Primaire PS: François Hollande dévoile son "rêve français"
Candidat prématuré à la primaire socialiste pour 2012, le garenne François Hollande a dévoilé son "rêve français" au cours de son premier meeting de campagne mercredi soir, alors que les partisans de Dominique Strauss-Kahn l'accusent de "partir trop tôt".
Entré au son de " Donne moi une vie " de Yannick Noah et sorti sous le rap de Rost, l'ex-premier secrétaire du PS s'est fait acclamer, au cri de "François président, François président", par les quelques centaines de personnes réunies au théâtre de Rutebeuf de Clichy-La Garenne.
Candidat prématuré à la primaire socialiste pour 2012, le garenne François Hollande a dévoilé son "rêve français" au cours de son premier meeting de campagne mercredi soir, alors que les partisans de Dominique Strauss-Kahn l'accusent de "partir trop tôt".
Entré au son de " Donne moi une vie " de Yannick Noah et sorti sous le rap de Rost, l'ex-premier secrétaire du PS s'est fait acclamer, au cri de "François président, François président", par les quelques centaines de personnes réunies au théâtre de Rutebeuf de Clichy-La Garenne.
Un candidat résolument tourné vers l'avenir ?
François-le-Rond marche dans les pas de François-le-Grand: Mitterrand était passé par là avant le 10 mai 1981. Ils sont donc déjà deux, avec son ex-concubine, à revendiquer l'héritage de Tonton, comme on appelait Mitterrand. C'était il y a 20 ans et ça fait donc rêver travailler la mémoire !
L'ex-président "a parcouru la France et chaque fois qu'un maire m'accueille, il ne cesse de répéter que François Mitterrand était déjà venu !", évoque-t-il, un brin morose: il n'avait que 27 ans. Mélancolique, il poursuit, rêvant de "faire que 2012 soit une date dont on se souvienne comme 1981".
De la Corrèze à Paris, le député s'est dit "engagé sur un chemin long", "qui commence aujourd'hui et dont l'issue doit être la victoire en 2012".
Amaigri et plaintif, il a poursuivi son interminable discours-programme de 1h15
Victor Hugo de pacotille, il a révisité Les Misérables
L'ex-président "a parcouru la France et chaque fois qu'un maire m'accueille, il ne cesse de répéter que François Mitterrand était déjà venu !", évoque-t-il, un brin morose: il n'avait que 27 ans. Mélancolique, il poursuit, rêvant de "faire que 2012 soit une date dont on se souvienne comme 1981".
De la Corrèze à Paris, le député s'est dit "engagé sur un chemin long", "qui commence aujourd'hui et dont l'issue doit être la victoire en 2012".
Amaigri et plaintif, il a poursuivi son interminable discours-programme de 1h15
Victor Hugo de pacotille, il a révisité Les Misérables
Il a fait le constat d'un "pays qui va mal" avec des familles aux "fins de mois impossibles à boucler", des "classes laborieuses qui subissent l'érosion du pouvoir d'achat" et le "sentiment que le pacte social s'est progressivement dilué".
Il a ensuite relu Quatre-vingt-treize
S'en prenant à Nicolas Sarkozy, le président des "divisions entre générations, entre religions" et "couleurs de peau".
Il a ensuite relu Quatre-vingt-treize
S'en prenant à Nicolas Sarkozy, le président des "divisions entre générations, entre religions" et "couleurs de peau".
Il a promis de mettre fin à "l'arrogance des marchés" et à celle "des plus fortunés". Un discours de gauche donc, où il a fustigé les patrons du Cac 40 "qui gagnent en moyenne 150 fois le Smic".
L'élu corrézien a fait enfin la lecture de quelques pages des Travailleurs de la Mer pour mettre "la France en avant", son slogan de campagne écrit sur l'écran géant où figuraient des portraits de Français dans un décor sobre.
L'élu corrézien a fait enfin la lecture de quelques pages des Travailleurs de la Mer pour mettre "la France en avant", son slogan de campagne écrit sur l'écran géant où figuraient des portraits de Français dans un décor sobre.
"I have a dream" pour couronner le tout... Il faut "porter ce rêve français" par la "confiance dans le progrès, la promotion, la réussite", a-t-il lancé, pour que la "génération qui vient ait un avenir meilleur".
Le candidat archaïque a achevé son discours par un couplet très applaudi dédié au "rêve du Front populaire", puis un autre à celui du Conseil national de la résistance, et enfin au "rêve des alternances de 1981, 1988, de Lionel Jospin en 1997", avant de s'éveiller pour le bain de foule.
Lecture des priorités de son projet: jeunesse, éducation, logement et justice fiscale
Ses propositions : contrat de génération, 500.000 places en crèches, nouvel acte de décentralisation, réforme fiscale, réflexion sur un nouveau mode de calcul du Smic prenant en compte la croissance, assises de la démocratie sociale, "démocratie écologique".
Il a aussi exposé des idées qui ne figurent pas dans le projet du PS, tel notamment le nouveau livret d'épargne destiné à la croissance des entreprises.
Hollande entre dans le cadre du projet de parti . Le candidat Hollande vante au passage le "double mérite de la cohérence et du sérieux" du projet du PS.
"Il l'a voté, je revois son sourire quand il l'a voté", a insisté Martine Aubry devant des journalistes mercredi, en apparence "absolument pas" dérangée que M. Hollande "fasse des meetings".
Les camarades maronnent
Les strauss-kahniens ont ouvertement critiqué cette campagne démarrée avant le dépôt officiel des candidatures (28 juin-13 juillet) : "Pas le moment de montrer ses biceps", gronde Jean-Marie Le Guen. Il "part trop tôt", critique Jean-Christophe Cambadélis.
Flamby s'est bien gardé d'attaquer son camarade concurrent pour la primaire, Dominique Strauss-Kahn. Mais en marge du meeting, il est revenu sur les attaques dont il est victime de la part des strauss-kahniens. Il a appelé à davantage de "respect des individus" dans cette campagne afin "de rendre possible le rassemblement" une fois la primaire terminée.
F. Hollande a voulu prendre de la hauteur, ne souhaitant "pas fatiguer les Français par des polémiques et des joutes récurrentes qui en définitive n'intéressent" pas grand monde, plaide son directeur de campagne, Stéphane Le Foll, mais il y a bien "des pressions" par les soutiens de DSK sur des proches de M. Hollande, déplore-t-il, soutenu par Michel Sapin ou André Vallini, présents au meeting. Selon un anonyme, "ils ont tiré sur François mais nous, nous n'avons pas répondu", précisant qu'il fallait éviter de sombrer dans une campagne houleuse.
François Hollande a pourtant raillé le rapprochement entre Désirdavenir Royal et le camp de Dominique Strauss-Kahn. Mardi, la candidate socialiste en 2007 et Jean-Marie Le Guen, ont en effet visité ensemble une école du 13ème arrondissement de Paris. "Mais enfin, je ne peux croire que cette rencontre avait un autre but que celui de défendre l'école publique", a-t-il ironisé.
Toujours favori dans les sondages, mais absent tenu à la réserve, le directeur général du FMI voit l'ex-premier secrétaire du PS grignoter peu à peu son avance Mais Manuel Valls, rangé sous la bannière de DSK, ne croit "pas que François Hollande monte" : "C'est pas parce que c'est écrit que c'est vrai".
François Hollande ne veut pas disparaître sans avoir combattu
Même si la campagne n'a pas encore officiellement commencé, il confie qu'il est nécessaire "d'occuper l'espace" compte tenu du fait que "presque tous les autres partis ont déjà leur candidat". Et ironie de l'histoire, lui qui s'était opposé au calendrier de la primaire imposé par la direction du PS, trouve finalement toutes les raisons de le vanter.
En retardant le dépôt des candidatures au 13 juillet, le parti lui permet d'avancer ses pions avant Dominique Strauss-Kahn, encore coincé au FMI, ou Martine Aubry, qui balance jusqu'au mois de juin, incertaine de jouer la remplaçante.
Simplement, les partisans de Dominique Strauss-Kahn ne peuvent plus douter de la volonté de François Hollande d'être réellement candidat à la primaire socialiste.
Le candidat archaïque a achevé son discours par un couplet très applaudi dédié au "rêve du Front populaire", puis un autre à celui du Conseil national de la résistance, et enfin au "rêve des alternances de 1981, 1988, de Lionel Jospin en 1997", avant de s'éveiller pour le bain de foule.
Lecture des priorités de son projet: jeunesse, éducation, logement et justice fiscale
Ses propositions : contrat de génération, 500.000 places en crèches, nouvel acte de décentralisation, réforme fiscale, réflexion sur un nouveau mode de calcul du Smic prenant en compte la croissance, assises de la démocratie sociale, "démocratie écologique".
Il a aussi exposé des idées qui ne figurent pas dans le projet du PS, tel notamment le nouveau livret d'épargne destiné à la croissance des entreprises.
Hollande entre dans le cadre du projet de parti . Le candidat Hollande vante au passage le "double mérite de la cohérence et du sérieux" du projet du PS.
"Il l'a voté, je revois son sourire quand il l'a voté", a insisté Martine Aubry devant des journalistes mercredi, en apparence "absolument pas" dérangée que M. Hollande "fasse des meetings".
Les camarades maronnent
Les strauss-kahniens ont ouvertement critiqué cette campagne démarrée avant le dépôt officiel des candidatures (28 juin-13 juillet) : "Pas le moment de montrer ses biceps", gronde Jean-Marie Le Guen. Il "part trop tôt", critique Jean-Christophe Cambadélis.
Flamby s'est bien gardé d'attaquer son camarade concurrent pour la primaire, Dominique Strauss-Kahn. Mais en marge du meeting, il est revenu sur les attaques dont il est victime de la part des strauss-kahniens. Il a appelé à davantage de "respect des individus" dans cette campagne afin "de rendre possible le rassemblement" une fois la primaire terminée.
F. Hollande a voulu prendre de la hauteur, ne souhaitant "pas fatiguer les Français par des polémiques et des joutes récurrentes qui en définitive n'intéressent" pas grand monde, plaide son directeur de campagne, Stéphane Le Foll, mais il y a bien "des pressions" par les soutiens de DSK sur des proches de M. Hollande, déplore-t-il, soutenu par Michel Sapin ou André Vallini, présents au meeting. Selon un anonyme, "ils ont tiré sur François mais nous, nous n'avons pas répondu", précisant qu'il fallait éviter de sombrer dans une campagne houleuse.
François Hollande a pourtant raillé le rapprochement entre Désirdavenir Royal et le camp de Dominique Strauss-Kahn. Mardi, la candidate socialiste en 2007 et Jean-Marie Le Guen, ont en effet visité ensemble une école du 13ème arrondissement de Paris. "Mais enfin, je ne peux croire que cette rencontre avait un autre but que celui de défendre l'école publique", a-t-il ironisé.
Toujours favori dans les sondages, mais absent tenu à la réserve, le directeur général du FMI voit l'ex-premier secrétaire du PS grignoter peu à peu son avance Mais Manuel Valls, rangé sous la bannière de DSK, ne croit "pas que François Hollande monte" : "C'est pas parce que c'est écrit que c'est vrai".
François Hollande ne veut pas disparaître sans avoir combattu
Même si la campagne n'a pas encore officiellement commencé, il confie qu'il est nécessaire "d'occuper l'espace" compte tenu du fait que "presque tous les autres partis ont déjà leur candidat". Et ironie de l'histoire, lui qui s'était opposé au calendrier de la primaire imposé par la direction du PS, trouve finalement toutes les raisons de le vanter.
En retardant le dépôt des candidatures au 13 juillet, le parti lui permet d'avancer ses pions avant Dominique Strauss-Kahn, encore coincé au FMI, ou Martine Aubry, qui balance jusqu'au mois de juin, incertaine de jouer la remplaçante.
Simplement, les partisans de Dominique Strauss-Kahn ne peuvent plus douter de la volonté de François Hollande d'être réellement candidat à la primaire socialiste.
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