Récupération politique en milieu communiste
Qu'est-ce qu'un surveillant d'externat ?
Le statut de surveillant d'externat (SE) a été créé en France en 1937 et a disparu en 2003.
Agent non-titulaire de l'État et exerçant dans le second cycle, le "pion" (en langage potache), devait 28 heures hebdomadaires à temps complet ou 14 heures à mi-temps, il était en charge de la surveillance des élèves de l'ouverture à la fermeture de l'établissement. Aujourd'hui, les enseignants de Vitry en réclament qui feraient 35 heures... Sachant que le recrutement se faisait parmi les étudiant(e)s, la FSU n'est pas tendre avec les militants de l'UNEF !
La tâche première des surveillants d'externat consistait en la surveillance et l'encadrement des élèves durant le temps scolaire : études et permanences, réfectoire, surveillance des locaux. Ils participaient, auprès du Conseiller principal d'éducation (CPE: ils sont tous « principaux » !), au contrôle d'assiduité (appel quotidien, tenue du fichier des absences et des retards,...) et de discipline (surveillance des retenues) des élèves de l'établissement. Durant la demi-pension, ils veillaient au bon déroulement du service au réfectoire et dans la cour de récréation. Ils étaient en cela le bras droit du CPE, qu'ils tenaient informé du comportement des élèves, et des éventuels problèmes décelés. Ils pouvaient également assurer des tâches éducatives auprès des enfants (soutien scolaire, aide aux devoirs, encadrement de voyages et sorties scolaires, etc.). Enfin, notamment hors du temps de présence des élèves, les SE pouvaient être sollicités par le chef d'établissement (proviseur ou principal) pour participer à des tâches administratives diverses (envoi des bulletins scolaires, inscriptions, préparation de rentrée,...). En somme, ils étaient polyvalents et corvéables à merci.
Les surveillants d'externat étaient recrutés au niveau académique sur dossier et la seule condition impérative de diplôme était le baccalauréat. Les principaux critères de sélection étaient :
- avoir le statut d'étudiant dans l'enseignement supérieur
- être âgé de 19 ans à 28 ans
- appartenir à une famille aux ressources familiales modestes
- se destiner aux concours de l'Éducation nationale
Il n'avait donc aucune formation pédagogique et n'étaient pas pas plus "sociologues" que les CPE ou « psychologues » que les COP (conseillers d'orientation psychologues, reclassés 'psy' sans le diplôme).
Au bout de 7 années de délégation ou une fois atteint l'âge de 28 ans, les S.E. étaient remerciés et pouvaient bénéficier de l'assurance chômage.
Leur nombre -que l'on déplore aujourd'hui avec hypocrisie- ne doit pas faire illusion: pour ne pas obérer leurs chances de réussite universitaire, la plupart étaient ...à mi-temps. Des travailleurs défavorisés, dirait-on aujourd'hui.
En 2003, leur statut fut considéré comme obsolète et mal adapté aux besoins actuels et la loi Ferry l'abolit pour le remplacer par celui des assistants d'éducation (AE), au profil résolument différent.
Qu'est-ce qu'un assistant d'éducation ?
Les A.E. conservent les mêmes fonctions d'encadrement et de surveillance des élèves anciennement dévolues aux SE.
Décentralisation oblige, ils ont désormais un contrat d'une durée de 3 ans, renouvelable une fois, ce qui leur octroie le statut d'agent non-titulaire de l'État. Quoique payés sur le budget de l'État, les AE ne sont plus recrutés par les recteurs d'académie sur critères sociaux (avec barême) comme leurs prédécesseurs , mais par le chef d'établissement d'exercice, après le dépôt d'une candidature auprès des services du rectorat.
Les postes d'AE restent prioritairement réservés aux étudiants, notamment boursiers, mais ouverts également à d'autres catégories socio-professionnelles.
Les bénéficiaires ne sont toujours pas mieux formés, car ils ne doivent attester que du baccalauréat ou d'un titre ou diplôme équivalent.
Critiquer la loi Ferry par principe paraît donc injuste à plusieurs égards.
=> Leur service des AE a gagné en souplesse.
Il est annualisé et représente un temps de travail de 1 600 heures (800 heures à mi-temps), répartis sur 39 semaines en début d'année. En justifiant d'une inscription dans l'enseignement supérieur, l'AE se voit déduire de son service annuel un crédit horaire de 200 heures (100 heures pour les surveillants à mi-temps).
=> Leurs fonctions se sont étendues
La tâche première des AE reste la surveillance et l'encadrement des élèves durant le temps scolaire cf. les surveillants d'externat ci-dessus. Certains AE sont employés pour effectuer des tâches en rapport à l'informatique (TICE). Ils sont ainsi techniciens de maintenance, administrateurs de réseau, ou secondent les professeurs.
=> Leur champ d'activité s'est diversifié
Qu'est-ce qu'un surveillant d'externat ?
Le statut de surveillant d'externat (SE) a été créé en France en 1937 et a disparu en 2003.
Agent non-titulaire de l'État et exerçant dans le second cycle, le "pion" (en langage potache), devait 28 heures hebdomadaires à temps complet ou 14 heures à mi-temps, il était en charge de la surveillance des élèves de l'ouverture à la fermeture de l'établissement. Aujourd'hui, les enseignants de Vitry en réclament qui feraient 35 heures... Sachant que le recrutement se faisait parmi les étudiant(e)s, la FSU n'est pas tendre avec les militants de l'UNEF !
La tâche première des surveillants d'externat consistait en la surveillance et l'encadrement des élèves durant le temps scolaire : études et permanences, réfectoire, surveillance des locaux. Ils participaient, auprès du Conseiller principal d'éducation (CPE: ils sont tous « principaux » !), au contrôle d'assiduité (appel quotidien, tenue du fichier des absences et des retards,...) et de discipline (surveillance des retenues) des élèves de l'établissement. Durant la demi-pension, ils veillaient au bon déroulement du service au réfectoire et dans la cour de récréation. Ils étaient en cela le bras droit du CPE, qu'ils tenaient informé du comportement des élèves, et des éventuels problèmes décelés. Ils pouvaient également assurer des tâches éducatives auprès des enfants (soutien scolaire, aide aux devoirs, encadrement de voyages et sorties scolaires, etc.). Enfin, notamment hors du temps de présence des élèves, les SE pouvaient être sollicités par le chef d'établissement (proviseur ou principal) pour participer à des tâches administratives diverses (envoi des bulletins scolaires, inscriptions, préparation de rentrée,...). En somme, ils étaient polyvalents et corvéables à merci.
Les surveillants d'externat étaient recrutés au niveau académique sur dossier et la seule condition impérative de diplôme était le baccalauréat. Les principaux critères de sélection étaient :
- avoir le statut d'étudiant dans l'enseignement supérieur
- être âgé de 19 ans à 28 ans
- appartenir à une famille aux ressources familiales modestes
- se destiner aux concours de l'Éducation nationale
Il n'avait donc aucune formation pédagogique et n'étaient pas pas plus "sociologues" que les CPE ou « psychologues » que les COP (conseillers d'orientation psychologues, reclassés 'psy' sans le diplôme).
Au bout de 7 années de délégation ou une fois atteint l'âge de 28 ans, les S.E. étaient remerciés et pouvaient bénéficier de l'assurance chômage.
Leur nombre -que l'on déplore aujourd'hui avec hypocrisie- ne doit pas faire illusion: pour ne pas obérer leurs chances de réussite universitaire, la plupart étaient ...à mi-temps. Des travailleurs défavorisés, dirait-on aujourd'hui.
En 2003, leur statut fut considéré comme obsolète et mal adapté aux besoins actuels et la loi Ferry l'abolit pour le remplacer par celui des assistants d'éducation (AE), au profil résolument différent.
Qu'est-ce qu'un assistant d'éducation ?
Les A.E. conservent les mêmes fonctions d'encadrement et de surveillance des élèves anciennement dévolues aux SE.
Décentralisation oblige, ils ont désormais un contrat d'une durée de 3 ans, renouvelable une fois, ce qui leur octroie le statut d'agent non-titulaire de l'État. Quoique payés sur le budget de l'État, les AE ne sont plus recrutés par les recteurs d'académie sur critères sociaux (avec barême) comme leurs prédécesseurs , mais par le chef d'établissement d'exercice, après le dépôt d'une candidature auprès des services du rectorat.
Les postes d'AE restent prioritairement réservés aux étudiants, notamment boursiers, mais ouverts également à d'autres catégories socio-professionnelles.
Les bénéficiaires ne sont toujours pas mieux formés, car ils ne doivent attester que du baccalauréat ou d'un titre ou diplôme équivalent.
Critiquer la loi Ferry par principe paraît donc injuste à plusieurs égards.
=> Leur service des AE a gagné en souplesse.
Il est annualisé et représente un temps de travail de 1 600 heures (800 heures à mi-temps), répartis sur 39 semaines en début d'année. En justifiant d'une inscription dans l'enseignement supérieur, l'AE se voit déduire de son service annuel un crédit horaire de 200 heures (100 heures pour les surveillants à mi-temps).
=> Leurs fonctions se sont étendues
La tâche première des AE reste la surveillance et l'encadrement des élèves durant le temps scolaire cf. les surveillants d'externat ci-dessus. Certains AE sont employés pour effectuer des tâches en rapport à l'informatique (TICE). Ils sont ainsi techniciens de maintenance, administrateurs de réseau, ou secondent les professeurs.
=> Leur champ d'activité s'est diversifié
La loi du 30 avril 2003 a également prévu la mise à disposition d'assistant d'éducation pour les écoles du premier degré, et la mise en place d'assistants d'éducation formés à l'intégration des élèves handicapés.
=> Ils n'ont pas acquis les qualités a priori que leur prêtent la propagande toxique des syndicats d'enseignants. Ils idéalisent leur rôle en leur prêtant des vertus éducatives -quasiment curatives- de la violence.
Une récupération politique de la violence
Après leur avoir indiqué que les mesures prises étaient «tout à fait exceptionnelles», Luc Chatel les a, comme les jours précédents, invités à «reprendre le travail».
« Même si on engageait trente surveillants, on ne pourrait pas en mettre un derrière chaque élève », ajoute-t-il, estimant que «les surveillants ne sont pas la seule réponse à l'insécurité».
Pour le ministère, qui voit dans ce mouvement de protestation «une récupération politique avant les élections régionales», « la revendication de ces enseignants n'est pas très raisonnable». LIRE PaSiDupes Il fait valoir qu'« une cinquantaine de professeurs sur cent quatre-vingts ne sont pas en grève et que douze à quinze ont finalement décidé de reprendre le travail ».
Les réponses apportées par le recteur sont par ailleurs «adaptées» à une situation architecturale atypique à laquelle s'ajoute une «revendication plus classique sur les moyens».
Les parents de la FCPE jouent avec l'avenir de leur enfants.
=> Ils n'ont pas acquis les qualités a priori que leur prêtent la propagande toxique des syndicats d'enseignants. Ils idéalisent leur rôle en leur prêtant des vertus éducatives -quasiment curatives- de la violence.
Une récupération politique de la violence
Après leur avoir indiqué que les mesures prises étaient «tout à fait exceptionnelles», Luc Chatel les a, comme les jours précédents, invités à «reprendre le travail».
« Même si on engageait trente surveillants, on ne pourrait pas en mettre un derrière chaque élève », ajoute-t-il, estimant que «les surveillants ne sont pas la seule réponse à l'insécurité».
Pour le ministère, qui voit dans ce mouvement de protestation «une récupération politique avant les élections régionales», « la revendication de ces enseignants n'est pas très raisonnable». LIRE PaSiDupes Il fait valoir qu'« une cinquantaine de professeurs sur cent quatre-vingts ne sont pas en grève et que douze à quinze ont finalement décidé de reprendre le travail ».
Les réponses apportées par le recteur sont par ailleurs «adaptées» à une situation architecturale atypique à laquelle s'ajoute une «revendication plus classique sur les moyens».
Les parents de la FCPE jouent avec l'avenir de leur enfants.
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