Modèle d'objectivité non exportable à la gauche ?
En manifestant sa volonté de perfectionner la loi Hadopi, Nicolas Sarkozy cherche à se rallier les professionnels de l'Internet, qui avaient prévenu des faiblesses du dispositif.
Nicolas Sarkozy admet qu'on peut faire mieux
La création du Conseil national du numérique, nouvelle instance de consultation sur les questions liées aux nouvelles technologies, est la démonstration de la volonté de concertation du président de la République. Il a reconnu sa «part d'erreur», et a évoqué une Hadopi 3, « et même une Hadopi 4, qui signerait la fin de la Hadopi si vous, acteurs du numérique, réussissez à trouver des moyens de rétribuer justement les créateurs." On ne peut être plus clair et honnête.
VOIR et ENTENDRE
En manifestant sa volonté de perfectionner la loi Hadopi, Nicolas Sarkozy cherche à se rallier les professionnels de l'Internet, qui avaient prévenu des faiblesses du dispositif.
Nicolas Sarkozy admet qu'on peut faire mieux
La création du Conseil national du numérique, nouvelle instance de consultation sur les questions liées aux nouvelles technologies, est la démonstration de la volonté de concertation du président de la République. Il a reconnu sa «part d'erreur», et a évoqué une Hadopi 3, « et même une Hadopi 4, qui signerait la fin de la Hadopi si vous, acteurs du numérique, réussissez à trouver des moyens de rétribuer justement les créateurs." On ne peut être plus clair et honnête.
VOIR et ENTENDRE
En décembre 2010, Nicolas Sarkozy avançait déjà l'idée d'une Hadopi 3 lors de son déjeuner avec des entrepreneurs du web et des blogueurs .
Eric Dupin, blogueur, avait écrit sur Twitter que le président était « conscient que Hadopi «n'est pas parfaite » et souhaite une Hadopi 3 plus adaptée».
En janvier 2011, c'est au tour de Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi, d'affirmer que «soit la pédagogie [d'Hadopi] marche et on arrête. Soit cela ne marche pas, et on passe à autre chose.»
Satisfaire l'industrie numérique et les internautes
Le dispositif de répression envers les internautes téléchargeant illégalement ne va pas pour autant être supprimé. Pour Nicolas Sarkozy, il faut modifier Hadopi, jusqu'à ce que le phénomène du téléchargement disparaisse, « parce qu'un entrepreneur [aura] trouvé un moyen de garantir un système de distribution qui permette le respect de la propriété intellectuelle et la juste rétribution des créateurs.» Et pour cela, le président entend bien s'associer aux professionnels de l'Internet, et non plus seulement à l'industrie musicale ou du cinéma.
«Si on avait mieux appris à se parler, on aurait pu trouver un autre système», affirme Nicolas Sarkozy, ajoutant qu'il aurait «dû prendre l'initiative[du dialogue] plus tôt». Opération séduction à un an de la présidentielle ? Pour le président, il faut séduire ces entrepreneurs qui se sont sentis trahis en n'étant pas écoutés sur des lois touchant au numérique, comme Hadopi ou Loppsi 2. Comme par exemple Xavier Niel, fondateur de Free, qui s'était illustré en refusant d'envoyer les emails d'avertissement de la Hadopi et qui est désormais membre du Conseil national pour le numérique, organe par lequel Nicolas Sarkozy compte opérer sa reconquête.
Contributions des professionnels de l'Internet
Les professionnels de l'Internet avaient pointé plusieurs défauts dans la Hadopi.
L'obsolescence de la loi, d'abord : les radars d'Hadopi ne visent que les protocoles d'échange par peer-to-peer (BitTorrent, eMule ...), alors que les internautes amateurs de films et de séries se tournaient déjà vers le téléchargement direct (MegaUpload) ou le streaming lors du vote de la loi. Un mouvementqui s accelère depuis. De même, le volet «offre légale», censé inciter les internautes à revenir dans le droit chemin en payant les contenus culturels, n'était pas prêt lors de la mise oeuvre du volet répressif de la loi. Il tarde toujours à faire son apparition.
La riposte graduée était également jugée imparfaite : la haute autorité part du principe que le propriétaire d'une ligne Internet sera sanctionné pour «défaut de sécurisation» si sa connexion a été «flashée» par les radars de TMG, la société mandatée par l'Hadopi pour surveiller les réseaux d'échanges. Comment alors sécuriser sa ligne et éviter qu'un voisin ne la pirate pour télécharger en toute impunité ? Un an et demi après le vote de la loi, Hadopi n'a toujours pas apporté de réponse.
Eric Dupin, blogueur, avait écrit sur Twitter que le président était « conscient que Hadopi «n'est pas parfaite » et souhaite une Hadopi 3 plus adaptée».
En janvier 2011, c'est au tour de Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi, d'affirmer que «soit la pédagogie [d'Hadopi] marche et on arrête. Soit cela ne marche pas, et on passe à autre chose.»
Satisfaire l'industrie numérique et les internautes
Le dispositif de répression envers les internautes téléchargeant illégalement ne va pas pour autant être supprimé. Pour Nicolas Sarkozy, il faut modifier Hadopi, jusqu'à ce que le phénomène du téléchargement disparaisse, « parce qu'un entrepreneur [aura] trouvé un moyen de garantir un système de distribution qui permette le respect de la propriété intellectuelle et la juste rétribution des créateurs.» Et pour cela, le président entend bien s'associer aux professionnels de l'Internet, et non plus seulement à l'industrie musicale ou du cinéma.
«Si on avait mieux appris à se parler, on aurait pu trouver un autre système», affirme Nicolas Sarkozy, ajoutant qu'il aurait «dû prendre l'initiative[du dialogue] plus tôt». Opération séduction à un an de la présidentielle ? Pour le président, il faut séduire ces entrepreneurs qui se sont sentis trahis en n'étant pas écoutés sur des lois touchant au numérique, comme Hadopi ou Loppsi 2. Comme par exemple Xavier Niel, fondateur de Free, qui s'était illustré en refusant d'envoyer les emails d'avertissement de la Hadopi et qui est désormais membre du Conseil national pour le numérique, organe par lequel Nicolas Sarkozy compte opérer sa reconquête.
Contributions des professionnels de l'Internet
Les professionnels de l'Internet avaient pointé plusieurs défauts dans la Hadopi.
L'obsolescence de la loi, d'abord : les radars d'Hadopi ne visent que les protocoles d'échange par peer-to-peer (BitTorrent, eMule ...), alors que les internautes amateurs de films et de séries se tournaient déjà vers le téléchargement direct (MegaUpload) ou le streaming lors du vote de la loi. Un mouvementqui s accelère depuis. De même, le volet «offre légale», censé inciter les internautes à revenir dans le droit chemin en payant les contenus culturels, n'était pas prêt lors de la mise oeuvre du volet répressif de la loi. Il tarde toujours à faire son apparition.
La riposte graduée était également jugée imparfaite : la haute autorité part du principe que le propriétaire d'une ligne Internet sera sanctionné pour «défaut de sécurisation» si sa connexion a été «flashée» par les radars de TMG, la société mandatée par l'Hadopi pour surveiller les réseaux d'échanges. Comment alors sécuriser sa ligne et éviter qu'un voisin ne la pirate pour télécharger en toute impunité ? Un an et demi après le vote de la loi, Hadopi n'a toujours pas apporté de réponse.
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