Mensonges du gouvernement socialo-écolo mis en en évidence par l'étude du budget rectificatif 2013
Le gouvernement se targuait d'avoir tenu la dépense de l'État. Or, il augmente par rapport à 2012,
comme le montre l'étude mardi du budget rectificatif 2013s par les députés.
72 milliards. Une nouvelle fois en 2013, l'État a dépensé beaucoup plus qu'il n'a gagné. C'est surtout bien plus que ce que prévoyait la loi de finances initiale 2013, il y a un peu plus d'un an.
Baisse des rentrées d'impôts
Le "dérapage" du déficit s'expliquerait uniquement par des recettes décevantes liées à la politique du gouvernement qui dégrade l'activité économique. En cassant les conditions de la reprise, la prévision de croissance a chuté en cours d'année de 0,8 % à 0,1 % du PIB. Les rentrées fiscales en ont inévitablement souffert.
La méthode Coué, la "détermination" et la sémantique n'y font rien...
Une surestimation du volume de la création de richesses qui a aussi conduit le gouvernement à tabler sur un taux trop élevé "d'élasticité des recettes à la croissance", comme disent les sémanticiens de la politique. Le gouvernement rêvait de retombées de la reprise internationale sur la France et tablait sur une élasticité égale à 1 point, puisque le taux des recettes fiscales est censé être de 1 % également lorsque celui de la croissance du PIB est de 1 %). Sauf que sur les huit premiers mois de l'année, la variation a dû être révisée à... 0,4 point. En clair, l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la TVA et les prélèvements locaux n'ont pas eu le rendement espéré.
La droite est confortée dans son idée que "trop d'impôt tue l'impôt"
Dit autrement, l'UMP reproche au gouvernement d'avoir tellement augmenté les prélèvements obligatoires que les Français ne voient plus l'intérêt de travailler plus pour gagner plus, si c'est pour payer plus d'impôts. Une réaction d'auto-défence que la gauche a provoquée en supprimant la défiscalisation des heures supplémentaires décidée en 2007 par le gouvernement de François Fillon.
Le gouvernement s'est pris au piège. Le 31 juillet 2013, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, réaffirma l'entêtement du gouvernement. "Je confirme que nous n’allons pas revenir sur la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires " et le justifia sur RMC et BFM-TV par un engagement prioritaire: "dans cette période où l’objectif prioritaire du gouvernement est d’inverser la courbe du chômage", une telle mesure "ne va pas dans le bon sens".
Résultat: alors que le taux de chômage est passé à 10,5% au troisième trimestre, au plus haut en France métropolitaine depuis fin 1997 et qu'il atteint même 10,9% de la population active en tenant compte des DOM, la baisse des recettes fiscales s'est creusée de 10,8 milliards entre la loi de finances initiale et les constatations du budget rectificatif de 2013 !
Des dépenses publiques continuent d'augmenter...
Le gouvernement se félicite d'avoir parfaitement tenu les dépenses de l'État. C'est vrai lorsqu'on les compare avec les objectifs inscrits dans la loi de finances initiale. Celles-ci devraient même baisser de 1,3 milliard à 378,3 milliards d'euros contre 379,6.
A y regarder de plus près, le pouvoir n'a pas lieu de se féliciter de ce résultat. Il n'est pas aussi bon qu'il le dit. Contrairement à 2012, où les dépenses de l'État avaient légèrement baissé par rapport à celles constatées en 2011, les dépenses de 2013 seront en fait supérieures à celles réalisées l'année précédente, à hauteur de 1,6 milliard d'euros (2,4 milliards lorsqu'on inclut les dépenses dites "exceptionnelles" liées cette année au budget rectificatif de l'Union européenne).
Autrement dit, le gouvernement s'est laissé aller à augmenter les dépenses de l'État, malgré le matraquage fiscal -en pure perte- qui provoque la "révolution fiscale" instrumentalisée par l'extrême gauche partout dans le pays.
L'État, mauvais gestionnaire, a pourtant payé moins d'intérêts sur sa dette en 2013 (45 milliards contre 46,3 milliards en 2012) grâce à la baisse des taux réclamée par les investisseurs internationaux.
Les boucs émissaires
Dans son incohérence, d'une part, le gouvernement se félicite de créer des postes de fonctionnaires, 60.000, rien que dans l'Education, mais d'autre part il accuse les retraites de fonctionnaires de peser sur la mauvaise tendance, prétendant de surcroît que ce paramètre est difficilement maîtrisable à court terme : les pensions pèseront 44 milliards en 2013 contre 42,3 en 2012.
Autre cible, dans le périmètre de l'État. L'écart atteint plus d'un milliard d'euros par rapport à 2012, là où il est seul maître et où il s'est engagé à ne pas dépenser un euro de plus d'une année sur l'autre, hors charge de la dette et pensions des fonctionnaires, là où il devrait avoir la meilleure capacité à maîtriser la dépense rapidement!
Le rapporteur général (PS) de la commission des Finances minimise ce dérapage, dans son rapport sur le budget rectificatif 2013. "Cela est conforme à l'engagement du gouvernement de geler en valeur ces dépenses par rapport au montant fixé en loi de finances initiale pour 2012, et non pas par rapport au montant résultant de l'application d'un rabot de 1,2 milliard d'euros décidé lors de la première loi rectificative", déclare Christian Eckert-l'embrouille. Il n'empêche, l'écart est bien là.
Un déficit structurel toujours élevé
Et des frais de secrétariats de concubine et d'épouse |
En sémantique indécente, la presse banalise des recettes moins "dynamiques" qu'annoncé, des dépenses qui continuent d'augmenter pour l'État: le bilan de l'année 2013 souligne à quel point la réduction du déficit va être compliquée.
La conjoncture aurait bon dos. D'une part, Hollande a misé sur ses voisins pour "dynamiser" l'économie de la France: il comptait sur un coup de boost à sa croissance venu de l'extérieur et cette dépendance ne lui a pas profité.
La part structurelle du déficit, celle qui ne dépend pas de la croissance à court terme, se réduit aussi beaucoup moins vite que prévu dans la loi de finances initiale. Les Français peuvent être amers et irrités: Malgré les plus de 20 milliards de hausses d'impôts et les 12,5 milliards de baisses de dépenses par rapport à la tendance "naturelle" (?) à l'augmentation prévue dans le budget 2013, le déficit structurel ne devrait s'améliorer que de 1,3 point, contre 2 points qui étaient espérés initialement. Résultat, il devrait encore atteindre 2,6 % du PIB cette année contre 1,6 % espéré.
D'autres sacrifices en perspective réclamés aux Français?
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