POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 30 avril 2011

La mosquée de Lyon est un foyer terroriste, selon Wikileaks

Wikileaks dénonce

La Grande Mosquée de Lyon serait l'une des neuf bases arrière du terrorisme international.

Wikileaks sort un document des services de renseignement américain qui accuse la Grande Mosquée alors que celle-ci n'était pas jusqu'ici réputée liée au salafisme radical, comme l'ont été par le passé d'autres lieux de prières de l'aglomération.

La Grande Mosquée de Lyon serait un foyer du terrorisme international, à l'instar de Finsbury Park à Londres ? C'est ce qu'indique un document de dix-sept pages du département d'Etat américain mis au jour par WikiLeaks. Ce document, intitulé « Matrix of Threat Indicators for Enemy Combattants » rédigé en août 2004, est adressé aux interrogateurs de Guantanamo afin d'évaluer le niveau d'importance des prisonniers dans la hiérarchie d'Al Qaeda.

Aucun arrestation de fidèle de la Grande Mosquée de Lyon
Parmi les critères référençant la dangerosité des prisonniers, on trouve le fait que ces individus se soient rendus en Afghanistan après le 11 Septembre, qu'ils aient été invités au mariage de Ben Laden fils ou encore qu'ils portent une montre Casio – le modèle argenté ayant été offert par la nébuleuse terroriste à ceux qui avaient participé à une formation sur le maniement des explosifs improvisés.

A la page 9 du document est également dressée une liste de neuf mosquées connues selon les experts américains pour avoir accueilli et recruté des « membres connus d'Al Qaeda ». La fréquentation de ces épicentres de l'islam radical est donc un indicateur déterminant éveillant les soupçons.

Ces mosquées sont situées à Sanaa au Yémen, à Karachi au Pakistan, à Kaboul en Afghanistan mais cinq d'entre elles sont basées en Occident, et parmi elles, en France, la Grande Mosquée de Lyon, appelée « Laennec mosque » dans le document.

L'information interpelle : la Grande Mosquée de Lyon n'est pas connue des services français pour avoir, hier comme aujourd'hui, abrité des prêches intégristes. Par ailleurs, aucun des présumés terroristes arrêtés à Lyon n'a été un fidèle de ladite mosquée.

Le compte est-il bon ?
L'information est donc à relativiser au regard de ce que l'on sait de l'histoire des mouvements intégristes dans l'agglomération lyonnaise. Celle-ci fut certes le lieu d'entrée du salafisme en France, mais il est convenu de penser que, p
our autant qu'on sache, la dérive intégriste de la région s'est davantage polarisée dans des mosquées à Vénissieux, La Duchère, Bron, Saint-Fons ou Saint-Fons.
Il faudrait tout bonnement réviser ses bases et en ajouter une de plus, ce qui mène à six: et combien depuis ?

VOIR et ENTENDRE le reportage de France 24:

Le recteur se dit « très surpris »

Ces révélations plongent le recteur de la Grande Mosquée, Kamel Kabtane, dans l'embarras. Pour sa défense, il souligne ses très bonnes relations avec les autorités américaines, le consul venant chaque année rompre le jeûne du ramadan à son invitation.
« Comment se fait-il que les Américains soient plus forts que la police française qui n'est jamais intervenue chez nous ? », ironise-t-il, demandant à rencontrer l'ambassadeur américain.

Kamel Kabtane reconnaît que Lyon a été identifié il y a quelques années comme une base de l'islam radical voire terroriste, citant Khaled Kelkal, mais jamais la Grande Mosquée de Lyon, se défend-il.
Le recteur associe sa moquée à l'Institut culturel islamique de Milan dont la présence sur la liste l'interpelle. Selon lui, « c'est un centre qui rassemble surtout des convertis, des gens très posés, universitaires, médecins, chercheurs, que je connais bien. » Mais est-il lucide et bon juge ?

Les mosquées de Londres cachent la forêt

La Grande Mosquée de Lyon est-elle moins suspecte du fait que celle de Finsbury Park, citée dans les documents WikiLeaks, est effectivement fameuse. C'est par elle qu'ont transité bon nombre d'apprentis jihadistes européens avant de se retrouver dans des camps d'entraînement au Pakistan ou en Afghanistan.

Ce fut par exemple le cas des Lyonnais qui ont séjourné à Guantanamo, Nizar Sassi, Mourad Benchellali, mais également de Nabil Hadjarab. Ce Lyonnais de nationalité algérienne a grandi du côté de Gerland et reste encore aujourd'hui prisonnier sur la base de Guantanamo.

Instrumentalisation de cette révélation contre la France

Nouvelle stigmatisation de l’islam en France, selon les manipulateurs
Bien qu'elle vienne des USA, l'information est présentée comme un nouveau pas vers la stigmatisation de l’islam en France, alors que les milieux pro-musulmans présentent le débat sur la laïcité comme une réflexion dirigée contre l’islam. Le préfet du Rhône a pourtant assuré que « si cette rumeur devait participer à un amalgame entre une religion ayant toute sa place dans la République et des terroristes reconnus et poursuivis comme tel, elle serait en tous points condamnable. »
Kamel Kebtane, de son côté, n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que: « cette agitation m’inquiète, à un moment où la communauté musulmane est stigmatisée et où l’on veut montrer à tout prix la partie la plus radicale de l’islam.»
Le recteur de la Grande Mosquée de Lyon,recevait ce jeudi, le consul américain Mark Shapiro, espérant obtenir de lui une rétractation officielle et des excuses pour l’offense causée à la mosquée, à ses dirigeants et à ses fidèles. Au terme de l’entrevue, le diplomate américain n’a émis aucun avis sur la liste, qu’il dit n’avoir pas consultée. Il a par ailleurs assuré qu’il entendait maintenir de bons rapports avec la mosquée.
Pour le recteur, il sera plus difficile d’oublier l’affront subi. Kamel Kebtane aurait des velléités de poursuite des auteurs de cette note : le Pentagone lui-même…
A suivre...

Le recteur aurait néanmoins reconnu avoir invité
l’imam Abdelkader Bouziane, accusé d’avoir implanté et développé le salafisme en région lyonnaise
.


Kamel Kebtane aurait fait appel à lui
« deux ou trois fois » pour animer des conférences à la Grande Mosquée de Lyon.
Abdelkader Bouziane y aurait également assuré le prêche un vendredi, « pour dépanner ». Même si Abdelkader Bouziane a été imam des mosquées de Villefranche-sur-Saône, de la Duchère (Lyon) et de Vénissieux, suspectées proches des milieux salafistes, il faut se demander si, parce que ponctuelles, ses prestations à la Grande Mosquée de Lyon sont anodines et tolérables, puisque susceptibles de participer du recrutement de futurs terroristes, réservoir de l'arrière-garde d'Al-Qaeda.

Kamel Kebtane garantit que Bouziane « est resté dans les normes et que les gens étaient contents.
" Son discours, c’est le retour à la tradition du Prophète, mais je ne l’ai jamais entendu prôner la violence

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):