Expulsé de son collège parce qu'il est autiste:
sa maman entame une grève de la faim
Comme Leonarda, Timothée est un jeune mineur jusqu'ici scolarisé.
Mais Timothée, 13 ans, a été expulsé de son collège de Lyon, au motif qu'il est autiste. Il aurait été Rom, que les associations, colletifs et réseaux se seraient mobilisés pour soutenir sa cause.
Le juge qui n'apparaît pas au 'Mur des cons' du Syndicat de la Magistrature a signé l'ordonnance de son placement en IME... où il n'y a pas de place pour lui. Sa maman entame une grève de la faim pour dénoncer cette injustice.
On ne devait plus arrêter de clandestins en milieu scolaire
Valls n'a en revanche aucune considération pour un jeune adolescent autiste. Lyon a en effet été hier le théâtre d'une scène d'inhumanité tout à fait tolérable. Des policiers, appelés par le collège, ont forcé cet enfant autiste à sortir du collège où il est scolarisé, alors que tout se passe bien pour lui depuis la rentrée. C'est l'histoire révoltante de Timothée, 13 ans.
La maman a tous les torts
A l'été 2011, l’inspecteur académique du Rhône acte la décision de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Rhône d’orienter Timothée en Institut médico éducatif (IME), malgré un manque de place immédiate en IMEA.
Entrée du collège François Truffaut
à Lyon dont Timothée est expulsé
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A la rentrée 2011, Timothée est donc néanmoins ré-admis dans une classe spéciale, intégrée au collège. Mais en octobre, l’inspecteur académique prend la décision d'exclure Timothée du collège, car " cela se passe mal".
Maryna, la maman de Timothée, séparée de son ex-mari, qui assure la garde de son enfant, réagit en déposant au commissariat une plainte pour discrimination. L'examen de la plainte conclut à l’absence de discrimination : le personnel de l’Éducation nationale est jugé exemplaire avec l’enfant et orienter un enfant sans s'assurer qu'il a une solution alternative d'accueil n'est pas une faute.
La maman se voit en revanche reprochée sa manière trop exclusive d’aimer son enfant.
Maryna saisit alors le Tribunal administratif en référé, pour un recours suspensif à la décision d’orientation en IME.
De novembre à avril, Timothée n’est plus scolarisé et reste avec sa maman, qui arrête de travailler pour pouvoir s’en occuper. Elle lui fait l’école à la maison, il progresse du mieux qu'il peut.
La justice a tranché
En avril 2012, Maryna excédée accepte de remettre son fils au collège, avec une Auxiliaire de vie scolaire (AVS) recrutée par l'Education nationale. Le collège accepte de le reprendre, à temps partiel, après les vacances de Pâques, si le tribunal reporte ou annule la décision d’orientation en IME.
Mais quelques semaines plus tard, le tribunal décide d'imposer une orientation en IME, ceci en dépit des avis de spécialistes qui recommandent l'intégration dans le milieu ordinaire. Cette orientation doit être "à effet immédiat", quelles que soient les actions juridiques que pourrait entreprendre Maryna pour s’opposer à cette décision.
Jugée par ailleurs responsable de la situation, la mère de Timothée est en outre sanctionnée : elle ne percevra pas le complément d’allocations auquel elle a droit. Maryna dépose un nouveau recours contre cette décision.
Malgré la décision du juge, le collège n’ose pas expulser Timothée. Il finit l’année scolaire au collège, à temps partiel et tout se passe au mieux. Le 18 juin 2012, tombe la décision du recours : l’orientation en IME est imposée, mais sans la close "exécutive".
Bras de fer
François Truffaut est l'auteur du film L'Enfant Sauvage (1970) |
Maryna est convoquée par la directrice académique adjointe qui décrète à la veille de la rentrée scolaire 2013 : "Le collège c’est fini. Thimotée ira en IME". Maryna refuse. Elle annonce que son fils ira le jour de la rentrée au collège, avec son AVS. La principale la prévient qu’elle n’acceptera pas son fils, car elle n’a pas d’autorisation. Maryna menace d'interpeller la presse et la télévision.
Souhaitant éviter les vagues médiatiques, l’inspection cède et convoque l’AVS pour qu’elle soit présente au collège le lendemain. Timothée retourne donc au collège, avec son AVS, et tout se passe très bien pendant trois semaines.
Apprenant que la deuxième décision du tribunal en date du 18 juin 2010 ne contient plus la clause "exécutive" d’orientation immédiate en IME, le père de Timothée, qui préfère que son fils aille en IME, informe la présidente du tribunal de cet "oubli". Le tribunal, "s’auto-saisissant" de lui-même, accède à la demande du père et ajoute cette clause sur le champ.
Cette "auto-saisie" sans aucun précédent n’a, d’après l'avocate de Maryna, aucun fondement juridique.
Expulsion forcée
Dans l'indifférence générale, le petit autiste est exclu du collège sur intervention de deux policiers, le mercredi 25 septembre 2013. Son beau-père raconte la scène : "J’étais avec Tim ce matin à 10 h au collège. On a été reçus par la principale et deux flics en civil. Elle a exigé qu’on sorte, Tim et moi. J’ai refusé, arguant que puisque Tim n’était inscrit nulle part ailleurs, sa place était là. Puis j’ai exigé un ordre écrit. Refus. J’ai dit que, dans ce cas, je ne sortirais que par la contrainte (sans me rouler au sol cependant). Et que je ne forcerais pas Tim pour le sortir; ils devaient assumer leurs décisions. Pendant ce temps, Tim était allé vers sa classe, suivi de son AVS. Lui, s’est roulé par terre quand on a voulu qu’il sorte. L’AVS, admirable, a réussi à le calmer et l’asseoir dans le hall du collège avec des fiches de travail. Quand j’ai vu que Tim acceptait de sortir tranquillement, je l’ai suivi, avec les deux flics derrière nous ! Les élèves et les profs sont choqués."
Quelles sont les actions menées par la FSU, Sud Education ou le SGEN-CFDT, syndicats d'enseignants ?
Très éprouvée, Maryna a décidé d'entamer une grève de la faim pour alerter l'opinion publique sur la situation de son fils.
"Pour les élèves ayant un degré développemental et intellectuel suffisant, l’inclusion en classe ordinaire est la règle." avait lancé, la veille, la ministre Marie-Arlette Carlotti qui ne s'est pas saisie de l'affaire. Une déclaration qui ne fait pas autorité et que tous n'appliquent pas nécessairement... comme le prouve le vécu de Timothée.
Pour signer la pétition de soutien à Timothée, rendez-vous I C I
Hugo Horiot, qui souffrait de la maladie d'Asperger, une forme d'autisme, a
réussi à surmonter ce handicap.
Il a même publié un récit sur son
enfance, qui s'intitule L'empereur, c'est moi.
A vomir, votre manipulation des dates.
RépondreSupprimerOu est l'erreur ou la manipulaion ?
SupprimerVous pouvez justifier votre accusation ?
http://www.france2.fr/emissions/on-n-est-pas-couche/diffusions/30-11-2013_154272
http://timautiste.overblog.com/2013/12/un-an-plus-tard%E2%80%A6.html
SupprimerIl s'agit d'un événement de septembre 2012 présenté comme se déroulant le 2 décembre 2013.
Cher(e) anonyme, Il semble que le problème soit même plus ancien que septembre 2012 et que le flou des dates ne nous est pas imputable: à en croire la source ci-dessous, la date que vous avancez n'est pas exacte non plus, malgré haut-le-coeur et ton péremptoire.
SupprimerPour nous, le problème de fond n'est d'ailleurs pas celui que vous soulevez et la contradiction que vous apportez à cet égard est oiseuse. Ce qui nous préoccupe est autrement plus grave que ce que vous en dites avec la bienveillance d'un tribunal de 1793.
A nos lecteurs, nous soumettons ce complément d'information de Sud-Ouest, en date du 29/08/2013, qui souligne que rien n'est réglé dans ce cas particulier et que la situation de ces jeunes et de leurs familles mérite mieux que ce type de polémique subalterne:
http://www.sudouest.fr/2013/08/29/jeune-autiste-de-21-ans-cherche-place-en-insti-tut-specialise-1153336-1575.php
Bonjour
RépondreSupprimerJe suis l'auteur du blog "the autist", j'ai soutenu Maryna et publié plusieurs articles.
J'avais alerté la presse (le progrès) la veille de l'expulsion... Le jour de l'expulsion, un correpondant local etait présent, il a parlé avec le beau père de thimothée. Mais aucun article n 'est jamais paru. J'ai appelé donc la journaliste du progrès que j'avais prévenu : celle-ci a dit qu'elle attendant des infos complémentaires avant de publier quoi que ce soit. Aucun article n 'est jamais paru.
La maman avait aussi prevenu France 3, qui devait la filmer chez elle. Malheureusement, entre temps l'inspection d'académie leur a dit "la mère est folle" et ils l'ont cru : ils ne sont jamais venus.