Signe prometteur sur le front du chômage
Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas travaillé dans le mois a diminué de 21.100 en mars pour revenir à 2.680.000 en métropole, selon les statistiques publiées par le ministère du Travail. Les jeunes en bénéficient, pas les seniors.
Ce n'est pas encore l'affirmation d'un retournement définitif, mais cela pourrait l'annoncer. Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) s'est établi à 2.680.000 en mars en métropole, selon les statistiques publiées mercredi 27 avril par le ministère du Travail et Pôle emploi. Il est en baisse de 21.100 , soit -0,8 % sur un mois et +0,7 % sur un an, après une baisse de 19.300 en janvier et une quasi-stagnation en février (-2.100).
Le premier trimestre aura donc été marqué par une diminution de 42.500 des effectifs de demandeurs d'emploi de catégorie A, alors qu'ils avaient augmenté de 19.000 puis de 23.000 aux deux derniers trimestres de 2010. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, y voit « un signal fort de sortie de crise » et « souligne que l'engagement pour l'emploi du gouvernement, qui commence à porter ses fruits, ne faiblira pas, afin que l'année 2011 soit celle de la décrue durable du chômage ».
Inertie du chômage de longue durée
Si l'on considère tous les chômeurs tenus de rechercher un emploi, y compris ceux ayant travaillé dans le mois (catégories A, B et C), la situation est différente : leur nombre a encore augmenté, de 4.700, en mars, autant que la baisse de février. Mais sur le premier trimestre, il faut noter que le cumul des A, B et C est resté stable, à 4.045.400 personnes en métropole (4.306.200 DOM compris), alors qu'il avait augmenté de 50.000 lors de chacun des deux derniers trimestres de 2010.
Ces évolutions sont d'autant plus prometteuses qu'elles ne résultent pas a priori d'une accélération du traitement social du chômage. La reprise des contrats aidés constatée depuis janvier n'a pas -ou plutôt pas encore-eu d'impact statistique marqué. Elle a juste permis de compenser la fin des nombreux CUI conclus avant l'été 2010 arrivés à leur terme le mois dernier. L'embellie viendrait donc avant tout du marché de l'emploi.
« Créer un vrai choc de compétitivité »
Des tendances inquiétantes subsistent cependant. C'est le cas de la progression qui ne se dément pas du chômage de longue durée : 1.531.000 personnes étaient inscrites à Pôle emploi depuis au moins un an en mars, soit 6.000 de plus qu'en février, alors même qu'un ensemble de mesures ciblées sur eux a été lancé par le chef de l'Etat. Cette inertie du chômage de longue durée est confirmée par le fait qu'encore une fois, c'est moins le dynamisme des sorties de Pôle emploi qui explique l'amélioration de la situation sur le front du chômage que la baisse des inscriptions. En outre, si le nombre de chômeurs de moins de 25 ans a continué à baisser, revenant à 426.100 (-1,3 % sur un mois et -6,6 % sur un an), celui des seniors a poursuivi sur sa lancée (525.300, +0,4 % sur un mois et +13 % sur un an).
« Ce sont vraiment les victimes de la crise », juge la présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi, Marie-Claire Carrère-Gée, qui regrette que la mesure « zero charges » ciblée sur les seniors prévue par la réforme des retraites ait été abandonnée. Par ailleurs, si elle juge globalement « encourageants » les chiffres publiés mercredi, elle estime que « pour faire de 2011 une année utile, il faudrait créer un vrai choc de compétitivité, en basculant 5 points de cotisations sociales sur d'autres prélèvements que sur le travail » car « il y a encore 700.000 chômeurs de plus qu'avant la crise ».
C'était un article de Les Echos
Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas travaillé dans le mois a diminué de 21.100 en mars pour revenir à 2.680.000 en métropole, selon les statistiques publiées par le ministère du Travail. Les jeunes en bénéficient, pas les seniors.
Ce n'est pas encore l'affirmation d'un retournement définitif, mais cela pourrait l'annoncer. Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) s'est établi à 2.680.000 en mars en métropole, selon les statistiques publiées mercredi 27 avril par le ministère du Travail et Pôle emploi. Il est en baisse de 21.100 , soit -0,8 % sur un mois et +0,7 % sur un an, après une baisse de 19.300 en janvier et une quasi-stagnation en février (-2.100).
Le premier trimestre aura donc été marqué par une diminution de 42.500 des effectifs de demandeurs d'emploi de catégorie A, alors qu'ils avaient augmenté de 19.000 puis de 23.000 aux deux derniers trimestres de 2010. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, y voit « un signal fort de sortie de crise » et « souligne que l'engagement pour l'emploi du gouvernement, qui commence à porter ses fruits, ne faiblira pas, afin que l'année 2011 soit celle de la décrue durable du chômage ».
Inertie du chômage de longue durée
Si l'on considère tous les chômeurs tenus de rechercher un emploi, y compris ceux ayant travaillé dans le mois (catégories A, B et C), la situation est différente : leur nombre a encore augmenté, de 4.700, en mars, autant que la baisse de février. Mais sur le premier trimestre, il faut noter que le cumul des A, B et C est resté stable, à 4.045.400 personnes en métropole (4.306.200 DOM compris), alors qu'il avait augmenté de 50.000 lors de chacun des deux derniers trimestres de 2010.
Ces évolutions sont d'autant plus prometteuses qu'elles ne résultent pas a priori d'une accélération du traitement social du chômage. La reprise des contrats aidés constatée depuis janvier n'a pas -ou plutôt pas encore-eu d'impact statistique marqué. Elle a juste permis de compenser la fin des nombreux CUI conclus avant l'été 2010 arrivés à leur terme le mois dernier. L'embellie viendrait donc avant tout du marché de l'emploi.
« Créer un vrai choc de compétitivité »
Des tendances inquiétantes subsistent cependant. C'est le cas de la progression qui ne se dément pas du chômage de longue durée : 1.531.000 personnes étaient inscrites à Pôle emploi depuis au moins un an en mars, soit 6.000 de plus qu'en février, alors même qu'un ensemble de mesures ciblées sur eux a été lancé par le chef de l'Etat. Cette inertie du chômage de longue durée est confirmée par le fait qu'encore une fois, c'est moins le dynamisme des sorties de Pôle emploi qui explique l'amélioration de la situation sur le front du chômage que la baisse des inscriptions. En outre, si le nombre de chômeurs de moins de 25 ans a continué à baisser, revenant à 426.100 (-1,3 % sur un mois et -6,6 % sur un an), celui des seniors a poursuivi sur sa lancée (525.300, +0,4 % sur un mois et +13 % sur un an).
« Ce sont vraiment les victimes de la crise », juge la présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi, Marie-Claire Carrère-Gée, qui regrette que la mesure « zero charges » ciblée sur les seniors prévue par la réforme des retraites ait été abandonnée. Par ailleurs, si elle juge globalement « encourageants » les chiffres publiés mercredi, elle estime que « pour faire de 2011 une année utile, il faudrait créer un vrai choc de compétitivité, en basculant 5 points de cotisations sociales sur d'autres prélèvements que sur le travail » car « il y a encore 700.000 chômeurs de plus qu'avant la crise ».
C'était un article de Les Echos
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):