Une trentaine de mineurs s'en est pris au service public
Une bande d'individus armés de battes de base-ball et de sabres japonais a pris d'assaut un bus d'Angoulême.
Sabre japonais : lame de 60 cm |
Le chauffeur, un homme de 26 ans nouvellement embauché sur cette ligne, a alors décidé de n'ouvrir que les portes avant, pour faire sortir les voyageurs qui voulaient descendre à l'arrêt, ce qu'ils ont pu faire sans être inquiétés.
Il a aussi actionné sa pédale de détresse, qui a pour effet d'alerter le central de la STGA, qui, dès lors, peut localiser et entendre ce qui se passe dans le bus, a précisé la société publique locale.
Le central de la STGA a alerté la police, qui s'est rendue sur les lieux, mais les agresseurs avaient disparu.
Le maire réclame des renforts policiers
Personne n'a été blessé et le bus a pu reprendre sa route, mais avec des vitres et des portes arrière brisées. Le bus a été remplacé quelques arrêts plus loin et le conducteur relevé. Il a été mis au repos jeudi et devrait être reçu par sa direction vendredi.
A la suite de cette agression "particulièrement violente et inquiétante", plusieurs des 180 conducteurs de la STGA ont souhaité exercer leur droit de retrait, mais c'est tout le réseau desservant 16 communes qui a été arrêté pour 24 heures jeudi, "dans une décision partagée entre salariés et direction, pour marquer leur inquiétude et incertitude", a dit le directeur de la STGA, Patrice Grand. "Je ne peux pas imaginer que les conducteurs reprennent aujourd'hui avec un compteur remis à zéro, en se disant que tout va bien et qu'il n'y a pas de risque", ajoute-t-il.
Le maire LR (depuis 2014) qui a succédé au socialiste Philippe Lavaud, président du Grand Angoulême, Xavier Bonnefont, réclame quant à lui des renforts policiers sur certaines zones de la ville : "on est passé à un nouveau stade [de violence], on est inquiets et on demande à ce que l'Etat accepte de donner des solutions nouvelles pour renforcer les effectifs", explique-t-il à BFMTV. "La situation ne peut plus durer".
Une soixantaine de CRS a été répartie dans plusieurs "secteurs sous tension", à Soyaux, à Angoulême, notamment à la Grand-Font et en centre-ville.
Ce même jour, Marie Lajus, la préfète de la Charente, s'est rendue en fin d'après midi auprès des chauffeurs pour témoigner de son soutien. C'est elle qui a demandé que la compagnie de CRS soit déployée.
Parallèlement, l'enquête se poursuit et la police lance un appel à témoins. Elle invite toutes les personnes présentes dans le bus 936 à téléphoner au 05 45 39 38 37, ou à se présenter au commissariat.
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