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mercredi 29 janvier 2020

Une femme de djihadiste n'est pas fichée djihadiste: l'une d'elle est mise en examen en France

Echappée de Syrie avec ses enfants, expulsée de Turquie, cette femme procréait-elle pour Daesh ?

Cette maman d'une trentaine d'années est instrumentalisé pour jouer sur la corde sensible des mamans de France ?

Les familles des victimes françaises des fous de l'islam aussi ? 
Elle a été mise en examen par un juge antiterroriste - simple formalité effectuée mardi, étape obligée qui ne préjuge en rien de quelque suite judiciaire que ce soit -, en effet, pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Croyez-vous que des charges aussi lourdes suffisent à appeler des juges français du siège à la fermeté ?  

Valeurs actuelles met sur la table un sujet  subalterne : "elle est le symbole de la complexité, pour la France, de faire face à ses "revenants", ces islamistes et leurs enfants de retour des rangs de l'organisation Etat islamique". 
La question de fond serait plutôt de savoir si la France doit reprendre ceux de ses citoyens qui la combattent à l'extérieur et exécutent des concitoyens, laissant des femmes (et des enfants, puisque les enfants sont des otages de leur défense : le droit du sol est à sens unique...). 

Mardi 28 janvier, allez savoir où, l'une de ces femmes de djihadistes a été mise en examen par un juge antiterroriste pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", rapporte Le Parisien. Après s'être échappée avec ses trois enfants d'un camp en Syrie, elle avait été expulsée par la Turquie, mardi.

Restent encore... 450 "revenants" potentiels

Née en 1989, terrible indiscrétion d'une source proche du dossier, elle a également été placée en détention provisoire, poursuit le journal de source judiciaire. Cette décision est une exception à la présomption d'innocence. 

Elle était en effet visée par un mandat d'arrêt - sans doute du seul fait que c'est une simple maman comme les autres - et a donc été directement présentée à un juge d'instruction à son arrivée en France. A croire donc qu'est infondée l'accusation de laxisme qui colle aux basques de nos juges.

Ses enfants, eux, ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance. 
"La prise en charge s'est très bien déroulée tant par les services judiciaires que par l'Aide sociale à l'enfance", a expliqué l'avocat de cette femme, Me Nabil Boudi. La France ne les a donc pas traumatisés à vie ? 
On croyait être autorisé à rêver : les Indigènes de la République ne vont pas pouvoir accabler la France raciste..

Mais ce conseil en tire des conclusions biaisées qui ne seront que très provisoirement du goût des Indigènes : cela montre que la France est "en capacité d'accueillir les femmes et les enfants qui sont dans les camps" de Syrie. Cette malheureuse maman et ses innocents enfants en annoncent 446 autres...
Mais sachant  que l'Irak est déjà jugée en incapacité du moindre jugement serein, il va donc falloir élargir les portes pour les 'revenants' que, bien sûr, la France "s'honorera d'accueillir"...  

Belloubet a évoqué la possibilité du rapatriement des djihadistes français détenus en Syrie

Cette image capturée sur un site internet de militants, montre des combattants de l'EIIL défilant dans leur quartier général de Raqqa, en Syrie.A rebours de précédentes déclarations françaises, la ministre de la Justice a déclaré le samedi 25 janvier  dernier qu'elle ne "voit pas d'autre solution". Et comme aucun membre de cet exécutif français n'est fiable,
son entourage a nié une rupture avec la position de Paris sur ce dossier sensible. Attendez-vous à ce que la prochaine déclaration nous apprenne que des djihadistes ont été accueillis en Lozère ou dans la Creuse pour "redynamiser" la région...
"Jusqu'aux récentes évolutions [les déclarations de ce gouvernement n'engagent pas l'avenir], nous pensions à la possibilité de mettre en place avec d'autres Etats européens un tribunal mixte en Irak", pour juger les djihadistes étrangers - notamment français - que leurs pays ne veulent pas reprendre, un tribunal "que nous aurions appuyé", a expliqué la ministre dans les colonnes de Libération, le 11 janvier 2020. Mais «la donne a changé», a-t-elle susurré sans plus de détails. «Dans ce cas là, s'il n'est plus possible de les juger sur place, je ne vois pas d'autre solution que de rapatrier ces gens en France. Tout combattant terroriste qui serait rapatrié serait judiciarisé comme nous l'avons toujours fait
Après en avoir longtemps mené une politique personnelle sans considération de l'Europe, la Turquie passe commence à plaire à Macron : en novembre, le pays de Recep Tayyip Erdoğan a entrepris les renvois vers leurs pays des djihadistes détenus sur son sol. En décembre, déjà, quatre femmes - mises en examen à leur arrivée -, et sept enfants avaient déjà été renvoyés en France. Les autorités affirment que 450 ressortissants français affiliés à l'organisation Etat islamique sont toujours détenus en prison ou retenus dans des camps en Syrie. Il s'agirait de 150 adultes et 450 enfants.


Les "revenants" dont le retour serait "une chance pour la France"



En mars dernier, la presse indiquait qu'environ 1.700 Français et Françaises, dont environ 700 djihadistes, ont rejoint le 'califat' sur le théâtre syro-irakien à partir de 2014, selon le gouvernement français. Quelque 300 djihadistes ont déjà été tués, tandis qu’un petit nombre a rejoint d'autres pays (Afghanistan, Maghreb, Libye), en transit. Plus de 330 personnes, dont environ quatre-vingts mineurs, sont en outre revenues en France.


Parmi les djihadistes et leurs proches en détention, on compterait environ 40 Français sur les 900 djihadistes étrangers aujourd'hui aux mains des Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde de Syrie, tandis qu'une quarantaine de familles françaises, mères et enfants, sont prisonnières des YPG.

Il semblerait que Belloubet soit impatiente de revoir Thomas Barnouin, 37 ans, le théologien, que l'on dit captif. 
Il est l'une des figures les plus connues des djihadistes français aujourd’hui détenus par les forces kurdes.
Originaire de Toulouse et membre de la filière d’Artigat, converti à l'islam en 1999, il a été condamné en 2009 à cinq ans de prison, dont un an avec sursis, pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme. Une sentence d'une extrême sévérité...

Adrien Guihal, le propagandiste, captif.
Agé de 33 ans, Adrien Guihal a longtemps été l'un des principaux propagandistes de Daech. Connu sous le nom d'"Abou Oussama al-Faransi", il a prêté sa voix aux revendications de plusieurs attaques perpétrées par l'EI en France, dont l'attentat de Nice en 2016, et travaillé au sein d’organismes médiatiques fondés par l'organisation: l'agence de propagande Amaq, Al-Hayat Media et la radio Al-Bayan.
Capturé avec sa femme et ses... six enfants en mai 2018 par les forces kurdes à Raqa, il avait rejoint la Syrie trois ans plus tôt. Né dans le XIIe arrondissement de Paris, il s'est converti à l'islam en 2002, avant d'effectuer plusieurs voyages entre 2004 et 2007 en Egypte et en Arabie Saoudite et de devenir l'administrateur d'Ansar al-Haqq, un site faisant l'apologie de l'islam et incitant à des actes terroristes.
Son rôle dans cette structure de propagande consistait, entre autres, à traduire en français la revue de propagande anglophone Inspire, fondée par Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Un profil intéressant pour Mediapart...

Interpellé une première fois en France en 2008 pour un projet d'attentat contre les renseignements généraux à Paris, il est à nouveau arrêté et condamné en 2012 à quatre ans de prison. Mais il purge une peine de six mois seulement, est libéré et placé sous contrôle judiciaire. Il co-dirige alors avec Macreme Abrougui un garage automobile dans le Val-d'Oise, devenu un repaire de djihadistes.
Trois ans plus tard, c'est avec un groupe de garagistes, dont Macreme Abrougui et Thomas Mayet, mais aussi en compagnie de Fabien Clain, dont il est proche, qu'il rejoint le 'califat' en Syrie.

Emilie König, la recruteuse, captive : un DRH potentielle ?
Agée de 34 ans, elle est l'une des djihadistes françaises les plus connues! Cédric Klapisch et Mathieu Kassovitz pense-t-il à elle pour un prochain film anti-français ? Abdellatif Kechiche pourrait la leur disputer avec Adèle Haenel dans le rôle-titre...
Retenue au camp de Roj dans le nord de la Syrie depuis décembre 2017, cette Bretonne a joué un rôle de propagandiste et de recruteuse sur les réseaux sociaux pour l'EI.
Une des premières Française à avoir rejoint Daech –avant même son émergence territoriale en juin 2014–, elle est arrivée en Syrie en 2012, laissant derrière elle deux enfants d'une première union en France. Elle aura trois autres enfants d'une deuxième union avec un djihadiste en Syrie.
Première femme inscrite par les Etats-Unis sur la liste noire des terroristes internationaux, Emilie König est née à Lorient, en Bretagne, d'un père gendarme et a grandi dans une fratrie de quatre enfants. Elevée seule par sa mère, elle s'est convertie à l'islam vers 16 ans. Régulièrement apparue dans des vidéos de propagande, elle avait été placée par l'Onu sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.
"C'est une jeune fille triste [...], son père est absent, elle vit des déceptions amoureuses répétées. Elle aurait lu la Torah, la Bible avant d'avoir une révélation avec le Coran", écrit le journaliste Olivier Barruel dans son livre La bombe humaine, itinéraire d'une djihadiste. Bienvenue ! Il faut lui donner sa chance... 

Quentin Lebrun, ou "Abou Ossama Al-Faransi", 30 ans, est originaire de Toulouse, là où Belloubet a été rectice d'académie... 
Il a rallié l'EI en 2014 avec son épouse. Le couple, qui s'est récemment rendu aux forces kurdes, a quatre enfants dont trois nés en Syrie, que leurs grands-parents espèrent depuis pouvoir prendre en charge.
Sorti du dernier réduit djihadiste à Baghouz, en cours de désagrégation, Quentin Le Brun est considéré comme un propagandiste de l'organisation Etat islamique, selon les enquêteurs.
Il s'est rendu tristement célèbre fin 2014 dans une vidéo où il brûlait son passeport aux côtés de deux compagnons d'armes, dont Maxime Hauchard.

Les proches d'Amedy Coulibaly (sort inconnu)
Trois proches de l'auteur des attentats de Montrouge et de l'Hyper Cacher en janvier 2015, auraient été tués en Syrie, mais leur mort n’est toujours pas confirmée officiellement. Il s’agit de la compagne de Coulibaly, Hayat Boumeddiene (ci-contre), et des frères Belhoucine.
Selon la femme de Jean-Michel Clain, Hayat Boumeddiene, 30 ans, serait morte récemment sous les bombardements de la coalition internationale anti-EI, dans le cadre de l'ultime offensive baptisée Roundup III menée par les forces kurdes contre la dernière poche djihadiste. Mauvaise choix de mensonge, alors que Macron reprend tout le monde.

Mohamed et Mehdi Belhoucine, qui ont rejoint la Syrie il y a plus de trois, auraient également été tués. En France, Mohamed, ancien étudiant en ingénierie, est accusé d'avoir été un mentor de Coulibaly, côtoyé en prison.

Omar Diaby, l’électron libre et pourtant captif

Arrêté en Syrie en août 2018 par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, ce djihadiste français d’origine sénégalaise âgé de 42 ans, arrivé à l’âge de 7 ans à Nice, est également connu sous le nom d’"Omar Omsen".
Il était à la tête d’une katiba (groupe de combattants) baptisée Firqat al-Ghuraba et formée d’une trentaine de jeunes Français, majoritairement originaires de Nice, qu’il avait recrutés et formés.

Jonathan Geffroy, le "repenti " et revenant
Livré à la France en septembre 2017 via la Turquie, ce français de 36 ans originaire de Toulouse et père de quatre enfants était parti faire le djihad en Syrie en février 2015, avant de tenter de fuir le territoire avec sa famille début 2017 et de se faire arrêter par l'Armée syrienne libre (ASL).
Cet auto-proclamé repenti était proche des frères Clain et a révélé aux autorités judiciaires françaises plusieurs détails sur des plans de l'EI, dont celui d'envoyer des adolescents-soldats en France pour commettre des attentats-suicides, ainsi que sur la cellule djihadiste toulousaine.

Djebali, El-Baghdadi et Maurize, les déçus : revenants volontaires 
Ces trois-là nient avoir combattu pour le compte de l'EI. Ils ont été inculpés, ainsi que trois autres djihadistes du même groupe, tous rentrés en France en 2017 et jugés par les autorités compétentes.
Partis pour la Syrie en 2014, ces proches de la nébuleuse Merah expliquent être rentrés, car la réalité sur place ne correspondait pas à leurs aspirations...
Epoux de la sœur de Mohamed Merah, El-Baghdadi a été condamné à neuf ans de prison, tandis qu'Imad Djebali, en récidive, sera incarcéré durant quinze ans. Gaël Maurize, un converti albigeois, a écopé d'une peine de de huit ans.
Les trois autres membres de ce groupe originaire de Toulouse et d'Albi ont eux été condamnés à une période allant de cinq à neuf ans de prison.

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