Le journal de gauche bobo assure poursuivre son opération de transparence
Libération poursuivait vendredi ses efforts de blanchiment par une opération de transparence
Joffrin Laurent-le-fourbe |
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Christian Hennion est reconduit en prison
par un officier de police après une conférence de presse
donnée au centre Interpol de Phnom Penh en mars 1997
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En 2009, un enfant élevé en communauté avec des militants activistes de Mai 68, Franck Demules avait révélé dans un livre, Un petit tour en enfer, que le journaliste, qui était son tuteur, avait abusé de lui de l'âge de 10 à 18 ans, de 1977 à 1986. Si à sa sortie ce livre sulfureux a rencontré un important écho médiatique, le journal s’était abstenu d’évoquer cette affaire pendant quarante ans, alors qu’il aurait eu plusieurs occasions de le faire.
Les occasions manquées d'auto-critique complaisante de Libération
Dans ses colonnes, le journal avait notamment publié une "grande" enquête (mais lacunaire) en 2001 sur son traitement coupable de la pédophilie, en citant tous les articles qui légitimaient les relations sexuelles entre adultes et enfants, cela en remontant pour la plupart aux années 1980.
Or, il y a trois semaines, l’éclatement de l’affaire Matzneff a conduit le journal à faire un nouvel acte de contrition - laïque -, mais sans évoquer le cas de Christian Hennion.
Dans son édition du 30 décembre, le quotidien a publié un dossier consacré à Gabriel Matzneff, visé depuis par une enquête préliminaire pour viols sur mineurs de moins de 15 ans après la sortie du livre de Vanessa Springora, Le Consentement, dans lequel l’éditrice raconte comment elle a été séduite par l’écrivain à l’âge de 13 ans.
Dans ce dossier, le directeur de la publication de Libération Laurent Joffrin avait de nouveau exprimé ses "regrets" pour l’attitude passée du journal, et reconnu qu’autrefois le quotidien accueillait en son sein un certain nombre de militants qui revendiquaient leur goût pour les relations sexuelles avec des enfants. Le cas Hennion n'était pas isolé et, au journal, tout le monde le savait.
Ainsi, avant de virer libéral honteux, Libération était passé par son époque glorieuse, parce que maoïste au temps de Jean-Paul Sartre, puis "libéral-libertaire", avant que le groupe de media français SFR Presse ne s'en porte acquéreur et devienne une filiale du groupe capitaliste Altice France (détenteur de BFM), sans que Patrick Drahi et Marc Laufer, les actuels propriétaires de Libé, avec l'homme d'affaires Bruno Ledoux, ne s'en offusquent et n'assument son lourd héritage.
"Des excès fort condamnables", mais ni faute, ni crime...
Libération, enfant de mai 1968 - la belle excuse! -, professait à l’époque une culture libertaire dirigée contre les préjugés et les interdits de l’ancienne société, judéo-chrétienne et conservatrice, avait-il expliqué, soulignant avec des nuances qui l'accusent et le condamnent encore, que cela portait souvent (!) sur des causes justes, mais conduisait aussi à promouvoir parfois (!) des excès fort condamnables, comme l’apologie intermittente de la pédophilie, que le journal a mis un certain temps à bannir.
"Bannir" étant un bien grand mot, frisant la contre-vérité.
L'actuel directeur de la rédaction de Libération est le fils de Jean-Pierre Mouchard, éditeur, propriétaire des Éditions François Beauval, devenu homme d’affaires, puis gestionnaire de fortune, aujourd’hui à la retraite. Il a passé une partie de sa jeunesse dans le château de Moncé que son père possédait à Saint-Firmin-des-Prés dans le Vendômois, ainsi que sur le yacht où il passait les vacances avec Jean-Marie Le Pen.
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