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lundi 10 septembre 2018

Un migrant afghan blesse 7 personnes à Paris, dimanche

Quatre blessés à l'arme blanche sont dans un état grave

Armé d'une arme blanche et d'une barre de fer, un homme, "a priori de nationalité afghane" a agressé des inconnus

en blessant sept, dont quatre grièvement, dimanche soir à Paris XIXe. 

En mai 2018, Collomb avait ordonné l'expulsion
des quelque 2.300 migrants vivant sur des campements à Paris
"Rien ne permet à ce stade de retenir le caractère terroriste de ces agressions", s'est empressé de déclarer une source proche de l'enquête qui ne peut pas davantage affirmer qu'elles ne le sont pas.

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Canal Saint-Martin vu par Alfred Sisley, mort en 1899
Les faits se sont déroulés peu avant 23h00 (21h00 GMT) dans le 19e arrondissement, au nord-est de Paris, le long du canal de l'Ourcq, qui alimente le canal Saint-Martin et le canal Saint-Denis. Longtemps des lieux de promenade prisés notamment par les peintres, ces canaux concentrent désormais les sans domicile, d'abord, puis les migrants qui y sont dirigés par les associations (Les Enfants de Don Quichotte et DAL, ainsi que France Terre d'Asile ou Utopia 56 , créée à ...Lorient).

Image associée
Selon une source anonyme proche de l'enquête, "un homme a priori de nationalité afghane a attaqué des personnes qui lui étaient inconnues dans la rue".

Sept personnes ont été blessées dont quatre grièvement, parmi lesquelles deux touristes anglais, selon une source policière proche de la presse. Un témoin est par ailleurs en état de choc, ont précisé plusieurs sources, toutes aussi floues.

Les faits se sont déroulés dans un quartier où deux cinémas MK2 se font face de chaque coté du canal de l'Ourcq.
Selon un vigile d'un des cinémas, qui a vu la fin de la scène, le "réfugié" avait déjà agressé des gens et s'est fait poursuivre par deux autres hommes qui tentaient de l'arrêter. "Il avait une barre de fer en main et l'a jetée sur ses poursuivants, puis a sorti un couteau", a-t-il dit à un journaliste.

- Deux Anglais agressés -

Le camp afghan sous la neige, au bord du canal Saint-Martin, à Paris. Crédit : InfoMigrants

Youssef Najah, 28 ans, qui se trouvait sur le quai de Loire en train de marcher le long du canal à proximité d'un terrain de pétanque, a vu un homme "en train de courir avec un couteau de 25-30 cm à la main. Il y avait une vingtaine de personnes qui le poursuivaient, ils lui jetaient des boules de pétanques. Il a pris quatre à cinq boules sur la tête, mais ils ne sont pas arrivés à l'arrêter".

Deux touristes britanniques gravement blessés
Toujours selon ce témoin, le "demandeur d'asile" s'est ensuite engouffré dans une impasse, "a essayé de se cacher derrière deux touristes anglais. On leur a dit : faites gaffe, il a un couteau. Mais ils n'ont pas réagi". Ces touristes ont ensuite été agressés.
A Londres, le ministère des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué cité par des media que "deux Britanniques figuraient parmi les personnes visées", sans donner plus de détail.

Le migrant a finalement été interpellé par un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC), a précisé une source policière.
L'enquête, pour tentatives d'homicides volontaires, a été confiée au 2e District de la police judiciaire, a indiqué une source judiciaire.

Plusieurs précédents d'attaques à l'arme blanche

La piste terroriste a été écartée dans la plupart des cas. C'est encore le cas des agressions de dimanche soir rappelant d'autres attaques à l'arme blanche commises ces derniers mois en France.

Le 12 mai à Paris, dans le 2e arrondissement, un passant avait été tué et quatre personnes blessées par un individu armé d'un couteau qui avait crié "Allah Akbar" avant d'être abattu par des policiers, une attaque revendiquée par l'EI. Assez pour évoquer une piste terroriste ? L’organisation Etat islamique (EI), via son organe de propagande Amaq, a attribué les faits à "un soldat du califat". 
Le procureur de la République de Paris, François Molins, n'a donc pas pu déclarer l'agresseur "déséquilibré" ! Il a saisi
 la section antiterroriste sous la qualification d’"association de malfaiteurs terroriste" et "assassinat et tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste".

Le 17 juin près de Toulon, dans un supermarché Leclerc situé à La Seyne-sur-Mer, une femme algérienne voilée avait légèrement blessé deux personnes au cutter en criant "Allah Akbar", "apparemment le fait isolé d'une personne avec des troubles psychiatriques avérés" selon les enquêteurs. En milieu d’après-midi, le Parquet de Toulon restait saisi et évoquait pourtant une "présomption de tentative d’assassinat, et d’apologie du crime à connotation terroriste", rapportait Le Parisien.


Le 20 juin à Tours (centre), un homme qui menaçait des passants avec un couteau sur un pont piétonnier avait été interpellé. La justice avait écarté l'hypothèse terroriste.

Quelques jours plus tard, le 13 août dans le centre-ville de Périgueux (sud-ouest)un demandeur d'asile afghan fortement alcoolisé avait blessé quatre personnes, dont une grièvement, avec un couteau. La piste terroriste a été "très rapidement" écartée par les enquêteurs.

Le 23 août à Trappes, dans la banlieue de Paris, un homme armé d'un couteau a tué sa mère et sa soeur et blessé grièvement une troisième personne. Les autorités avaient évoqué l'acte d'un "déséquilibré" plutôt qu'une attaque terroriste, malgré une revendication du groupe djihadiste État islamique (EI).

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