Un largage décidé ... "en accord" avec son client
Maître Laurent-Franck Liénard renonce à la défense de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron
L'avocat a choisi Facebook - et non la presse - pour faire cette annonce, mercredi 26 septembre : il n'assurera plus la défense de l'ancien chargé de mission de l'Elysée. "En accord avec Monsieur Benalla, j'ai décidé de quitter sa défense pour les faits du 1er mai. Je lui souhaite beaucoup de courage pour affronter la suite", écrit l'avocat, sans donner plus de précisions.
Cette annonce intervient alors que son client doit pourtant être entendu par les magistrats, qui l'ont mis en examen pour violences en réunion : son premier interrogatoire doit avoir lieu vendredi 28 septembre.
Cette décision pourrait être en lien avec le selfie de son client s'exhibant avec une arme au poing dans un restaurant de Poitiers, alors que le candidat Macron se trouve dans un salon privatisé voisin.
L'intime du président n'était pas censé détenir une arme. La question est même celle de la preuve qu'il avait un port d'armes. Pour autant, mardi 25 septembre, Laurent-Franck Liénard avait fait part de son agacement concernant le traitement médiatique de cette scène par le site révolutionnaire trotskiste Mediapart.
"Alors qu'il y a des choses sérieuses à traiter dans ce dossier, je m'étonne, qu'on continue à chercher des éléments tous azimuts pour nuire à la réputation de Monsieur Benalla. Lâchez-le !", avait-il lancé, exaspéré par l'enquête parallèle menée par la presse.
Le timing de cette annonce par la presse d'investigation, qui intervient à moins de 48 heures d'une audition décisive, n'est pas anodin, mais apporte une pièce utile au dossier, quand l'enquête policière semble au point mort.
Que cet avocat spécialisé dans la défense des membres de forces de l'ordre abandonne son client en rase campagne est une autre source d'étonnement.
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