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samedi 22 décembre 2018

Le 'grand débat national' d'écoute des 'gilets jaunes': comment et pour quoi faire ?

Gilets jaunes : dates, méthodologie, lieux... Ce qu'on sait enfin du "grand débat national"

Cette consultation a déjà débuté dans les mairies françaises

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Il se poursuivra jusqu'à la mi-mars 2019. Qui peut participer, comment, quels sujets y seront débattus, comment seront retranscrites les doléances des Français ? Les premiers éléments de réponses arrivent.

Sous la pression des revendications des Français véhiculées par les Gilets jaunes et pour recueillir les propositions que les blancs-becs de l'Assemblée ne lui ont pas adressées, le gouvernement a été amené à organiser un grand débat national, une "mise sur la table" horizontale... Pour l'organiser, Matignon a mandaté la Commission nationale du débat public (CNDP) dont la présidente est l'ancienne ministre Chantal Jouanno, UDI. Si l'exécutif a dévoilé les quatre grands thèmes sur lesquels devront débattre les Français (transition écologique, justice fiscale, démocratie/citoyenneté/immigration, services publics), les informations sur l'organisation concrète du grand débat sont moins nombreuses et moins claires. 

Voici ce qu'on croit en savoir.

Un débat en deux temps.
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Mardi 18 décembre, l’Elysée a annoncé que le débat aurait lieu en deux phases. 
La première phase, qui a "déjà débuté et qui durera jusqu’à la mi-janvier, doit permettre de nourrir la dynamique portée au niveau des maires, qui ont déjà commencé à faire remontrer le résultat de leurs échanges avec leurs administrés". 
Une seconde phase sera ensuite conduite pendant deux mois pleins (jusqu'à mi-mars 2019 donc) sur les thématiques annoncées par le premier ministre, autour de questions précises sur lesquelles les Français seront invités à débattre", a ajouté la présidence de la République. Le débat est encadré et ne peut sortir de ses rails...

Comment participer ?
Tout d'abord, lors de la première phase du débat, les citoyens peuvent apporter leurs doléances à leur mairie. Certaines ont pris leurs dispositions et ouvrent à leurs administrés des cahiers de doléances destinés à être transmis au président de la République.

Sinon, Chantal Jouanno a expliqué : "Une plate-forme numérique et une équipe dédiée au grand débat vont être mises en place. Cette plate-forme permettra aux initiateurs de s’inscrire, aux citoyens de connaître les lieux où auront lieu les réunions, mais aussi à tout un chacun de pouvoir déposer des contributions." "Nous allons aussi donner la possibilité d’aller au-devant des Français en proposant de tenir des stands, par exemple sur un marché, où l’on pourra recueillir la parole des citoyens," a précisé la présidente de la CNDP, instance créée en 1995 par la loi Barnier relative, à l'origine, au renforcement de la protection de l'environnement.

Des citoyens tirés au sort.
Le premier ministre a confirmé vendredi 21 décembre que des Français seraient tirés au sort dans chaque région pour participer à des conférences organisées dans le cadre du grand débat. "Nous avons pensé qu'il était sage de procéder à la désignation, la sélection de conférences qui, dans chacune des régions, pourront réunir une centaine de citoyens français tirés au sort, tirés au hasard, qui seront amenés à discuter des résultats de ce débat et à participer d'une certaine façon à ce débat," a précisé Edouard Philippe, lors d'un déplacement en Haute-Vienne.

Quelle méthodologie ?
Chantal Jouanno est attachée à ce que les débats soient politiquement neutres. "Quand on engage un débat public, il faut être dans une posture d'écoute... Il faut aussi de la neutralité, ne pas avoir le sentiment que ce soit organisé par un parti politique. Mon inquiétude, c'est que les parlementaires soient les leaders de ce débat. Il ne faut pas avoir le sentiment qu'ils pilotent le débat; ce sont les citoyens qui parlent", a-t-elle déclaré ce jeudi 20 décembre sur RTL. "Il y a une défiance à l’égard des institutions. Par conséquent, si une institution pilote ou préside une réunion, quelle qu’elle soit, y compris la CNDP, cela va déjà créer un sentiment de défiance. Le principe, c’est d’être dans la proximité", a-t-elle également expliqué dans Le Parisien.
La neutralité politique est un grand principe démocratique abandonné par la presse qui la déclare inaccessible : les citoyens vont-ils parvenir à faire la pige à cette pseudo-élite ?
Pour veiller à la neutralité et assurer la légalité de la procédure dans les territoires, quelques 250 "garants" pourront être déployés partout en France lors des débats.

Enfin, pour que tout un chacun puisse organiser ces débats, la CNDP "mettra à disposition un kit de méthodologie pour donner des conseils sur l’animation," a précisé Chantal Jouanno. Elle a également parlé de ce "kit" sur RTL : il fournira aux organisateurs de débat des conseils pour mener une discussion, produire un vrai échange, et ensuite bien le restituer. A la fin, la synthèse sera "faite par une équipe qui doit veiller à n'oublier aucun argument," a-t-elle ajouté sur RTL. "La parole d'un citoyen a autant de valeur que celle d'un élu."



Chantal Jouanno y tient, "ce sont les citoyens qui organisent. Le but, c’est que les débats aient lieu à la plus petite échelle, au plus près de ceux qui ne viendront pas dans les grandes salles. Il faut que le débat aille au devant des citoyens, il ne faut pas obliger les gens à franchir les portes", a-t-elle souhaité sur RTL. Ce grand débat sera néanmoins bridé par les consignes énoncées dans le kit.

Finalement, le problème de l'immigration a d'ailleurs été 
mise sous le tapis.
Un bien "grand" débat "national" voulu et annoncé par Emmanuel Macron, mais l'immigration ne sera pas un thème à part entière. Macron a encore pris peur et rétropédale à nouveau.

Le "monde nouveau" de Macron reproduit les tabous de l'ancien. 
Le premier ministre l'a confirmé ce jeudi devant l'Assemblée nationale : le grand débat local ne comprendra que quatre thèmes : la transition écologique, la fiscalité, les services publics et le débat démocratique. L'immigration, un temps présentée comme le cinquième item, passe à la trappe : mauvais signal aux musulmans en France et aux islamistes. 
Edouard Philippe a précisé à LCI que cette problématique sera intégrée à celle sur le débat démocratique. C'est donc une décision ressemblant fort à un rétropédalage, et qui semble aller à l'encontre des souhaits exprimés en début de semaine par le chef de l'Etat. Quel est l'équivalent masculin du mot de François 1er : "souvent femme varie; bien fol qui s'y fie" ?

Dans le compte-rendu du Conseil des ministres envoyé à son issue, mercredi 12 décembre, la présidence de la République présentait bien l'immigration comme l'une des cinq questions que le gouvernement souhaitait poser aux participants du futur grand débat local. 
Si on ré-écoute également l'allocution du président de la République lundi 10 décembre, on comprend que le sujet lui tenait pourtant à cœur. "Je veux aussi que nous mettions d’accord la Nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter", avait déclaré Emmanuel Macron. "Si veut le Roi, si veut la Loi" (abbé Suger (vers 1081-1151) ? Y a-t-il encore un roi à l'Elysée ?

"Nous allons proposer en parallèle que dans toutes les régions se tienne une assemblée délibérante de citoyens. 
L’objectif, c’est de rassembler des citoyens tirés au sort et des acteurs de la société civile pour qu’ils élaborent et votent des propositions", a enfin également évoqué Jouanno.

1 commentaire:

  1. Quand on pense que parallèlement à cette répression sans précédent depuis de nombreuses décennies,par son ampleur et sa violence,les sinistres amateurs fantaisistes qui gouvernent la France envisagent très sérieusement d'organiser un "grand débat national" on reste interdit,abasourdi face à tant de mauvaiseté et d'imbécilité.En effet,avec le plus grand sérieux,ce gouvernement fantoche demande aux citoyens et citoyennes de ce pays d'adresser leurs doléances à leurs maîtres afin que ces derniers en prennent connaissance comme durant la période prérévolutionnaire.Il faut rappeler aux ignares qui prétendent "diriger" notre pays que la France n'est plus une monarchie et que nous ne sommes pas sujets de sa majesté.C'est pourquoi le "grand débat national" annoncé avec fracas et au moyen d'une grotesque médiatisation peut d'ores et déjà être considéré comme une énième tentative d'enfumage pour faire diversion,pour gagner du temps.La prévisible pantalonnade qui se profile ne peut en aucun cas se substituer à une réelle consultation des Français dans les urnes (référendum)sur la politique économique et sociale menée par ce gouvernement et les précédents.Dans le cas contraire les contestations s’étendront au point de paralyser le pays.Sans cette mobilisation massive ce gouvernement autoritaire dont la légitimité est de plus en plus sujette à caution (réellement soutenu par 6 % des votants selon un récent sondage !) continuera à imposer par la force ses « réformes » réactionnaires et nocives dont le peuple ne veut pas.

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