Macron cédera-t-il ?
Les maîtres-chanteurs de l'humanitaire internationaliste sont partout indésirables
Quand les universalistes politiques - tout humanistes et humanitaires qu'ils se pensent - ne sont rien sans les états souverains, mais qu'ils les fustigent, ils se font refouler. Ils doivent donc trouver le maillon faible en Union européennes et testent Macron. Les activistes allemands de SOS Méditerranée cherchent à imposer par la force les migrants illégaux signalés par les passeurs qui les leur ont signalés. "C'est la seul option que nous avons", assure un activiste de l'association qui se fait passer pour une ONG.
Les ONG qui ont pris en charge les migrants abandonnés en pleine mer par leurs complices ont sollicité les autorités françaises : elles veulent que la France mise devant le fait accompli prenne leur relais "à titre exceptionnel" en acceptant le débarquement des 58 migrants "en route vers Marseille" qu'elles ont pris à bord, sans assumer le suivi, a indiqué lundi 24 septembre le directeur des opérations de SOS Méditerranée.
Tranquille, Frédéric Penard explique, lors d'une conférence de presse à Paris, que "c'est la seule option que nous avons" pour permettre à l'Aquarius, "dernier navire" civil dans la zone, "de continuer sa mission" de sauvetage des migrants abandonnés que les passeurs leur ont confiés pour faire le forcing dans un pays européen faible. "Le port de Marseille est le seul port envisageable pour qu'il puisse repartir", a-t-il décrété.
Les autorités panaméennes annoncent le retrait de son pavillon à l'Aquarius.
Alors les données changent, le président de SOS Méditerranée - que la presse étiquette complaisamment association citoyenne ou initiative militante - Francis Vallat, assure que l'Aquarius est "toujours susceptible d'être mobilisé". Mais, actuellement situé "à environ quatre jours" de mer de la cité phocéenne, la date à laquelle le navire, commencera le siège de Marseille reste pourtant incertaine.
"Le bateau est toujours dans les eaux internationales au large de la Libye" même si "nous reprenons la route du nord", a expliqué Sophie Beau, la vice-présidente de l'ONG association. "Nous avons alerté d'autres pays, mais nous avons du mal à imaginer que la France puisse refuser, explique le maître-chanteur Francis Vallat, qui instrumentalise la "situation humanitaire" qu'il favorise à chacune de ses opérations. Sans anticiper la réponse de Paris, il a assuré qu'à aucun moment les autorités "ne "nous ont dissuadé de monter vers Marseille".
Le Soros du monde maritime
"A 71 ans, Francis Vallat a derrière lui cinquante ans de carrière dans le domaine de la mer. Il fut durant près de trente ans le président de Van Ommeren Tankers, un important armateur pétrolier néerlandais, avant d’être licencié en 1997.On retrouve pourtant son nom tour à tour au conseil national de la Lloyd’s, la célèbre compagnie d’assurances britannique, ou au comité international du bureau Veritas, le leader mondial de la certification des normes. Il a été vice-président d’Intertanko, le groupement mondial des tankers pétroliers. Francis Vallat a été vice-président de l’Agence européenne de sécurité maritime. Il a fondé en 2006 le Cluster maritime français (CMF), regroupement de toutes les entreprises du secteur. Plus de 5.000 cadres et dirigeants d’entreprises sont passés par le Cluster. 400 entreprises ou entités maritimes y adhèrent. Ses Assises de la mer ont attiré jusqu’à prés de 2.000 personnes dont des ministres. Depuis trois ans, Francis Vallat a passé la main. Mais il est toujours président d’une autre '"grappe maritime", l’European Network of Maritime Clusters, qui rassemble les clusters de dix-sept pays européens… Francis Vallat a été aussi président de l’Institut français de la mer. Nous passons sur ces entreprises, ses SCI, ses multiples engagements associatifs ou sportifs toujours dans le même domaine de la mer.Au tournant du millénaire, c’est le ministre communiste des Transports, Jean-Claude Gayssot, qui le décore de la Légion d’honneur. Au crépuscule du sarkozysme, en janvier 2012, il prend la parole à une journée thématique de l’UMP où il explique entre autres aux organisateurs « qu’ils sont nuls en communication"…
Le Panama va retirer son pavillon à l'Aquarius
Avec véhémence, SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) ont accusé dimanche le gouvernement italien de "pression" exercée sur le Panama pour qu’il retire son pavillon à l’ "Aquarius", navire internationaliste affrété par les deux associations qui se croient au-dessus des lois nationales et internationales. Les autorités maritimes panaméennes ont en effet annoncé samedi qu’elles allaient retirer son pavillon à l’Aquarius, déjà privé de pavillon par Gibraltar, pour "non-respect" des "procédures juridiques internationales" concernant le sauvetage de migrants en mer Méditerranée.
"Cette révocation résulte de la pression économique et politique flagrante exercée par le gouvernement italien et condamne des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants en fuite à rejoindre le cimetière marin qu’est devenue la Méditerranée", a assuré - sans preuves - MSF dans un communiqué. "Elle porte un coup violent à la mission humanitaire vitale de l’ "Aquarius", le seul navire de recherche et de sauvetage non gouvernemental encore présent en Méditerranée centrale" et hors-la-loi.
Salvini a le respect du Panama.
Il n’y a eu "aucune pression du ministère de l’Intérieur sur le Panana", a affirmé à la télévision italienne le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue/extrême droite), qui a fermé depuis juin les ports du pays aux migrants non désirés réfutant dimanche soir toute intervention de son ministère. "Il est évident qu’aucun pays au monde ne voudrait prendre la responsabilité d’être associé à un navire qui fait obstacle aux opérations de secours en mer, refuse la coordination avec les gardes-côtes libyens, attaque des gouvernements démocratiques comme celui de l’Italie", a-t-il lancé.
Les autorités maritimes du Panama ont expliqué que l’ "Aquarius" devait "malheureusement être" exclu de leur registre car maintenir ce pavillon impliquerait de sérieuses difficultés politiques pour le gouvernement panaméen et pour la flotte panaméenne qui travaille dans les ports européens. "Selon le Panama, la principale plainte émane des autorités italiennes", selon lesquelles "le capitaine du navire [de l'Aquarius"] a refusé de renvoyer des migrants et réfugiés pris en charge vers leur lieu d’origine".
SOS Méditerranée et MSF polémiquent en jouant de l'émotion populaire
Ils "dénoncent ces actions comme une preuve supplémentaire du jusqu’au-boutisme du gouvernement italien qui choisit sciemment de laisser les gens se noyer en mer Méditerranée, et cherche à se débarrasser des derniers témoins de ces naufrages". Des accusations graves qui relèvent des tribunaux internationaux.
Après avoir repris ses activités seulement cette semaine en Méditerranée après une escale forcée de 19 jours à Marseille, faute de pavillon, l'Aquarius a encore pris à son bord 11 migrants clandestins jeudi livrés au large de la Libye. Le navire cherche désormais un port pour les débarquer, après avoir refusé de les ramener en Libye.
Une première fois, en juin, le navire avait déjà sollicité le port de Valence et le gouvernement socialiste de Madrid avait permis à 237 migrants de mettre pied en Union européenne.
Puis, en août, Malte (travailliste) avait cédé, après un accord forcé de répartition de 141 passagers entre plusieurs pays européens.
Parmi les partenaires de MSF, citons CMA CGM ("Conteneurs d’espoir", sic), SNCF, EDF, Air France ou Veolia (gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets et gestion de l’énergie) qui met à disposition de MSF les compétences techniques de ses salariés volontaires.
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