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samedi 30 avril 2011

Egypte: ça y est, les islamistes ont créé leur propre parti !

Les FrÚres musulmans dévoilent leurs ambitions politiques
Vers des bords islamistes de la Méditerranée

Les FrÚres musulmans, le plus influent mouvement d'oppositon d'Egypte, ont créé samedi leur propre parti, avec l'ambition de briguer la moitié des siÚges aux élections législatives prévues en septembre, les premiÚres depuis la chute du régime de Hosni Moubarak.

Baptisé le "Parti de la liberté et de la justice" - ça sonne aussi vertueux qu'une 'Ligue des droits de l'homme' ! - , le nouveau parti s'est défendu d'avoir une orientation "théocratique" et a assuré qu'il serait "indépendant" de la confrérie, dont les prises de position ont souvent suscité la méfiance de la population.

Le Conseil consultatif du mouvement a dĂ©cidĂ© de lancer ce parti et a adoptĂ© en mĂȘme temps son programme politique, a expliquĂ© lors d'une confĂ©rence de presse Mohammed Hussein, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la confrĂ©rie nĂ©e il y a plus de 80 ans.

Le parti, dirigé par un membre du bureau politique des FrÚres musulmans, Mohammed al-Moursi, coordonnera ses positions avec la confrérie tout en restant un organe indépendant.
"Ce sera un parti civil et non théocratique", a juré al-Moursi. La Constitution égyptienne interdit les partis fondés sur la religion.

Le processus démocratique a désormais du plomb dans l'aile

Selon al-Moursi, le Parti de la liberté et de la justice briguera entre 45 et 50% des siÚges lors des législatives de septembre, le premier scrutin depuis que M. Moubarak a quitté le pouvoir sous la pression de la rue le 11 février. A moins que ce ne soit sous celle des islamistes....

L'armĂ©e, Ă  laquelle le PrĂ©sident Moubarak a remis les rĂȘnes du pays Ă  son dĂ©part, a annoncĂ© fin mars qu'elle remettrait le pouvoir lĂ©gislatif au futur Parlement Ă©lu en septembre, puis le pouvoir exĂ©cutif au chef de l'Etat choisi par les urnes Ă  la fin de l'annĂ©e.

Les ambitions affichées du nouveau parti devraient susciter le désarroi des autres formations politiques qui se sont engagées dans la révolte contre l'ancien régime et qui pourraient se voir marginalisés si elles ne présentent pas un front uni.
"Cette annonce est déprimante pour les forces politiques dans le pays", a déclaré Dia Rashawan, expert des mouvements islamistes au centre d'Al Ahram pour les études politiques et stratégiques.

"La révolution n'était pas islamiste. Nous devons à présent revoir l'idée que les FrÚres musulmans sont la plus importante force du pays", a-t-il expliqué.

Le régime Moubarak, était assez fort pour juguler les FrÚres musulmans officiellement bannis de la sphÚre politique égyptienne, bien que tolérés dans les faits. S'appuyant sur d'influents réseaux d'aide sociale, ils présentaient leurs candidats comme "indépendants".

AprÚs une percée aux législatives de 2005, qui les avait vus remporter prÚs de 20% des siÚges, les FrÚres musulmans étaient sortis bredouilles du premier tour des législatives fin 2010, et avaient décidé de boycotter le second tour, dénonçant des fraudes massives et violentes.

La confrĂ©rie est particuliĂšrement active dans les mosquĂ©es, oĂč elle mĂšne des actions d'aide aux dĂ©favorisĂ©s, dans les universitĂ©s et au sein des syndicats.
Lien PaSiDupes: des soupçons pÚsent sur la Grande Mosquée de Lyon

FondĂ©e en Egypte en 1928 par le grand-pĂšre maternel de Tariq Ramadan(photo en tĂȘte d'article), Hassan al-Banna, elle constitue le plus ancien mouvement de l'islamisme sunnite. Sa doctrine s'organise autour du dogme du "tawhid" (unicitĂ© de Dieu), la fusion du religieux et du politique.
Un Etat sunnite ne peut ĂȘtre laĂŻc ! Que la gauche française se le tienne bien pour dit.

Au cours de son histoire, elle a oscillé entre l'opposition violente au pouvoir et la collaboration, entre plaidoyers pour un Etat islamique et assurances de respecter le jeu démocratique. Elle reste donc une énigme et suscite la crainte des Occidentaux, qui redoutent l'instauration d'un régime islamique en Egypte.

La pratique religieuse des jeunes est-elle événementielle ?

La cérémonie de béatification de Jean-Paul II draine large

Des centaines de milliers de catholiques s'apprĂȘtent Ă  cĂ©lĂ©brer dans la ferveur, dimanche Ă  Rome, la bĂ©atification de Jean Paul II, six ans aprĂšs sa mort. Ils rendront ainsi hommage Ă  un pape qui, en plus de 26 ans de rĂšgne, a rajeuni le visage de l'Eglise sans en changer la doctrine.

Des centaines de milliers de pÚlerins enthousiastes ont afflué à Rome dÚs samedi

Les églises de Rome, toutes ouvertes pour l'occasion, accueillent des milliers de visiteurs, notamment des Français, des Espagnols et des Polonais.

Pour la messe prévue dimanche place Saint-Pierre, de 300.000 à 500.000 pÚlerins sont attendus.

Certains d'entre eux ont pris toutes les dispositions pour s'assurer une place aux premiÚres loges: "Nous allons rester à la veillée jusqu'à minuit, ensuite aller d'église en église pour prier, puis nous diriger vers le Vatican vers 04H00 du matin pour obtenir les meilleures places possibles", confie Patricia Wocial.

Pavoisée à l'effigie de Jean Paul II, à la veille de la béatification du pape, la Ville Sainte est envahie de fidÚles du plus charismatique des papes de l'histoire contemporaine de l'Eglise catholique.
"Je ne pouvais pas rater ça, je devais participer à ce moment historique. Nous venons d'arriver, mais l'atmosphÚre est déjà formidable", confie Patricia Wocial, 48 ans, arrivée tout droit de Grande-Bretagne avec ses deux filles.
"C'est leur premier pÚlerinage et ça sera sûrement une expérience qui restera dans leur mémoire", ajoute-t-elle, alors qu'elles sont toutes les trois au milieu de la foule qui contemple un grand poster de Jean Paul II accroché à la colonnade du Bernin encerclant la place Saint-Pierre.

Des centaines de trains, avions et autocars vont acheminer des fidÚles vers la ville éternelle, qui va tenter de résister à l'engorgement.
Mais l'affluence énorme annoncée il y a deux mois sera moins importante que prévu. Du fait de la guerre en Libye et de l'insécurité en Méditerranée, nombre d'Américains et d'Asiatiques ont en effet renoncé au voyage. C'est ainsi que moins de 300.000 pÚlerins sont attendus.

Six ans plus tĂŽt, lors des obsĂšques du pape polonais, c'est de cette mĂȘme place qu'Ă©tait montĂ© le cri "santo subito" ("saint tout de suite") pour saluer un pape qui, tout au long de son pontificat (1978-2005) ponctuĂ© de 104 voyages, a impressionnĂ© croyants (et mĂ©crĂ©ants) et redynamisĂ© l'Eglise.
Cette ferveur avait convaincu son successeur Benoßt XVI d'ouvrir dÚs juin 2005 la procédure de béatification, qui s'est achevée en janvier 2011, un délai record.

Un miracle authentifié par la Faculté permet la béatification, celui d'une religieuse française, Marie Simon-Pierre, guérie de la maladie de Parkinson.
Celle-ci livrera son tĂ©moignage samedi soir lors d'une veillĂ©e au Cirque Maxime, grand espace vert en plein centre de Rome oĂč se dĂ©roulaient les courses de chars Ă  l'Ă©poque romaine. Plus de 100.000 personnes y sont attendues, alors que tombe sur la ville une pluie fine et intermittente.




Des pÚlerins français à l'arrivée samedi 30 avril dans la gare centrale de Rome d'un train spécialement affrété.



Les quatre diocĂšses de Rennes, Vannes, Saint-Brieuc et Quimper, qui ont affrĂ©tĂ© un vol spĂ©cial Rennes-Rome, sont lĂ , samedi 30 avril Ă  11 h 30, sous la pluie, pour la cĂ©lĂ©bration eucharistique Ă  Saint-Louis des Français, prĂ©sidĂ©e par Mgr Pierre d’Ornellas, archevĂȘque de Rennes.

La cérémonie

Le cercueil du Souverain Pontif a Ă©tĂ© sorti vendredi de son tombeau dans les Grottes vaticanes et doit ĂȘtre portĂ© dimanche matin devant l'autel central de la basilique.

DĂšs samedi soir, une grande cĂ©rĂ©monie d'hommage aura lieu au Cirque Maxime Ă  Rome. De nombreuses Ă©glises seront ouvertes pour une veillĂ©e de priĂšres. A l’issue de celle-ci, les pĂšlerins pourront suivre, lors d’une "Nuit blanche de priĂšre", un parcours balisĂ© dans la ville.

Au cours de la messe présidée par Benoßt XVI, une tapisserie à l'effigie de Karol Wojtyla sera déroulée sur la façade de la basilique Saint-Pierre et un reliquaire contenant une ampoule de son sang sera présenté aux fidÚles.

Karol Wojtyla sera déclaré dimanche bienheureux, lors d'une cérémonie qui débute à 10 heures en la basilique Saint-Pierre. AprÚs cette messe solennelle, les pÚlerins pourront défiler devant sa dépouille mortelle.

AprÚs la cérémonie, les fidÚles pourront défiler devant le cercueil fermé, à la suite des quatre-vingt-sept délégations étrangÚres, parmi lesquelles figureront seize chefs d'Etat et six chefs de gouvernement, ainsi que cinq délégations de familles royales.
José Manuel Barroso, le président de la commission européenne sera également à Rome. Le président de l'UE, Herman Van Rompuy et le président du Parlement européen Jerzy Buzek ont eux aussi prévu d'assister à la cérémonie de béatification.
CÎté français, le Premier ministre François Fillon, le ministre des Affaires étrangÚres, Alain Juppé, et le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, également ministre des cultes, seront présents.

Le président Nicolas Sarkozy a adressé samedi une lettre à Benoßt XVI pour lui exprimer "l'attachement" de la France à cette "personnalité hors du commun" qui "a contribué à renverser le monde né de la Guerre froide et à façonner le siÚcle qui est le nÎtre".

La béatification fait de Jean Paul II un bienheureux et non pas un saint.
Pour cela, il doit ĂȘtre canonisĂ©, ce qui requiert un nouveau "procĂšs" et une nouvelle enquĂȘte pour ne laisser aucune zone d’ombre sur la vie de Jean Paul II. La preuve d’un deuxiĂšme miracle doit Ă©galement ĂȘtre faite.

Méthode PS de dénigrement: instrumentalisation du web par un site caniveau

A force de décalages, le PS ripe

OĂč mĂšne le jeunisme

Le PS tient les jeunes en bien piĂštre estime.
Ils avaient déjà le site LePost pour les moins de 25 ans: inculte et racoleur.
Garni de copiés-collés confus et truffés de fautes d'orthographe, de français et d'ùneries diverses et variées, il arrive au niveau des jeunes peu exigeants, voire illettrés, et remplit une fonction peu reluisante, sans toutefois faire illusion dans le milieu, mais grùce au soutien peu regardant de Yahoo! qui encaisse son financement.
Le Parti socialiste a encore créé un site pour répondre - de façon "décalée"- à l'UMP, en détournant des vidéos. Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a été le premier à en faire les frais.

VOIR et ENTENDRE l'appréciation qu'on peut en avoir:
Ca ferait regretter Didier Porte ou Stéphane Guillon à ceux que la méchanceté met en joie. C'est tout dire !

Peut-on pour autant le traiter d'un revers de la main ?

La mĂ©diocritĂ© n'est pas nĂ©gligeable si elle vise Ă  abĂȘtir la jeunesse.
Comme Le Post, Skyrock a fait beaucoup de dégùts: lien PaSiDupes

Mais les lecteurs de PaSiDupes signalent aussi des comportements douteux.
Le "débat participatif" a des ratés.
Ainsi, ce lecteur signale-t-il des dysfonctionnements troublants, dĂšs l'instant qu'on y laisse des commentaires contestateurs. "Comme par hasard tous mes coms, ont disparus 5 minutes aprĂ©s, et depuis, je ne peux plus Ă©crire quoique ce soit sur ce blog!!! Ce doit ĂȘtre la dĂ©mocratie façon socialiste !!!"
L O L ?

La mosquée de Lyon est un foyer terroriste, selon Wikileaks

Wikileaks dénonce

La Grande Mosquée de Lyon serait l'une des neuf bases arriÚre du terrorisme international.

Wikileaks sort un document des services de renseignement américain qui accuse la Grande Mosquée alors que celle-ci n'était pas jusqu'ici réputée liée au salafisme radical, comme l'ont été par le passé d'autres lieux de priÚres de l'aglomération.

La Grande Mosquée de Lyon serait un foyer du terrorisme international, à l'instar de Finsbury Park à Londres ? C'est ce qu'indique un document de dix-sept pages du département d'Etat américain mis au jour par WikiLeaks. Ce document, intitulé « Matrix of Threat Indicators for Enemy Combattants » rédigé en août 2004, est adressé aux interrogateurs de Guantanamo afin d'évaluer le niveau d'importance des prisonniers dans la hiérarchie d'Al Qaeda.

Aucun arrestation de fidÚle de la Grande Mosquée de Lyon
Parmi les critĂšres rĂ©fĂ©rençant la dangerositĂ© des prisonniers, on trouve le fait que ces individus se soient rendus en Afghanistan aprĂšs le 11 Septembre, qu'ils aient Ă©tĂ© invitĂ©s au mariage de Ben Laden fils ou encore qu'ils portent une montre Casio – le modĂšle argentĂ© ayant Ă©tĂ© offert par la nĂ©buleuse terroriste Ă  ceux qui avaient participĂ© Ă  une formation sur le maniement des explosifs improvisĂ©s.

A la page 9 du document est également dressée une liste de neuf mosquées connues selon les experts américains pour avoir accueilli et recruté des « membres connus d'Al Qaeda ». La fréquentation de ces épicentres de l'islam radical est donc un indicateur déterminant éveillant les soupçons.

Ces mosquées sont situées à Sanaa au Yémen, à Karachi au Pakistan, à Kaboul en Afghanistan mais cinq d'entre elles sont basées en Occident, et parmi elles, en France, la Grande Mosquée de Lyon, appelée « Laennec mosque » dans le document.

L'information interpelle : la Grande MosquĂ©e de Lyon n'est pas connue des services français pour avoir, hier comme aujourd'hui, abritĂ© des prĂȘches intĂ©gristes. Par ailleurs, aucun des prĂ©sumĂ©s terroristes arrĂȘtĂ©s Ă  Lyon n'a Ă©tĂ© un fidĂšle de ladite mosquĂ©e.

Le compte est-il bon ?
L'information est donc à relativiser au regard de ce que l'on sait de l'histoire des mouvements intégristes dans l'agglomération lyonnaise. Celle-ci fut certes le lieu d'entrée du salafisme en France, mais il est convenu de penser que, p
our autant qu'on sache, la dérive intégriste de la région s'est davantage polarisée dans des mosquées à Vénissieux, La DuchÚre, Bron, Saint-Fons ou Saint-Fons.
Il faudrait tout bonnement réviser ses bases et en ajouter une de plus, ce qui mÚne à six: et combien depuis ?

VOIR et ENTENDRE le reportage de France 24:

Le recteur se dit « trÚs surpris »

Ces révélations plongent le recteur de la Grande Mosquée, Kamel Kabtane, dans l'embarras. Pour sa défense, il souligne ses trÚs bonnes relations avec les autorités américaines, le consul venant chaque année rompre le jeûne du ramadan à son invitation.
« Comment se fait-il que les Américains soient plus forts que la police française qui n'est jamais intervenue chez nous ? », ironise-t-il, demandant à rencontrer l'ambassadeur américain.

Kamel Kabtane reconnaßt que Lyon a été identifié il y a quelques années comme une base de l'islam radical voire terroriste, citant Khaled Kelkal, mais jamais la Grande Mosquée de Lyon, se défend-il.
Le recteur associe sa moquée à l'Institut culturel islamique de Milan dont la présence sur la liste l'interpelle. Selon lui, « c'est un centre qui rassemble surtout des convertis, des gens trÚs posés, universitaires, médecins, chercheurs, que je connais bien. » Mais est-il lucide et bon juge ?

Les mosquĂ©es de Londres cachent la forĂȘt

La Grande Mosquée de Lyon est-elle moins suspecte du fait que celle de Finsbury Park, citée dans les documents WikiLeaks, est effectivement fameuse. C'est par elle qu'ont transité bon nombre d'apprentis jihadistes européens avant de se retrouver dans des camps d'entraßnement au Pakistan ou en Afghanistan.

Ce fut par exemple le cas des Lyonnais qui ont séjourné à Guantanamo, Nizar Sassi, Mourad Benchellali, mais également de Nabil Hadjarab. Ce Lyonnais de nationalité algérienne a grandi du cÎté de Gerland et reste encore aujourd'hui prisonnier sur la base de Guantanamo.

Instrumentalisation de cette révélation contre la France

Nouvelle stigmatisation de l’islam en France, selon les manipulateurs
Bien qu'elle vienne des USA, l'information est prĂ©sentĂ©e comme un nouveau pas vers la stigmatisation de l’islam en France, alors que les milieux pro-musulmans prĂ©sentent le dĂ©bat sur la laĂŻcitĂ© comme une rĂ©flexion dirigĂ©e contre l’islam. Le prĂ©fet du RhĂŽne a pourtant assurĂ© que « si cette rumeur devait participer Ă  un amalgame entre une religion ayant toute sa place dans la RĂ©publique et des terroristes reconnus et poursuivis comme tel, elle serait en tous points condamnable. »
Kamel Kebtane, de son cĂŽtĂ©, n’a d’ailleurs pas manquĂ© de rappeler que: « cette agitation m’inquiĂšte, Ă  un moment oĂč la communautĂ© musulmane est stigmatisĂ©e et oĂč l’on veut montrer Ă  tout prix la partie la plus radicale de l’islam.»
Le recteur de la Grande MosquĂ©e de Lyon,recevait ce jeudi, le consul amĂ©ricain Mark Shapiro, espĂ©rant obtenir de lui une rĂ©tractation officielle et des excuses pour l’offense causĂ©e Ă  la mosquĂ©e, Ă  ses dirigeants et Ă  ses fidĂšles. Au terme de l’entrevue, le diplomate amĂ©ricain n’a Ă©mis aucun avis sur la liste, qu’il dit n’avoir pas consultĂ©e. Il a par ailleurs assurĂ© qu’il entendait maintenir de bons rapports avec la mosquĂ©e.
Pour le recteur, il sera plus difficile d’oublier l’affront subi. Kamel Kebtane aurait des vellĂ©itĂ©s de poursuite des auteurs de cette note : le Pentagone lui-mĂȘme

A suivre...

Le recteur aurait néanmoins reconnu avoir invité
l’imam Abdelkader Bouziane, accusĂ© d’avoir implantĂ© et dĂ©veloppĂ© le salafisme en rĂ©gion lyonnaise
.


Kamel Kebtane aurait fait appel Ă  lui
« deux ou trois fois » pour animer des conférences à la Grande Mosquée de Lyon.
Abdelkader Bouziane y aurait Ă©galement assurĂ© le prĂȘche un vendredi, « pour dĂ©panner ». MĂȘme si Abdelkader Bouziane a Ă©tĂ© imam des mosquĂ©es de Villefranche-sur-SaĂŽne, de la DuchĂšre (Lyon) et de VĂ©nissieux, suspectĂ©es proches des milieux salafistes, il faut se demander si, parce que ponctuelles, ses prestations Ă  la Grande MosquĂ©e de Lyon sont anodines et tolĂ©rables, puisque susceptibles de participer du recrutement de futurs terroristes, rĂ©servoir de l'arriĂšre-garde d'Al-Qaeda.

Kamel Kebtane garantit que Bouziane « est resté dans les normes et que les gens étaient contents.
" Son discours, c’est le retour Ă  la tradition du ProphĂšte, mais je ne l’ai jamais entendu prĂŽner la violence.»

vendredi 29 avril 2011

Le mariage princier de Kate et William en quelques chiffres

La famille royale rassemble la population

Le vendredi 29 avril 2011, aprÚs une cérémonie parfaitement orchestrée, les nouveaux mariés Kate Middleton, 29 ans, William Windsor, son cadet de 6 mois, ont répondu aux attentes de la foule: ils ont échangé un baiser, par deux fois, au balcon du palais royal de Buckingham.

« Oui, je le veux », avait rĂ©pondu Kate Middleton, duchesse de Cambridge, deux heures plus tĂŽt Ă  l'archevĂȘque de Canterbury, sous la nef de l'abbaye de Westminster qui avait vu le couronnement du Normand, Guillaume le ConquĂ©rant en 1066.

D'une voix un peu tremblante, elle a promis d'"aimer, réconforter, respecter et entourer" le prince William. Mais, signe de modernité, elle n'a pas fait voeu d'obéissance à son époux, suivant ainsi l'exemple de Diana, la mÚre de William.

En arrivant à Westminster, la future princesse de conte de féee, une roturiÚre d'extraction modeste, avait mis fin au principal suspense du mariage en sortant d'une Rolls-Royce devant deux à trois milliards de téléspectateurs: elle avait choisi une robe de mariée ivoire pourvue d'une traßne de 2m70. Agrémentée d'un voile et d'un diadÚme, la tenue a été conçue par Sarah Burton, directrice artistique de la griffe britannique Alexander Mc Queen.

Le prince William, deuxiĂšme dans l'ordre de succession au trĂŽne, l'attendait devant l'autel en uniforme rouge des Irish Guards.

La cĂ©rĂ©monie a durĂ© Ă  peine plus d'une heure, rythmĂ©e par un choeur de jeunes garçons et par le son des trompettes. 1.900 invitĂ©s avaient pris place dans l'abbaye, dont une quarantaine de tĂȘtes couronnĂ©es.

Le nombre des Britanniques et étrangers présents est estimé à 800.000, selon les autorités.
A toutes fins utiles, voici, à l'attention des syndicats français, ce que ça représente Outre-Manche, pour comparaison avec le million de manifestants qu'ils ont le front d'annoncer à chaque journée nationale d'action:

Au moins un million de personnes s'étaient rassemblées dans Londres le long du parcours du cortÚge officiel, selon une estimation de la police. A titre de comparaison, la police estime que 600.000 personnes étaient venues sur le parcours du mariage de Charles et Diana en 1981, et plus d'un million lors du jubilé d'or en 2002 de la reine Elizabeth II, qui célébrait le 50e anniversaire de son accession au trÎne.

VOIR et ENTENDRE la marée humaine se dirigeant vers le palais royal:

Ce qui s'appelle une foule dense...

La messe a Ă©tĂ© retransmise en direct dans 180 pays. Elle devait ĂȘtre trois fois plus regardĂ©e que les noces de Charles et Diana, suivies par 750 millions de personnes.

Dans la foule massée devant l'abbaye, les premiers bouchons de champagne ont sauté au moment de l'échange des consentements. « Ils remettent la monarchie à la mode», se félicitait Louise Akehurst, àgée de seulement 25 ans, qui avait campé dehors pour ne rien rater.

Dans la capitale pavoisĂ©e aux couleurs rouge blanc bleu de l'Union Jack, Catherine et William ont parcouru le parcours de Westminster au palais de Buckingham dans une calĂšche dorĂ©e tirĂ©e par quatre chevaux gris. Ils Ă©taient suivis par quatre attelages transportant la famille, dont la reine qui vient de fĂȘter ses 85 ans.

VOIR et ENTENDRE les moments forts de la journée:

Escorté par 160 cavaliers, le cortÚge a défilé devant Big Ben avant de remonter le Mall. Le dispositif policier comptait plus de 5.000 hommes et en milieu d'aprÚs-midi une quarantaine de personnes avaient été interpellées pour des incidents sans gravité.

En ce jour fĂ©riĂ©, plus de cinq mille fĂȘtes de quartier Ă©taient organisĂ©es dans l'ensemble du pays, jusqu'au 10 Downing Street, rĂ©sidence du Premier ministre, David Cameron. Un vin d'honneur Ă©tait prĂ©vu en fin de journĂ©e, puis un dĂźner et une soirĂ©e dansante, toujours Ă  Buckingham, aux frais de la Reine.

Non loin de là, les républicains avaient peine à mobiliser, réunissant 200 personnes pour un rassemblement pacifique intitulé « Non au mariage princier ».

Quant au coût de la cérémonie qui mobilisera les républicains grincheux, notamment français, il est indiqué dans ce blog: lien PaSiDupes

Rien n'a filtré sur l'endroit choisi par le couple pour sa la lune de miel. Ont tour à tour été évoqués 6 destinations: les Caraïbes, la Jordanie, les Seychelles, voire l'Ecosse ou les Cornouailles.
Et le Gers, en France.

Syrie - Les islamistes défient le pouvoir

Un " plan commun " entre les islamistes et l' Occident ?

Appel des FrĂšres musulmans Ă  descendre dans la rue


Les FrÚres musulmans ont accusé le régime du président syrien Bachar el-Assad de perpétrer un "génocide".

Vendredi, le mouvement, interdit en Syrie, poussait le peuple à ne pas céder aux "tyrans" et à réclamer la liberté aprÚs la grande priÚre.

Le politologue syrien Hamid Al-Abdullahune qualifie cette incitation de confrontation ouverte avec les autorités.
"Cela signifie une guerre ouverte", estime l'expert.

Jeudi, à la veille du jour de grande priÚre, la direction des FrÚres musulmans en exil à l'étranger, a exhorté le peuple syrien à se soulever en masse contre le régime en place.
"Avec cette déclaration, les FrÚres musulmans ont reconnu faire partie des forces qui dirigent les processus en cours en Syrie.

D'autre part, leur déclaration est publiée alors que l'Occident accentue ses pressions sur Damas, ce qui témoigne d'un plan commun", selon l'analyste politique.

Le président Bachar el Assad est confronté aujourd'hui à une vague de manifestations sans précédent depuis son arrivée au pouvoir il y a onze ans.
Il doit aussi faire face à un début de dissidence au sein de son parti Baas et à des signes de mécontentement dans l'armée face à la répression violente des manifestations, qui a déjà fait 500 morts, signale une ONG syrienne.

Les autorités syriennes voient dans cette contestation sans précédent la main des islamistes tandis que les FrÚres musulmans accusent le pouvoir de vouloir déclencher une guerre civile et de chercher à saper les appels lancés par la communauté internationale en faveur des libertés politiques et de la lutte contre la corruption.

Mariage princier à Londres, vécu à la française


La presse française à cÎté de la plaque

Ce 29 avril 2011, l’archevĂȘque anglican de Canterbury cĂ©lĂšbre Ă  Londres l’union du prince hĂ©ritier William Windsor et d'une roturiĂšre, pour la premiĂšre fois en trois siĂšcles, Kate Middleton Ă  l'Abbaye de Westminster. L’évĂ©nement va ĂȘtre suivi par 2 milliards de tĂ©lĂ©spectateurs, au Royaume Uni, mais aussi d'abord dans le Commonwealth et enfin partout dans le reste du monde.
Les cérémonies officielles et festivités populaires, un vendredi, jour exceptionnellement férié, concentrent l'attention des sujets de la reine Elisabeth II depuis plusieurs mois. Les républicains français jettent un regard narquois sur la perfide Albion en émoi, quand la presse cynique ne "salit" pas ce bonheur bon enfant de tout un peuple.
Ouest France fait les questions et les réponses, navrantes

Les Britanniques se passionnent-ils pour l’évĂ©nement ?

Si un tiers seulement se disent trĂšs intĂ©ressĂ©s, ils devraient ĂȘtre 77 % Ă  suivre la cĂ©rĂ©monie Ă  la tĂ©lĂ©vision. Mais, pour prĂšs de la moitiĂ©, le jour fĂ©riĂ© compte plus que les noces.

Le prince William sera-t-il appelé à régner ?

Le fils aĂźnĂ© du prince Charles doit prendre la suite de son pĂšre sur le trĂŽne. Il est second dans l’ordre de succession de la reine Elizabeth II qui fĂȘtera, l’an prochain, ses 60 ans de rĂšgne.

Quel est le pouvoir réel du souverain ?

La reine n’a pas de vĂ©ritable pouvoir politique.
Si on considĂšre que de reprĂ©senter la continuitĂ© et la cohĂ©sion nationales et donc la confiance en l'avenir et la sĂ©curitĂ© est nĂ©gligeable dans une sociĂ©tĂ© en quĂȘte de repĂšres.]
D’accord ou non, elle doit signer les dĂ©cisions du Parlement. [Ce qui est partiellement faux, puisque la reine a pu effectivement refuser de nommer Premier ministre un ou deux chefs de partis gagnants aux Ă©lections.]
Elizabeth II a surtout un rĂŽle religieux - elle est Ă  la tĂȘte [Chef] de l’Église anglicane - et caritatif.
Elle rÚgne aussi sur les quinze pays du Commonwealth. [une association d'anciennes colonies britanniques qui ont souhaité conserver des liens étroits avec la Couronne aprÚs leur accession à l'indépendance.]

La population se reconnaĂźt-elle dans la monarchie ?

Les Britanniques sont patriotes et, pour la plupart [en fait, trĂšs majoritairement !], attachĂ©s Ă  la famille royale [et Ă  la monarchie]. Mais un fossĂ© se creuse entre une monarchie blanche, conservatrice, et une sociĂ©tĂ© multiculturelle. [Remarque dĂ©calĂ©e, typique de la France 'politiquement correcte'] L’aristocratie est souvent perçue comme une rĂ©miniscence [sic !] de l’Angleterre du passĂ© [selon des rĂ©publicains].

L’union avec une roturiùre est-elle un signe de modernisation ?

Kate Middleton est issue de la classe moyenne. Seulement baptisĂ©e par l’Église anglicane, elle n’a reçu sa confirmation qu’en mars. Ce profil est inĂ©dit pour une future princesse. Signe d’ouverture, la reine a donnĂ© son accord aux futurs Ă©poux avec joie : « VoilĂ  une bonne nouvelle, il leur a fallu du temps ! »

Combien le mariage va-t-il coûter ?

Les frais de la cĂ©rĂ©monie, dont le montant est gardĂ© secret, sont assumĂ©s par la Couronne et la famille Middleton. L’État se charge de la sĂ©curitĂ© et de l’amĂ©nagement de Londres. Si les frais pour le contribuable sont prĂšs de trois fois infĂ©rieurs Ă  ceux du mariage du prince Charles avec Diana, ils s’élĂšveront tout de mĂȘme Ă  11 millions d’euros. Les retombĂ©es touristiques vont avoisiner les 700 millions d’euros.
[La France petite bourgeoise pense quantitatif ! Mais il aurait fallu noter que la monarchie rapporte 500 M€ aux finances du fait du tourisme et que des membres de la famille royale, dont le prince Andrew, soutiennent l'Ă©conomie en accompagnant des dĂ©lĂ©gations gouvernementales Ă  l'Ă©tranger.]

Les mouvements de contestation de la monarchie sont-ils puissants ?

Anarchistes et républicains ne sont pas nombreux en Angleterre. [S'ils ne sont pas favorables au systÚme monarchique, ils sont d'ailleurs respectueux de la famille royale.] Mais leurs rangs se sont gonflés avec la contestation étudiante. Un groupe a fait connaßtre ses intentions de perturber la cérémonie. [Tous les régimes politiques ont leurs groupuscules contestataires: on redoute des agressions du cortÚge au flash ball !]

Quel dispositif de sécurité est envisagé ?

La sĂ©curitĂ© du couple royal et des 600 000 personnes rassemblĂ©es Ă  Londres nĂ©cessitera 5 000 policiers et militaires. Trente-cinq chiens renifleurs d’explosifs prĂ©cĂ©deront le carrosse, tandis que des avions survoleront Buckingham Palace. Scotland Yard, sur ses gardes, ne craint pas de menace terroriste spĂ©cifique.
[Et c'est sur cette note sécuritaire que conclut Ouest France...]

Mediapart accuse le football français de discrimination raciale


Cette fois, Mediapart buzze sur le thĂšme du racisme Blanc

Des tĂȘtes d'abord, les preuves ensuite ?

Sans trace Ă©crite ni preuve
, et sans prise de risque, l'entreprise journalistique Mediapart a publiĂ© le jeudi 28 avril pour les riches (payant) une enquĂȘte qui accuse les dirigeants du foot français de vouloir instaurer des quotas raciaux pour limiter le nombre de joueurs noirs et d’arabes.
«Plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération française de football (FFF), dont le sélectionneur des Bleus en personne, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, fin 2010, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays.»
L’enquĂȘte cite des sources anonymes des taupes de la FFF qui rapportent que la question a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e Ă  plusieurs reprises lors de rĂ©unions officielles. Le nouveau patron de la DTN François Blaquart, qui a succĂ©dĂ© Ă  l’ancien entraĂźneur de Lyon et de l’équipe de France GĂ©rard Houllier Ă  ce poste, est particuliĂšrement visĂ© par Mediapart.
Des accusations graves fondées sur des raccourcis un peu rapides mettent en cause, au premier rang desquels le sélectionneur national et le directeur technique national, les deux postes les plus importants du football français.

Mediapart fait buzzer l'actualité avec des allégations relayées
Aucune précaution langagiÚre, ni présomption d'innocence.

"Que les instances dirigeantes d’une grande nation du football organisent une sĂ©grĂ©gation raciale en mettant en place des quotas pour limiter le nombre de joueurs «noirs» et «arabes» dans ses Ă©quipes de jeunes est inacceptable et c’est un dĂ©lit rĂ©primĂ© par la loi."
La rumeur peut s'envoler et le tiroir caisse s'emballer.

L'alerte générale vaut preuve
Que la ministre des Sports Chantal Jouanno ait immédiatement réagi en demandant à la Fédération française de football de « faire trÚs
rapidement toute la lumiÚre sur les allégations de l'article » démontre qu'il doit bien y avoir un fond de vérité...
Laurent Blanc a eu beau dĂ©mentir les accusations et plusieurs responsables de centres de formation nier avoir entendu parler d’un quelconque projet de quotas raciaux, l'affaire enfle.

Cette manipulation politique s'inspire de deux débats tout à fait légitimes sur plusieurs années, au grand jour

Bi-nationaux

FormĂ©s en France, ils dĂ©cident pourtant souvent de jouer pour la sĂ©lection nationale d’un autre pays que la France.
On peut difficilement reprocher Ă  une fĂ©dĂ©ration qui dĂ©pense de l’argent et des ressources Ă  la formation de jeunes joueurs de prĂ©tendre Ă  un retour sur investissement et Ă  la possibilitĂ© de puiser dans son rĂ©servoir de l’équipe nationale pour mettre en place la meilleure sĂ©lection possible.

Ethiques individuelle et professionnelle
Certains soutiennent qu'ils ne soient pas nombreux les joueurs qui n'ont pas la reconnaissance du ventre et qu'il est naturel que des mercenaires choisissent de ne pas jouer pour l’équipe de France en pensant avoir plus de chances de jouer dans une sĂ©lection d’un plus petit pays oĂč la compĂ©tition est moins sĂ©vĂšre.
C'est le cas de l’équipe d’AlgĂ©rie, qui comptait lors de la derniĂšre Coupe du monde une Ă©crasante majoritĂ© de joueurs nĂ©s et formĂ©s en France, mais dont la plupart n’ont pas le niveau pour postuler Ă  une place chez les Bleus. La ville de Marseille garde le souvenir des dĂ©gĂąts occasionnĂ©s par les supporters algĂ©riens.
Il reste que le dĂ©bat est lĂ©gitime et que la couleur de peau n’a rien Ă  y voir.

Physique contre technique
Le second débat est celui du gabarit recherché chez les jeunes joueurs de football.
Depuis vingt ans, une des caractĂ©ristiques principales de l’équipe de France est la puissance physique et athlĂ©tique de ses joueurs, dĂ©veloppĂ©e de maniĂšre consciente et volontaire dĂšs le plus jeune Ăąge.

Mais les rencontre France-Espagne ont jetĂ© le doute. Les certitudes sur cet atout physique unanimement soulignĂ© aprĂšs une victoire contre les petits joueurs espagnols furent balayĂ©es cinq ans plus tard, avec deux fiascos consĂ©cutifs des Français et deux victoires indiscutables de l’Espagne en 2008 et 2010.
Les responsables du football français se demandĂšrent alors si des joueurs comme Xavi ou Iniesta, grands artisans des succĂšs espagnols, auraient eu leur chance dans le systĂšme de formation français oĂč le physique est le critĂšre de sĂ©lection numĂ©ro un.

Il appartenait alors Ă  François Blaquart d'approfondir la question. Il dĂ©cida donc de rendre obligatoire, au programme des clubs formateurs, des sĂ©ances de futsal, discipline trĂšs pratiquĂ©e chez les jeunes en Espagne et au BrĂ©sil, qui fait travailler la technique, alors que dans certains milieux qui font de l'anticolonialisme un enjeu politique permanent et soutiennent que les noirs sont fortement reprĂ©sentĂ©s dans la ligue de football nationale (NFL), tout simplement parce qu’ils sont bons. Peu importent les contre-performances en Espagne.

On comprend donc, hormis Ă  Mediapart, que ce changement de stratĂ©gie dans la formation du physique vers la technique devait ĂȘtre expĂ©rimentĂ© et discutĂ© ouvertement dans les media, sans qu'il ait rien de secret ni d’inavouable.

Perversion trotskiste du débat

Des journalistes font entrer dans ce débat de fond des considérations raciales étrangÚres à l'encadrement du foot
, qu'il soit français ou Ă©tranger. Mais le site schizophrĂšne Mediapart est assez malsain pour crĂ©er ce problĂšme peu convaincant en exprimant son sentiment sur la base d'une vague impression gĂ©nĂ©rale tout Ă  fait dans l'air du temps. Il Ă©crit notamment: « Les discussions au sein de la DTN n’ont jamais Ă©voquĂ© aucune nationalitĂ© en particulier, mais se sont polarisĂ©es exclusivement sur les "blacks" et les "beurs", dĂ©crits parfois comme des "Ă©trangers" alors qu’ils sont Français.» Ca manque un peu de substance...

Cette phrase est d'ailleurs aussitĂŽt contredite dans le passage qui suit, oĂč l’article rapporte les propos du sĂ©lectionneur national, qui n’emploie justement pas de terme dĂ©crivant la couleur des joueurs, mais bien des nationalitĂ©s:
« Ainsi, Laurent Blanc a affirmĂ© au sein de la DTN qu’il faut "limiter" le nombre des joueurs français ayant une autre nationalitĂ© qui "partent jouer dans des Ă©quipes nord-africaines ou africaines".»

Le racisme, outil social de déstabilisation politique
Le dĂ©tournement de la rĂ©alitĂ© par les accusations de Mediapart sur la couleur de peau a des relents policiens malveillants. Mediapart sort cet article au moment oĂč Marine Le Pen (FN) est prĂ©sentĂ©e comme participante au second tour de la prĂ©sidentielle.

Selon les sources des journalistes, Laurent Blanc aurait ainsi déclaré:
« Et qu’est-ce qu’il y a comme grands, costauds, puissants ? Des blacks. C’est comme ça. C’est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation et les Ă©coles de football, il y en a beaucoup.» Manuel Valls (PS) les trouve d'ailleurs en nombre excessif dans sa ville d'Evry...
Georges FrĂȘche avait fait la mĂȘme observation de bon sens, mais l'Ă©vidence est actuellement jugĂ©e politiquement incorrecte. Ce fait doit ĂȘtre tu et sa verbalisation est condamnable en dĂ©mocratie. La presse jouit non seulement du privilĂšge de la libertĂ© d'expression, mais, par ses procĂšs Ă  charge successifs, elle entend en avoir l'exclusivitĂ©. Mediapart s'est convaincu (s'il est honnĂȘte) que « l’obsession des origines est dĂ©sormais institutionnalisĂ©e, thĂ©orisĂ©e et, mĂȘme, promue au plus haut niveau dans le foot français ».

Partant du postulat simpliste que nous, ĂȘtres humains, naissons Ă©gaux, sans que rien ne nous diffĂ©rencie, ni notre structure musculaire ni notre capacitĂ© respiratoire ou notre rythme cardiaque, la composition d'une Ă©quipe idĂ©ale devient irrĂ©alisable si Mediapart impose des quotas de blacks et d'arabes. « Les joueurs blancs atteignent le succĂšs grĂące Ă  leur hargne, leur travail et leur intelligence, tandis que les noirs gagnent uniquement grĂące Ă  leurs qualitĂ©s athlĂ©tiques» (bis). En Ă©nonçant ce critĂšre distinctif de l'intelligence, le journaliste sportif amĂ©ricain Buzz Bissinger entendait faire pression sur les sĂ©lectionneurs. Mediapart en est lĂ  et cette logique pousse les dĂ©cideurs Ă  faire des choix qui nuisent Ă  la performance du sport.

Mediapart introduit la discrimination religieuse
Alors que la France sort d'un débat sur la laïcité, ce site écrit en effet au sujet du fiasco sud-africain:
« Au sein de la DTN, de nombreux institutionnels avaient alors considĂ©rĂ©, lors de rĂ©unions officielles ou en privĂ©, que les joueurs noirs (comme Patrice Evra) et ceux de confession musulmane (comme Franck RibĂ©ry) pouvaient ĂȘtre tenus comme les premiers responsables de l’échec sud-africain ».
L'argumentation de Mediapart ne résiste pas à l'épreuve des faits
Peu lui importe que Laurent Blanc ait réintégré Franck Ribéry et Patrice Evra, un musulman et un noircontre l'avis de Chantal Jouanno, les deux meneurs désignés de la fronde.
L’article fait dire Ă  François Blaquart: « Oui, il faut des espĂšces de quotas, mais il ne faut pas que cela soit dit.» Or, outre que Mediapart ne dĂ©montre pas la rĂ©alitĂ© de ces propos, si les quotas en vigueur existent vĂ©ritablement, ils ne sont pas Ă  l'avantage des Blancs et il ne vient pas Ă  l'esprit de Mediapart de s'en offusquer.

L’enquĂȘte et l’indignation qu’elle suscite ont au moins un mĂ©rite: il sera dĂ©sormais impossible d’instaurer des prĂ©fĂ©rences raciales ou religieuses dans le foot français, et les joueurs de la diversitĂ© auront beaucoup Ă  y perdre.
Fabrice Arfi, Michaël Hajdenberg et Mathilde Mathieu, les schizophrÚnes de Mediapart, dénonceront alors leur stigmatisation et nous serons repartis pour un nouveau cycle de débats.

Le montage malsain d'esprits politiques pervers

L'agit-prop ne s'embarrase pas d’incertitude.
La montĂ©e de Marine Le Pen dans les sondages a inspirĂ© un organe de presse rĂ©volutionnaire sans scrupules. L'ombre profonde du secret des sources autorise cette pseudo enquĂȘte Ă  profĂ©rer des accusations de « lepenisation de l’encadrement du football français ».

Les procédés de Mediapart sont infects: les 'pourrisseurs' de la société française se protÚgent en écrivant tout et son contraire.
A partir de là, Edwy Plenel a une tendance forte à accuser ses interlocuteurs de ne rien comprendre à ses subtilités...

Tunisie: les islamistes sortent au grand jour

De Charybde en Scylla, de la "dictature Ă  l'islamisme



A Tunis, dÚs le 1er avril, des manifestants défilent devant les bureaux du Premier ministre pour demander l'autorisation du port du voile sur les photos d'identité.




Outre le mouvement Ennahda, qui sera sans doute l'une des principales formations politiques de la démocratie naissante, des courants minoritaires, plus radicaux, cherchent à faire entendre leurs voix.

Barbe et djellaba pour les hommes, niqab pour les femmes, ils sont une cinquantaine, ce vendredi 1er avril, prosternés pour la priÚre de l'aprÚs-midi, en pleine avenue Habib-Bourguiba. ScÚne impossible il y a encore trois mois... Les badauds et les clients des cafés de l'avenue observent, médusés.
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AprÚs la priÚre, la manifestation se dirige vers la Kasbah, siÚge des bureaux du Premier ministre. Principale revendication: la levée de l'interdiction, en vigueur sous Ben Ali, du port du voile sur les photos d'identité. "Le hijab est une obligation envers Dieu!" scandent les protestataires. Ils obtiendront gain de cause. Au nom de la liberté individuelle.

"Une partie de la classe moyenne est attachée aux acquis de la Tunisie moderne"

Toutes tendances confondues, les islamistes ont été systématiquement pourchassés et réprimés en Tunisie
- d'abord par Bourguiba, qui les détestait, puis par Ben Ali.

Aujourd'hui, comme tous les autres Tunisiens, ils entendent profiter du climat de liberté offert par la révolution pour s'exprimer, y compris dans la rue. Cet activisme inquiÚte une partie de la classe moyenne, attachée à ce que l'on appelle ici les "acquis" de la Tunisie moderne: le Code du statut personnel, en particulier, donne aux femmes une liberté sans équivalent dans le monde arabe. "Certains groupes islamistes ont des idées rétrogrades sur les femmes et prétendent les garder à la maison", déplore Khadija Chérif, sociologue et ancienne présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates, qui entend défendre, comme son nom l'indique, à la fois les droits des femmes et la démocratie.
Lien PaSiDupes

A 40 ans, Noura est de celles qui ont choisi de porter le niqab, le voile intĂ©gral. Elle aime s'acheter des vĂȘtements, mais rĂ©serve ses petits hauts Ă  la mode Ă  l'intimitĂ© familiale ; dans la rue, en revanche, elle est couverte de la tĂȘte aux pieds: ample robe, voile, gants... La jeune femme a commencĂ© par porter le hijab, qui ne dissimule que la tĂȘte et le cou, puis elle a dĂ©cidĂ©, il y a quelques annĂ©es, de "suivre les femmes du ProphĂšte" en se couvrant entiĂšrement. Elle dit qu'ainsi elle se sent "respectĂ©e par les hommes".

Pas de musique, hormis les chants religieux

Noura reconnaĂźt qu'il lui arrive de faire peur aux passants... et aux passantes
: "Certaines m'accostent pour me dire que ces vĂȘtements datent d'un autre siĂšcle!" Elle voit pour sa part dans cette rĂ©action un "rejet de l'islam", dont elle rend l'ancien gouvernement responsable car il a "fait passer les musulmans pour des terroristes, dit-elle. Je ne fais que suivre les prĂ©ceptes de ma religion. Je ne prĂ©tends pas imposer quoi que ce soit aux autres ni leur dire ce qui est permis et ce qui ne l'est pas".

Noura affirme qu'elle n'est pas salafiste et que seul le Coran lui dicte son mode de vie. Ses comportements la rapprochent cependant de ces islamistes ultraconservateurs: elle n'Ă©coute jamais de musique, sauf les chants religieux, et avoue fuir la mixitĂ©. Ce courant, dans sa forme "scientifique", c'est-Ă -dire non violente - l'autre branche, djihadiste, est incarnĂ©e par Al-QaĂŻda -, est apparu Ă  la fin des annĂ©es 1990 dans les pays du Maghreb, et notamment en Tunisie. Contrairement aux mouvements islamistes nĂ©s dans les annĂ©es 1970, il rejette l'idĂ©e mĂȘme de dĂ©mocratie, jugĂ©e contraire Ă  la charia, la loi islamique.

"C'est un courant trÚs minoritaire en Tunisie, affirme Sami Brahem, islamologue et professeur à l'Institut préparatoire aux études littéraires et de sciences humaines de Tunis (IPELSHT). Il a notamment été véhiculé par des "livres de bonne conduite" qui ont envahi le pays il y a une dizaine d'années." Il s'est nourri aussi des émissions de chaßnes satellitaires du Golfe comme Iqraa ou Al-Rissala. "Ces canaux comblaient un vide alors que l'expression religieuse était considérée avec méfiance", souligne Slaheddine Jourchi, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme.

La Tunisie compterait environ 2000 salafistes, peut-ĂȘtre un peu plus si l'on tient compte de leur rĂ©ticence Ă  reconnaĂźtre leur appartenance Ă  ce mouvement. Du temps de Ben Ali, il Ă©tait impossible de s'avouer salafiste, bien sĂ»r. Leur prĂ©sence dans les manifestations a donc surpris les Tunisiens.

Leur droit à l'expression est peu contesté dans ce pays si longtemps verrouillé. Etait-il en revanche envisageable qu'un courant ouvertement opposé à la démocratie puisse constituer un parti et solliciter les voix des électeurs? A la demande expresse du Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi, le gouvernement a répondu par la négative en refusant de reconnaßtre Hizb Ettahrir, le "parti de la libération", qui sollicitait comme bien d'autres formations le droit d'exister légalement et de participer aux prochaines élections.

"Pour nous, la politique est indissociable de la religion"

Né en 1953 d'une scission des FrÚres musulmans, présents dans 70 pays, Hizb Ettahrir, qui prÎne un retour au califat et à la charia
ainsi que l'"éradication du capitalisme", a émergé en Tunisie dans les années 1980. Malgré son interdiction, ses dirigeants entendent participer au débat public. "Nous dérangeons, affirme Nabil Manai, l'un des membres du bureau exécutif de Hizb Ettahrir, parce que, pour nous, la politique est indissociable de la religion. Séparer les deux relÚve d'une conception occidentale."

Pour l'heure, les Tunisiens, mĂȘme lorsqu'ils se sentent encore proches de l'islamisme, semblent davantage attirĂ©s par le discours plus modĂ©rĂ© du parti Ennahda. Ce dernier leur propose de conjuguer l'islam et la dĂ©mocratie en s'inspirant notamment de l'AKP (le "parti pour la justice et le dĂ©veloppement"), au pouvoir en Turquie. Selon un rĂ©cent sondage rĂ©alisĂ© par le bureau d'Ă©tudes tunisien Global Management Services, le fondateur d'Ennahda, Rached Ghannouchi, serait, aprĂšs le Premier ministre, la personnalitĂ© dont la notoriĂ©tĂ© est la plus forte en Tunisie. "Beaucoup de Tunisiens connaissent mal l'islam, commente Noura. Il faudra du temps pour les informer."

Et le temps travaille pour les FrĂšres musulmans et les Salafistes: l'islamisme est en marche.

jeudi 28 avril 2011

Le candidat Hollande croit pouvoir faire rĂȘver les Français


Primaire PS: François Hollande dĂ©voile son "rĂȘve français"

Candidat prĂ©maturĂ© Ă  la primaire socialiste pour 2012, le garenne François Hollande a dĂ©voilĂ© son "rĂȘve français" au cours de son premier meeting de campagne mercredi soir, alors que les partisans de Dominique Strauss-Kahn l'accusent de "partir trop tĂŽt".
Entré au son de " Donne moi une vie " de Yannick Noah et sorti sous le rap de Rost, l'ex-premier secrétaire du PS s'est fait acclamer, au cri de "François président, François président", par les quelques centaines de personnes réunies au théùtre de Rutebeuf de Clichy-La Garenne.

Un candidat résolument tourné vers l'avenir
?
François-le-Rond marche dans les pas de François-le-Grand: Mitterrand Ă©tait passĂ© par lĂ  avant le 10 mai 1981. Ils sont donc dĂ©jĂ  deux, avec son ex-concubine, Ă  revendiquer l'hĂ©ritage de Tonton, comme on appelait Mitterrand. C'Ă©tait il y a 20 ans et ça fait donc rĂȘver travailler la mĂ©moire !
L'ex-prĂ©sident "a parcouru la France et chaque fois qu'un maire m'accueille, il ne cesse de rĂ©pĂ©ter que François Mitterrand Ă©tait dĂ©jĂ  venu !", Ă©voque-t-il, un brin morose: il n'avait que 27 ans. MĂ©lancolique, il poursuit, rĂȘvant de "faire que 2012 soit une date dont on se souvienne comme 1981".
De la CorrĂšze Ă  Paris, le dĂ©putĂ© s'est dit "engagĂ© sur un chemin long", "qui commence aujourd'hui et dont l'issue doit ĂȘtre la victoire en 2012".

Amaigri et plaintif, il a poursuivi son interminable discours-programme de 1h15

Victor Hugo de pacotille, il a révisité Les Misérables
Il a fait le constat d'un "pays qui va mal" avec des familles aux "fins de mois impossibles à boucler", des "classes laborieuses qui subissent l'érosion du pouvoir d'achat" et le "sentiment que le pacte social s'est progressivement dilué".

Il a ensuite relu Quatre-vingt-treize
S'en prenant à Nicolas Sarkozy, le président des "divisions entre générations, entre religions" et "couleurs de peau".
Il a promis de mettre fin Ă  "l'arrogance des marchĂ©s" et Ă  celle "des plus fortunĂ©s". Un discours de gauche donc, oĂč il a fustigĂ© les patrons du Cac 40 "qui gagnent en moyenne 150 fois le Smic".

L'Ă©lu corrĂ©zien a fait enfin la lecture de quelques pages des Travailleurs de la Mer pour mettre "la France en avant", son slogan de campagne Ă©crit sur l'Ă©cran gĂ©ant oĂč figuraient des portraits de Français dans un dĂ©cor sobre.
"I have a dream" pour couronner le tout... Il faut "porter ce rĂȘve français" par la "confiance dans le progrĂšs, la promotion, la rĂ©ussite", a-t-il lancĂ©, pour que la "gĂ©nĂ©ration qui vient ait un avenir meilleur".
Le candidat archaĂŻque a achevĂ© son discours par un couplet trĂšs applaudi dĂ©diĂ© au "rĂȘve du Front populaire", puis un autre Ă  celui du Conseil national de la rĂ©sistance, et enfin au "rĂȘve des alternances de 1981, 1988, de Lionel Jospin en 1997", avant de s'Ă©veiller pour le bain de foule.

Lecture des priorités de son projet: jeunesse, éducation, logement et justice fiscale

Ses propositions
: contrat de génération, 500.000 places en crÚches, nouvel acte de décentralisation, réforme fiscale, réflexion sur un nouveau mode de calcul du Smic prenant en compte la croissance, assises de la démocratie sociale, "démocratie écologique".
Il a aussi exposé des idées qui ne figurent pas dans le projet du PS, tel notamment le nouveau livret d'épargne destiné à la croissance des entreprises.

Hollande entre dans le cadre du projet de parti . Le candidat Hollande vante au passage le "double mérite de la cohérence et du sérieux" du projet du PS.
"Il l'a voté, je revois son sourire quand il l'a voté", a insisté Martine Aubry devant des journalistes mercredi, en apparence "absolument pas" dérangée que M. Hollande "fasse des meetings".

Les camarades maronnent
Les strauss-kahniens ont ouvertement critiqué cette campagne démarrée avant le dépÎt officiel des candidatures (28 juin-13 juillet) : "Pas le moment de montrer ses biceps", gronde Jean-Marie Le Guen. Il "part trop tÎt", critique Jean-Christophe Cambadélis.

Flamby s'est bien gardé d'attaquer son camarade concurrent pour la primaire, Dominique Strauss-Kahn. Mais en marge du meeting, il est revenu sur les attaques dont il est victime de la part des strauss-kahniens. Il a appelé à davantage de "respect des individus" dans cette campagne afin "de rendre possible le rassemblement" une fois la primaire terminée.
F. Hollande a voulu prendre de la hauteur, ne souhaitant "pas fatiguer les Français par des polémiques et des joutes récurrentes qui en définitive n'intéressent" pas grand monde, plaide son directeur de campagne, Stéphane Le Foll, mais il y a bien "des pressions" par les soutiens de DSK sur des proches de M. Hollande, déplore-t-il, soutenu par Michel Sapin ou André Vallini, présents au meeting. Selon un anonyme, "ils ont tiré sur François mais nous, nous n'avons pas répondu", précisant qu'il fallait éviter de sombrer dans une campagne houleuse.

François Hollande a pourtant raillé le rapprochement entre Désirdavenir Royal et le camp de Dominique Strauss-Kahn. Mardi, la candidate socialiste en 2007 et Jean-Marie Le Guen, ont en effet visité ensemble une école du 13Úme arrondissement de Paris. "Mais enfin, je ne peux croire que cette rencontre avait un autre but que celui de défendre l'école publique", a-t-il ironisé.

Toujours favori dans les sondages, mais absent tenu à la réserve, le directeur général du FMI voit l'ex-premier secrétaire du PS grignoter peu à peu son avance Mais Manuel Valls, rangé sous la banniÚre de DSK, ne croit "pas que François Hollande monte" : "C'est pas parce que c'est écrit que c'est vrai".

François Hollande ne veut pas disparaßtre sans avoir combattu

MĂȘme si la campagne n'a pas encore officiellement commencĂ©, il confie qu'il est nĂ©cessaire "d'occuper l'espace" compte tenu du fait que "presque tous les autres partis ont dĂ©jĂ  leur candidat". Et ironie de l'histoire, lui qui s'Ă©tait opposĂ© au calendrier de la primaire imposĂ© par la direction du PS, trouve finalement toutes les raisons de le vanter.

En retardant le dépÎt des candidatures au 13 juillet, le parti lui permet d'avancer ses pions avant Dominique Strauss-Kahn, encore coincé au FMI, ou Martine Aubry, qui balance jusqu'au mois de juin, incertaine de jouer la remplaçante.

Simplement, les partisans de Dominique Strauss-Kahn ne peuvent plus douter de la volontĂ© de François Hollande d'ĂȘtre rĂ©ellement candidat Ă  la primaire socialiste.

Sondage CSA: Sarkozy repasse devant


Présidentielle 2012: Sarkozy, au 2e tour face à DSK

Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas
Lien


Nicolas Sarkozy serait qualifié pour le second tour face à Dominique Strauss-Kahn au premier tour, selon un sondage CSA pour BFM TV, RMC et 20 Minutes publié jeudi.

Sans rien faire, le directeur du FMI arriverait en tĂȘte face Ă  Nicolas Sarkozy, quels que soient les cas de figure Ă  droite, dans l'hypothĂšse d'une candidature DSK.

Et le président sortant passerait le cap du premier tour, que Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo soient ou non également en compétition. Il arriverait en outre à chaque fois devant Marine Le Pen.
A méditer: ce lien PaSiDupes

Pour plus de précisions...

Si Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo n'Ă©taient pas candidats, DSK serait en tĂȘte avec 28% des voix, devant Nicolas Sarkozy (23%) et Marine Le Pen (19%), selon la premiĂšre hypothĂšse de l'enquĂȘte.

Avec Dominique de Villepin en plus sur la ligne de départ, ce dernier obtiendrait 5% des voix, tandis que DSK est crédité de 27% des intentions de vote, Nicolas Sarkozy 22% et Marine Le Pen 19%.

Avec Jean-Louis Borloo en lice (mais sansDominique de Villepin), le patron du Parti radical obtiendrait 8% des voix, contre 27% au patron du FMI, 21% Ă  Nicolas Sarkozy et 19% Ă  Marine Le Pen.

Avec à la fois Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin en compétition, chacun des deux obtiendrait 4% des suffrages, 26% pour Dominique Strauss-Kahn, 21% pour Nicolas Sarkozy et 20% pour Marine Le Pen.

Chacune de ces hypothÚses intÚgre également sur la ligne de départ François Bayrou (crédité de 5 à 8% des voix selon les cas) et Nicolas Dupont-Aignan (entre 1 et 2%).

(Sondage rĂ©alisĂ© par tĂ©lĂ©phone le 26 avril auprĂšs d'un Ă©chantillon national reprĂ©sentatif de 1.010 personnes ĂągĂ©es de 18 ans et plus, dont ont Ă©tĂ© extraites 831 personnes inscrites sur les listes Ă©lectorales en France, selon la mĂ©thode des quotas, aprĂšs stratification par rĂ©gion et catĂ©gorie d’agglomĂ©ration ! Pour autant, rien de scientifique...)


Mais le préjugé des sondés restera-t-il aussi favorable à DSK quand ils le connaßtront ?...
Le sondage ne prévoit pas tout:
il n'envisage pas que DSK fasse une chute vertigineuse dans l'opinion...

ChĂŽmage: l'embellie que la gauche "salit"

Signe prometteur sur le front du chĂŽmage

Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas travaillé dans le mois a diminué de 21.100 en mars pour revenir à 2.680.000 en métropole, selon les statistiques publiées par le ministÚre du Travail. Les jeunes en bénéficient, pas les seniors.

Ce n'est pas encore l'affirmation d'un retournement définitif, mais cela pourrait l'annoncer. Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) s'est établi à 2.680.000 en mars en métropole, selon les statistiques publiées mercredi 27 avril par le ministÚre du Travail et PÎle emploi. Il est en baisse de 21.100 , soit -0,8 % sur un mois et +0,7 % sur un an, aprÚs une baisse de 19.300 en janvier et une quasi-stagnation en février (-2.100).

Le premier trimestre aura donc été marqué par une diminution de 42.500 des effectifs de demandeurs d'emploi de catégorie A, alors qu'ils avaient augmenté de 19.000 puis de 23.000 aux deux derniers trimestres de 2010. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, y voit « un signal fort de sortie de crise » et « souligne que l'engagement pour l'emploi du gouvernement, qui commence à porter ses fruits, ne faiblira pas, afin que l'année 2011 soit celle de la décrue durable du chÎmage ».

Inertie du chÎmage de longue durée

Si l'on considÚre tous les chÎmeurs tenus de rechercher un emploi, y compris ceux ayant travaillé dans le mois (catégories A, B et C), la situation est différente : leur nombre a encore augmenté, de 4.700, en mars, autant que la baisse de février. Mais sur le premier trimestre, il faut noter que le cumul des A, B et C est resté stable, à 4.045.400 personnes en métropole (4.306.200 DOM compris), alors qu'il avait augmenté de 50.000 lors de chacun des deux derniers trimestres de 2010.


Ces évolutions sont d'autant plus prometteuses qu'elles ne résultent pas a priori d'une accélération du traitement social du chÎmage. La reprise des contrats aidés constatée depuis janvier n'a pas -ou plutÎt pas encore-eu d'impact statistique marqué. Elle a juste permis de compenser la fin des nombreux CUI conclus avant l'été 2010 arrivés à leur terme le mois dernier. L'embellie viendrait donc avant tout du marché de l'emploi.

« Créer un vrai choc de compétitivité »

Des tendances inquiétantes subsistent cependant.
C'est le cas de la progression qui ne se dĂ©ment pas du chĂŽmage de longue durĂ©e : 1.531.000 personnes Ă©taient inscrites Ă  PĂŽle emploi depuis au moins un an en mars, soit 6.000 de plus qu'en fĂ©vrier, alors mĂȘme qu'un ensemble de mesures ciblĂ©es sur eux a Ă©tĂ© lancĂ© par le chef de l'Etat. Cette inertie du chĂŽmage de longue durĂ©e est confirmĂ©e par le fait qu'encore une fois, c'est moins le dynamisme des sorties de PĂŽle emploi qui explique l'amĂ©lioration de la situation sur le front du chĂŽmage que la baisse des inscriptions. En outre, si le nombre de chĂŽmeurs de moins de 25 ans a continuĂ© Ă  baisser, revenant Ă  426.100 (-1,3 % sur un mois et -6,6 % sur un an), celui des seniors a poursuivi sur sa lancĂ©e (525.300, +0,4 % sur un mois et +13 % sur un an).
« Ce sont vraiment les victimes de la crise », juge la présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi, Marie-Claire CarrÚre-Gée, qui regrette que la mesure « zero charges » ciblée sur les seniors prévue par la réforme des retraites ait été abandonnée. Par ailleurs, si elle juge globalement « encourageants » les chiffres publiés mercredi, elle estime que « pour faire de 2011 une année utile, il faudrait créer un vrai choc de compétitivité, en basculant 5 points de cotisations sociales sur d'autres prélÚvements que sur le travail » car « il y a encore 700.000 chÎmeurs de plus qu'avant la crise ».

C'Ă©tait un article de Les Echos

Présidentielle: la primaire rend le PS fébrile

La fiĂšvre monte: les primaires sont-elles positives ?
Tensions de plus en plus sensibles au Parti Socialiste

Indépendamment du cas de François Hollande, les partisans de Dominique Strauss-Kahn et ceux de Martine Aubry se crispent.

Voulue par les Montebourg et Aubry, la rĂ©glementation de la primaire, toute paralysante soit-elle, n'a pas dissuadĂ© la tortue Hollande de sortir de son hibernation pour entrer en campagne sans crier gare. En revanche, pour Sylvie Pierre Brossolette du Point, "l’absence de Dominique Strauss-Kahn est de plus en plus intenable": la limace lui fait dĂ©faut, car "François Hollande est en train de coincer DSK sur une vraie primaire", geint-elle.

Cette situation "abime" Martine Aubry qui se dit "salie" d’ĂȘtre traitĂ©e en doublure. "Il y avait un scenario tout simple", renchĂ©rit Laurent Joffrin du Nouvel Obs. Il Ă©voque le pacte de Marrakech qu'ils avaient secrĂštement passĂ© entre eux pour court-circuiter la primaire et berner les militants. "Les deux candidats au top proclamĂ©s s’étaient mis d’accord pour attendre. Et le jour venu, ils se seraient entendus. Mais le problĂšme c’est qu’il y a un trublion
" Il compare DSK Ă  un hologramme, Ă  un mythe. "Ce n’est pas un candidat", dit-il. "Hollande a fait le travail et l’opinion petit Ă  petit le reconnaĂźt", met-il en garde, histoire de peser sur DSK.

Quant à Désirdavenir Royal, leur candidate à tous en 2007, elle ne s'est pas relevée de sa défaite et chacun la considére désormais comme quantité négligeable.
Tout cela au point que des plaisantins ajoutent maintenant Ă  la farce en assurant que Hamon-le-benet se verrait bien en candidat ! Joffrin en rit encore...

L'exemple de la primaire socialiste en dissuade plus d'un Ă  l'UMP

Deux téméraires s'étaient prononcés pour une primaire de la majorité

Alain Lamassoure y voyait le moyen d'obliger ceux qui nourrissent des ambitions Ă  se dĂ©voiler. Sinon, "si personne n'ose sortir du bois, la preuve sera faite que, pour reprĂ©senter la majoritĂ© actuelle, Nicolas Sarkozy n'est peut-ĂȘtre pas le meilleur des candidats mais que c'est le seul possible".

Hervé Mariton, pour sa part, juge indispensable "une initiative politique". Il souhaite que Sarkozy confirme au plus tÎt qu'il désire briguer un second mandat. La primaire permettrait, selon lui, de valider sa candidature et de retrouver la confiance perdue.
Alain Lamassoure, député européen, et Hervé Mariton, député de la DrÎme n'insistent pas.

Le bureau politique de l'UMP balaie l'hypothĂšse d'une primaire Ă  droite
Pas question d'organiser une quelconque compĂ©tition dans les rangs de la droite. Tant pour des raisons de conviction que le prĂ©sident sortant est le meilleur candidat possible, que d'analyse politique. "Je me bats pour que Borloo ne parte pas de l'UMP et, s'il s'en va, pour qu'il ne puisse pas dire que c'est parce qu'il ne peut pas s'y exprimer; ce n'est pas pour, aprĂšs, organiser des primaires", explique J.-F. CopĂ©, qui campe sur la mĂȘme ligne que N. Sarkozy et veut Ă  tout prix Ă©viter Ă  la majoritĂ© la farce burlesque du PS.