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dimanche 5 janvier 2020

Irak: Macron émet des voeux pieux avec importance, faisant comme si il avait la moindre influence

Macron se fait-il des illusions en croyant peser sur les parties au Moyen-Orient?

L'Elysée fait savoir qu'il s'est entretenu avec le président irakien




En pleine mobilisation populaire contre son projet de réforme des retraites, Macron s'agite sur la scène internationale. Cherchant des compensations au désaveu de sa politique par la rue en France, le président français aurait également contacté  le prince héritier d’Abou Dhabi par téléphone pour évoquer la crise libyenne. Se croit-il incontournable au Proche-Orient ?

Le président Macron s’est entretenu samedi matin avec le président irakien Barham Saleh, après l'exécution dans un raid américain en Irak du puissant général iranien Qassem Soleimani, a tenu à faire savoir l’Elysée. 
Macron a donc "rappelé son attachement à la sécurité et à la souveraineté de l’Irak", indique un communiqué, comme si Macron avait le moindre poids dans la zone, lui qui s'enlise au Mali. "Les deux présidents sont convenus de rester en contact étroit pour éviter une aggravation supplémentaire des tensions et agir pour la stabilité de l’Irak et de la région dans son ensemble", a-t-on poursuivi de même source, sans crainte de prêter à sourire.

Pendant qu'il y était, Macron est également entré en contact téléphonique samedi avec le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed, dirigeant de fait des Emirats arabes unis avec qui ils "sont convenus d’agir ensemble auprès de toutes les parties prenantes pour éviter une escalade dangereuse des tensions dans la région".

Le Français a évoqué avec Mohammed ben Zayed "les derniers développements de la crise libyenne"

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Les deux dirigeants ont "exprimé leur détermination à agir", deux jours après l’autorisation donnée par le parlement turc d’un déploiement de l’armée turque en Libye, a souligné l’Elysée. Ils sont notamment convenus de plaider pour qu’un "cessez-le-feu soit établi" et que "les négociations inter-libyennes reprennent dans les meilleurs délais". Des voeux pieux...

Or, plus tard dans la journée de samedi, au moins 28 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans un raid aérien contre une école militaire dans un quartier résidentiel de Tripoli sous contrôle du Gouvernement d’union nationale (GNA). 
Sur Facebook, le GNA a accusé les partisans du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, d’avoir mené cette frappe, publiant des photos des blessés et des victimes. 
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. En février 2011, Mouammar Kadhafi était l'homme fort de la région et la Libye, un verrou face à la poussée migratoire. Mais, quand la Libye fut à son tour touchée par le Printemps arabe, Kadhafi dut faire face à une révolte populaire et la France le combattit, au prétexte idéologique que le peuple ne peut avoir tort, fût-il agité par les rebelles islamistes. L'intervention internationale empêche les forces de Kadhafi de reprendre Benghazi et se poursuit durant les mois suivants par des raids aériens de l'OTAN en soutien aux rebelles. Le 17 mars 2011, le Conseil de sécurité de l'ONU vote la résolution 1973 autorisant le recours à la force contre les troupes gouvernementales libyennes pour protéger les populations. La résolution est présentée par la France, le Liban, et le Royaume-Uni, sans l'Allemagne. Elle fut votée par l'Afrique du Sud, la Bosnie-Herzégovine, la Colombie, les Etats-Unis, le Gabon, le Liban, le Nigeria, le Portugal, le Royaume-Uni et la France.
Le 20 octobre 2011, alors que Mouammar Kadhafi quitte Syrte, dernier bastion tenu par ses partisans, son convoi est obligé de changer de route par un tir des avions de l'OTAN, puis se retrouve piégé dans une embuscade orchestrée par la rébellion. Il est capturé vivant. Les corps de Mouammar Kadhafi et de son fils Moatassem, lynchés par la populace le 20 octobre à Syrte, furent exposés le 21 octobre à Misrata et, dans son ensemble, la communauté internationale salua la mort du "dictateur"

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