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mardi 28 janvier 2020

Le nombre de demandeurs d'emploi aurait baissé en 2019 : info ou intox ?

Les Français suspectent une manipulation de l'électorat à six semaines des municipales

Le nombre de personnes inscrites en catégorie A aurait baissé de 3,3% en France entière et s
ur un an, et de 3,1% en métropole

Depuis Moscovici et Sapin, on ne la fait plus aux Français. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A - autrement dit, sans activité - s'établirait à 3,553 millions de personnes fin 2019, contre 3,674 millions de personnes au quatrième trimestre 2018. Une baisse notable, selon les données communiquées ce lundi par Pôle emploi et le ministère du Travail de Muriel Pénicaud : en terme d'effectifs, ce serait la plus forte baisse depuis le troisième trimestre 2017. Les Français aimeraient y croire, mais l'annonce ne se vérifie pas dans leur entourage.

Les commerçants et artisans se sont plaints dans tous les media de leur baisse d'activité due aux mouvements sociaux et de l'obligation de réduire leur masse salariale, mais non, tout va bien selon Bercy ! Sur le seul dernier trimestre de l'année 2019, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A aurait ainsi baissé de 1,7% (soit 63.000 personnes en moins).




La magie macronienne ne s'arrête pas là: le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A et B et C aurait diminué de 3% sur un an en France entière (5,740 millions de personnes au quatrième trimestre 2019 contre 5,916 millions de personnes un an plus tôt) et de 1,6% sur un trimestre. Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d'emplois sur le territoire atteint 6,415 millions de personnes, en baisse de 2,2% sur un an par rapport aux 6,561 millions de personnes fin 2018.
Les chiffres ne peuvent pas tromper : ils sont officiels !


Et pendant qu'on y est, la baisse touche tous les âges !


Enfin, la baisse touche l'ensemble du territoire : le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A baisse dans douze régions, à l'exception de la Corse. Même constat pour les catégories A, B et C. Au quatrième trimestre, la baisse du nombre en catégorie A est plus notable dans les régions Centre-Val de Loire (-3%), Grand Est (-2,4%), Provence-Alpes-Côte d'Azur et Bourgogne-Franche Comté (-2,2%) et Nouvelle-Aquitaine (-2,1%). Elle est aussi notable dans les territoires d'Outre-mer : sur les trois derniers mois de 2019, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A baisse de 4,6% en Guadeloupe, 3,7% en Guyane et 2,9% dans l'ensemble de ces zones, hors Mayotte. A l'inverse, la Corse a vu son nombre augmenter de 1,6% sur un trimestre.




Pour Le Maire, candidat à Matignon après le départ de l'Edouard, 
la politique du gouvernement "fait enfin baisser le chômage"...

Cette nouvelle évolution vient conclure une année 2019 marquée par une baisse du nombre de chômeurs, selon les données de Pôle emploi, établissement public à caractère administratif (EPA) dont le directeur général, Jean Bassères, a été nommé par arrêté en Conseil des ministres il y a 9 ans, après une carrière dans plusieurs cabinets ministériels (dont ceux de Laurent Fabius et de Michel Sapin) et le président du Conseil d’Administration, François Nogué, issu de la SNCF à laquelle il retounera au 1er février 2020. 
Au premier trimestre, le nombre de chômeurs de catégorie A - le noyau dur - avait baissé de 0,7% en France entière, hors Mayotte, soit 25.100 personnes, pour atteindre 3,649 millions de demandeurs d'emploi. Il avait poursuivi sa baisse au second trimestre, mais de manière moins marquée, avec 16.800 personnes en moins sur trois mois, soit 3,632 millions de personnes sans emploi. Au troisième trimestre, il avait également diminué de 0,4%, soit 15.800 personnes de moins, pour un total de 3,616 millions de personnes sans activité. Sur un an, au troisième trimestre, la baisse de la catégorie A aurait ainsi atteint 2,4%, contre 2,0% pour la catégorie A, B et C mais seulement 1,1% pour l'ensemble des inscrits, soit l'épaisseur du trait qui biffe certains demandeurs.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, n'a pas hésité à se féliciter d’un "taux qui va être l’un des plus faibles des quinze dernières années". Pour le patron du gouvernement, ce taux est l’illustration que sa politique économique "donne des résultats […]: elle fait enfin baisser le chômage, qui est le vrai problème économique et social de notre pays", a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs confirmé que l’objectif de l’exécutif est "le plein emploi": autrement dit, le gouvernement a trouvé le truc qui permet d'aller plus loin que l’objectif de 7% de chômage en 2022, en faisant baisser le taux "autour de 5%". Il ne s’est toutefois pas engagé sur l’échéance, entre 2022, 2025 ou "un peu plus loin". "Il faut être encore plus ambitieux pour les Français", a avancé le ministre.
En avril 2019, lors de sa conférence de restitution du "grand" débat national, Macron avait réaffirmé que son objectif est de porter le chômage à 7% d'ici la fin de son quinquennat, et d'arriver au plein emploi d'ici 2025, mais sans dire par quel moyens, structurels ou administratifs et comptables. A plusieurs reprises, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait elle aussi affiché sa détermination à faire chuter le taux à 7% d'ici deux ans. "On a mis en place une partie des réformes qui doit permettre de faire baisser le chômage de masse", avait-elle estimé en septembre 2018, ajoutant, sans crainte d'être excessive, qu'une "révolution est en train de se faire" dans le domaine de l'emploi.

La baisse du chômage permettrait de repousser le sujet sensible de l'âge pivot.
Pourquoi exiger des Français qu'ils travaillent plus longtemps pour payer les pensions de retraite des seniors si les demandeurs d'emploi sont moins nombreux et les actifs en capacité de réduire le déficit des caisses de retraites annoncé pour demain ? En dépit des annonces de Bercy et de Pôle emploi, le taux de chômage reste clairement une préoccupation centrale pour Macron puisqu'il tente d'imposer par la force de 29 ordonnances l'âge de départ à la retraite - sans pénalités - de 62 à 64 ans.  


Avec les municipales, Le Maire fait aux électeurs le coup du câlin dans le bain

"Je ne raconte pas comment ma femme me caresse le sexe"
, voilà la bourrade d'Hervé Mariton à Bruno Le Maire, l'un des quatre alors candidats à la présidence de l'UMP, relayée par Le Point. L'attaque portait sur un roman fictionnel nommé Le Ministre (2004) inspiré de Dominique de Villepin dont il était le collaborateur. Bruno Le Maire s'y met en scène lors d'un voyage à Venise: "Je me laissais envahir par la chaleur du bain, la lumière de la lagune qui venait flotter sur les glaces de la porte, le savon de thé vert, et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe". Le choix des mots est cru sans vulgarité, mais assez déplacé pour retenir l'attention du député de la Drôme Hervé Mariton. Cette citation n'est pas anodine puisqu'elle renvoie au passé d'écrivain coquin de Bruno Le Maire. 
La presse avait déjà révélé que l'ancien ministre de l'Agriculture avait écrit, voilà "une vingtaine d'années", des romans érotiques pour la collection Harlequin. Une double activité inhabituelle chez les ministres dont on voudrait penser qu'ils préfèrent l'action au fantasme. Une plume audacieuse, donc, et de l'humour aussi puisque Bruno Le Maire a répliqué sur le plateau de LCI avec le sens de la répartie d'un dialoguiste de série télévisée : "Je veux remercier Hervé Mariton de faire de la publicité pour un ancien livre, "Le Ministre", et par ailleurs je lui enverrai le livre que j'ai écrit il y a quelques années où je présente un vrai projet (...) Je l'enverrai à Hervé Mariton pour qu'il voit qu'il m'arrive aussi de réfléchir." CQFD...
Et Madame Le Maire dans tout ça ? Issue d'une famille d'agriculteurs du Gers, maman de 4 enfants, assistante parlementaire de 2007 à 2013, la câline Pauline est artiste-peintre.

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