Une mairie vote une subvention pour payer l'essence à ses gendarmes
La police de Valls n'a plus de crédits pour payer le carburant
Auto-défense municipale
La municipalité de la petite commune d'Allevard-les-Bains, Isère, a dû voter des crédits pour payer l'essence des voitures de gendarmerie. Le contribuable paiera une subvention de 800 euros d'essence à la brigade locale de gendarmerie.
"Certains véhicules sont mis au garage, car la carte essence qui y est attachée n'a plus de crédit", a expliqué le maire DvD Philippe Langénieux-Villard.
"Je ne cherche pas la polémique, je veux juste arrêter de me faire engueuler par les gens parce que les gendarmes ne peuvent pas aller à tel ou tel endroit."
Philippe Langénieux-Villard, maire d'Allevard-les-Bains
Allevard est la première commune à avoir voté cette subvention
Le conseil municipal s'est donc tenu lundi 9 décembre pour faire face à la pénurie, mais continuer d'assurer la sécurité sur la petite commune.
Située entre Grenoble et Chambéry, dans le massif de Belledonne, Allevard compte 3.880 habitants, mais doit assurer la sécurité sur sa station de ski et dans son centre thermal.
Le colonel chargé du groupement de gendarmerie de l'Isère nie qu'il n'y a pas "assez d'essence".
"Nous n'avons jamais eu à renoncer à aucune activité opérationnelle. On n'a pas de difficulté à finir l'année." Jean-Valéry Lettermann avoue néanmoins: "Mais on fait évidemment attention, comme toutes les administrations, à nos moyens", a affirmé le militaire aux ordres de Manuel Valls.
En somme, les élus se seraient inutilement pénalisés, à l'unanimité.
En mai 2013 déjà, RTL révélait des restrictions budgétaires pour les policiers parisiens. Le nombre de voitures banalisées a chuté et le nombre de véhicules en panne, accidentés ou encore trop vieux qui ne sont pas remplacés a augmenté. La police fait état d'une situation "critique" avec de lourdes conséquences sur ses conditions de travail.
Des policiers en métro... ou à pieds
Le syndicat Alliance dénonce une manque de moyens et un manque d'anticipation de la part de l'administration. La situation actuelle était prévisible en raison du manque de renouvellement des voitures banalisées trop vétustes ou en panne. Actuellement quasiment tous les commissariats de la capitale sont concernés par cette pénurie.
A tel point, que les services sont contraints de se prêter les voitures entre eux ou d'adopter le système D. Au total, la police aurait besoin au minimum d’une cinquantaine de voitures banalisées, uniquement pour Paris intra-muros.
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