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mardi 18 décembre 2018

Patron des députés macroniens : le gouvernement a été "trop intelligent" et "trop subtil" pour les Gilets jaunes

L'odieux Gilles Le Gendre, emblématique de la majorité présidentielle

Ce cuistre est un ancien journaliste...

Défaut constitutif de la majorité présidentielle, elle a été désignée, au mieux sur des mal-entendus, au pire, par tromperie sur la marchandise.
Ce qui était "justifié par la situation des finances publiques"n'avait "manifestement pas été compris" par une partie des Français, lâche - comme un vent-  le patron des députés LREM, invité de Public Sénat. Référence à la "pensée complexe" du président, véhiculée par ses charrettes de députés envoyés en mission sur les terres barbares à évangéliser et incomprise des alcooliques bretons, des Marseillais de mauvaise foi ou des fainéants corses, comme des crétins des Alpes, qui les ont portés au Palais Bourbon...

Cette semaine, Macron et Philippe se sont succédé dans les media pour s'auto-flageller sans plaisir, reconnaître quelques-unes de leurs "erreurs" et tenter d'endormir les "gilets jaunes" les plus jaunes, au sens syndical de 'vendus'. Le premier l'a fait au travers d'une allocution présidentielle larmoyante de jésuite commis d'office à un prêche d'enterrement, lundi soir, et le second, dans un entretien entre amis avec Les Echos, publié dimanche soir. 

Mais le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, est venu chambouler le tout

Pour livrer son analyse, le fat a cru bon de changer de registre, sans se départir de son naturel, lundi matin sur Public Sénat. La prétention et la fatuité sont deux marqueurs de l'ADN macronien.

"Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons", a d'abord expliqué ce militant pour Valéry Giscard d’Estaing lors de la campagne présidentielle de 1974. 
Il a ensuite ajouté: "Et une deuxième erreur a été faite, dont nous portons tous la responsabilité (...): le fait d'avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques, dans les mesures de pouvoir d'achat." 
Christophe Castaner, alors secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, avait déjà placé au plus haut  - et astiqué frénétiquement - la barre, dans sa déclaration d'amour à Emmanuel Macron : "Tout en lui est fascinant, son parcours, son intelligence, sa vivacité et même sa puissance physique." (Le Point, 29/09/17).

"Nous avons saucissonné toutes les mesures favorables au pouvoir d'achat dans le temps.
C'était justifié par la situation des finances publiques mais manifestement ça n'a pas été compris". 
Le Gendre écrase la concurrence pour le prix "Press Club, humour et politique" jusqu'à la fin du quinquennat de son total mépris pour ses concitoyens, au degré climacique du plaisir solitaire.

L'opposition monte immédiatement au créneau

Résultat de recherche d'images pour "chamboule tout"
Invité à préciser si l'expression «trop intelligents» signifiait que les Français sont des abrutis incapables d'intégrer ces mesures, il a répondu d'un "Non" lapidaire et hautain. 
"Mais quand vous expliquez que les charges sociales vont baisser en deux fois, que la taxe d'habitation va baisser pour 80% des Français mais que pour ces 80% ça se fera en trois fois, etc., etc., manifestement, vous perdez tout l'effet positif des mesures de pouvoir d'achat", a-t-il avancé, sans toutefois revenir sur l'arrogance du jugement blessant qu'il avait porté quelques secondes plus tôt.

Le président du groupe des députés de la majorité présidentielle a été incité  à  présenter des excuses sur Twitter. "Quelques mots sortis de leur contexte... Trop intelligents = trop techniques = trop compliqués. Je n'ai rien voulu dire d'autre: les mesures sur le pouvoir d'achat sont désormais simples et lisibles. Désolé, sincèrement, si j'en ai choqué certains", a-t-il publié en fin de matinée, sans admettre qu'il n'était pas justifié à se placer au-dessus du lot moyen. 

Tandis que la majorité assumait pour elle-même cette suffisance du sexagénaire égaré, c'était trop pour "certains", dans l'opposition.

"Le macronisme: suffisance, condescendance, mépris. C'est tellement incroyable que l'on croirait une "fake news"! (...) Il est temps de redescendre sur terre messieurs!», a lancé la porte-parole de LR, Lydia Guirous. 

"L'arrogance et le mépris de caste sont désormais la marque de fabrique de LaREM", a abondé le porte-parole du RN, Sébastien Chenu. 

Trop intelligents, trop subtils? "Trop modeste aussi", a ironisé Boris Vallaud, le porte-parole du PS, qui ne se prend pas pour la queue d'une poire. 

"Pas trop modestes, en tout cas", a conclu Ian Brossat, tête de liste PCF pour les européennes.

VOIR et ENTENDRE la justification du mouvement de rejet de la macronie par les Gilets jaunes :

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