Quand Trump accuse Facebook et Twitter, c'est du complotisme...
Ce n'est pas Dailymotion qui censurerait Arte
YouTube a-t-il censuré Arte ?
La chaîne franco-allemande l'assure pour s'être vue refuser la publication d’un 'trailer' (une bande annonce, en français) pour un documentaire diffusé dans sa case documentaire Thema et traitant de la modération sur les réseaux sociaux - ignorer ou supprimer le contenu disponible sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook et YouTube - et contenant des images violentes ou des propos haineux. Mais aussi de la propagande terroriste, décapitation, pornographie, nudité ou pédopornographie. Chaque contenu - pas seulement téléchargé par des internautes, mais aussi la presse - est modéré par une personne qui a le choix entre l'ignorer ou le supprimer.
Quelle est la limite entre la nécessité de modération et la liberté d'expression ? Pourquoi censurer une 'fake news' éhontée, mais pas une peinture de nu, si elle représente Donald Trump ? Beaucoup de questions auxquelles 'Les Nettoyeurs du Web' s'attache à répondre, notamment en compagnie de cadres de Google et de YouTube, qui reviennent sur certaines affaires clefs. Arte est-elle justifiée à se plaindre ?
Dans un article, la chaîne explique qu’une BA de son documentaire 'Les nettoyeurs du web' – The cleaners a été supprimé de la plateforme vidéo de Google, qui prétend que celle-ci n’a pas pu être publiée à cause de "contenus choquants". Or, le documentaire traite de la vie des modérateurs philippins sur les réseaux sociaux, qui passent leur journée à consulter des contenus extrêmement violents.
YouTube a-t-il censuré Arte ?
La bande-annonce a été soumise à deux autres réseaux sociaux, Facebook et Twitter, pour lesquels Arte n’a connu aucun problème, ce qui accrédite la thèse que c’est bien YouTube qui contrôle les contenus de sa plateforme et décide souverainement de ce qui peut être vu et entendu - ou non - dans le monde "libre". Mais le journal Le Monde estime que l'affaire n’est pas aussi simple que ce que qu’on pourrait croire.
Un pays à parti unique est classé en 'dictature' : que dire alors de Google ?
Tout d’abord, la vidéo ne se pliait pas aux contraintes d’utilisation imposées par YouTube. Photos de propagande de l’Etat Islamique, images fugitives de torture et d’exécution… YouTube a des règles strictes (et elles sont critiquées. La presse n'hésite d'ailleurs pas de les juger critiquables si elles empêchent les reporters de diffuser leurs travaux), et la BA que voulait diffuser Arte était clairement transgressive. Ce qui soulève le problème de l'hégémonie de Google et YouTube.
Tout d’abord, la vidéo ne se pliait pas aux contraintes d’utilisation imposées par YouTube. Photos de propagande de l’Etat Islamique, images fugitives de torture et d’exécution… YouTube a des règles strictes (et elles sont critiquées. La presse n'hésite d'ailleurs pas de les juger critiquables si elles empêchent les reporters de diffuser leurs travaux), et la BA que voulait diffuser Arte était clairement transgressive. Ce qui soulève le problème de l'hégémonie de Google et YouTube.
Ensuite, ce qu’a précisé Arte dans un second temps et qui ne figurait pas dans son article initial, est le fait qu’il s’agisse d’une vidéo sponsorisée. La chaîne européenne proposait de rémunérer le service pour qu’il suggère la vidéo à des utilisateurs susceptibles d’y être intéressés selon ses données. YouTube, quant à lui, vit-elle pas - très bien - des annonces publicitaires associés aux contenus extérieurs "téléversés' ?
Ce n’est pas la modération de YouTube qui a refusé la publication de la vidéo mais la régie publicitaire. Et ça change quoi ?
D'ailleurs, la plateforme française Dailymotion fait-elle mieux ?
Ce n’est pas la modération de YouTube qui a refusé la publication de la vidéo mais la régie publicitaire. Et ça change quoi ?
D'ailleurs, la plateforme française Dailymotion fait-elle mieux ?
'Google actualités' et Twitter hurlent au complotisme
Facebook, Twitter et Google actualités ont-ils oui, ou non, censuré Trump ? Le président américain accuse le réseau social et le moteur de recherche de militer contre les sites républicains. Mais la presse qui utilise largement ces plateformes pour la diffusion de ses contenus raille le président, le soupçonnant de céder au 'complotisme'.
Dans une série de tweets publiée mardi 28 août, Donald Trump a dénoncé le service d’actualités de Google, Google News : "Quatre-vingt-seize pour cent des recherches 'actualités Trump' sur Google renvoient vers des media de gauche, c’est très dangereux (…). Il n’y a que des "fake news"; ils ont truqué les résultats pour n’afficher que les mauvais résultats", affirme le président des Etats-Unis. Ce que tout utilisateur un peu attentif n'a pas manqué de constater en France pareillement et au détriment de la droite, même gouvernementale.
Plus tard dans la journée, le président a réitéré ses propos, fustigeant Google, Twitter et Facebook pour leur manque d’impartialité. "Google, Twitter et Facebook naviguent vraiment en eaux très troubles et ils doivent faire attention ", a déclaré D. Trump depuis le Bureau ovale. "C’est injuste pour une grande partie de la population", a-t-il ajouté.
Google a fermement démenti ces accusations de partialité politique, assurant sans preuves que son moteur de recherche "ne classe jamais les résultats de recherche pour manipuler une opinion politique". "La recherche n’est pas utilisée pour défendre un programme politique et nous ne dévions pas nos résultats vers une quelconque idéologie politique", a estimé Google, dans un communiqué de mauvaise foi.
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