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mercredi 22 janvier 2020

Sciences Po Lille interdit un débat opposant des journalistes de droite

L'universitaire sectaire est un ancien collaborateur de la ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem 

Le directeur de Valeurs Actuelles interdit de débattre à l'IEP de Lille




Le patron de l’IEP de région a refusé la participation du nouveau directeur du magazine,au prétexte d'une condamnation qui ne le concerne pourtant pas. Pierre Mathiot, professeur des Universités en Science politique, a jugé la participation du journaliste Geoffroy Lejeune "non souhaitable". 

Cet intellectuel stalinien de 53 ans a interdit son établissement à un journaliste déclaré 'indésirable, le temps d’une conférence intitulée "A droite, où en sont les idées?" qui était programmée mercredi 22 janvier par l’Arène de l’IEP, Association étudiante de Sciences Po Lille axée sur les questions politiques, sociales, culturelles et économiques de notre temps.. "J’ai fait savoir aux organisateurs que si le thème de la conférence et le déroulé qui en était prévu ["étaient prévus", selon la syntaxe française], notamment la présence d’un enseignant-chercheur comme modérateur, correspondaient à mes attentes, en revanche la participation de l’un des invités ne m’apparaissait pas souhaitable", a-t-il écrit sur le site de l’école.

Il s’agit en l’occurrence du journaliste Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, classé à droite.
Pourquoi une telle décision? "Il ne s’agit pas pour moi de juger ou d’évaluer les idées de cette personne mais simplement de partir d’un constat: le journal pour lequel elle travaille a été condamné en 2015 pour des faits particulièrement graves après la publication d’un dossier dont il avait été l’un des auteurs," écrit ce juge de Lille.

"Jusqu’où ira cette passion pour la censure?"
Le directeur de la publication du journal avait été condamné  à 3.000 euros d’amende cette année là -pendant la présidence de François Hollande et alors que Najat Vallaud-Belkacem était ministre de l'Education (août 2014-mai 2017), flanquée de Mathiot, pour provocation à la discrimination, à la haine ou la violence envers les Roms et pour diffamation, après la publication d’un dossier intitulé "Roms, l’overdose". Un délit d'opinion, au regard de la pensée dominante officielle. Après avoir pris connaissance de la décision de Pierre Mathiot, les organisateurs de la conférence ont estimé en conscience «qu’il n’était plus pertinent de maintenir cette conférence", explique ce dernier.

"Geoffroy Lejeune est un excellent journaliste; l’empêcher de venir à Science Po est purement lamentable. Nous devons combattre ce politiquement correct qui nous vient des campus américains", a tout de suite réagi Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. 
Syndicat étudiant de droite, l’UNI dénonce ce "nouveau cas de censure dans les universités", ajoutant que "ce n’est pas dans les IEP qu’il faut chercher le débat d’idées". 

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De "sensibilité" de gauche, Pierre Mathiot, politologue et directeur de l’IEP de Lille, a mené en 2017 une mission importante à la demande de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, en vue de réformer le lycée et le bac.
L'organisateur d'une conférence sur le terrorisme accuse Sorbonne Université de "censure", La Sorbonne suspend un séminaire sur la radicalisation.ciences Po Lille censure une conférence avec Geoffroy Lejeune et Charles Consigny sous la pression de syndicats de gauche 

Organisé par l'association “L'Arène de l'IEP”, qui revendique de “faire vivre le débat”, l'événement a été annulé par le directeur de l'école. En cause, l'orientation politique des invités, dont le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles.

Petit à petit, la pratique devient règle
: sous la pression de la gauche, une conférence à laquelle devaient participer le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, Geoffroy Lejeune, et l’avocat Charles Consigny, a été annulée par le directeur de Sciences Po Lille. L'événement devait se dérouler mercredi 22 janvier à l'initiative de « L'Arène de l'IEP » de l'école lilloise. Une association qui revendique, sur son site, de "promouvoir et de faire vivre le débat au sein" de l'établissement. "L'association est totalement apolitique, et son unique prétention est d'offrir aux étudiants l'occasion de construire, conforter et échanger leurs opinions", peut-on encore lire.

"Un flot ininterrompu de désinformation"
Mais le débat ne "vivra" pas mercredi, a annoncé le directeur de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot. "J'ai fait savoir aux organisateurs que si le thème de la conférence et le déroulé qui en était prévu, notamment la présence d'un enseignant chercheur comme modérateur, correspondaient à mes attentes, en revanche la participation de l'un des invités ne m'apparaissait pas souhaitable", a-t-il écrit sur Facebook. 
Et d'ajouter, ciblant, sans les nommer, Geoffroy Lejeune et Valeurs actuelles : " Il ne s'agit pas pour moi de juger ou d'évaluer les idées de cette personne, mais simplement de partir d'un constat [sic] : le journal pour lequel il travaille a été condamné en 2015 pour des faits particulièrement graves [sans jugement] après la publication d'un dossier dont il avait été l'un des auteurs." "Après avoir pris connaissance de ma décision, les organisateurs de la conférence ont estimé en conscience, et je comprends parfaitement leur position, qu'il n'était plus pertinent de maintenir cette conférence", conclut la publication.

Une décision qui survient après que de nombreux syndicats de gauche se sont mobilisés pour faire annuler l'événement, ainsi qu'en atteste un tract. "Les invités ne se sont pas fait remarquer par leur modération", peut-on lire. Ou encore : "Geoffroy Lejeune est directeur de Valeurs actuelles, un journal ouvertement d'extrême droite qui revendique constamment son islamophobie, son racisme et son homophobie." 
"Le journal propage notamment la théorie du grand remplacement ou le climato-scepticisme et ouvre fréquemment ses colonnes aux idées les plus nauséabondes et à un flot ininterrompu de désinformation", poursuivent les auteurs du texte. [Prochain thème : "Est-ce qu'Emmanuel Macron est d'extrême droite ?"]

Ces derniers [tracts] s'en prennent aussi à Charles Consigny, "un homophobe notoire, ancien soutien de Christine Boutin et opposé à la loi Taubira en 2012" et qui "s'est illustré comme fustigeur de la “bien-pensance” de façon toute réactionnaire sur les différents plateaux de télévision qu'il a fréquentés, une excuse bien pratique pour étaler son racisme et son homophobie".
[Les amalgames s'enfilent comme des perles (nauséabondes)] "À une époque où la crise climatique s'accélère gravement, [où] l'extrême droite tue en masse et [où] l'islamophobie atteint des sommets, il est scandaleux, irresponsable et dangereux de tenir cette conférence", explique le tract [clairement rédigé par des déséquilibrés incultes qui n'ont rien à envier aux modeste employées de GAD, selon Macron]. Et de conclure : "Nous demandons à l'Arène de l'IEP et à la direction de Sciences Po Lille de prendre ses responsabilités pour que cette conférence n'ait pas lieu."


L'association organisatrice de la conférence, elle, rappelait sur Facebook, le 16 janvier, avoir déjà convié d'autres personnalités à des événements de ce type, depuis le début de l'année, dont le journaliste de Mediapart [site révolutionnaire trotskiste], Fabrice Arfi. "Il est ahurissant que l'invitation de personnalités identifiées comme appartenant à l'autre bord politique suscite de telles réactions d'hostilité", écrivait-elle, revenant sur certaines des accusations formulées par les syndicats de gauche.

"S'agissant de Geoffroy Lejeune, c'est un journaliste qui intervient sur toutes les chaînes de télévision, dans de très nombreuses émissions, y compris sur le service public, lesquelles ne le recevraient probablement pas s'il était aussi sulfureux que le disent nos détracteurs", indiquait le communiqué. « Il a même reçu les confidences d'Emmanuel Macron. (...) Est-ce qu'Emmanuel Macron est d'extrême droite ? Est-ce que les personnalités qui ont participé à la soirée débat organisée par Valeurs actuelles et animée par Geoffroy Lejeune (...) sont d'extrême droite ?" interrogeait 'L'Arène de l'IEP', se disant "inquiète et choquée " que "des associations (...) s'arrogent le droit de censurer certaines opinions".
"Nouveau cas de censure dans l'enseignement supérieur".

Après l'annonce de l'annulation de la conférence, l’avocat et ancien chroniqueur de l’émission 'On n’est pas couché' sur France 2, Charles Consigny, a dénoncé "la pression de diverses associations grotesques qui demandaient cette censure". "Je suis évidemment consterné par cette décision, comme je l'ai écrit au directeur de l'IEP. La liberté d'expression régresse", a-t-il ajouté. 

Une position partagée par le syndicat étudiant de droite, UNI, qui estime qu'il s'agit là d'un "nouveau cas de censure dans l'enseignement supérieur". "Ce n'est pas dans les IEP qu'il faut chercher le débat d'idées", cingle encore l'UNI.
"Je suis consterné par la décision de Sciences Po Lille, Geoffroy Lejeune est un excellent journaliste. Céder aussi facilement aux pressions de quelques associations ridicules n’est pas digne de Sciences Po. On annule une conférence pour délit d’opinion. Liberté d’expression en recul !", a renchéri Charles Consigny, sur Twitter. 
"Merci Charles. Je suis triste de ne pas pouvoir exprimer nos désaccords mercredi à Lille, mais nous trouverons bientôt un espace de liberté sans mini-censeurs et apprentis bolchéviques pour le faire !", lui a répondu Geoffroy Lejeune.

Les "sciences " dites politiques et sociales n'ont de science que le nom et restent des planques à gauchistes qui vivent de l'argent public dans des postes de directeurs, chargés de recherches, et autres doctorants à vie. Ce sont également ces parasites, "experts" autoproclamés [validés par les chaînes d'info en continu qui peinent à assurer leur temps d'antenne], qui viennent pérorer sur les plateaux télé. Il faut en effet supprimer toutes ces niches à gauchiasses pour redonner à l'université française sa qualité et son honneur."

A gauche, c'est le vide des idées et des arguments [comme des sièges parlementaires]. Quand on n'a plus rien à dire, il faut empêcher les autres de parler par des méthodes d'intimidation et de violence. Les intellectuels de valeur sont à droite, les gauchos le savent, même s'ils ne le disent pas ouvertement, peut-on lire sur les réseaux sociaux. La Ve République est-elle encore constitutionnelle ?


Sylviane Agacinski, censurée à Bordeaux : jusqu’où ira le maccarthysme universitaire en marche ?


La philosophe censurée : "le nouveau visage du fascisme universitaire", selon Natacha Polony dans Marianne, du 27/10/2019.

Michel Eyquem de Montaigne fut sans doute le premier penseur à ébranler l’ethnocentrisme spontané des cultures humaines à travers la remise en cause du concept de barbarie. Raison pour laquelle il est plus que légitime de voir son nom accolé à celui d’une université. Mais sans doute l’homme des Essais, le sceptique horrifié par les guerres de religion, serait-il effaré de voir le spectacle qui s’est joué le jeudi 24 octobre à l’université Montaigne de Bordeaux. Ou plutôt qui ne s’est pas joué, puisque la conférence prévue autour de la "reproductibilité technique" de l’être humain a été annulée au motif que des groupuscules avaient promis d’empêcher sa tenue "par tous les moyens". Le syndicat 'Solidaires étudiant-e-s Bordeaux' [trotskiste], les associations GRRR, Riposte trans, Mauvais Genre-s et WakeUp! sont, certes, des organisations croupions, mais il se trouve que leurs menaces font peser un risque tel que la direction de l’Université ne s’est pas considérée en mesure « d’assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes ».

CLIMAT DE TERREUR

Des petits groupes radicaux faisant peser un climat de terreur pour imposer leurs vues et faire taire les opposants, cela porte un nom : cela s’appelle des milices fascistes. A ceci près que celles-là jouissent d’une mansuétude infinie de la part de certains milieux politiques et médiatiques dans la mesure où elles prétendent incarner le Bien. Qui oserait le contester ? La lutte contre toute forme de discrimination, qu’elle soit sexiste, raciste ou homophobe, est l’horizon de ces démocraties contemporaines qui ont abandonné toute idée de progrès social et d’émancipation collective, et toute idée, même, de dépassement de soi par le savoir et la délibération intérieure, qui était le projet de cet humanisme dont Montaigne est l’incarnation. 

En l’occurrence, les arguments de ces associations sont parfaitement assumés : Sylviane Agacinski serait une « homophobe notoire » à laquelle il serait « dangereux et inconscient » d’offrir une « tribune » dans un contexte « d’homophobie et de transphobie décomplexées (médias, manifestations anti-PMA, agressions, refus de la PMA aux personnes transgenres…). » Oui, le refus de la PMA aux personnes transgenres est, pour ces sympathiques étudiants, une preuve de l’homophobie généralisée qui gangrènerait la société française. Peu importe que tous les sondages d’opinion prouvent un progrès majeur des mentalités et que l’agression d’une transexuelle soulève des vagues d’indignation. Le réel n’a aucune importance, seules valent les pétitions de principes qui permettent de justifier la poursuite du combat contre la bête immonde. Et l’on peut traiter d’« homophobe notoire » (notoire pour qui ? selon quels critères ?) une philosophe qui a défendu le Pacs et le mariage pour tous… En résumé : le racisme, l’homophobie et le sexisme ne sont pas des opinions mais des délits. On ne doit pas les laisser se répandre. Il suffit donc d’accoler les adjectifs « raciste » ou « homophobe » à quelqu’un pour avoir légitimement le droit de le faire taire.

DÉFENDRE SON CAMP, FAIRE TAIRE L'AUTRE

Elément significatif de l’état du débat public en France : ceux qui se sont élevés contre la terreur intellectuelle imposée par les activistes de Bordeaux sont avant tout des gens de droite, opposés à l’extension de la PMA aux couples homosexuels. François-Xavier Bellamy, Valérie Pécresse, le Figaro ou le site Atlantico… L’indignation vient-elle d’un refus du terrorisme intellectuel ou du fait que, ces derniers temps, il semble émaner toujours du même camp ? On aurait aimé entendre les défenseurs farouches de la PMA pour toutes s’insurger contre ces méthodes d’intimidation. Comme on aimerait être sûr que ceux qui dénoncent aujourd’hui ce terrorisme défendraient avec la même vigueur le droit d’un de leurs adversaires idéologiques à s’exprimer. Mais la radicalisation des opinions met en danger la capacité même des uns et des autres à entendre des discours contradictoires. On défend son camp. Et l’on fait taire l’autre. Au nom du Bien. Parce que l’autre incarne le Mal [un islamo-fascisme universitaire ?]. Il se trouve qu’actuellement, ceux qui se croient le plus farouchement détenteurs de ce Bien sont les tenants d’un progressisme dévoyé qui abîme les plus belles causes, le féminisme, l’anti-racisme et la défense des droits des homosexuels.

Il est particulièrement inquiétant de constater que les universités sont les lieux privilégiés de ce terrorisme intellectuel. Sylviane Agacinski, pour les positions qui sont les siennes, ne pourrait plus enseigner à l’EHESS. Et nombreux sont les professeurs obligés de mesurer chaque mot pour éviter d’avoir à affronter une cabale [les professeurs d'Histoire, s'ils sont "mécréants", ne peuvent plus enseigner l'islam librement]. Les universités, temples dédiés aux savoirs, à leur élaboration et leur conservation, lieux de la disputatio médiévale, c’est-à-dire de la controverse argumentée, ont semble-t-il abandonné, au tournant du XXIe siècle, ce qui faisait leur vocation. Comment expliquer ce naufrage ?
Les savoirs universitaires ne sont plus considérés que comme une opinion imposée par cette majorité, à laquelle on peut opposer toute autre opinion.
L’état d’esprit qui règne dans les universités françaises n’est que le résultat de l’importation de ce qu’on pourrait appeler le « minoritarisme » américain. L’organisation de la société en communautés [minoritaires] appelées à faire valoir leurs « droits » contre un Etat considéré comme l’émanation d’une majorité forcément oppressive, conjuguée à un individualisme faisant de la subjectivité de chacun la mesure absolue de toute chose, aboutit à la destruction de tout espace social. Les savoirs universitaires ne sont plus considérés que comme une opinion imposée par cette majorité, à laquelle on peut opposer toute autre opinion. Jusqu’à ce que, ultime étape, toute expression attribuée à la supposée majorité, toute manifestation, même, de l’idée qu’il pourrait exister une majorité, devienne inacceptable. L’extension des droits individuels ne souffre aucune contestation puisqu’elle est [serait, pour éliminer toute ambiguïté] en fait une juste réparation de l’oppression séculaire. De sorte qu’il ne peut exister de juste mesure. Cette extension ne peut être qu’infinie, et quiconque émet des doutes sur un point ou un autre est un ennemi du Bien. Sylviane Agacinski, philosophe et ancien professeur à l’EHESS, proche de Jacques Derrida, qui fuit les polémiques de plateaux télé et préfère le temps long de la réflexion, devient l’équivalent d’un Zemmour. Il n’y a pas à argumenter face à elle mais à la faire taire. A caricaturer sa pensée comme le fait de façon effarante le communiqué de presse des associations de l’université de Bordeaux, qui transforme une analogie en comparaison et affiche une incapacité à intégrer toute forme de nuance.

Le mouvement qui s’est enclenché sous l’effet de la globalisation culturelle gagne l’ensemble des sociétés occidentales. Cette conception minoritariste (que nous avions analysée avec le journaliste Jean-Michel Quatrepoint dans un ouvrage intitulé 'Délivrez-nous du Bien'), par son refus de l’universalisme et son obsession identitaire, est une remise en cause absolue de l’humanisme et des Lumières.

Il serait plus que temps de refuser à ces inquisiteurs et à leur affidés le droit de définir au nom des citoyens le progrès et le bien commun.

 

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