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lundi 27 janvier 2020

"La justice" veut "tuer mon époux," estime Isabelle Balkany

"Je le dis et je le répète : mon mari est en danger", a alerté son épouse

La cour d'Appel de Paris a rejeté la troisième demande de mise en liberté de Patrick Balkany, ancien maire par intérim de Levallois-Perret




Son épouse Isabelle Balkany a dénoncé cette décision du lundi 27 janvier de maintien en prison de Patrick Balkany, en dépit de son état de santé. A 71 ans, l'ancien maire de Levallois-Perret est incarcéré depuis septembre après ses condamnations successives pour fraude fiscale et blanchiment aggravé.

 
"La justice, je l'accuse de vouloir tuer mon époux", lance Isabelle Balkany

"Je suis à la fois désespérée et folle de rage", 
a-t-elle expliqué au micro de BFMTV.  "Il a déjà été dans une situation avec son pronostic vital en danger, les médecins l'ont sauvés (...) il est aujourd'hui dans un état de fatigue incroyable", a-t-elle ajouté, expliquant que son mari avait déjà "perdu 26 kilos".

"Il y a aussi les dégâts psychologiques", a-t-elle poursuivi. 
"Lui qui a toujours eu un moral d'acier, il est totalement effondré", a-t-elle constaté. "Je le dis et je le répète : mon mari est en danger", a alerté Isabelle Balkany. 

Me Romain Dieudonné, l'avocat de Patrick Balkany, a également fait part de son "inquiétude" pour son client qui "continue à être détenu et dont les médecins disent que son état général continue de se dégrader".
Estimant qu'il subsistait un "risque de fuite" et rappelant que le détenu a lui-même reconnu avoir dissimulé des avoirs considérables à l'étranger, la cour d'appel de Paris s'est justifiée de son intransigeance par son sentiment que le maintien en détention de l'élu était "l'unique moyen pour maintenir Patrick Balkany à la disposition de la justice".

"Une fois encore a été décrite la peur d'une fuite à l'étranger", a commenté Isabelle Balkany, fustigeant le "syndrôme Ghosn" de la justice française. La maire par intérim de Levallois a également évoqué les "soit-disant" biens, qu'elle posséderait avec son époux. "Nous n'en avons plus, nous n'avons plus rien, ni à l'étranger ni en France", a affirmé Isabelle Balkany. 

Confirmation d'un acharnement politico-judiciaire 

"Si l'objectif est qu'il assiste aux audiences de février, il n'y sera pas car
il est physiquement incapable d'y être", a prévenu son épouse aux cent coups. Le procès en appel pour blanchiment de fraude fiscale des époux Balkany doit se tenir du 3 au 19 février prochain. 

C
ondamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale, le maire RPR-UMP-LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany, a été immédiatement incarcéré. Cette décision avait été qualifiéed' "historique", car elle n’est pas la norme dans un tel dossier avec un tel casting politique. "Même si tout n’est pas fini, enfin, les personnalités politiques deviendraient des justiciables comme les autres. C’est, je l’espère, un pas vers la fin de la démocratie de l’exception et de l’entre-soi", a par exemple réagi David Belliard, homosexuel assumé de 42 ans, alors candidat EELV (contre Julien Bayou) à la mairie de Paris.

Sa seconde demande de remise en liberté a été rejetée ce mercredi 13 novembre.
Morandini Live faisait un point sur l’affaire révélant au passage l’état de santé du maire de Levallois-Perret.

En première instance, Patrick Balkany avait été condamné à cinq ans de prison, tandis que sa femme avait écopé de trois ans de prison. Les peines avaient été assorties d'une inéligibilité de dix ans.
le premier volet de l'affaire, dont le procès en appel s'est tenu en décembre, le parquet a requis quatre ans de prison contre Patrick Balkany, quatre ans dont deux avec sursis contre sa femme et dix ans d'inéligibilité contre les deux pour fraude fiscale.

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