La gauche sabote cette simple éventualité
Le Parlement français a adopté le 15 mars les lois créant ce poste qui cumule les compétences de quatre autorités administratives indépendantes. La nomination de son détenteur doit intervenir avant la fin juin. Or, le socialiste Jack Lang est pressenti par Nicolas Sarkozy pour devenir ce futur Défenseur des droits, une nomination qui enverrait un signal d'ouverture politique, écrit Le Figaro mercredi.
Certains UMP craignent de prêter le flanc au attaques du FN
Selon Le Figaro, l'éventuelle nomination de Jack Lang, 71 ans, suscite des remous à l'UMP, qui y voit un retour de l'ouverture politique vers des personnalités socialistes, un processus qui avait déjà vivement déplu à l'aile droite en 2007.
Le quotidien cite le député Louis Giscard d'Estaing, qui estime que sa nomination serait une "faute" dans la mesure où elle accréditerait l'idée chère au Front national selon laquelle l'UMP et le Parti socialiste seraient alliés. "J'ose espérer que Nicolas Sarkozy ne le nommera pas", dit-il.
L'opposition se dresse déjà contre cette concentration des pouvoirs
=> La gauche estime que le Défenseur des droits risque d'avoir moins de pouvoirs que les autorités supprimées, le Médiateur, le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde).
=> Le PS craint une relance de l'ouverture
La création du Défenseur des droits résulte de la révision constitutionnelle de juillet 2008, adoptée de justesse grâce au vote de Jack Lang, qui avait ulcéré l'opposition en s'alliant à la majorité présidentielle.
Jack Lang est en effet un ancien ministre cher au coeur du défunt président Mitterrand.
Personne n'a encore fait parler d'outre-tombe pour condamner cette nomination. Pas même l'héritière.
Pas de présomption d'innocence pour la presse d'opposition
"Cette nouvelle attribution consacrerait Lang, 71 ans comme l'un des plus actifs papys de la République. Et comme le socialiste le plus choyé par Sarkozy," écrit respectueusement un anonyme de Rue89 (site de Libération) qui aligne les sujets de griefs.
=> Nicolas Sarkozy sème la division à gauche en invitant l'ex-ministre de la Culture à rejoindre le « Comité Balladur », le groupe chargé de réfléchir à la « modernisation » et au « rééquilibrage des institutions ». Prix à payer : le bonasse Hollande le met moins de temps à le mettre à la porte du bureau national du PS que d'expulser Georges Frêche du parti.
Il soutient la réforme de la Constitution que le Comité Balladur a inspiré. On est en juillet 2008, à Versailles, où les parlementaires sont réunis en Congrès. La réforme passe, à deux voix près. Un seul socialiste a apporté sa voix : Lang. « Un choix courageux et très respectable », salue un Sarkozy.
Scénario similaire en mai 2009, à l'Assemblée nationale : au sein du groupe socialiste, Jack Lang est le seul député à voter en faveur du projet de loi Hadopi. Il explique :
« Je ne vote pas contre mon camp. Je vote pour un texte. » Ce qu'une intelligence moyenne socialiste ne peut comprendre est défendu par Robert Ménard face à la harpie Pascale Clark, sur France Inter: lire PaSiDupes
Quand ses camarades évoquent sa dernière fonction d'émissaire spécial du président Sarkozy,les galeux considèrent que "l'ancien acteur de la troupe universitaire de Nancy" [...] "s'est essayé à un nouveau rôle"...
Qu'il fait bon avoir des camarades socialistes !
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