POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 6 février 2010

Un élève à sa prof: «Suce-moi l’cul ! »

Nos chères têtes blondes ont bien changé, ma bonne dame !

Parents, si vous saviez

Pas de quoi émouvoir notre opposition qui en est toujours à de la prévention...
La gauche a la solution: plus de personnel contre ce type d' « incivilité » banale qui désigne pourtant la vulgarité la plus abjecte, le profond mépris de la femme et le degré ultime du manque de respect dû aux fonctionnaires de l'Etat: une enseignante dévalorisée et bafouée, en l'occurence. Est-elle assez payée pour çà et les vacances sont-elles trop longues ? Combien sont-elles qui veulent toujours embrasser la profession, subir ce régime au quotidien et compléter les effectifs revendiqués des syndicats ?

Dans l'iconographie populaire,
l'agresseur, c'est le prof !...

En revanche, certains pisse-froid ne supportent pas.
Ainsi, un certain Daniel Faivre, que la presse vertueuse ne veut surtout pas entendre. Bien qu'il soit bien pensant (laïc, écologique et social, partagé entre PS -MRC- et PCF), il faut le cacher, ce professeur de français en banlieue.
Mais il écrit et PaSiDupes a déniché son site: Observatoire du laxisme à l'école
Ce qu'on y trouve laisse pantois.

Parents qui voulez savoir

Interdit aux moins de 18 ans 10 ans

«Suce moi l’cul ! »

Je déteste cette heure de vie de classe [ce temps particulier qui permet aux élèves de s'exprimer sur la vie de la classe, la vie de l'établissement, leur vie tout court] imposée aux professeurs principaux par une hiérarchie [adeptes FSU du pédagogisme ] qui se veut à l’écoute des élèves [et de Meirieu, depuis Jospin] Encore que mon principal ne manque pas d’autorité et la municipalité de Nanterre, communiste ancien style [Patrick Jarry], non plus. Mais, obligation de service oblige. Et cette heure est censée libérer la parole des jeunes. Libérer de quoi ? d’une oppression de qui ? Ainsi voit-on l’école, comme un lieu où s’exercerait un pouvoir répressif sur de pures et fraîches sensibilités ! Cette vision rousseauiste heurte tout ce qui est à l’origine de ma vocation, un désir de transmettre et non de soumettre.
Prétextant l’urgence pédagogique d’une remise à niveau, j’avais toujours reporté l’heure fatidique, au grand dam de mon administration et surtout des élèves, pressés de massacrer mes collègues et de révéler des secrets. Ce matin de décembre je dois céder à l’injonction du principal adjoint, tout heureux de remplacer ainsi un prof malade : « faites surtout prendre conscience aux gravement punis… »
Installés, les regards malicieux de mes élèves-ils connaissent mes réticences pour ce défouloir - tous d’origine maghrébine ou africaine, me guettent, amusés. Après un bref coup d’œil sur les sanctions du premier trimestre, j’interpelle le plus gravement puni ( Mamadou, 2 jours d’exclusion).
- as-tu pris conscience de la gravité de tes actes ?
- M’dame,
j’ai juste dit à la prof de gym qui m’prenait l’chou, « Suce-moi l’cul ! ». [On imagine le quotidien familial !] Explosion bruyante d’une hilarité générale ! Je me contiens difficilement, ils le sentent, les rires redoublent. Je dois absolument me contrôler, pour ma collègue, pour moi, quelle honte de devenir complice ! Mais comme de bien entendu, la lutte est inégale, c’est le rire qui gagne !
Du coup je suis devenue la parfaite démagogue à mon corps défendant

L’anecdote me fut contée en ce début 2010 par une jeune enseignante. L’heure de vie de classe invite en effet à cette familiarité malsaine sur le dos des collègues, brisant la nécessaire solidarité adulte. Elle ne donne d’ailleurs que très rarement l’occasion de rire ; Le ton est toujours revendicatif, acrimonieux ou fielleux. Tout est toujours de la faute des profs. Les enfants sont naturellement vicieux ; La Fontaine s’en amusait, Rousseau beaucoup moins !
Que la bien pensance et l’idéologiquement correct se rassurent, la parité filles garçons est aujourd’hui, à ce sujet, respectée. A Courbevoie où j’enseignais, plus blanche
[juste ciel !] que Nanterre, les petites de sixième s’apostrophaient : « j’m’en bats les couilles ! » et « va niquer ta mère ! ». Les deux leitmotivs collégiens. Plus généralement, le médium adolescent- look, gestes, paroles, graffitis- l’atteste partout. Quelques rares oasis privilégiés perpétuent le charme désuet de la différence, même si George Sand ou Colette ne s’abusaient pas sur les rapports troubles entre les filles et les garçons. Ce sont les folles intensités des attirances naturellement précoces et non cette pornographie tristement égalitaire et, au bout du compte, mercantile [vous étiez prévenu(e)]. De La Petite Fadette à NTM, de Claudine à l’école à Diam’s en colère, il y a la toute puissance amorale du marché. Et l’impuissance des adultes, leur démission.

Dans ce « suce moi l’cul ! »,
ce qui choque n’est pas la scatologie somme toute potache [banalisation typique], mais l’adresse elle-même d’un garçon de douze ans à une femme [stigmatisation en revanche dans l'air du temps]. Son professeur qui plus est [il faut de nos jours être enseignant pour produire ce type d'amertume archaïque]. Ne peut on pas y lire comme un rejet méprisant de ce copinage, à la lettre pédophilique, qui caractérise précisément la pratique pédagogique et la novlangue des collèges : heures de vie de classe, bureau de la vie scolaire, animations de tous ordres, apprenants et non plus élèves ? Hommage admiratif et soumis à leur jeunesse en tant que telle ?

[Sans se poser de questions sur les programmes de télévision -et aussi de radio-, ou mettre en cause la Commission de classification des œuvres cinématographiques], Dans Rebel Without A Cause, James Dean, en pleurs, tente désespérément de redresser son père, devenu chiffe molle, pour qu’il soit un homme. Dans toutes ces provocations collégiennes n’y a-t-il pas au fond une demande, elle aussi désespérée, d’Autorité ? [Le A -majuscule- n'est-il pas admirable ?]

Faut-il demander à la FSU (syndicat dominant), à la FCPE (fédération de représentants de parents d'élèves alignés) et à l'opposition politico-médiatique. Hélas aussi à une portion de la majorité.

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