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jeudi 23 janvier 2020

Rappel à l'ordre du préfet des Pays de la Loire qui émet des réserves sur la loi bioéthique 

Le préfet des Pays de la Loire émet des réserves sur la loi bioéthique lors de ses vœux, le ministre de l'Intérieur le recadre

Je ne veux voir qu'une seule casquette de préfet

"La loi bioéthique porte une rupture anthropologique majeure", a commenté Claude d'Harcourt. 
Claude d'Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique, en octobre 2019
Ministre de l'Intérieur qui, lui, ne voit jamais rien, casquette sur les yeux de toute façon, Christophe Castaner l'a aussitôt convoqué à Beauvau, mercredi 22 janvier au matin, à sa sortie de boîte, deux jours après que le préfet a émis "à titre personnel" des réserves sur la loi bioéthique, lors d'une cérémonie de vœux au monde économique à la préfecture de Loire-Atlantique
Le préfet Claude d'Harcourt a dû répondre à la convocation de Castaner qui voulait "entendre ses explications" et "lui rappeler ses obligations", révèle franceinfo. L'ancien maire de Forcalquier, qui avait dû jeter l'éponge face à Christian Estrosi dans l'entre-deux tours des Régionales, entendait bien lui "chanter Manon sur l'air de la Tosca", lui qui est pourtant plutôt porté à "baiser Fanny".

En conscience, le préfet Claude d'Harcourt, est sorti de son devoir réserve, lundi soir, lors de cette cérémonie, en émettant des réserves sur la loi bioéthique dont l'examen au Sénat a débuté mardi, ont appris franceinfo et France Bleu Loire Océan de sources concordantes, confirmant une information du site d'investigation Médiacités. 

Des macroniens ont aussitôt dénoncé le préfet

"La loi bioéthique porte une rupture anthropologique majeure" qui n'est "pas sans risque", a mis en garde le représentant de l'Etat.
Et d'ajouter qu'"à titre personnel, il n'est pas sûr que cette loi favorise les repères auxquels aspirent nos concitoyens". Une critique assez nette de la loi bioéthique, actuellement étudiée au Sénat, et qui prévoit l'extension de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes.

"Mon expression était inadéquate, dès lors qu’elle était publique," a admis le préfet de Loire-Atlantique dans un communiqué, même s’il a pris soin de préciser qu’il s’agissait de son opinion personnelle".

Preuve de la perturbation de la population par le projet de loi bioéthique, le préfet - réputé pour son style direct et son franc-parler, n'a pas hésité à s'en faire l'écho, mais les convictions de Claude d'Harcourt lui valent d'aller ce mercredi matin se faire remonter les bretelles au ministère de l'Intérieur à Paris. 

L
e communiqué du préfet confirme qu' "il a eu ce matin l’occasion de fournir ces explications au ministre de l’Intérieur, qui lui a rappelé ses obligations".

Il n'y a toutefois pas de sanction envisagée,
précise le ministère. Ce préfet est en effet chargé de la gestion en cours de la situation sensible des baux agricoles à Notre-Dame-des-Landes et du projet de réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique.
  
Le parti du président ne peut virer tous ceux et celles qui commencent à soulever la chape de plomb que Macron a fait s'abattre sur eux dès le premières semaines de son quinquennat. Chez les policiers, ça s'appelle un plaquage ventral... 
A la mi-mandat, une douzaine de députés LREM a déjà préféré quitter le parti du président et traverser la rue. Macron qui a un préféré pour la mairie de Paris a fait adresser un ultimatum au candidat Cédric Villani qui fait de l'ombre à Benjamin Griveaux, et cela à deux mois des municipales, une sorte de menace de mort comme en reçoivent plusieurs des ministres, dont le premier d'entre eux, l'Edouard.

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