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dimanche 16 septembre 2018

Les migrants divisent communistes et LFI

La position de la France insoumise sur l'immigration provoque des tensions avec les communistes

Les députés LFI vont boycotter le discours de Pierre Laurent, 
secrétaire national du Parti communiste, à la Fête de l'Humanité samedi.

Ils se sont tant aimés...
Les députés 'insoumis' Eric Coquerel, Adrien Quatennens ou encore Clémentine Autain devaient se rendre à La Courneuve. "En 2017, Pierre Laurent a consacré son discours à attaquer Jean-Luc Mélenchon devant une délégation de dirigeants de LFI. Cette année, c'est avant même la Fête de l'Humanité que la tête de liste aux européennes du PCF, Ian Brossat, nous insulte", se sont-ils souvenus jeudi soir dans un communiqué.

Rédigé par l'adjoint au Logement à la mairie de Paris, un tweet de Ian Brossat critiquant la position de LFI sur l'immigration qui est à l'origine de la discorde. "En 1939, mon grand-père juif a fui la Pologne pour échapper à l'antisémitisme. Heureusement pour lui, il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte, et non sur des doctes qui auraient disserté sur les 7 plaies d'Egypte avant de lui tendre la main.
Ian Brossat répondait à un tweet d'Adrien Quatennens qui expliquait que "les grandes causes des mouvements de populations [étaient] connues : les conflits et guerres, les accords commerciaux inégaux et le changement climatique". Ils assurait même  pouvoir "agir sur ces causes."

"Macron et Le Pen" pour adversaires
"La porte est ouverte aux provocations et incidents. Nous n'en voulons pas. A quoi bon, alors, répondre à l'invitation à écouter Pierre Laurent samedi, si c'est un traquenard ?", écrivent les députés LFI dans leur communiqué jeudi. "Nous voulons protéger ce qui reste de possibilités de dialogue serein. Nos adversaires doivent rester Macron et Le Pen", ajoutent les députés, avant de décider de retrouver leurs camarades à La Courneuve. Les venues individuelles de certains Insoumis pour des débats autres que sur le stand national du PCF ne sont pas exclues, précise LFI.

"Quand on est sûr de ses arguments, on ne fuit pas le débat", a polémiqué le totalitaire Ian Brossat sur Twitter jeudi soir. "La gauche est traversée de débats, et je regrette qu'il ne soit pas possible de débattre sur cette question avec LFI, alors que la Fête de l'Humanité est le lieu pour en débattre à des milliers de voix", a-t-il aussi prétendu.

Ces échanges s'inscrivent dans le sillage des critiques dont la France insoumise fait l'objet depuis le discours à Marseille de Jean-Luc Mélenchon fin août. 
Résultat de recherche d'images pour "PCF immigration""Honte à ceux qui organisent l'immigration par les traités de libre-échange et qui l'utilisent ensuite pour faire pression sur les salaires et les acquis sociaux!", avait lancé le candidat à la présidentielle de 2017. 

Image associéeAu gouvernement comme à l'extrême gauche, plusieurs voix se sont élevées depuis pour dénoncer cette prise de position. 
Ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau a notamment qualifié la France Insoumise de "parti nationaliste qui ne dit pas son nom" dans une tribune aux Echos, fin août.

Résultat de recherche d'images pour "PCF immigration"
Image associée"Ce qui m'inquiète, c'est qu'à bas bruit, sans s'en apercevoir, nous nous retrouvions les deux pieds englués dans la vase idéologique", dénonçait également le  trotskiste Olivier Besancenot (NPA)

En juillet déjà, l'ex-croupion du PS Benoît Hamon (Génération.s) avait émis des critiques similaires à l'encontre du "nationalisme de gauche" du populiste Jean-Luc Mélenchon : "Ça finit en nationalisme tout court, ce n'est pas bon, surtout à un moment où on a besoin de cohésion et de solidarité."
Et l' "humanisme totalitaire", alors ?
 
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Le débat interne reprend...

Vendredi, Ian Brossat a repassé une couche sur Sud Radio. "On ne comprend pas quelle est la position de la France insoumise sur la question de l'accueil des réfugiés", a-t-il déclaré. Face à "la montée de l'extrême droite très importante dans toute l'Europe", "la responsabilité de la gauche, c'est d'être claire sur ce sujet. Or, quand j'entends un certain nombre de responsables de La France insoumise, je dis que leur position est nébuleuse". 

F
ils de communistes, le jeune Brossat a la mémoire courte lien PaSiDupes "La CGT gaze ses clandestins; le PCF les chassait au bulldozer"
VOIR et ENTENDRE : le témoignage d'un Malien victime de gaz et de coups (Rue 89) en 2009 :

VOIR et ENTENDRE : réactions aux violences de la CGT COLLABO (bakchich):

Si les camarades peinent à recouvrer la mémoire, voici une nouvelle piste, au départ de Vitry, en 1981, quand la mairie PCF accusait les migrants de la rage (de trafic de drogue) en sorte de s'en débarrasser, en les chassant vers la commune voisine, de droite...  :

Et voilà les justifications de Georges Marchais :
(Quand mon fournisseur d'accès cessera de me faire des misères...)
Et ça ?
 

Début septembre, 
coordinateur des campagnes de LFI et l'une des deux têtes de liste pour les élections européennes, Manuel Bompard dénonçait des "caricatures grossières". "On ne peut pas traiter la question par un discours simpliste qui est d'accueillir tout le monde à chaque fois, il faut comprendre pourquoi les gens partent de leur pays. [...] Mais nous, on ne fait pas de lien entre l'immigration et le chômage", assurait-il.

Signe que le sujet fait débat dans les rangs du parti, Mélenchon a pris ses distances jeudi avec Djordje Kuzmanovic. Dans un entretien avec L'Obs, le porte-parole de la France insoumise explique en effet  que "la bonne conscience de gauche empêche de réfléchir concrètement à la façon de ralentir, voire d’assécher les flux migratoires". C'est nébuleux, ça ? 
"Le point de vue qu’il exprime sur l’immigration est strictement personnel. Il engage des polémiques qui ne sont pas les miennes", s'est désolidarisé Jean-Luc Mélenchon.

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