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mercredi 18 décembre 2013

Trafic de viande de cheval: filière prise la main dans le caddie de la ménagère

Coup de filet dans onze départements 

Une vingtaine de personnes a été interpellée ce lundi matin dans le
cadre 
d'une enquête sur un trafic de viande dans le sud de la France.

Vingt-et-une personnes ont été interpellées lundi dans le sud de la France lors d’une vaste opération de gendarmerie visant un nouveau trafic de viande de chevaux, revendus pour la consommation après avoir servi dans l’industrie pharmaceutique, notamment chez Sanofi-Pasteur, filiale du géant pharmaceutique, Sanofi, selon des sources proches de l’enquête.

Environ 200 chevaux utilisés en laboratoire d'expérimentation,
a priori pour produire des sérums, se seraient ainsi retrouvés dans l’assiette du consommateur après falsification des documents vétérinaires. Un site de Sanofi à Alba-la-Romaine (DvG), en Ardèche, les aurait cédés entre 2010 et 2012 à un marchand de chevaux du Gard, qui les aurait ensuite vendus à un négociant de Narbonne, soupçonné d’être l’organisateur du trafic, ont indiqué ces sources, qui ne révèlent pas les identités des interpellés.

Dans une moindre mesure, le trafic concernerait aussi
des chevaux achetés à des centres équestres ou à des particuliers. Il s’étendrait à l’Espagne où l’abattoir de Gérone a été perquisitionné

Impossible de dire encore si ce trafic a mis en péril la santé des consommateurs
, a dit le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garotun incapable qui ne sert que d'escort boy dans les déplacements de Ayrault et qui n'a donc pas vu monter le mouvement des Bonnets rouges bretons contre l'écotaxe, bien qu'il ait été élu de Laval... Cependant, "cette affaire est potentiellement plus malsaine" que l’affaire Spanghero, avec laquelle elle n’a pourtant aucun rapport, a estimé une source proche de l’enquête, mais anonyme.

Le géant pharmaceutique Sanofi a indiqué avoir collaboré à l’enquête et avoir été interrogé il y a quelque temps en qualité de témoin et souligné qu'aucun des collaborateurs n’a pas été mis en cause. L’enquête et les auditions des interpellés au cours de leur garde à vue serviront à établir quand et comment les documents vétérinaires ont été falsifiés et dans quelle mesure Sanofi ignorait de tels agissements, a-t-elle dit.

Interpellations à l'heure des huissiers

A table et bon appétit !
Parmi les personnes interpellées en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Rhône-Alpes, Auvergne et Midi-Pyrénées figurent le négociant de Narbonne et au moins un proche, plusieurs autres négociants en viande, des vétérinaires et un informaticien des Alpes-de-Haute-Provence.

Les gendarmes se sont ainsi rendus au petit matin chez le négociant de Narbonne pour l’interpeller, puis se rendre avec lui à l’abattoir municipal. Là, ils ont procédé à des fouilles et emporté des documents. Ils ont ensuite saisi de la viande dans une boucherie de Narbonne, qui pourrait appartenir au mis en cause anonyme, avant de la charger dans un camion frigorifique.
Une centaine de gendarmes a ainsi été mobilisée dans l’Aude, le Gard, l’Hérault, les Alpes-de-Haute-Provence, le Cantal, la Haute-Loire le Puy-de-Dôme, la Drôme ou le Tarn-et-Garonne, pour procéder aux interpellations et mener des perquisitions dans des bureaux ou des abattoirs.

Une dénonciation anonyme

"Nous n’y sommes pour rien", a assuré la directrice du petit abattoir de Narbonne, Myriam Patrice, que la presse n'a ni anonymée, ni rebaptisée. Le négociant placé en garde à vue n’était qu' "un usager de l’abattoir", a-t-elle dit. "Il y louait des bureaux et des frigos et y faisait abattre ses chevaux, sous le contrôle d’inspecteurs vétérinaires".

C’est une dénonciation anonyme adressée fin 2012 à la direction audoise de la protection des populations qui a déclenché l’enquête, aujourd’hui confiée à la section de recherches de Montpellier dans le cadre d’une information judiciaire dirigée par un juge du pôle santé de Marseille.

Sanofi Pasteur a précisé avoir revendu autour de 200 chevaux depuis trois ans, en général à des écoles vétérinaires, des particuliers et des professionnels. Les bêtes, "identifiées avec des puces électroniques, pour la traçabilité", ne présentent pas de danger pour la consommation humaine, a assuré un porte-parole de Sanofi Pasteur, division vaccins du groupe. Il est précisé dans leur certificat de vente "que ces animaux ne doivent pas intégrer la filière alimentaire, non pas parce qu’il y a un danger mais par mesure de précaution", a-t-il expliqué.
Ces chevaux n’étaient pas utilisés pour des tests de laboratoire, mais pour fabriquer des médicaments, des "sérums équins purifiés" servant ensuite d’anticorps antirabiques (rage), antitétaniques (tétanos) et antivenimeux, souligne Sanofi Pasteur.

L'évocation du précédent Spanghero cache-t-elle une filière halal ? 

Cette affaire risque d’éprouver à nouveau la filière de viande de cheval. Celle-ci avait été durement touchée par la révélation, début 2013 qu’une entreprise de l’Aude, Spanghero, revendait de la viande de cheval pour du bœuf. Cette viande avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des grandes marques ou la grande distribution.

Certains observateurs estiment que cette multiplication des affaires autour de la viande pourrait être la conséquence de l'explosion du marché halal qui pèse désormais près de cinq milliards d'euros. Ces chiffres sont d'ailleurs contestés notamment par la Grande mosquée de Paris, qui les jugent surévalués. Mais à mesure qu'il grandit et que ses acteurs se multiplient, le marché échappe toujours à une réglementation incontestée, malgré les consignes édictées par les trois plus grandes mosquées de France (Paris, Lyon et Evry).

L'anonymat qui entoure les interpellés accrédite la thèse d'une filière halal suspecte. La montée du sectarime altermondialiste encourage un engouement nouveau. "Chacun son travail, chacun son métier. Vous n'imaginez pas, dans la filière bio, qu'un éleveur certifie lui-même sa viande", se défend Mustafa Mahmoud, qui dirige un organisme de certification en Eure-et-Loir, et qui milite pour que le label halal devienne incontestable. "Il faut des organismes indépendants et un cahier des charges unique, comme pour le 'label rouge'", qui atteste de la qualité supérieure d'un produit en France, ajoute-t-il.
Pour la sociologue Dounia Bouzar, les consommateurs sont victimes du succès du marché halal. "On assiste à des dérives purement mercantiles parce que certains ont bien vu les possibilités de profit", explique l'universitaire, qui déplore que le qualificatif "halal" soit aujourd'hui accolé à toutes sortes de produits alors qu'il devrait être réservé à la viande. Depuis une dizaine d'années, elle constate également "une surenchère identitaire" à laquelle les écologistes radicaux ne sont pas étrangers: des jeunes qui ne respectent aucune autre obligation musulmane et qui, par exemple, boivent de l'alcool, exigent de manger strictement halal.

Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a insisté pour distinguer la nouvelle affaire du scandale Spanghero. 
Hamon le prouve.
Pas de cheval au gouvernement:
que des bourrins à la réforme
"C’est différent: là il pourrait s’agir d’un problème sanitaire", a-t-il banalisé sur RTL. "Nous avons depuis le début de l’année mis sous surveillance la filière viande et la filière poisson en France" pour rétablir la confiance, a-t-il assuré. Le ministre totalitaire met en évidence son propre échec
"La France est le premier pays en Europe à avoir inscrit dans sa loi l’étiquetage de l’origine de la viande dans les plats préparés. Nous attendons maintenant de Bruxelles qu’elle nous donne le feu vert, je l’espère en janvier prochain", s'est félicité le ministre.
Avec le résultat que déplorent les consommateurs dont il est censé assurer la protection sanitaire...

 

1 commentaire:

  1. Hamon? Un petit prétentieux, qui joint le geste à la parole pour faire taire la rumeur...............

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