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samedi 8 septembre 2018

Des jeunes issus de l'immigration quittent la France, dégoûtés par les "Gaulois réfractaires"

"Je ne me sens plus chez moi ici" : des jeunes issus de l'immigration quittent la France, dégoûtés des discriminations

Le dégoûtés cités en exemple seraient des ingénieurs...

Ces jeunes ingénieurs issus de l'immigration qui quittent la FranceComme les ingénieurs "gaulois" de Macron, des jeunes assistés quittent la France une fois diplômés. L'AFP a ainsi trouvé deux jeunes ingénieurs qui ont expliqué leur expérience d'un "racisme au quotidien" qui les aurait poussés à quitter la France, si ce ne sont pas de meilleures perspectives de carrière et des salaires plus attractifs.

Le premier jeune qui a profité de l'échelle sociale est un ingénieur de 27 ans, d'origine maghrébine (sans précision de pays d'origine), ont expliqué sur Twitter avoir quitté la France, leur famille et leurs amis à cause du "racisme au quotidien" auquel ils étaient confrontés. C'est évidemment possible, mais réciproque, parfois. 
Redouane a ainsi rejoint Madrid fin août. Une décision mûrement réfléchie, explique-t-il dans une série de messages publiés le 30 août sur son compte Twitter et repérés par franceinfo qui ne semble pas un instant envisager une éventuelle volonté de dénigrement. L'ingénieur parle d'un "mal-être", d'"une atmosphère pesante" ou encore d'une impression de "ne pas être à sa place" pour justifier son choix de quitter le pays. Mais Redouane n'a pas rejoint le Maghreb, ce qui peut interpeller...


Un sentiment ressenti depuis l'adolescence qui "s'est aggravé années après années, assure-t-il, jusqu'à en devenir insupportable aujourd'hui". Le jeune homme explique, par exemple, avoir été suivi "rayon après rayon" par les vigiles d'une libraire lorsqu'il avait 14 ans, ce qui arrive tout aussi fréquemment quand on est blond. 
Un an plus tard, il s'était également fait refouler d'Euralille, un centre commercial de la ville du nord de la France. Motif ? "On n'accepte par les groupes de jeunes", raconte-t-il. Problème, un groupe de "jeunes blancs" avait franchi les portes du magasins quelques minutes plus tard. A quinze, les comportements des uns et des autres peuvent justifier une telle décision, mais le parti-pris de Redouane est visiblement vif. 
Et "Tu aimes la France ou tu la quittes" reste valable

"C'est à partir de cette époque que j'ai senti naître en moi une scission entre l'identité que je pensais incarner et celle que je reflétais réellement", explique Redouane, né en France d'une mère italienne et d'un père algérien. 

Mêmes aigreurs chez Karim, également âgé de 27 ans, qui assure qu'il aurait pu décrire le même quotidien, tant il s'est "reconnu dans les propos de Redouane". Cet autre ingénieur qui a pu suivre un cursus intéressant (lequel? où?) s'est quant lui exilé à Londres, parlant d'un "ras-le-bol" symbolisé par la "disqualification de Mennel Ibtissem de 'The Voice' ou encore du déchaînement contre Maryam Pougetoux", responsable voilée du syndicat étudiant l'UNEF.

Deux déclencheurs qui autorisent à penser que l'idéologie radicale des deux "ingénieurs" supposés aurait pu peser en faveur de  la Syrie contre Madrid et le Royaume-Uni si la tournure des événement ne les avait pas contrariés.


L'AFP relaie les propos des deux hommes racontant "l'étonnement" de leurs interlocuteurs en France, lorsqu'ils évoquent leur parcours scolaire et leur baccalauréat scientifique (filière S) : "Je lisais la surprise dans leurs yeux, comme s'ils s'attendaient à ce que j'ajoute à tout moment que c'était une blague et que j'étais en BEP mécanique. Comme si cette filière était incompatible avec la personne que j'étais", explique Redouane, issu d'un collège de Zone d'éducation prioritaire (ZEP). Il aurait pu vanter le système éducatif qui l'a porté, mais la gratitude ne l'anime visiblement pas.

Redouane (toujours) évoque également les remarques de ses anciens professeurs : "Comment s'appelle-t-il, déjà ? 'Mohammed ? Euh, Mouloud ? Euh, Redouane ?' (...) Evidemment, ce genre de remarque ne concernait pas Thomas et Benjamin, commente-t-il, un classique dans la bouche des cancres. La nouveauté serait que ceux qui réussissent dans une France accusée de racisme s'alignent sur les 'décrocheurs'. Mieux, vu le nombre grandissant de professeurs d'origine maghrébine ou sub-saharienne, tout le monde en prend pour son grade...
Ce qui me dérange, c'est la différence de traitement", insiste cet anonyme. "Au fond de moi, je sais que même si je faisais tous les efforts du monde pour rentrer dans ce moule, mon faciès continuerait de me trahir occasionnellement et ne résoudrait donc pas totalement mes problèmes d'identité". Raisonnement perturbé : son parcours scolaire démontre tout le contraire. Et l'AFP colporte ce type de mauvais sentiments paradoxaux.

Redouane parle de "petits trucs pas graves mais qui s'accumulent", comme l'expérience des entrées en boîtes de nuit, un autre poncif, dans la presse et la bouche des jeunes en virée au centre des villes : "Quand tu te retrouves à rentrer chez toi comme un con parce que tu t'es fait refouler, forcément ça démotive. J'ai mis une seule fois les pieds en boîte : j'avais réussi à rentrer parce qu'il était tôt et que les mecs avaient été cool", explique-t-il. Il y aurait aussi des Gaulois 'cool'... Ne rêvons pas : des blacks, assurément !

Les deux hommes décrivent alors une forme de repli communautaire

 "J'ai commencé à traîner avec d'autres personnes. [La vérité, c'est que traîner en bande commence avant l'âge d'aller en boîte. Mais passons sur cette invraisemblance ajoutée aux précédentes : on ne peut les relever toutes. Signalons toutefois celle-ci, qui souligne que ces témoignages sont des contre-vérités ordinaires, nulles et non avenues.] Est-ce que je serais devenu musulman si je n'avais pas rencontré ces difficultés ?", se questionne le nouveau Madrilène, révélant au passage son endoctrinement et son prosélytisme. "Honnêtement [sic], je n'ai pas la réponse. Mais ce que je sais, c'est que mon parcours spirituel n'est pas venu de ma famille". 

Karim évoque avec franceinfo [l'orthographe de Mahaut Landaz - auteure pour L'Obs de "Une culotte qui vibre pendant les buts : on a trouvé la pub la plus sexiste de la Coupe du Monde" ou ""Ils m'ont mis nu dans une salle" : un mineur arrêté au lycée Arago raconte sa garde à vue"- a été corrigée à chaque fois que nécessaire] un épisode illustrant, selon lui, les contrastes entre l'Angleterre et la France. Pendant un entretien d'embauche à Londres, il a demandé à son interlocuteur s'il est possible de "prévoir un endroit pour prier". "Il a rigolé; il ne comprenait pas que je lui pose la question ! J'ai dû lui expliquer qu'en France c'était très compliqué, voire impossible", explique-t-il. Redouane explique, lui, dans ses messages, que vu la situation actuelle, "il ne peut être que plus épanoui" à l'étranger. C'est en effet un problème que le Maghreb n'attire pas un musulman aussi qualifié.

En 2013, 198.000 personnes nées en France avaient quitté le territoire. Un chiffre qui était alors en hausse de 25% comparé à 2011. Il est cependant impossible de connaître la part de jeunes issus de l'immigration. Avec des deux-là, le compte est-il bon ?


"Ça envoie le message que quels que soient les signaux qu'on donne,
il y aura toujours des gens qui exploiteront des failles pour théoriser le fait que les arabes et les Noirs [on notera un jeu de majuscules discriminantes...] ne s'intégreront jamais, selon Dominique Sopo, président de SOS Racisme, à franceinfo. Aller de pays en pays ne révèle pas une détermination à s'intégrer.

Karim affirme portant "ne pas avoir d'exemples personnels de discriminations racistes". D'ailleurs, ni l'un ni l'autre n'ont jamais eu de difficultés à trouver du travail dans l'Hexagone. Mais le second est un suiveur.

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