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dimanche 19 janvier 2020

Violences policières: manifestant frappé au sol à Paris

La police des polices s'est vu confier l'enquête

Radicalité du pouvoir et radicalisation de ses opposants

Les images montrent la séquence extraite de son contexte où un policier frappe un homme à terre le visage en sang. (Capture d'écran -Twitter)

"""Des violences de la part des forces de l’ordre" (en un mot, des violences policières !) ont marqué la manifestation parisienne des Gilets Jaunes du samedi 18 janvier, selon la présentation qu'en donne L'Obs.
Une vidéo de la scène - dont il n'est donné connaissance ni de la séquence précédente, ni de la suivante - montre en effet un jeune homme à terre, le visage en sang, frappé par un policier. L’affrontement s'est produit rue du Faubourg-Saint-Martin, à proximité de la Gare de l’Est dans le 10e arrondissement, à deux pas de la salle de théâtre où (à 1,5 km) des militants d'extrême gauche ont surpris le couple Macron se distrayant - pendant les grèves -  à la représentation de 'La Mouche' aux Bouffes du Nord et où il a fallu exfiltrer le couple face à l'intrusion de manifestants qui ont caillassé sa voiture sous escorte de forces de sécurité.  

Tournée par l’AFPTV quelques minutes après, une autre vidéo montre la suite de l'interpellation. 
Le policier, qui appuie son genou sur le bras du rebelle, tente de neutraliser l'individu couché sur le ventre et déjà menotté.

Dans l’après-midi, plusieurs autres vidéos dénonçant les violences policières avaient été partagées sur les réseaux sociaux. La phase de l'interpellation qui est choisie est fonction du biais choisi par le journal ou l'internaute et l'ensemble des documents devra être pris en considération.

Cette semaine, Macron a demandé à l’Intérieur de faire rapidement des "propositions pour améliorer la déontologie" des forces de l’ordre accusées de violences

Or, ces soupçons s'ajoutent à un nouvel appel de Christophe Castaner à l' " l’exemplarité" des forces de l'ordre, ce qui a visiblement eu pour effet de braquer des policiers sous pression après des mois de manifestations.

Le Parquet de Paris a en outre ouvert aussitôt une enquête, ce dimanche 19 janvierconfiée - dans des délais extrêmement brefs (24 heures) - à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique après la diffusion de la première video. 

Climat insurrectionnel : plusieurs enquêtes ouvertes

Tensions devant la gare de Lyon
"Quelques milliers" de manifestants avaient défilé samedi après-midi à Paris, à l’appel des Gilets Jaunes, en scandant des slogans anti-Macron, anti-policiers ou contre la réforme des retraites, un rassemblement marqué par des heurts avec les forces de l’ordre. Dès le début d’après-midi, les forces de l’ordre ont créé des tensions, intervenant "pour disperser un bloc qui tentait de se constituer en tête de cortège", selon la préfecture de police de Paris, dont le patron, le préfet Diedier Lallement, n'apparaît plus dans les media, mais concentre néanmoins la rancoeur et les critiques.

Mais c’est surtout à l’arrivée devant la gare de Lyon, que le face-à-face s’est durci dans ce cortège organisé pour la 62e journée de mobilisation des Gilets Jaunes, avec notamment l’incendie d’une baraque de chantier à quelques mètres de l’entrée de la gare.
59 personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police de Paris peu après 20 heures. 33 personnes avaient été placées en garde à vue à 18 heures, a de son côté précisé le Parquet de Paris.

En seulement quelques jours, plusieurs cas de brutalités policières ont fait l’objet d’ouverture d’enquêtes confiées à l’IGPN. 
Le 15 janvier, une enquête pour "violences par personne dépositaire de l’autorité publique" à la suite du croche-pied volontaire et délibéré d’un policier à une manifestante, filmé et largement partagé sur les réseaux sociaux lors d’une manifestation contre la réforme Macron des retraites du 11 janvier à Toulouse. 

Deux jours plus tôt, le Parquet de Paris avait ouvert deux nouvelles enquêtes pour des violences policières commises lors de la manifestation du 9 janvier, notamment contre une syndicaliste de la RATP, matraquée alors qu’elle ne faisait que tenter, selon elle, de ramasser son téléphone. La première, ouverte pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une incapacité inférieure à huit jours", fait suite à une plainte déposée par une conductrice de la RATP, par ailleurs militante au syndicat UNSA.

Cette syndicaliste réformiste accuse un fonctionnaire de police - vidéo à l’appui - de l’avoir "violemment frappée" (sic) à la fin de la manifestation, alors qu’elle se trouvait à proximité de la gare Saint-Lazare. Ce policier "avait de la haine dans les yeux", a commenté sur RTL "cette mère de famille" (sic), victime d’un "traumatisme crânien".
Dans la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, on voit le policier lui asséner plusieurs coups de matraque télescopique, notamment au niveau du visage, alors qu’elle cherche à ramasser son téléphone portable tombé à terre.

Le seconde enquête concerne une scène diffusée là aussi sur Internet. 
Elle est ouverte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique", impliquant une aide-soignante de Sud Santé [syndicat révolutionnaire trotskiste] et un manifestant de 23 ans, frappé au sol, alors qu’il tentait de lui venir en aide, d'après leurs déclarations. 

Ces procédures, confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), sont venues s’ajouter à l’enquête préliminaire ouverte dès vendredi après la diffusion d’une vidéo montrant un policier tirant à bout portant sur des manifestants avec un LBD

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