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jeudi 20 septembre 2018

Orange appelle la concurrence à maintenir des prix élevés

Orange dénonce l’agressivité tarifaire internet fixe de la concurrence

Stéphane Richard, PDG de l'opérateur historique, s'en est pris à la "politique de prix très agressive sur l’ADSL" de certains de ses rivaux. 

La guerre des prix dans l'ADSL "affaiblit, voire met en péril, l’édifice du Plan France Très haut débit", qui doit apporter une connexion Internet fixe ultra-rapide à tous les Français à l’horizon 2022, essentiellement via la fibre, a-t-il assuré lors d’une audition devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, ce mercredi 19 septembre.

Le danger de cette "concurrence à prix cassé", cette "vente à perte", retarde et mine l'adoption de la fibre optique par les Français, selon lui. Dans ce scénario, ces derniers seraient trop heureux de conserver le plus longtemps possible leur abonnement ADSL à bas prix, plutôt que de se tourner vers la fibre, plus coûteuse. Pour Orange, qui a fait du déploiement de la fibre dans l'Hexagone sa grande priorité industrielle, cette situation est forcément problématique. A quoi bon déployer un nouveau réseau, à grands frais, si les consommateurs ne suivent pas ? Ou, mieux dit, si les prix de la fibre ne sont pas attractifs

Orange veut être le bénéficiaire prioritaire du retour sur investissement?"

Stéphane Richard a parfois du mal à convaincre ses actionnaires du bien-fondé de son offensive dans la fibre, a-t-il affirmé devant les députés.
"Evidemment, quand on dit qu'on investit beaucoup [dans la fibre], on nous demande : 'mais quel est le retour sur investissement ? Quel est le modèle économique ? Comment allez-vous rentabiliser tous ces milliards d'euros que vous mettez aujourd'hui sur la fibre optique ?' "

Pour convaincre les députés - qui se plaignent souvent d'une mauvaise couverture des territoires ruraux - des dangers liés aux très bas prix de certains acteurs dans l'ADSL, Stéphane Richard a souligné que le modèle des Réseaux d'initiative publique (RIP, Propriété des collectivités territoriales) était aussi menacé. Dans le cadre du PTHD (Plan France Très Haut Débit), ces réseaux de fibre sont déployés, à l'initiative des collectivités et avec l'aide de l'Etat, dans les campagnes et les territoires les moins peuplés de l'Hexagone. Ils concernent, au total, 43% de la population.

Et le ton est monté ces derniers jours entre l’opérateur historique et Free. 


En juin, Free s'était attaqué à Orange
Comme Bouygues et SFR, Orange, propose en effet à ses clients d'acheter un terminal à prix cassé, mais en s'engageant sur de longues périodes : une pratique dénoncée par Free. Après avoir eu gain de cause sur une vieille offre de SFR, Xavier Niel a ouvert un nouveau front judiciaire contre l'opérateur historique. Le sujet des terminaux subventionnés reste plus que jamais d'actualité dans les télécoms.
Free a assigné Orange devant le Tribunal de Commerce de Paris et Serge Ferreira, le directeur juridique d'Iliad, la maison mère de Free, a fait le déplacement. Le groupe de Xavier Niel veut faire cesser en urgence le "trouble manifestement illicite" que constituent certaines offres mobiles d'Orange - lorsque ce dernier propose d'acquérir un smartphone à prix attractif en souscrivant à un forfait haut de gamme. Pour Free, c'est un crédit à la consommation déguisé et le juge doit y mettre fin. "Les trois opérateurs ont eu un exercice illégal du métier de banquier et donné des dizaines de millions de crédits aux consommateurs", insistait alors Xavier Niel en personne.
Le trublion des télécoms ne s'en cache pas : il vise les 17 millions d'abonnements qui sont vendus avec un terminal subventionné en France, soit 40 % du marché auquel il n'a pas accès.

Alors que Free traverse une mauvaise passe, le groupe ouvre ce deuxième front judiciaire, cette fois avec Orange. La guerre du subventionnement ne fait que commencer. Et l'iPhone continuera pour l'instant d'être vendu à "prix cassé".

Depuis, Orange accuse Free de "publicité trompeuse"...
Orange a menacé Free de porter plainte suite à l'une de ses campagnes de mailing communiquant des informations trompeuses au sujet du dégroupage des lignes fixes. Free a dû rectifier le tir deux fois, au risque d’être traîné devant les tribunaux par son concurrent.
Orange n’a pas particulièrement apprécié une récente campagne de mail par Free à destination de ses abonnés en dégroupage partiel. Ces derniers paient un abonnement internet à Free en plus d’un abonnement pour la ligne fixe chez Orange. L’opérateur de Xavier Niel leur recommande donc de passer en dégroupage total pour s’économiser le prix de l’abonnement chez Orange, soit une somme de 17,96 euros par mois.
Orange estime en fait que le mail en question porte préjudice à sa marque puisque, selon le groupe, certaines informations communiquées sont erronées. Univers Freebox a partagé le contenu du mail et cette partie précise n’a pas plu à Stéphane Richard : "L’opérateur historique Orange a confirmé que dès le mois de novembre 2018, il va cesser l’installation des lignes analogiques (dégroupage partiel), c’est pourquoi nous vous invitons dès maintenant à procéder à votre migration, pour continuer à pouvoir utiliser votre Freebox sans interruption de service". Orange estime que cette phrase trompe les clients de Free. 

Reste qu'Orange stoppera de proposer de nouvelles lignes fixes (RTC) à compter du 15 novembre 2018. La téléphonie IP viendra en remplacement des communications passées sur le réseau d’ici 2022. Pour Orange, il n’y a aucune raison de parler d’une quelconque interruption de service comme le mentionne Free dans son mail. D'autant que la téléphonie IP séduit les entreprises grâce aux réductions de dépenses qu’elle permet sur la communication vocale: appels intersites gratuits, appels lointains à tarifs très bas, pas de frais de câblage supplémentaires.

Un second mail rectificatif a été envoyé aux abonnés, sauf que, pour Orange, celui-ci est flou. Et après avoir déjà envoyé une mise en demeure, le groupe décide cette fois de porter l’affaire en justice. Un 3e mail envoyé par Free, mettra un terme à la querelle.

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