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vendredi 21 décembre 2018

Prime exceptionnelle : 1.000 euros qui passent sous le nez des fonctionnaires

Leur pouvoir d'achat a baissé de 16% en 8 ans, mais ils devront pourtant continuer à se serrer la ceinture
Les serviteurs de l'Etat sont les plus méprisés de leur patron.  

Un pays a les services publics
qu'il mérite
Ils n'ont pas non plus obtenu d'augmentation du point d'indice pourtant gelé depuis des années. Certains agents de la fonction publique bénéficieront toutefois du dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires et de l'élargissement de la revalorisation de la prime d'activité.
En juillet 2018, l’inflation est nettement repartie à la hausse. Selon l’Insee, les prix ont augmenté de 2,3 %. Les salaires n’ont pas suivi. Or, certains font valoir que ce mode de calcul ne prendraient pas tout en compte: ils pensent aux évolutions de carrière, à l’ancienneté, en somme à tout ce qui fait que le fonctionnaire est encore en vie active. Mais, depuis 2000, le point d'indice a augmenté deux fois moins vite que l’inflation, la perte de pouvoir d’achat serait donc massive.
Ni prime exceptionnelle ni augmentation du point d'indice des fonctionnaires.
Le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique, Olivier Dussopt, n'a pas entendu les appels des fonctionnaires qui espéraient être concernés par le versement d'une prime exceptionnelle. "Il nous paraît difficile au niveau de l'Etat d'imposer aux collectivités locales et aux hôpitaux le versement d'une prime aussi conséquente", a justifié l'ancien socialiste à l'issue d'une réunion avec les organisations syndicales de la fonction publique vendredi 21 décembre, charge que les petites et moyennes entreprises devront supporter, autant que faire se peut.
Et Dussopt d'ajouter que le "problème [de pouvoir d'achat des fonctionnaires] est purement budgétaire" et que "cela représenterait une dépense de plus de cinq milliards d'euros". L'Etat est mauvais payeur.

Cette prime que les entreprises auront la possibilité de verser, d'ici le 31 mars, à des salariés rémunérés jusqu'à 3.600 euros, fait partie des mesures d'urgence annoncées par le gouvernement : ce n'est encore pas l'Etat qui répond à la crise des "gilets jaunes", mais l'entreprise. Il faut donc s'attendre à une chute des vocations dans l'Education nationale et les armées. 

Les syndicats de fonctionnaires ne l'entendent pas de cette oreille

La CFDT, (2e syndicat dans la fonction publique), comme l'UNSA (4e) et la FSU (5e), avaient demandé à l'exécutif que les fonctionnaires et agents publics soient aussi concernés par cette prime exceptionnelle exemptée de cotisations et d'impôt jusqu'à 1.000 euros. "Le gouvernement n'a pas pris la mesure du malaise qui s'exprime dans la Fonction publique", ont fait savoir à l'issue de la réunion, les organisations syndicales de la fonction publique (CGC, CFTC, CFDT, CGT, FA/FP, FO, FSU, Solidaires et Unsa) dans un communiqué. 


A suivre...

Des actions menées prochainement par les fonctionnaires ?
Revendication de longue date des organisations syndicales, le point d'indice des fonctionnaires n'augmentera pas en 2019, a confirmé Olivier Dussopt. Pourtant, les syndicats de fonctionnaires espéraient logiquement un dégel du point d'indice après la revalorisation salariale consentie par le gouvernement aux policiers. "Devant l'absence de réponse de sa part, (les fonctionnaires) décideront des moyens nécessaires pour peser afin d'être entendues", ajoute le communiqué.



La réunion avec les syndicats visait à présenter les mesures d'urgence les concernant. Les agents publics, comme les salariés du privé, pourront bénéficier du dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires au 1er janvier 2019. "Cela représente un gain qui peut être non négligeable de plusieurs centaines d'euros par an en terme de pouvoir d'achat", a souligné Olivier Dussopt, qui estime que 1,5 million d'agents publics sont concernés. 

Le gouvernement vise l'élargissement de la revalorisation de la prime d'activité à 600.000 fonctionnaires (soit 12%) contre 400.000 actuellement (8%). 

En outre, les retraités du secteur public sont concernés par l'exemption de la hausse de la CSG, comme les retraités du secteur privé, si leur revenu est inférieur à 2.000 euros net par mois.

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