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vendredi 10 janvier 2020

Matzneff aux talents cachés, hébergé en logement social de la Ville de Paris

L’écrivain des bobos-soixante-huitards, Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie, vit depuis 26 ans dans un logement HLM de la Ville de Paris


L'écrivain pédophile n'avait jamais été délogé du
 quartier Latin,  à la différence de Jean-Pierre Chevènement


Bien que le tout-Paris le connaisse comme écrivain pédophile et pédéraste, la Ville de Paris a continué à demander à Gabriel Matzneff un loyer ridicule de 348 euros par mois sous Delanoë et Hidalgo pour un studio au Quartier latin, au cœur de Paris. Agé de 83 ans, l’écrivain est pourtant sous le coup désormais d’une enquête préliminaire pour viols sur mineurs de moins de 15 ans et d'une menace de suppression de l'aide du ministère de la Culture par Franck Riester.

L’individu jouit ainsi depuis 26 ans d’un studio de 34m² niché dans le quartier Latin, dans le Ve arrondissement de Paris. Un logement social (HLM) géré par le bailleur social Elogie SiempGestionnaire d'un patrimoine de près de 27.000 logements, ce bailleur social est le 3e de la Ville de Paris, laquelle loue à l'écrivain des Editions Julliard à 10 euros le mètre carré, sans les charges.

Gabriel Matzneff a obtenu le studio en 1994. Si la procédure n’a rien d’illégale, les conditions d’attribution et de maintien dans les lieux posent question. Un journal assure, sans donner ses sources, qu'"il y a eu des interventions en haut lieu, sous la mandature Chirac […] C’est Jean Tiberi, alors maire du Ve arrondissement, bras droit de Chirac, pilier du RPR, qui s’en est lui-même occupé," accuse l'anonyme. 

Des petites faveurs, Gabriel Matzneff en est un habile quémandeur. 
Il avait ainsi fait intervenir des élus et un ministre pour obtenir une bourse du Conseil national du livre (CNL) à laquelle il n’avait plus droit, rappelle le JDD.
L'écrivain, qui fait l'objet d'une enquête pour viols sur mineurs, va se voir retirer cette aide publique, après avoir aussi renoncé à sa chronique dans l'hebdomadaire Le Point, propriété de la famille Pinault, du nom de l'homme d'affaires, et dont la rédaction est désormais dirigée par Sébastien Le Fol qui déclare la CGT sadique.
L'actuel conseiller de la direction de la rédaction est Franz-Olivier Giesbert. Poursuivi pour diffamation raciale et publique depuis un an (il sera condamné six jours plus tard), le 18 janvier 2014, il annonça qu'il quittait volontairement la présidence du Point,
Pour mémoire, dans le cadre des aides de l'Etat à la presse écrite, Le Point touche environ 4,5 millions d'euros par an de subventions, auxquelles s'ajoutent des aides financières allouées par le ministère de la Culture et de la Communication, dont Franck Riester va devoir nous parler, au titre de la transparence dans le "monde nouveau" de Macron.
L’auteur qui, dans son dernier ouvrage, raconte ses voyages et dîners aux meilleures tables parisiennes - homard et palombe aux truffes, au menu - bénéficie depuis une quinzaine d’années – il en bénéficie encore –, en sus du minimum vieillesse, d’une allocation du Centre national du livre (CNL) pour les auteurs... indigents, d'un montant de 7.000 à 8.000 euros par an. Une "allocation annuelle aux auteurs" - complaisance financière de l'Etat -, qui dépasserait un total de 110.000 euros, versés selon le seul bon vouloir du président de cet organisme public, rattaché au ministère de la Culture. "Le soutien aux auteurs est l’une des missions historiques du Centre national du livre, indique le CNL sur son site. Il a pour objet de contribuer à la qualité et la diversité... Matzneff est issu d'une famille de hobereaux russes émigrée!
Le journaliste Jean Gattegno accéda à la présidence du CNL à l'arrivée de Mitterrand au pouvoir (1981 - 1989) : réputé proche d'Arnaud Montebourg, il fut d'ailleurs rédacteur en chef de la cellule investigation du magazine Le Point. Il est actuellement directeur de la rédaction du Journal du dimanche (JDD) et de Paris Match, ainsi qu'éditorialiste à RMC et BFMTV. Depuis septembre 2018, le cumulard propose de surcroît un édito dans la matinale week-end d'Europe 1 présentée par Bernard Poirette, évincé de la matinale week-end de RTL en août 2018.
Journaliste qui a le record des révélations de scandales politico-financiers, notamment l’implication de Roland Dumas dans dans l’affaire Elf ou la
confession posthume enregistrée par Jean-Claude Méry – acteur-clé de l'affaire des HLM de la ville de Paris –Hervé Gattegno n'a pourtant jamais rien révélé sur Matzneff.
Renvoi d’ascenseur ?

Autre problème, il semble que, contrairement aux autres locataires, l’écrivain n’a jamais eu à justifier ses revenus, y compris l’année où il a remporté le prix Renaudot, ou celle où, en 2009, il a été lauréat du Prix Amic de l'Académie française (3.000 euros) et n’a jamais été soumis au supplément de loyer. Face à cette situation, une source de l’Hôtel de Ville affirme que la municipalité "aimerait bien le virer". Une option pourtant impossible puisque l’homme est âgé de plus de 65 ans et ne déclare, aujourd’hui, que de faibles ressources. 

Gabriel Matzneff préfaçait le catalogue d’Arnys, tailleur star des politiques.
Interrogé par la presse, Jean Tiberi a répondu sur le privilège de Matzneff: "c’est possible. Ça me dit quelque chose". En 2014, l’écrivain avait d’ailleurs signé une tribune dans... Le Point pour soutenir Dominique Tiberi, le fils de Jean Tiberi, qui se présentait aux municipales dans le Ve arrondissement de Paris.
En revanche, cette presse-là n'a pas investigué du côté des maires socialistes, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, qui ont maintenu leur protection à Matzneff.

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