Adolphe Chérioux
de Vitry-sur-Seine
Pas de nouvelles de la victime et de ses agresseurs...
Un adolescent -anonyme- a été hospitalisé après avoir été poignardé à l'intérieur de son établissement. Lire PaSiDupes Deux mineurs suspects -de "jeunes garçons"- ont été interpellés. Leur âge reste secret défense, puisqu'il pourrait justifier le couvre-feu voulu par le ministre Hortefeux (et le socialiste Chevènement à Belfort), le fichage des mineurs récidivistes ou la loi sur les mineurs de 13 ans: lire PaSiDupes. Une bagarre entre deux jeunes, voire davantage, pourrait être à l'origine de l'agression.
La prévention par l'éducation civique
Un lycéen de 14 ans scolarisé au lycée polyvalent Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine, dans le Far West du Val-de-Marne, a été violenté, mardi matin, au coeur même de ce qui devrait être un sanctuaire, son lycée. Le jeune homme a été passé à tabac par au moins sept personnes, qui avaient pris soin de dissimuler leur visage: euphémisme pour désigner les foulards interdits par la loi. De source judiciaire, on indique qu'il a reçu un coup de couteau dans la cuisse, souffre d'une plaie à l'oreille et a les yeux tuméfiés par les gaz lacrymogènes. Son état n'est toutefois pas jugé préoccupant.
La gauche ne veut pas de portiques de sécurité
Sans qu'on s'en émeuve outre mesure, tant la violence est banalisée, un coup de feu a par ailleurs été entendu par des témoins, mais aucune blessure par arme à feu n'a été constatée. Il semblerait que l'arme utilisée soit un pistolet à grenailles, «sans doute pour impressionner», estime une source policière.
Une bagarre entre bandes de Thiais et de l'Haye-les-Roses pourrait être à l'origine de cette agression. «Il y a quelques jours, deux jeunes se sont bagarrés, puis deux clans se sont formés, apprend-on. Cette agression pourrait être une vengeance de l'un des groupes». Les enquêteurs de la Sûreté territoriale cherchent à établir les raisons de cette rivalité. Interpellés mardi vers 11 heures, deux jeunes de Thiais se trouvaient toujours en garde à vue mercredi matin.
Des enseignants font de l'animation politique devant ...le rectorat
Les professeurs victimes de la violence de leurs élèves ne mobilisent pas tant: faut-il se faire poignarder pendant une campagne électorale pour mobliser la gauche ? Lire PaSiDupes
=> En décembre 2005 à Etampes, une enseignante, Karen Montet-Toutain, avait été poignardée par un élève, Kévani Wansale, 20 ans, qui n'avait encore vu sa victime qu'à trois ou quatre reprises mais voulait déjà "faire un truc de ouf" et "schlapper" (planter) son professeur principal.
Alors que, le calme retrouvé, l'établissement rouvrait ses portes mercredi sous la surveillance de quelques policiers, des enseignants ont décidé de profiter de la situation pour exercer leur droit de retrait (lire le prochain article de PaSiDupes sur le sujet) et refuser de donner leurs cours aux élèves. Ils appellaient à manifester devant le ...rectorat de Créteil plutôt que devant le Conseil Régional et «envisageaient de poursuivre leur action» jeudi dans le cas où leur revendication «ne serait pas satisfaite», annoncaient-ils. Ils réclament le doublement du nombre d'assistants d'éducation. Lire PaSiDupes sur la totale absence de formation de ceux-ci.
L'incurie des Conseils Général et Régional
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a souligné mercredi sur RMC que le lycée avait fait l'objet en mai dernier d'un diagnostic de sécurité. Ce dernier avait recommandé la pose d'une clôture autour de l'établissement situé «dans un parc sur plusieurs hectares» avec «22 bâtiments ouverts à tous les vents». «Malheureusement, ça n'a pas été fait et je regrette que les collectivités locales, la région et le département se soient un peu renvoyés la balle sur ce sujet, puisque le département est propriétaire du site et la région responsable du lycée. Ce que je souhaite, c'est que dans les meilleurs délais, on mette en oeuvre les préconisations de ce diagnostic», a-t-il affirmé.
La manifestation des enseignants n'aurait-elle pas dû prendre le chemin du CR ? Les syndicats enseignants ont préféré entraîner les enseignants, parents et élèves devant le ministère. Nous assistons manifestement à une action de détournement des responsabilités des responsables sur les adversaires politiques traditionnels. En période électorale, ça s'appelle de l'intox de l'opinion, du maquillage des coupables et de la récupération politicienne.
Des élus d'opposition peu réactifs
Le maire, Alain Audoubert et le président du Conseil Général, Christian Favier, sont communistes. Quant à celui du Conseil Régional, Jean-Paul Huchon, il est socialiste. La FSU a la délicate attention politique de ne pas nuire à sa campagne des régionales...
Au lycée de Vitry
Le ministre a en outre répété que les diagnostics de sécurité seraient effectués dans tous les lycées de France d'ici à la fin de l'année scolaire. A ce stade, ils ont déjà été réalisés dans 57% des établissements.
Cette agression survient au lendemain de l'annonce de l'accélération du plan de sécurisation des établissements scolaires par Luc Chatel. Il a ainsi affirmé que la mise en place des équipes mobiles de sécurité (EMS), mesure phare du dispositif, sera achevée d'ici au 31 mars.
D'autres lycées du Val-de-Marne
Le 10 janvier dernier, un lycéen du Kremin-Bicêtre dans le même département, Hakim, 18 ans, avait trouvé la mort (Lire PaSiDupes), frappé de trois coups de couteau dans son établissement. Son agresseur présumé, un camarade de lycée, avait été placé en garde à vue.
Le maire, Jean-Luc Laurent, est socialiste de la mouvance Jean-Pierre Chevènement (MRC) et membre (in)actif du Conseil régional d'Île-de-France.
=> Si la récupération politique des coups de poignards en établissements scolaires profite à la gauche, c'est à désespérer de l'électorat. Lien PaSiDupes
Et pendant ce temps-là
Un adolescent -anonyme- a été hospitalisé après avoir été poignardé à l'intérieur de son établissement. Lire PaSiDupes Deux mineurs suspects -de "jeunes garçons"- ont été interpellés. Leur âge reste secret défense, puisqu'il pourrait justifier le couvre-feu voulu par le ministre Hortefeux (et le socialiste Chevènement à Belfort), le fichage des mineurs récidivistes ou la loi sur les mineurs de 13 ans: lire PaSiDupes. Une bagarre entre deux jeunes, voire davantage, pourrait être à l'origine de l'agression.
La prévention par l'éducation civique
Un lycéen de 14 ans scolarisé au lycée polyvalent Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine, dans le Far West du Val-de-Marne, a été violenté, mardi matin, au coeur même de ce qui devrait être un sanctuaire, son lycée. Le jeune homme a été passé à tabac par au moins sept personnes, qui avaient pris soin de dissimuler leur visage: euphémisme pour désigner les foulards interdits par la loi. De source judiciaire, on indique qu'il a reçu un coup de couteau dans la cuisse, souffre d'une plaie à l'oreille et a les yeux tuméfiés par les gaz lacrymogènes. Son état n'est toutefois pas jugé préoccupant.
La gauche ne veut pas de portiques de sécurité
Sans qu'on s'en émeuve outre mesure, tant la violence est banalisée, un coup de feu a par ailleurs été entendu par des témoins, mais aucune blessure par arme à feu n'a été constatée. Il semblerait que l'arme utilisée soit un pistolet à grenailles, «sans doute pour impressionner», estime une source policière.
Une bagarre entre bandes de Thiais et de l'Haye-les-Roses pourrait être à l'origine de cette agression. «Il y a quelques jours, deux jeunes se sont bagarrés, puis deux clans se sont formés, apprend-on. Cette agression pourrait être une vengeance de l'un des groupes». Les enquêteurs de la Sûreté territoriale cherchent à établir les raisons de cette rivalité. Interpellés mardi vers 11 heures, deux jeunes de Thiais se trouvaient toujours en garde à vue mercredi matin.
Des enseignants font de l'animation politique devant ...le rectorat
Les professeurs victimes de la violence de leurs élèves ne mobilisent pas tant: faut-il se faire poignarder pendant une campagne électorale pour mobliser la gauche ? Lire PaSiDupes
=> En décembre 2005 à Etampes, une enseignante, Karen Montet-Toutain, avait été poignardée par un élève, Kévani Wansale, 20 ans, qui n'avait encore vu sa victime qu'à trois ou quatre reprises mais voulait déjà "faire un truc de ouf" et "schlapper" (planter) son professeur principal.
Alors que, le calme retrouvé, l'établissement rouvrait ses portes mercredi sous la surveillance de quelques policiers, des enseignants ont décidé de profiter de la situation pour exercer leur droit de retrait (lire le prochain article de PaSiDupes sur le sujet) et refuser de donner leurs cours aux élèves. Ils appellaient à manifester devant le ...rectorat de Créteil plutôt que devant le Conseil Régional et «envisageaient de poursuivre leur action» jeudi dans le cas où leur revendication «ne serait pas satisfaite», annoncaient-ils. Ils réclament le doublement du nombre d'assistants d'éducation. Lire PaSiDupes sur la totale absence de formation de ceux-ci.
L'incurie des Conseils Général et Régional
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a souligné mercredi sur RMC que le lycée avait fait l'objet en mai dernier d'un diagnostic de sécurité. Ce dernier avait recommandé la pose d'une clôture autour de l'établissement situé «dans un parc sur plusieurs hectares» avec «22 bâtiments ouverts à tous les vents». «Malheureusement, ça n'a pas été fait et je regrette que les collectivités locales, la région et le département se soient un peu renvoyés la balle sur ce sujet, puisque le département est propriétaire du site et la région responsable du lycée. Ce que je souhaite, c'est que dans les meilleurs délais, on mette en oeuvre les préconisations de ce diagnostic», a-t-il affirmé.
La manifestation des enseignants n'aurait-elle pas dû prendre le chemin du CR ? Les syndicats enseignants ont préféré entraîner les enseignants, parents et élèves devant le ministère. Nous assistons manifestement à une action de détournement des responsabilités des responsables sur les adversaires politiques traditionnels. En période électorale, ça s'appelle de l'intox de l'opinion, du maquillage des coupables et de la récupération politicienne.
Des élus d'opposition peu réactifs
Le maire, Alain Audoubert et le président du Conseil Général, Christian Favier, sont communistes. Quant à celui du Conseil Régional, Jean-Paul Huchon, il est socialiste. La FSU a la délicate attention politique de ne pas nuire à sa campagne des régionales...
Au lycée de Vitry
Le ministre a en outre répété que les diagnostics de sécurité seraient effectués dans tous les lycées de France d'ici à la fin de l'année scolaire. A ce stade, ils ont déjà été réalisés dans 57% des établissements.
Cette agression survient au lendemain de l'annonce de l'accélération du plan de sécurisation des établissements scolaires par Luc Chatel. Il a ainsi affirmé que la mise en place des équipes mobiles de sécurité (EMS), mesure phare du dispositif, sera achevée d'ici au 31 mars.
D'autres lycées du Val-de-Marne
Le 10 janvier dernier, un lycéen du Kremin-Bicêtre dans le même département, Hakim, 18 ans, avait trouvé la mort (Lire PaSiDupes), frappé de trois coups de couteau dans son établissement. Son agresseur présumé, un camarade de lycée, avait été placé en garde à vue.
Le maire, Jean-Luc Laurent, est socialiste de la mouvance Jean-Pierre Chevènement (MRC) et membre (in)actif du Conseil régional d'Île-de-France.
=> Si la récupération politique des coups de poignards en établissements scolaires profite à la gauche, c'est à désespérer de l'électorat. Lien PaSiDupes
Et pendant ce temps-là
Malgré les élections et le populisme de l'opposition,la majorité souhaite responsabiliser les parents: lire PaSiDupes
Devoir de mémoire: Vitry-sur-Seine
11 octobre 2002
VOIR et ENTENDRE Reportage.
Evocation du meurtre d'une jeune fille à Vitry-sur-Seine : Sohane a été volontairement brûlée vive après avoir été aspergée de liquide inflammable. Commentaires sur images des lieux du meurtre en alternance avec des témoignages anonymes sur les circonstances du drame et l'interview de Nicolas Couteau, policier et membre du Syndicat général de la police.
VOIR et ENTENDRE Reportage.
Evocation du meurtre d'une jeune fille à Vitry-sur-Seine : Sohane a été volontairement brûlée vive après avoir été aspergée de liquide inflammable. Commentaires sur images des lieux du meurtre en alternance avec des témoignages anonymes sur les circonstances du drame et l'interview de Nicolas Couteau, policier et membre du Syndicat général de la police.
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