POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 26 janvier 2020

Castaner fait l'annonce remarquable de l'interdiction de grenade... 

Quelqu'un doit lui dire qu'on ne la fabrique plus depuis 2013

Castaner annonce le retrait de la grenade lacrymogène GLI-F4

Or, cet outil utilisé dans le cadre du maintien de l'ordre n'est plus fabriqué depuis sept années. Il devrait être remplacé par une grenade vide d'explosif. Cette grenade, petite par la taille (17,8 cm de hauteur, 5,6 cm de diamètre, 190 g), a un triple effet lacrymogène, sonore (forte détonation) et de souffle. Sa dangerosité réside dans son caractère explosif (elle contient 26 g de TNT). 

Selon un rapport de la police cité par le Défenseur des droits, "la France est le seul pays d'Europe à continuer d'employer des munitions explosives" dans le maintien de l'ordre face à des manifestants.

Christophe Castaner a annoncé dimanche 26 janvier le retrait symbolique d'une grenade lacrymogène controversée, la
GLI-F4, régulièrement accusée de provoquer de graves blessures chez des manifestants.

Ces armes de répression "n'ont pas une couleur, elles n'ont pas un signalement spécifique et il est arrivé, il y a plusieurs mois, que des policiers soient obligés de les utiliser pour se désengager d'une menace et que des manifestants les prenant volontairement en main se blessent gravement. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il nous faut retirer les GLI-F4", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur France 3.
 
L'exécutif français admet désormais certains «manquements déontologiques" parmi les forces de police 

Résultat de recherche d'images pour "GLI-F4"

Saisi en juillet 2019, notamment par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et la CGT,  le Conseil d'Etat avait rejeté des requêtes contre l'usage de la grenade GLI-F4, grenade lacrymogène instantanée.
Le retrait de cette grenade était toutefois prévu puisqu'elle n'est plus fabriquée depuis 2014. Elle est remplacée par une autre grenade - GM2L - à usage semblable mais sans explosif, ni effet de souffle.
"Cette décision n'a pas été prise du jour au lendemain. Elle s'inscrit dans le schéma national, un travail qui a duré plus de huit mois, avec des experts. Nous avons écouté aussi les associations", explique l'entourage du ministre. "Nous choisissons d'arrêter tout et maintenant. C'est une décision forte"...

Un syndicat policier déplore un "coup de com" après l'annonce de ce retrait. "C'est simplement un effet d'annonce à vocation politique à quelques semaines des municipales", rétorque Yves Lefebvre, secrétaire général d'Unité-SGP-FO.

Macron admet aujourd'hui certains "manquements déontologiques" dans la police 

L'exécutif français a changé de ton ces derniers jours sur la question du maintien de l'ordre. Alors que la liste de blessés lors de manifestations s'allonge,
Des événements récents ont changé la donne, comme le décès d'un père de famille de 42 ans, des suites d'une asphyxie avec fracture du larynx, à la suite d'un plaquage ventral par des policiers et une clef d'étranglement. Ou la diffusion d'une vidéo montrant une femme précipitée au sol par le croche-pied volontaire d'un policier. "Un geste imbécile", a dit le ministre, en connaisseur. 
"On ne fait pas de croche-pied à l'éthique", avait-il pourtant assuré après avoir appelé les policiers à l'"exemplarité" et à un "usage juste et proportionné de la force".

Le président Macron a, lui, fustigé "des comportements pas acceptables", pouvant "atteindre la crédibilité et la dignité" des forces de l'ordre, enjoignant Christophe Castaner de faire des "propositions pour améliorer la déontologie" dans leurs rangs, après des années de brutalités et de mutilations, notamment au moyen du LBD 40, un lance-grenade automatique tiré à l'épaule de calibre 40×46, destiné à des applications policières et militaires.

Le ministre de l'Intérieur a annoncé l'interdiction immédiate des grenades GLI-F4, jugée trop dangereuse. Sauf qu'en réalité, son arrêt était prévu de longue date, d'ailleurs elles ne sont plus fabriquées depuis... 2013.


La grenade de substitution pourrait être plus dangereuse encore

Quelque 11.000 grenades, dont 10.000 lacrymogènes, ont été tirées ou lancées par les gendarmes depuis le début de leur intervention sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, selon les informations de L’Essor, journal indépendant de la Gendarmerie Nationale.
Le millier de grenades restantes sont des grenades lacrymogènes instantanées GLI F4, qui possèdent trois caractéristiques : effet de souffle, assourdissantes et lacrymogènes. Interrogé par L’Essor, le général Bertrand Cavallier (2S), ancien patron du CNEFGN de Saint-Astier, le centre national d’entraînement de la Gendarmerie au maintien de l’ordre, a qualifié ce chiffre de 11.000 grenades de “considérable” pour ces vingt dernières années.

Pour autant, ce spécialiste explique ce chiffre par la durée de l’engagement (onze jours ce jeudi 19 avril 2018) des 25 escadrons de gendarmes mobiles (75 par escadron), soit 1.900 gendarmes. Le général Cavallier ajoute la superficie “à tenir” (24 km2, près du quart de la superficie de Paris) et l’exigence de “ne pas aller au contact” en tenant à distance les manifestants.

Les gendarmes font face à des “adversaires très dangereux” qui lancent des billes d’acier avec des frondes, des cocktails molotov ou disposent des pièges contenant des IED (engins explosifs rudimentaires), assure le général Cavallier. 

Début août 2017, le Service de l’achat, des équipements et de la logistique de la sécurité intérieure (Saelsi) a lancé un appel d’offres pour l’acquisition de grenades et de leurs lanceurs pour les gendarmes et les policiers. Un marché, estimé à 22 millions d’euros, vise à remplacer les GLI F4 actuelles. Concrètement, les nouvelles grenades de calibre 56 mm ne contiendront plus d’explosif (ici de la tolite), mais un dispositif pyrotechnique sans explosif brisant permettant le déclenchement de la munition.

Un cadre juridique strict et réglementé.
L’emploi de la force au maintien de l’ordre obéit à un cadre juridique précis régi par le code pénal et le code de la sécurité intérieure.
Dans ce cadre, la Gendarmerie a une doctrine qui permet d’avoir une réponse adaptée à chaque situation. La règle est celle de la gradation de l’emploi de la force et l’usage de grenades se situe à un niveau de violence assez, voire très, important. L’emploi de la force doit respecter les principes d’absolue nécessité, de proportionnalité au trouble à faire cesser et de simultanéité (art R.211-14 du code de la sécurité intérieure/CSI). Il est caractérisé par une progressivité, une gradation des moyens et des matériels mis en œuvre, qui permet de passer de la dissuasion à, s’il en est besoin, l’emploi de la force avec usage des armes.

Les grenades employées pour le maintien de l’ordre en Gendarmerie
La liste des grenades utilisables pour le maintien de l’ordre est définie par le code de la sécurité intérieur (art R.211-16 à D.211-20). Il en existe 4 types en dotation au sein de la Gendarmerie : des grenades lacrymogènes (MP7 et CM6) ; des grenades à effet lacrymogène, sonore et de souffle (GLI F4) ; des grenades à effets instantanés assourdissants et lacrymogènes (GM2L) et des grenades de désencerclement (DMP).

Depuis le retrait d’emploi de la grenade offensive suite au décès de Rémi Fraisse, la grenade GLI-F4 est la grenade la plus puissante que possède la Gendarmerie. Elle est actuellement en cours de remplacement par la GM2L. Toutes ces munitions disposent d’un dispositif retardateur de la mise à feu, d’une durée de quelques secondes. Cette durée est variable en fonction de selon l’usage qui en est fait : lancer de grenade à la main, tir avec le lance-grenades sur des distances de 50 à 200 mètres.

GRENADE GLI F4

La grenade à fusil et à main lacrymogène instantanée (GLI) modèle F4, est une munition à triple effet lacrymogène, sonore et de souffle. Son caractère explosif, en raison de la présence de tolite, en fait une arme de force intermédiaire. La grenade GLI F4 de calibre 56 mm peut être lancée soit à la main (avec bouchon allumeur à main) soit propulsée grâce à un lanceur de 56mm de type LGGM Cougar après adjonction d’un Dispositif de Propulsion à Retard (50, 100 ou 200m).

Caractéristiques : hauteur totale : 178 mm. Diamètre : 56mm. Masse totale : 190 g. Masse active : 45 g. Durée d’émission du CS : 25 à 30 secondes.

Emploi : le tir tendu est strictement interdit. en tir courbe, la balistique de la munition (trajectoire, explosion, dispersion du produit lacrymogène en l’air) permet d’éviter que les personnes ne soient directement impactées et ne puissent ramasser les plots au sol afin de les renvoyer en direction des forces de l’ordre.
GRENADE GM2L

La grenade GM2L calibre 56 mm à effets instantanés assourdissants et lacrymogènes, est destinée aux opérations de rétablissement de l’ordre tant en milieu urbain que rural. Capacité assourdissante. La grenade GM2L peut être lancée à la main ou tirée depuis un lanceur de 56 mm de type LGGM cougar (50, 100 ou 200m). L’utilisation de cette grenade permet un double effet (lacrymogène et assourdissant) sans éclat vulnérant. La zone couverte est d’environ 10 à 20 mètres carrés.

Caractéristiques : diamètre : 56 mm. Longueur : 125 mm. Poids : 170 g. Effet sonore : 145 db à 10 mètres. Gaz : 10 g de poudre lacrymogène au CS pur (conforme à la norme MIL-R-51029C, réglementation REACH). Utilisation possible avec BA (1,5 ou 2,5s) et DPR (50,100,200m). Emploi Les jets et les tirs de GM2L dans des locaux de faible capacité, sauf circonstances exceptionnelles, sont proscrits.

GRENADE MP7

La grenade multipots MP7 est une munition de rétablissement de l’ordre destinée à émettre un nuage lacrymogène important, persistant et dense. La grenade lacrymogène est un dispositif pyrotechnique à effet lacrymogène. Lors de son utilisation, la grenade MP7 libère ses 7 palets ou sous-munitions qui émettent du gaz CS. (gaz lacrymogène)

La légèreté et la petite taille de ses 7 palets évitent en théorie, par la fusion des conteneurs, le risque de relance par les manifestants. Elle peut être lancée à main (avec bouchon allumeur retard 2,5s) ou à l’aide d’un lanceur de 56 mm (avec un dispositif de propulsion à retard de 50, 100 ou 200m), elle garantit une distance de sécurité à l’utilisateur et évite tout contact entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Caractéristiques : la durée d’émission du nuage lacrymogène et fumigène est d’environ 30s +/- 10s. La zone couverte est de 1000m 2 . Diamètre extérieur : 56 mm. Longueur sans ou avec dispositif d’allumage :165 mm. Masse totale : 360 g. Masse active : 154 g. Pourcentage de CS : 7 %.

GRENADE CM6

Spécialement étudiée pour le rétablissement de l’ordre en milieu urbain et pour la protection d’installations sensibles, la grenade CM6 émet rapidement un nuage fumigène et lacrymogène important, persistant et dense. Elle permet de créer une distance de sécurité pour les forces de l’ordre. La grenade CM6 contient 6 capsules actives de CS (gaz lacrymogène). Elles sont libérées avant même que la grenade arrive au sol empêchant tout renvoi sur le tireur.

Caractéristiques : diamètre extérieur : 56 mm. Longueur : 199 mm. Masse totale : 340 g. Masse active : 98 g. Pourcentage de CS : 15 %. Elle peut être utilisée à main (avec bouchon allumeur retard de 1,5 ou 2,5s) ou à l’aide du LGGM cougar (avec DPR 50,100, 200m). La zone de couverture des gaz est importante, jusqu’à 800 m2 sur 3 à 5 m de haut et durant environ 30s.

GRENADE MP7 COMMANDO

Cette grenade est utilisée par les forces de l’ordre comme moyen de dispersion face aux manifestations de masse en milieu urbain rapproché. Utilisable par les unités légères, isolées ou en patrouille, elle peut être tirée à partir d’un véhicule. Les grenades MP7 commando (multi-pots) présente un double effet lacrymogène et fumigène et contiennent 7 coupelles actives au CS (gaz lacrymogène de la classe des irritants oculaires). La grenade peut être lancée à la main avec un bouchon allumeur, par le LGGM avec un dispositif de propulsion à retard ou à partir de son tube. La distance de projection avec le moteur propergol est de l’ordre de 100 m. La zone couverte par le gaz est importante : entre 300 m 2 et 500 m2 sur 3 à 5 m de haut. 1.2

Caractéristiques : poids total : 640 grammes. Nombre de plots fumigènes : 7. Gaz : 7% d’agent lacrymogène CS. Délai du retard d’allumage : 2,25 s. Portée maximale : 100 m. Durée d’émission du gaz : 25 s. Poussée initiale: 60 Newton.

GRENADE A MAIN DE DESENCERCLEMENT

La grenade à main de désencerclement (GMD), aussi connue sous le nom de DMP (dispositif manuel de protection), est une grenade qui permet la projection de 18 galets en caoutchouc lors de son explosion.

L’affectation individuelle d’une GMD s’effectue impérativement selon les conditions cumulatives suivantes : elle concerne tous les militaires de gendarmerie titulaires d’une habilitation ; elle est temporaire et doit répondre aux besoins d’une mission ; elle est effectuée, pour la Gendarmerie nationale, sous la responsabilité du commandant d’unité ; elle est conditionnée à l’autorisation écrite ou verbale du commandant d’unité ou du chef de patrouille.

Caractéristiques : projection circulaire de 18 projectiles en caoutchouc. Effet sonore et de choc intense (plus de 155 db). Diamètre : 56 mm. Poids des projectiles : 10 g. Force cinétique unitaire : 80 joules. Rayon d’efficacité : 10 m. Poids total : 250 g.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):