et pour la défense de leur pouvoir d'achat, quand le pouvoir parle "lèpre nationaliste", féminisme ou interdiction de la fessée aux enfants. 
Cette journée pacifique s'est soldée par de multiples incidents et violences en France, et surtout à Paris. Dans la capitale, les heurts 
ont fait une centaine de blessés, dont 14 parmi les forces de l'ordre. 287 interpellations ont eu lieu.

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