Faible détermination du président de l'UDI à passer un accord avec LR
Jean-Christophe Lagarde évoque la possibilité que le parti centriste parte seul à l'élection présidentielle de 2017
Faute d'un accord sur la primaire avec Les Républicains (LR), le nom de Borloo circule. "Mandaté par la direction UDI unanime, j'ai écrit il y a un mois et demi à Nicolas Sarkozy. A ce jour, je n'ai toujours pas de réponse", s'impatiente-t-il dans un entretien à trouver samedi sur le site du Monde, journal officieux du PS: "Faute d'accord, nos militants en tireront les conclusions qui s'imposent," menace-t-il, histoire de faire bouger les candidats potentiels au centre.
Selon le président de l'UDI, "LR dit matin, midi et soir qu'il veut une primaire de la droite et du centre, mais semble refuser de construire une coalition d'alternance avec les centristes". Une mise en cause destinée en vérité à mobiliser le maire de Pau pourtant partie au 'ticket' Juppé-Bayrou, mais aussi e le radical (valoisien) Jean-Louis Borloo qui semble avoir bien récupéré de la maladie qui l'avait poussé au retrait de ses fonctions et mandats politiques en avril 2014.
"S'ils veulent reproduire le parti unique de la droite, comme de 2002 à 2012, la primaire ne nous concerne pas", prévient-il.
Les centristes de l'UDI doivent se déterminer... en mars
Leur congrès du 20 mars devrait décider s'ils participent ou non à la primaire de la droite et du centre prévue quant à elle les 20 et 27 novembre.
Le président de l'UDI se positionne actuellement sur l'hypothèse du refus d'un accord de la part de LR. Ainsi les adhérents sont-ils incités à reporter leurs espoirs sur Jean-Christophe Lagarde en pensant que LR ne souhaite pas les prendre en compte. Alors, "l'UDI devra préparer son projet présidentiel et législatif. Les militants choisiront ensuite comment le porter devant les Français et par qui", affirme Lagarde qui semble s'être découvert un destin national depuis qu'Hervé Morin a été élu président de la région Normandie.
L'UDI souhaite un accord "pour une alternative nationale" avec le parti présidé par Nicolas Sarkozy.
Ce serait un échange gagnant-gagnant visant à renforcer l'assise territoriale des centristes d'opposition. "Enfin, il faut un accord sur les législatives" (de 2018, voire 2017) - qui suivront de quelques semaines l'élection présidentielle - "où UDI et LR seraient représentés à leur juste poids électoral", souligne Lagarde.
Juppé n'a donc finalement pas de craintes à avoir sur son flanc gauche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):