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samedi 11 janvier 2020

Déontologie: Léa Salamé doit confirmer l'identité d'un invité lié au pouvoir

Salamé obligée de révéler l'identité d'un invité que l'émission faisait passer pour un intervenant lambda 

La journaliste franco-libanaise Léa Salamé s'est placée au centre d'une nouvelle 
polémique impliquant France 2 et son émission 'Vous avez la parole' 

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Union de la carpe et du lapin
L'identité d'un invité, d'abord présenté comme un simple citoyen, a finalement dû être précisée : il est le mari d’une maire LREM. Mais il aura fallu que les réseaux sociaux en fasse la révélation, car les organes de presse dotés de services d'investigation s'étaient montrés complices du service public et du parti du président pour dissimuler la double casquette de l'intervenant en monsieur tartempion mais pourtant époux de députée de la majorité, le hasard faisant bien les choses dans le meilleur du "monde nouveau" macronien. 

Après son entretien ubuesque de parti-pris jugé pour le moins complaisant par cette presse aux ordres avec son concitoyen Carlos Ghosn, de retour du Japon au Liban pour échapper à une justice nippone partisane, elle-aussi, voire hostile (comme jamais, au grand jamais, en France), l'arrogante co-animatrice - avec le grinçant Thomas Sotto - de l'émission de service public a confirmé que la presse institutionnelle croit pouvoir tout se permettre sans manquer de critiquer les réseaux sociaux accusés de tous les maux.

Or, ces journalistes-là ne s'encombrent pas plus de déontologie professionnelle que des avis du CSA, Conseil supérieur de l'audiovisuel. 
Alors que le 9 janvier, l'émission était consacrée à la réforme Macron des retraites au soir d'une journée de mobilisation nationale très suivie, l'identité d'un invité, très critique à l'égard des grévistes - et présenté par les animateurs comme un simple citoyen - a dû être révélée, après coup, une fois le mal fait.

Les réseaux sociaux n'ont pas laissé passer le mensonge.
Avant la fin de l'émission, de nombreux tweets d'internautes ont afflué, contraignant la production à donner l'ordre aux présentateurs de dire la vérité à leurs téléspectateurs. Présenté comme un simple restaurateur, l'imposteur qui n'a pas vendu la mèche a très vite été identifié par les internautes comme étant Didier Désert, et surtout le mari de Florence Berthout qui n'est autre que... la maire La République en marche du Ve arrondissement de Paris.
Mme Berthout a développé sa carrière auprès de Jean-François Copé, puis de Dominique de Villepin au ministère de l'Intérieur et à Matignon, en tant que conseillère parlementaire. Durant la campagne pour la présidence de l'UMP de 2014, elle apporta son soutien à Bruno Le Maire, actuel ministre de l'Economie de Macron. En juin 2019, elle quitta Les Républicains pour annoncer en novembre qu’elle rejoignait Benjamin Griveaux, le candidat du président à la mairie de Paris. Autant dir que dans le paysage politique de Paris, elle est connue comme le loup blanc.
Sous la pression, Léa Salamé s'est donc vue contrainte de dévoiler l'identité complète de son invité. Et le ton de l'insolente ajouta à l'opprobre de la manipulation de l'opinion : "Ça agite beaucoup les réseaux sociaux", ajouta Thomas Sotto, méprisant. 
Faisant mine de ne pas se démonter, Didier Désert répond : "J'espère que les réseaux sociaux pourront admettre qu'à notre époque, un mari et une femme puissent ne pas forcément partager les mêmes convictions." 

L'impudent Didier Désert répond pourtant sans se démonter, comme prévu, habitué à parer à toute éventualité : "J'espère que les réseaux sociaux pourront admettre qu'à notre époque, un mari et une femme puissent ne pas forcément partager les mêmes convictions." Pas de chance pour lui, le compte Twitter 'Balance ton media' a apporté une précision de taille : Didier Désert n'est pas seulement l'époux de Florence Berthout. Il a aussi été son remplaçant en tant que délégué de droit du conseil municipal pour les sénatoriales en 2017.

Avant Désert, Ghosn : la coupe de la "transparence" est pleine ?

Résultat de recherche d'images pour "mariage lea+Salamé+Raphael+Glucksmann"L'entretien que Léa Salamé a commis quelques jours plus tôt à Beyrouth avec le milliardaire libano-brésilo-français Carlos Ghosn n'a amélioré les images ni de la journaliste, ni du service public. Ainsi l'épouse de Raphaël Glucksman a-t-elle qualifié de "fascinant" le retour à la liberté de son compatriote assigné à résidence au Japon que l'ensemble de la presse n'avait étiqueté que "rocamblolesque"... Les observateurs et un certain nombre de journalistes avait  été jugé très complaisant l'entretien de la journaliste "libre et indépendante" avec l'homme d'affaires, tandis que le couple de soutiens de Benjamin Griveaux ne trouvaient rien à redire à l'empreinte carbone du voyage en avion aller et retour au Liban. 

"Trop cool Catherine [Nayl, directrice de l'information de France Inter, radio publique] et Léa [Hala, son prénom de naissance] !! On peut faire ça avec d’autres taulards en cavale ou il faut absolument qu’ils soient milliardaires ?" a par exemple twitté Guillaume Meurice,humoriste "porté aux nues par la gauche de la gauche" (avec Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, dans l'émission Par Jupiter ! sur France Inter) et chroniqueur passé par France Inter, foyer du gauchisme libertaire dans "l'esprit Charlie" (sans oublier un autre comique troupier, Frédéric Fromet, qui abaisse encore, lui-aussi, le niveau laissé par Didier Porte ou Stéphane Guillon et Philippe Val, défenseur de Gabriel Matzneff !), qui (Meurice) déposa une candidature collective à la présidence de Radio France auprès du Conseil supérieur de l'audiovisuel, avec pour programme, entre autres, l'"euthanasie de France Info", le renommage de plusieurs émissions, ainsi que la "mise en place d'un système de notation à cinq étoiles pour les animateurs [...], sur le modèle des chauffeurs Uber".
Léa Salamé obligée de dévoiler l’identité complète du restaurateur " lambda" en direct sur France 2 dans 'Vous avez la parole'

La présentatrice adopta un ton badin : "Alors, je précise… petite précision… vous êtes le mari de Florence Berthout, maire du 5ème arrondissement à Paris.. parce qu’on l’a pas dit…" et son acolyte Thomas Sotto de préciser, goguenard : "ça agite beaucoup les réseaux sociaux…". Les comparses semblaient découvrir les raisons pour lesquelles ce monsieur tout le monde venu défendre la réforme Macron avait été sorti du lot des commerçants irrités par les revendications des grévistes contre la réforme Macron des retraites, eux qui, en 2009, avaient bénéficié d'une baisse du taux de TVA sur la restauration censée rendre plus attractif le prix des plats pour les clients, baisse qui a profité principalement aux restaurateurs, selon une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP), un établissement spécialisé dans l’analyse et l’évaluation des politiques publiques.

Le restaurateur venu incognito pour défendre la transparence et le projet Macron à la mémoire courte.
  Il s’agissait d’une des aides aux entreprises parmi les plus coûteuses pour l'Etat : 3 milliards d’euros pour la seule année 2010, non loin des crédits à la recherche et au développement (4 milliards d’euros). Et pourtant, l’instauration en 2009 d’un taux de TVA réduit à 5,5% dans la restauration, est loin d’avoir tenu ses promesses, selon cette étude.
Déjà imaginé par Jacques Chirac en 2002, cette ristourne fiscale accordée aux établissements de restauration était accompagnée d’une contrepartie : le “contrat d’avenir”. Ce dernier, instauré par le gouvernement de François Fillon exigeait que les gains réalisés soient répartis “équitablement” entre baisse des prix pour les clients, hausse des salaires et créations d’emplois, et enfin augmentation des marges des entreprises. Exigence visiblement non respectée puisque les patrons de restaurants ont capté 55,7 % des gains réalisés, bien davantage que les 33% qu’ils étaient censés obtenir. De quoi ainsi augmenter de 24% leur bénéfice. Les salariés n’ont eux bénéficié que de 18,6 % de la baisse, soit une augmentation moyenne de 4,1% du coût des salaires. Quant aux clients, il n’a profité que de 9,7% des gains enregistrés, soit une baisse du prix de son assiette de...1,9%. “L’effet sur les consommateurs a été limité”, précisent les économistes. Ce monsieur Florence Berthout ne manque pas d'aplomb. D'autant moins que son restaurant situé dans le 3e arrondissement
De quoi s'interroger sur le choix de ce citoyen 'lambda' parmi tant d'autres.
Nos deux journalistes ont-ils leur rond de serviette à L'Ambassade d'Auvergne (non loin de Beaubourg et du Marais) ? La séquence vidéo ci-dessous :


Léa Salamé et Thomas Sotto honorent la profession et le service public. 

Avec cette nouvelle maltraitance par Léa Salamé de l'information et des redevables français de la taxe audiovisuelle, lors de son émission 'Vous avez la parole', le compteur de la journaliste interpelle "en même temps" que les réseaux sociaux apparaissent d'utilité publique.

Faisant mine de ne pas se démonter, Didier Désert répond : «J'espère que les réseaux sociaux pourront admettre qu'à notre époque, un mari et une femme puissent ne pas forcément partager les mêmes convictions.» Pas de chance pour lui, le compte Twitter Balance ton média a apporté une précision de taille : Didier Désert n'est pas seulement l'époux de Florence Berthout. Il a aussi été son remplaçant en tant que délégué de droit du conseil municipal pour les sénatoriales en 2017.

Quelques mots de la servilité de la journaliste Léa Salamé quand sont en cause les milliardaires que son mari Raphaël Glucksmann pourfend par ailleurs.
(France Inter)

Ce mercredi 8 janvier, Léa Salamé, envoyée au Liban par la radio publique France Inter, s'est entretenue avec l'ex-PDG de Renault-Nissan pendant près d'une demi-heure. Jugée à la fois ridicule et scandaleux, l'entretien a fait bondir les internautes, à défaut d'esprit critique de la corporation solidaire.

“Apôtre du pouvoir en place”, représentante de la “classe bourgeoise”, “lèche-bottes” des milliardaires... Depuis la diffusion de ce reportage dédié à Carlos Ghosn par Léa Salamé, la toile s'est couverte de commentaires sans complaisance sur la journaliste, et notamment Twitter.

Quelques minutes après le début de l'entretien, bouche humide en coeur, Léa Salamé a notamment irrité des internautes en demandant à Carlos Ghosn : "Pour beaucoup d'enfants, vous êtes l'homme qui a voyagé dans la malle", avant d'ajouter : "Vous avez vraiment voyagé dans la malle ?". Le relançant ensuite : "La malle, pas la malle ? Allez, un petit indice ?"

« Pour beaucoup d'enfants, vous êtes l'homme qui a voyagé dans la malle...
Vous avez vraiment voyagé dans la malle? » essaye de faire encore mieux que la question de à Macron sur le sapin de Noël.
Le en France (payé par )
Parmi les milliers de tweets à ce sujet - les mots-clés 'Léa Salamé' font même encore partie des tendances sur Twitter, ce 9 janvier -, nombre d'entre eux se sont évidemment moqués de cette question de la journaliste qui, pour ça, jouit d'un abattement fiscal de 7.650 euros.

Malle de Carlos Ghosn : l'enquête de Léa Salamé avance bien.


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8:44 AM - Jan 9, 2020

M. Ghosn, c’est tellement incroyable vos aventures !

Une envoyée spéciale libanaise de France Inter au Liban pour un milliardaire libanais en cavale: c'est financé par le budget déficitaire de la radio publique...
Mais pour certains habitués de la chaîne gauchiste qui héberge des humoristes no limit, cette conversation entre amis, bien que choquante, est avant tout une démonstration de complaisance d'une journaliste du service public envers un milliardaire qui a fui la justice. Et ça ne passe pas...

Cette itw est consternante de complaisance. C Goshn mis en scène, comme un héros par Lea Salamé, alors qu’il cherche juste à échapper à la justice. Sans que cette itw nous apporte la moindre information nouvelle ou digne d’intérêt. https://twitter.com/franceinter/status/1214974402988838912 
8:03 AM - Jan 9, 2020

Une journaliste du service public se déplace à Beyrouth pour interviewer un ex-patron en fuite accusé de malversations graves. L’interview est une célébration joyeuse de l’escapade. Pas une seule question sur les accusations graves. Comment prendre au sérieux @franceinter? https://twitter.com/franceinter/status/1214974402988838912 
9:11 AM - Jan 9, 2020
Certains ont d'ailleurs comparé l'entretien de l'ex-patron de Renault-Nissan avec celui de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui a eu lieu la veille, également, dans la matinale de France Inter. De nombreux internautes sur la même longueur d'onde que la clique des humoristes gaucho-libertaires de la station avaient alors jugé que les questions posées par Léa Salamé et Nicolas Demorand étaient à charge contre le numéro un de la CGT.

Voilà que France Inter, par la voix de la consternante Léa Salamé, sympathise avec un riche repris de justice en cavale. On est très loin de l’agressivité de cette même Salamé avec Martinez qui, lui, n’est pas sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Honteux. https://twitter.com/franceinter/status/1214974402988838912 
8:41 PM - Jan 8, 2020

: l'une de ces photos a été prise pendant que Léa Salamé soumettait Philippe Martinez à un interrogatoire. L'autre l'a été pendant qu'elle plaisantait avec Carlos Ghosn. Sauras-tu les reconnaître?


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9:22 PM - Jan 8, 2020

La direction de France Inter refuse de se dédire.
La directrice de l'information de France Inter, Catherine Nayl, a réagi aux critiques soulevées par la journaliste. Les qualifiants de “donneurs de leçons”, via un tweet, elle a estimé que le service public fait “son travail” et asséné que Léa Salamé ne fait “preuve d’aucune complaisance, jamais”.

N’en déplaise aux donneurs de leçons, à ceux qui électrisent ou condamnent , OUI le service public fait son travail en questionnant Carlos Ghosn et NON Léa Salamé ne fait preuve d’aucune complaisance, jamais!Écoutez et regardez les 25’ de l’itw...sur http://FranceInter.fr 
10:44 AM - Jan 9, 2020
Les réseaux sociaux sont faits de "gens qui ne sont rien".





Avant Désert, Ghosn




Avec cette nouvelle tempête médiatique, l'image de Léa Salamé est donc à nouveau mise à mal, quelques jours après son interview à Beyrouth avec le milliardaire Carlos Ghosn, qui s'est récemment évadé du Japon où il était assigné à résidence. Une évasion qualifiée de «fascinante» par la journaliste dont l'entretien avec l'homme d'affaires a été jugée très complaisante par les observateurs et un certain nombre de journalistes.




«Trop cool Catherine et Léa !! On peut faire ça avec d’autres taulards en cavale ou il faut absolument qu’ils soient milliardaires ?» a par exemple tweeté le chroniqueur humoriste Guillaume Meurice.




Lire aussi : Wallerand de Saint Just : «Le gouvernement connaissait les dérives financières de Carlos Ghosn»




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