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mercredi 12 décembre 2018

Castaner militait contre la défiscalisation des heures supplémentaires : il y applaudit aujourd'hui...

Le ministre de l'Intérieur change-t-il d'avis comme de chemise ?

Macron est entouré de fortes personnalités. Prenez Christophe Castaner. 

Si, bien sûr, le ministre de l'Intérieur a approuvé l'allocution du président de la République lundi soir, c'est qu'il a la foi du charbonnier. Alors, il y va, au charbon! Car, il n'a pas peur de se renier et c'est bien pourquoi il fait carrière en politique...
Ainsi le bouffon (comme ils disent à Forcalquier) a-t-il notamment annoncé le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires. Une mesure que Christophe Castaner cassait lorsqu'il était encore député PSJusqu'à ce qu'il soit frappé par la grâce jupitérienne ?

Le hasard a fait que Collomb s'en est retourné à Lyon et qu'il libère le poste que ce politicard partage avec Nunes, le seul des deux à connaître son sujet. Ministre de l'Intérieur par défaut, comme son maître, Macron, président par accident, 
Christophe Castaner, approuve une mesure que, député PS élu dans les Alpes-de-Haute-Provence, il considérait comme hautement néfaste: la défiscalisation des heures supplémentaires. 


Cette mesure est l'une des quatre supercheries que Macron a présentées dans son allocution de lundi soir comme des réponses à la colère des Français, portée par le mouvement des gilets jaunes depuis quatre semaines. 
Et, tel un néo-député macronien de base, Christophe Castaner a bien sûr applaudi l'initiative présidentielle. "Le Président a entendu la colère. Sa réponse est claire et forte. A présent, la violence doit cesser et le calme revenir. Place à la paix civile et au dialogue républicain pour bâtir ensemble notre avenir", a-t-il écrit sur Twitter dans la foulée.
Macron est passé de la "désocialisation" à la "défiscalisation"
Alors, pourquoi pas son valet Castaner ? Dans son programme présidentiel de 2017, Macron lui-même ne prévoyait pas de réinstaurer les heures supplémentaires de Nicolas Sarkozy. Il se contentait alors d'envisager leur "désocialisation". Le budget 2019 de la Sécurité sociale, tel que voté par le Parlement, prévoyait en effet de dispenser les salariés, à partir du 1er septembre prochain, de payer des cotisations sur les heures supplémentaires. En revanche, il n'était pas prévu de totalement défiscaliser les heures supplémentaires, c'est-à-dire de les exonérer d'impôts, ni de les exonérer de cotisations patronales.
En annonçant des heures supplémentaires "sans impôt, ni charge dès 2019", le président de la République va donc plus vite que la musique de 2017 - une promesse de campagne non tenue ! - , en suivant le modèle de son prédécesseur Nicolas Sarkozy avec lequel il se serait d'ailleurs entretenu vendredi 7 dernier.
Ni Macron, ni Castaner ne sait plus ce qu'il dit 
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Ses convictions ne sont pas plus "claires et fortes" que son honneur. Il n'en est donc plus à une contradiction près. 
Sa mémoire flanche à moins de cinq ans. En septembre 2013, le parlementaire Christophe Castaner pensait pis que pendre de ladite défiscalisation, voulue initialement par Nicolas Sarkozy, ceci expliquant cela... Il applaudit donc frénétiquement à sa suppression par François Hollande, suivant ainsi l'avis de son conseiller à l'Elysée, un certain Macron. "La défiscalisation des heures sup, c'est quatre milliards de coût et 100.000 emplois perdus. Ne l'oublions pas!" déclarait-il d'abord. "Fakenews" ? Non ! Ou 'Libération' est passé à côté sans la voir...
Et Castaner récidive en octobre 2014
Il continuait à faire valoir la charge pour le contribuable que constituerait la défiscalisation des heures supplémentaires. "La défiscalisation des heures sup = 4.5Md€ payés par le contribuable et le passage de 35 à 40h, ce sont 5h par semaine pas payées!" clamait-il encore sur Twitter.
Aujourd'hui, on rappelle que la mesure avait bénéficié à 9,5 millions de salariés, pour un gain annuel de pouvoir d'achat de 450 euros en moyenne, entre 2007 et 2012 (article 1er de la loi no 2007-1223 du 21 août 2007, dite Loi TEPA, portée par la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, Christine Lagarde, en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat). 
Quant au bouffon du 04, il occupe un demi-poste à l'Intérieur et ça suffit à l'occuper à temps-plein... Mais sa conviction passée sur cette défiscalisation n'est pas passée pour tout le monde par pertes et profits.  


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