Yaël Braun-Pivet a-t-elle renoncé sous la pression à la course au perchoir ?
Macron aurait envoyé un coup de téléphone cinglant à la députée
Yaël Braun-Pivet,
femme soumise
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Le président de la République n'aurait pas respecté la séparation des pouvoirs. Selon RTL, Emmanuel Macron aurait un "jugement très sévère" sur la présidente de la commission des Lois. Il lui reproche notamment sa gestion de l'affaire Benalla mais il rend aussi la présidente de la Commission des Lois responsable du report de la révision constitutionnelle.
En conséquence, la députée La République en Marche (LREM), Yaël Braun-Pivet a dû annoncer jeudi 6 septembre après-midi le retrait de sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale et son ralliement au candidat de l'Elysée, chef de file des députés de la majorité présidentielle, Richard Ferrand.
Le matin même sur RTL, elle avait pourtant estimé que ce proche de Macron "n'incarnait pas le renouvellement" .
"Une décision personnelle" que - les joues en feu - la magistrate a assuré prendre "sans aucune pression" de la part de qui que ce soit.
"Je n'ai subi aucune pression" La députée Yaël Braun-Pivet explique pourquoi elle renonce au perchoir pic.twitter.com/uoeugesKV3— BFMTV (@BFMTV) 6 septembre 2018
La magistrate du siège s'assoie sur le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs
La présidente de la commission des Lois a admis avoir échangé "quelques minutes" avec le chef de l'État, avant de présenter sa candidature. Elle avait pourtant assuré "en off" jeudi matin à l'équipe de RTL qu'elle ne s'était pas sentie découragée par ce coup de fil.
Le président aurait-il changé d'avis ? Emmanuel Macron aurait en réalité un "jugement sévère" sur Yaël Braun-Pivet, selon les confidences de l'un de ses interlocuteurs fréquents à RTL. Il lui reproche notamment sa gestion en tant que co-rapporteure de la commission d'enquête à l'Assemblée de l'affaire Alexandre Benalla. Sa méconnaissance supposée de la révision constitutionnelle, prochaine réforme à venir, serait également épinglée.
Invitée de Franceinfo vendredi matin matin, la députée LREM Barbara Pompili, candidate au perchoir, assure "ne pas avoir compris ce qu'il s'est passé". "Je l'ai eu au téléphone; elle a eu du mal à me donner certaines raisons, elle m'a dit que c'était des raisons personnelles. Elle a fait un choix, et évidemment, il est respectable", a-t-elle poursuivi.
Le président méconnaît-il les grands principes constitutionnels ?
Toujours est-il que, outre sa gestion de l'affaire Alexandre Benalla en tant que co-rapporteure de la commission d'enquête à l'Assemblée, Macron aurait reproché à la présidente de commission des Lois sa méconnaissance supposée de la révision constitutionnelle, prochaine réforme à venir, sans date.
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