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samedi 17 septembre 2011

Libération a recherché ce qui pourrait bien distinguer les six candidats

Le PS, au jeu des petites différences

Le quotidien socialiste démarre sur de mauvaises bases

"Le succès de leur premier débat télévisé a permis aux six candidats à la primaire d’exposer leurs divergences de vues sur des sujets clés."

A la vérité, c'est exactement le contraire.
En fait de succès, l'audimat du jeudi 15 septembre est cruel.
Le "1er Débat pour les Primaires socialistes", sur FR2 aurait été suivi par 4,9 millions de téléspectateurs, sans garantie qu'ils étaient encore éveillés après la première des trois longues heures. Au même moment, en revanche, Marine Le Pen était suivie par 6,1millions de téléspectateurs sur TF1. A elle seule elle faisait mieux que les six tous ensemble. Mieux, ils étaient encore assez vifs pour passer sur France 2 à la fin de l'émission. Libération peut bien se bercer d'illusion et faire de la désinformation, mais il ne faudra pas que la gauche nous joue la stupeur si le PS nous refait le coup de 2002...

Ensuite, si des différences notables étaient vraiment apparues, le journal militant n'éprouverait pas le besoin d'entreprendre des fouilles pour les mettre au jour.

Les trouvailles de Rue 89

Certes, ce sont leurs désaccords qui comptent.
C'est en se démarquant les uns des autres ou en prenant leurs distances avec certains aspects du projet socialiste pour 2012 que les six postulants à la primaire peuvent donner une tonalité particulière à leur candidature. [Mais ce faisant, ils se distinguent encore moins de certains, à droite comme aux extrêmes.]

Un mois après le lancement de la campagne officielle, on observe quatre attitudes :

La primaire en râlant
Jean-Michel Baylet a surtout pris la parole pour critiquer le fonctionnement de la primaire. Il ne fait pas la démonstration d'une motivation excessive et personne ne se fait d'illusion à son sujet : cette primaire est une manière d'habiller la non-participation du Parti radical de gauche (PRG) à la prochaine élection présidentielle.

Contrepartie : une augmentation des circonscriptions « octroyées » par le PS au PRG aux sénatoriales et aux législatives.

Au-dessus des débats des " petits candidats "
Martine Aubry, qui s'est souvent fantasmée en ministre de la Culture, a été la plus diserte sur ce thème. François Hollande a tenté de passer du costume de possible « président normal » à celui de père la rigueur et d'incarnation du sérieux. Ils se sont tous les deux exprimé sur la crise de l'euro et sur (presque) tous les sujets d'actualité – mais sans s'écarter du projet adopté par le parti.

Ils suivent le même objectif : éviter d'entrer dans des débats qui, pensent-ils, les abaisseraient au niveau des « petits » candidats.

A cheval sur son créneau
Arnaud Montebourg a réussi à faire tenir tout son programme dans un mot : la démondialisation. Il s'y tient. Intérêt tactique : ses concurrents vont, peu à peu, être tous obligés de se prononcer sur le sujet.

Service animation
Ségolène Royal et Manuel Valls animent la campagne, créent du mouvement, de la surprise. Ils en ont besoin pour gagner en visibilité. En plus de leurs marottes (ordre juste et démocratie participative pour la « présidente des solutions » Royal ; sécurité, parler-vrai, réalisme économique et « énergie du changement » pour Valls), ils avancent des propositions de rupture et créent le débat.

Rue 89 parvient à dégager des différences "de fond"...

Sur le nucléaire, la retraite à 60 ans, l'emploi des jeunes, le pouvoir d'achat, la culture, le déficit… Mais tous ces sujets n'ont pas été abordés jeudi et Rue 89 fait du collage pour faire illusion.

Agences de notation
Arnaud Montebourg réclame le démantèlement des agences de notation « devenues des dangers publics, complices des marchés dans la crise économique et financière ». Il propose de créer une agence de notation publique européenne « indépendante, transparente et déconnectée des intérêts privés ». On trouve la même idée chez Ségolène Royal.

Alliances
C'est Ségolène Royal qui, la première, a abordé le sujet : après le nécessaire « rassemblement » des socialistes, des écologistes, de l'extrême gauche et des centristes humanistes, elle prévoit une « main tendue aux gaullistes ». Selon elle, « Il y a aujourd'hui une partie de la droite qui ne se reconnaît plus dans le sarkozysme. Il n'y a aucune raison de la rejeter. »

Manuel Valls est lui aussi favorable à un large rassemblement, de la gauche au centre-droit :
« Je reste convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, Français Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement. »

Culture
Nous avons dû nous assoupir longuement, car cette copieuse liste de différences nous a échappée...
Martine Brochen-Aubry s'est engagée à augmenter le budget de la culture de 30 à 50% (200 millions d'euros de plus par an apportés par l'Etat). Pour faire naître « un nouveau printemps pour la culture », elle propose un programme en cinq points :
•l'aide à la création, avec la mise à disposition de lieux pour les artistes et la « consolidation du système d'intermittence » ;
•l'éducation artistique, en inscrivant « la connaissance et la pratique de la culture » dans les programmes scolaires. « Chaque enfant pourra se rendre deux fois par an dans un musée, un atelier, au concert ou dans un lieu de spectacle de danse ou de théâtre » ;
•la création de 10 000 « emplois d'avenir », « 10 000 jeunes formés à la médiation culturelle » ;
•de nouvelles règles pour s'adapter à la « révolution » numérique. Pour « garantir une rémunération équitablement répartie entre les auteurs et les artistes », elle prévoit de mobiliser une part de « la richesse créée sur les réseaux numériques » et que « chacun d'entre nous » paye une contribution forfaitaire « modeste » ;
•le renforcement du rôle du mécénat.
=> Mais, parce qu'on ne débat vraiment pas à gauche, Rue 89 occulte la réaction de Nadine Morano (UMP)
VOIR et ENTENDRE la réaction effarée de la ministre:


Arnaud Montebourg, sceptique sur les marges de manœuvre budgétaires évoquées par Martine Aubry, veut financer la création artistique et « sa diffusion sur les territoires » en prélevant « des centimes » sur « les bénéfices publicitaires des télévisions privées, les profits gigantesques des fournisseurs d'accès à Internet et les produits industriels diffuseurs de culture comme ceux d'Apple ».
Sa grande idée est l'instauration d'un « prix unique » pour toute la culture, « à l'image du prix unique du livre » : une entrée inférieure à 10 euros dans toutes les institutions culturelles publiques (théâtre, danse, musée, expos…).
Il propose aussi :
•la création de « coopératives d'artistes » ;
•la relance et la généralisation du projet des « Arts à l'école » ;
•une redéfinition du « statut de l'artiste » en « préservant l'esprit de l'intermittence ».

François Hollande, qui a mis en garde contre « la surenchère » du plan Aubry, est beaucoup plus vague sur ses propres propositions :
« Nous reconstruirons ce qui a été supprimé, nous essaierons d'avoir une loi de programmation pour mettre ce qui doit être fait sur cinq ans. »

Manuel Valls veut :
•que chaque enfant du primaire puisse pratiquer une activité artistique ;
•que les institutions culturelles, qui « doivent porter les valeurs universelles de la République », s'ouvrent aussi « à la diversité qui fait le quotidien de nos villes et de nos quartiers » ;
•que soient inventés de nouveaux modes de financement « mixant solidarités internes aux filières, argent public et investissements privés » ;
•inventer « un statut de l'artiste digne du XXIe siècle, en mettant autour d'une table l'ensemble des organismes sociaux et sociétés civiles qui contribuent aux droits des artistes » ;
•transférer progressivement les moyens d'action de l'Etat « aux régions, aux intercommunalités et à des structures indépendantes spécialisées dans l'accompagnement des filières artistiques et culturelles ».

Cumul des mandats

Ségolène Royal est contre toute forme de cumul des mandats. Elle souhaite que tous les sièges de députés libérés par des cumulards soient réservés à des femmes.

Après l'avoir expérimenté, Arnaud Montebourg est désormais « convaincu » qu'il faut « mettre fin » au cumul.

Martine Aubry veut imposer une règle de non-cumul pour les ministres, les députés et les sénateurs. Elle s'aligne donc sur le programme du PS.

François Hollande est beaucoup plus flou. Il dit qu'il faut une loi pour réduire le cumul des mandats mais ne veut pas froisser les parlementaires qui le soutiennent :
" Lorsqu'il y a la possiblité pour la gauche de gagner pour la première fois sous la Ve République la majorité au Sénat, on doit effectivement chercher à éviter les cumuls de responsabilités et de fonctions mais, en même temps, si on peut être intelligent dans tel ou tel département pour permettre la victoire, il ne faut pas s'en priver. "

Déficit budgétaire

Sollicité pour réagir aux propositions de ses concurrents, François Hollande se retranche systématiquement derrière l'argument des finances publiques :
" Il faut faire attention de dire la vérité sur l'état de nos comptes publics et je ne tomberai pas dans une espèce d'échelle du perroquet où on va proposer plus. "
Il s'engage à ramener le déficit public à 3% du PIB dès 2013 (initialement, le PS avait prévu de se donner un an de plus).

Martine Aubry lui a emboîté le pas sur la nécessaire rigueur mais est persuadée de pouvoir dégager d'importantes marges de manœuvre en revenant sur « les cadeaux fiscaux ».

Manuel Valls, lui aussi, insiste sur ce " devoir de vérité " :
" Toutes les marges de manœuvre financières devront être affectées à la réduction des déficits et à la lutte contre l'endettement. On ne pourra pas dépenser un euro de plus. Toute mesure nouvelle ne pourra se faire que si on enlève ici ou là une politique publique qui nous paraît moins importante. "

Ségolène Royal s'engage à respecter les engagements européens de réduction des déficits.

Arnaud Montebourg, lui, rejette la contrainte maastrichtienne :
" Le respect d'un déficit de 3 % en 2013, en France, signifierait une levée d'impôts de 30 milliards d'euros dans la loi de finance à l'automne 2012. A la fois intenable socialement, elle serait de surcroît contre productive. Il convient de soutenir et non d'étouffer la reprise de la croissance et des recettes fiscales associées. "
(Voir aussi : Règle d'or)

Démondialisation

Arnaud Montebourg a réussi à imposer le thème de la « démondialisation » dans le débat public. " Un concept-bélier », sourit un de ses conseillers. Et suffisamment vague pour signifier à la fois « la protection des travailleurs du Nord et du Sud, la préférence pour les salaires et la protection sociale plutôt que les dividendes boursiers », « la conversation écologique du système productif », « le retour des usines en Europe »…

Le plus critique est Manuel Valls : dès le 5 juillet, face aux riverains de Rue89, il jugeait le concept « ringard », voyait en lui « un non-sens qui nous renvoie aux ruptures avec le capitalisme de 1981 ».

Martine Aubry préfère faire un pas de côté et parler de « redressement de la France ».

Ségolène Royal rejoint Montebourg sur la nécessité de faire en sorte que notre destin collectif soit décidé par la politique, pas seulement par l'économie. Elle veut notamment créer un fonds souverain européen et doter la France et l'Allemagne d'un ministre de l'Economie commun.

Emploi des jeunes

Parce que « les jeunes et les seniors apparaissent comme les premières victimes de l'augmentation du chômage », François Hollande propose de « les rassembler à travers un contrat de génération » et de favoriser la transmission d'expérience. Tout employeur qui embaucherait un senior et un jeune de moins de 25 ans serait exonéré de cotisations sociales sur ces deux contrats.

Ségolène Royal veut faire de la lutte contre l'inactivité des jeunes une grande cause nationale et mettre en place un « plan national de l'alternance et de l'apprentissage ».

Manuel Valls a prévenu qu'il ne croyait pas du tout aux 300 000 « emplois d'avenir » du projet socialiste.

Jean-Michel Baylet milite quant à lui pour un dispositif incitant les PME à embaucher les jeunes de moins de 26 ans inscrits au chômage depuis au moins quatre mois.

Euthanasie

Jean-Michel Baylet et Manuel Valls sont favorables à l'euthanasie. Pour le maire d'Evry, « Il ne s'agit pas de définir les critères d'une mort digne. Il s'agit juste de permettre, à chaque individu, d'en être le seul juge, lorsque les affres de la maladie dépassent un seuil intolérable. »

François Hollande et Martine Aubry y sont également favorables.

Ségolène Royal est « très réservée ».

Impôts

Le programme socialiste prévoit une grande réforme fiscale (qui passera par la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG), l'annulation des « cadeaux fiscaux » et la taxation des transactions financières. Les candidats se distinguent sur les détails.

François Hollande veut :
•instaurer une taxe sur les établissements financiers ;
•alléger les cotisations patronales en en transférant une part « sur d'autres impôts : l'impôt sur les sociétés, la contribution sur la valeur ajoutée ou la fiscalité écologique ».

Martine Aubry entend :
•supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, « véritable hérésie économique qui bloque les embauches » ;
•« abaisser à 20% l'impôt sur les sociétés des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, et l'augmenter sur celles qui privilégient les dividendes » ;
•instaurer un principe simple pour la fiscalité des particuliers : « à revenu égal, impôt égal, ce qui signifie que les revenus du capital cesseront d'être moins taxés que ceux du travail ».

Même souhait chez Ségolène Royal, qui prévoit d'inscrire dans la Constitution « l'égale contribution du capital et du travail » ainsi que « la garantie des ressources pour la sécurité sociale. Elle promet de ne pas augmenter les impôts, mais de faire des économies et de lutter contre la fraude fiscale.

Manuel Valls prévoit :
•l'abandon de la TVA réduite dans la restauration ;
•l'instauration d'une TVA sociale, qu'il appelle “TVA de protection”.

Nucléaire

Fukushima a bouleversé la tradition pro-nucléaire du PS.

Désormais, Martine Aubry veut sortir du nucléaire, “très vite” (vingt à trente ans). C'est aussi le calendrier d'Europe Ecologie - Les Verts. Base d'une possible alliance ?

Ségolène Royal se donne quarante ans pour en sortir. Entre-temps : économies d'énergie massives et développement des énergies alternatives.

Manuel Valls prévoit d'abaisser la part du nucléaire dans la production électrique à 50% en 2022.

François Hollande veut réduire de 75% à 50% en 2025 la part du nucléaire, sans abandonner ce mode de production d'électricité.

Pour Arnaud Montebourg, la priorité numéro un est la réduction de la demande en énergie. Il faudra ensuite organiser la transition énergétique.

Pouvoir d'achat

Ségolène Royal souhaite bloquer les prix de cinquante produits de première nécessité vendus en grande surface, ainsi que ceux des carburants et de l'énergie.

Règle d'or

Tous rejettent la “règle d'or” d'équilibre budgétaire voulue par Nicolas Sarkozy.

François Hollande préfèrerait, pour montrer “la détermination” de la nation, “que soit ajouté au projet de loi de finances pour l'an prochain un amendement dans lequel la France s'engage à respecter sa trajectoire de retour sous la barre des 3% en 2013”.

Ségolène Royal indique qu'elle pourrait l'accepter… à condition que Nicolas Sarkozy accepte de la compléter avec d'autres objectifs : “la lutte contre les inégalités fiscales, la contribution à égalité des revenus du capital et des revenus du travail aux dépenses, la justice fiscale”.

Même stratégie chez Manuel Valls, qui ne veut pas être accusé de la refuser par principe. Il exige qu'elle soit “assortie d'une réflexion sur nos institutions, comme par exemple le monopole du ministère des Finances dans les prévisions budgétaires, et sur la façon dont nous utilisons le levier fiscal”.

Quant à Martine Aubry, elle reprend à son compte l'expression mais lui donne un autre contenu : répartir les fruits de la croissance (et les ressources dégagées par l'annulation des cadeaux fiscaux) à parts égales entre le désendettement et les investissements. “Voilà ma règle d'or”, écrit-elle.

Arnaud Montebourg, lui, propose à la place un “pacte de désendettement”, sans en préciser le contenu (“Il commencera par une profonde réforme de la fiscalité”).

Retraite

Manuel Valls assure qu'il n'y aura “pas de retour à la retraite à 60 ans”. “Le dire, estime-t-il, c'est mentir aux Français.” Il préconise “un système de retraite par points” et considère que “le rôle de la gauche n'est pas de refuser l'augmentation des annuités mais de la rendre possible, acceptable et équitable alors que l'espérance de vie augmente”. Jean-Michel Baylet est sur la même longueur d'onde.

Sécurité

Manuel Valls, évidemment. Des six candidats, c'est lui qui est le plus identifié à ce thème. Il défend :
•l'utilisation des caméras de surveillance, mais ça n'a plus rien d'original au PS : même le programme du parti en parle ;
•l'instauration d'une police des transports sur les réseaux de bus de la grande couronne parisienne ;
•la création de “zones de sécurité prioritaires” dans lesquelles la “police de quartier” serait déployée en priorité (les policiers volontaires pour exercer dans ces quartiers bénéficieraient de primes) ;
•la construction de nouvelles prisons ; une pratique plus soutenue des aménagements de peines ;
•l'organisation de séjours à la campagne ou à l'étranger pour les délinquants mineurs.

Martine Aubry veut être “la présidente de la sécurité de tous les Français”. Elle entend rétablir les 10 700 postes de policiers et de gendarmes supprimés depuis 2007 (le projet du parti prévoit la création de 10 000 postes de gendarmes et policiers). Elle considère qu'il faut infliger des sanctions et des travaux d'intérêt général dès “le premier acte de délinquance”. Elle est favorable aux centres ouverts pour les primo-délinquants. Propose de réorganiser les forces de l'ordre en fonction des “zones de sécurité prioritaires”. Et propose aussi “une loi pour rendre plus lourdes les sanctions” contre les détenteurs d'armes.

Ségolène Royal reste favorable à un encadrement “militaire et éducatif dur et difficile” pour les mineurs délinquants récidivistes. Elle y voit “une solution à la surpopulation carcérale”. Le manque de places et les conditions épouvantables de détention font que les jeunes y sortent plus délinquants que ce qu'ils étaient en y entrant. » Elle propose, pour les jeunes condamnés, « une remise à niveau scolaire, un apprentissage professionnel, un passage de permis de conduire et du travail sur des chantiers humanitaires ». Elle réclame un « moratoire de toutes fermetures de régiments » et demande l'aide des militaires pour « lutter contre la délinquance et la violence ».

François Hollande s'est fixé deux priorités :
• " mettre les policiers et les gendarmes là où les besoins sont les plus nécessaires avec des réponses pénales plus rapides et mieux adaptées aux nouvelles formes de délinquance, assorties d'un suivi pendant et après la période d'incarcération pour éviter la récidive " ;
•" faire en sorte que les mineurs délinquants soient écartés de leur quartier en ouvrant des établissements de rééducation renforcés bien plus nombreux qu'aujourd'hui ".

Arnaud Montebourg défend l'idée d'un « pacte de tranquillité publique », préparé avec les syndicats de policiers, les représentants des gendarmes, les élus locaux… Il veut lui aussi « répartir autrement les effectifs de police et de gendarmerie », « obtenir la transparence sur l'usage de nos forces de l'ordre », « remettre des policiers sur le terrain et les faire vivre parmi la population ». Surtout, « ce ne sont plus forcément les préfets » mais « la population » qui doit « édicter les besoins, identifier les problèmes, déclencher les alertes, organiser la réponse et faire en sorte que la violence recule ».
Source Rue 89

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