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jeudi 18 février 2010

Régionales: une votation lycéenne bafoue le code électoral

L'opposition organise une parodie de scrutin contre la réforme Chatel

Une votation à sens unique

En pleine campagne officielle des régionales, à la date de dépôt des listes des partis politiques, depuis lundi 15 donc et jusqu'à fin mars, après le dépouillement du vote, sept organisations mobilisent les lycéens. Elles organisent une consultation politique lycéenne (qui se veut citoyenne) auprès de 3 millions de lycéens. Un seul bulletin pourtant: rouge et noir, pour s'opposer aux réformes lancées par le gouvernement. Lancée à un mois du premier tour des régionales, l'initiative ne crée aucun remous politique et la presse ne hurle pas à la provocation. Contacté, le ministère de l'Education nationale n'a pas souhaité réagir à chaud.
=> La concomitance de cette votation avec la campagne et le scrutin des Régionales est anti-républicaine.
Elle révèle un stratagème anti-démocratique visant à faire pression sur les consciences des électeurs Français. Pour mener une double campagne électorale et de propagande médiatique et fausser la campagne et le scrutin des régionales, les organisateurs ont délibérément fait fi de l'obstacle des vacances scolaires pour : instrumentalisés par l'opposition qui recourt à la FSU, son levier scolaire, les lycéens deviennent supports publicitaires de l'opposition en campagne électorale. La FSU ouvre la voie à Coca Cola !


Cette votation est un déni de démocratie

=> Le pluralisme politique n'est pas respecté

D'ores et déjà, la diversité des sensibilités politiques n'est pas représentée
Les organisateurs du scrutin appartiennent tous à l'opposition. Ce sont les Jeunes Verts, les Jeunes communistes, les Jeunes radicaux de gauche, le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) et la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC).

=> Comment les pressions physiques et morales seront-elles évitées ?
Des scrutateurs représentant la majorité sont-ils désignés ? Des isoloirs sont-ils prévus? Les bulletins oui ou non sont-ils mis à disposition des participants à cette mascarade,
=> Quels textes régissent et garantissent la 'légalité' de cette votation ?
Des commissions de contrôle des opérations de vote sont-elles constituées pour vérifier la régularité de la composition des bureaux de vote ainsi que celle des opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de dénombrement des suffrages et de garantir aux électeurs le libre exercice de leurs droits ?

=> Ce scrutin n'est pas laïc
Un mouvement confessionnel est organisateur. La gauche est-elle devenue religieuse ?

=> Comment répondre par oui ou par non à trois questions ?
Trois thèmes porteurs de blocage sont soumis à cette votation globale: l'orientation, la carte scolaire et les suppressions de postes.
Sont donc d'ailleurs exclus les problèmes de sécurisation des établissements scolaires qui agitent pourtant le milieu scolaire actuellement.

La votation , qui s'achèvera après les élections, fin mars, pourra s'effectuer par voie papier ou sur Internet. Des bureaux de vote seront installés au cours de la campagne dans différents lycées généraux, technologiques et professionnels. Un jeu dangereux pour la démocratie que n'ont pas envisagé les députés lorsqu'ils ont adopté à l'unanimité un amendement punissant l'incitation aux jeux dangereux sur Internet.

Pour les organisations lycéennes, l'objectif est partisan

Les coalisés entendent mobiliser 50.000 jeunes pour orienter le vote partout en France.
Tous les lycéens de France vont être appelés à se prononcer comme un seul homme (ou femme) selon les directives des sept organisations, dont l'Union nationale lycéenne (UNL, Constance Blanchard -présidente 2004-2005- est devenue conseillère nationale du PS et Lucie Bousser -présidente 2008-2009- animatrice fédérale du MJS de Dordogne) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL, soupçonnée d'avoir entretenu le socialiste Julien Dray), les deux syndicats organisations de lycéens. Un remake de la votation citoyenne et festive organisée en septembre dernier par différents syndicats à l'initiative de la CGT sur l'avenir de la Poste, auquel deux millions de personnes avaient pris part dans la rue, sans contrôle, sur les trottoirs de 9.987 points de vote (mairies, cafés, commerces).
«Il s'agit de montrer au ministre de l'Education nationale que la majorité des lycéens refuse sa politique» et qu'il est nécessaire de «changer de cap», explique Antoine Evennou, président de l'UNL. Or, le jeudi 15 janvier 2009, l'UNL et la FIDL (avec la Coordination lycéenne) n'avaient réussi à sortir que quelque 600 jeunes de leurs lycées parisiens pour protester contre les suppressions de postes dans l'éducation nationale. Jeudi 11 février 2010, la presse militante n'affiche plus de chiffres: « plusieurs centaines » d’enseignants et lycéens de la banlieue Est de Paris ont commencé à manifester dans la capitale afin de protester contre les réformes du ministre de l’Education Luc Chatel... Puisque les lycéens restent le nez dans leurs livres, la gauche a décidé de se rendre dans les lycées pour les distraire de leurs études.

L'orientation de l'initiative ne fait plus de doute que le résultat

=> Les lycéens «sont appelés à choisir entre deux visions de l'éducation», affirme le site dédié à la votation. «D'un côté celle du gouvernement qui s'enfonce jour après jour dans sa logique comptable, et de l'autre côté celle d'une école de la République gratuite, démocratique, garantissant un véritable droit à la réussite pour tous».
Dommage que la votation, elle, n'offre pas une diversité de visions de l'éducation et de la république.

=> Une tonalité très politique que l'on retrouve dans l'intitulé des questions
  • Les lycéens ont un vrai choix militant à faire: d'un côté, «des profs à la sauce Sarko, moins nombreux, moins formés» et, de l'autre, «les moyens d'obtenir un diplôme qui permet de s'en sortir». Si les diplômes permettent de s'en sortir, il faut noter une nette évolution de l'opposition !
  • Vote alternatif proposé : les jeunes peuvent se prononcer pour «une carte scolaire qui garantit l'égalité» ou pour «la concurrence entre lycées d'élites et lycées ghettos». Plus objectif, il n'existe que le journal L'Humanité...

    Cette votation est un scrutin totalitaire

    Ainsi la gauche en est à sa deuxième votation bidon
    La valeur pédagogique de cette votation -en milieu scolaire- est tout à fait contestable. Bien qu'ils soient Parce qu'ils sont lourdement formatés par les IUFM, comment les professeurs d'histoire-géographie, à qui il arrive de consacrer l'heure de quinzaine à l'instruction civique en collèges, vont-ils corriger la fausse image d'un vote républicain et démocratique véhiculée par cette mascarade de six semaines ? L'école est-elle vraiment le sanctuaire laïc qui nous est décrit, si elle est le champ d'action d'une manipulation politique à sens unique ? La diversité politique a-t-elle une quelconque chance de s'exprimer librement ?
    La période est-elle bien choisie pour ce type de manifestation qui va à l'encontre du code électoral ?


    => Cette mascarade lycéenne risque fort de faire diversion et d'encourager l'abstention
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