Rue89 -d'anciens journalistes de Libération- a donné la parole à l'UMP Mariani (ci-contre), le 21 /01/10
Sûr de son fait [ce sont les socialistes de Rue 89 qui le disent], de son début de campagne, de la force de son camp « uni » quand la gauche « a explosé en trois ou quatre listes », Thierry Mariani (UMP) cultive son discours d'homme de droite décomplexée.
S'il n'avait pas encore en main les résultats du sondage commandé par le PS lorsque je l'ai interviewé, Thierry Mariani l'a toutefois brièvement commenté depuis :
« Le rêve quotidien des amis de Vauzelle est que le FN fasse un gros score pour les servir au second tour. Cette recette n'est pas nouvelle. La campagne commence. »
L'attitude du PS vis-à-vis du FN
Un argument que le député du Vaucluse répète à l'envi. Un FN fort ferait les affaires du PS et de Michel Vauzelle « qui a déjà été élu par deux fois grâce au Front National ».
Thierry Mariani, des fleurs dans son discours, n'hésite pas à présenter la gauche comme « le plus beau concert de faux-culs dans cette région » en même temps qu'il se défend d'avoir un jour « pactisé avec l'extrême-droite ».
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La candidature de Bompard ? « Oedipienne »…
Une absence du FN « réjouirait » Thierry Mariani. Il confirme qu'aucun accord ne sera passé entre les deux tours avec l'une ou l'autre des listes de l'extrême-droite, celle du FN ou de la Ligue du Sud. « Entre Jacques Bompard et moi, c'est une longue histoire d'inimitié réciproque. »
« La candidature de Jacques Bompard, c'est oedipien ou freudien. Bompard est persuadé qu'il a été l'un des meilleurs élèves de Jean-Marie Le Pen au FN et qu'il n'a jamais été reconnu à sa juste valeur. C'est, en réalité, la deuxième liste d'extrême-droite où le père veut tuer le fils (sic). »
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La coalition de l'Olivier en morceaux
Autre argument avancé par le candidat de droite : l'unité de son camp face à une gauche qui part divisé.
« Je languis de voir comment vont faire nous adversaires pour fusionner trois ou quatre programmes complètements contradictoires. »
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Et de rappeler, comme l'a fait le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin en début de semaine, les déclarations de Laurence Vichnievsky, tête de liste d'Europe Ecologie en Paca, à propos de la gestion de l'institution régionale.
Mariani s'avance un peu : « Le bilan de mon prédécesseur »
L'occasion également de revenir un instant sur la gestion des années Vauzelle. Ce que Thierry Mariani définit comme « le bilan de mon prédécesseur » (sic).
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Il explique encore :
« C'est d'abord une attitude que je dénonce : celle de Michel Vauzelle vis-à-vis de l'Etat. Il est dans une position de blocage systématique » :
« Dans la plupart des régions dirigées par les socialistes, malgré nos divergences de vue, des efforts sont faits pour accompagner l'effort national. Pas en Paca. Un exemple : les pôles de compétitivité, tout le monde y abonde, seule la région Paca fait ses petits pôles de compétitivité en les appelant les Prides. »
Le PS ? « Les conservateurs du moment »
Thierry Mariani pointe également le projet de réforme des collectivités territoriales, au coeur de la campagne des régionales, comme un nouvel exemple de cette attitude de « blocage » de la gauche. Le PS, selon lui, ce sont « les conservateurs du moment ».
=> Avant d'insister sur certains dossiers qui, à ses yeux, doivent porter la région dans les prochaines années :
« Le véritable enjeu c'est de mettre Provence Alpes Côte d'Azur au centre de l'arc méditerranéen.
=> Autre exemple : les fameuses percées alpines, cruciales si l'on veut désenclaver deux des départements de notre région. Depuis 12 ans, on a rien fait. Pourquoi ? Parce que la majorité de Mr. Vauzelle est totalement en désaccord sur ce dossier. »
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