Jean-Noël Guérini reçoit un carton jaune du juge et rouge du PS
Mise en examen du président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône
Pour « association de malfaiteurs », notamment...
"Le Parti socialiste a échappé à la double peine", se félicite Libération.
Après deux ans de rebondissements et de révélations sur les marchés publics des Bouches-du-Rhône, le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a enfin été mis en examen pour «association de malfaiteurs». Un chef d’accusation particulièrement grave, une «première» dans l’histoire politique du pays, selon l’avocat du dirigeant marseillais. Il faut pourtant rappeler pourtant le cas François Bernardini, à nouveau maire d'Istres, au nord de Marseille, mis en examen en 1997 avec le Dr Jacques Siffre, pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux pour un montant de 9,5 millions de francs en frais de déplacements aux élus, champagne et factures de vaisselle et d'objets d'art, ainsi que des reversements au profit du club de football d'Istres, etc, etc...
Mise en examen du président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône
Pour « association de malfaiteurs », notamment...
"Le Parti socialiste a échappé à la double peine", se félicite Libération.
Après deux ans de rebondissements et de révélations sur les marchés publics des Bouches-du-Rhône, le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a enfin été mis en examen pour «association de malfaiteurs». Un chef d’accusation particulièrement grave, une «première» dans l’histoire politique du pays, selon l’avocat du dirigeant marseillais. Il faut pourtant rappeler pourtant le cas François Bernardini, à nouveau maire d'Istres, au nord de Marseille, mis en examen en 1997 avec le Dr Jacques Siffre, pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux pour un montant de 9,5 millions de francs en frais de déplacements aux élus, champagne et factures de vaisselle et d'objets d'art, ainsi que des reversements au profit du club de football d'Istres, etc, etc...
Mais, après plus de quatre heures passées dans le bureau du juge d’instruction Charles Duchaine, celui que certains socialistes avaient rebaptisé le « boulet » de la primaire a annoncé se mettre en congé du PS « pour ne pas gêner [s]es camarades dans le processus des primaires ».
Mais il a ajouté qu’ il délégue « temporairement une grande partie» de ses prérogatives au Conseil général, tout en précisant qu’ il en garde la présidence. « Je reste le pilote», a-t-il insisté sur le perron du tribunal, lisant une déclaration devant les caméras.
Libération passe allègrement aux "nombreuses réactions chez les socialistes"
«Malaise»
Un «premier pas» salué par François Hollande et Martine Aubry, qui exige encore qu’il démissionne totalement du Conseil général.
Al a différence de la Ch'tite Brochen-Aubry qui assure, mais un peu fort, qu'elle respecte la présomption d'innocence, son porte-parole, ne s'embarrasse pas de postures.
Benoît Hamon a jugé que la décision de Guérini allait « dans le sens de ce qu’il fallait faire » : « Il y avait un malaise incontestable. Nous le lui avons dit directement et pas seulement par media interposés. Un malaise qui aurait nui à l’image du Parti socialiste et du département des Bouches-du-Rhône.» Il réclame le passage de Guérini à la trappe, sans même attendre une décision de justice.
Jean-Noël Guérini hurle au complot politique
« On veut ruiner ma réputation et celle de mon parti, que j’aime », a-t-il lancé avec les accents de Pagnol.
Sans reprendre cette thèse, des responsables du PS s’interrogent sur le timing de
cette mise en examen.
Bien que l'affaire remonte à deux ans, le directeur de campagne de la Ch'tite Brochen-Aubry polémique: « Ce n’est pas parce que des parquets pas indépendants accélèrent des procédures qu’on est obligés de tomber dans le piège » de l’amalgame entre les faits gravissimes reprochés à Guérini et le fonctionnement du PS, soupçonne François Lamy.
Au PS, on se déchire en sous-sol
On dissocie les deux volets à l’affaire qui ont pourtant en commun le même personnage, douteux depuis plus de dix ans, mais protégé par la culture locale et l'omerta de l'appareil socialiste sur une fédération influente.
=> D’un côté, la justice instruit les accusations de prise illégale d’intérêt, de trafic d’influence et d’association de malfaiteurs dans lesquelles trempe le président socialiste du Conseil général. « C’est Guérini face à Guérini, ça le regarde», pour Marylise Lebranchu, ex-garde des Sceaux et confidente de la maire de Lille. D’autres ne cachent pas leur inquiétude devant la sévérité des charges pesant sur le sénateur. «Il y a des éléments très problématiques dans cette affaire, mais on se doit d’appliquer la présomption d’innocence», fait valoir une députée.
=> "De l’autre côté , on martèle que le PS s’est déjà chargé de faire le ménage dans sa fédération marseillaise. La vérité est moins simple, puisqueaprès avoir été alerté sur ses pratiques par un rapport au vitriol d’Arnaud Montebourg en mars, la Ch'tite Aubry avait tenté d'étouffer l'affaire et de faire taire Nono Montebourg sous la menace.
Pour couper tous les liens entre Guérini et le PS local, il a été mis fin aux mandats de salariés du Conseil général qui étaient aussi secrétaires de section du PS, rappelle-t-on avec insistance, Rue de Solférino.
Cette pirouette permet de détourner l'attention
Le PS dénonce en effet l’instrumentalisation du dossier par la droite. « C’est comme si, à cause du procès Chirac, l’UMP partait mal en point pour la présidentielle», s’indigne la secrétaire nationale, Marisol Touraine, chargée des basses besognes. «L’UMP au pouvoir cherche à faire de l’affaire Guérini un dossier qui embarrasse le PS», renchérit Benoît Hamon, qui trahit l'embarras du PS à devoir enfin envoyer sa brebis galeuse au méchoui.
Les socialistes ont sur les bras plus d'affaires que tous les partis réunis
Après le sordide feuilleton judiciaire Strauss-Kahn à New York, voilà l’affaire Guérini !
De quoi plomber la primaire, reconnaît un partisan anonyme d’Aubry.
« C’est grave, ça nuit à tout le PS, pas à un candidat en particulier», confirme une proche de Hollande, mais un peu tard, après plus de dix années du Corrézien à la tête du PS.
A un mois du premier tour, le PS adopte sa "règle d'or"
Tous les courants appellent publiquement à ne pas utiliser le dossier marseillais à des fins électorales internes.
Ce qui n’empêche aucune perfidie. En «off», les équipes se renvoient la patate chaude, remontant le fil de l’histoire du parti pour s’exonérer de tout lien avec le mis en examen et son «système».
=> Pour certains aubrystes, c’est la faute à Hollande, son prédécesseur à la tête du parti. «En dix ans, aucun travail de rénovation n’a été réalisé là-bas. Les faits se sont déroulés pendant que François Hollande était premier secrétaire», attaque un secrétaire national proche -anonyme-de la maire de Lille.
Et tous les coups semblent permis quand des voix s’élèvent pour pointer du doigt Robert Navarro, qui soutient Hollande, alors qu’une plainte pour «abus de confiance» a été déposée contre lui.
=> Chez les hollandistes, on la joue officiellement au-dessus de la mêlée. « Nous ne devons pas nous servir de ce genre d’affaires et des liens présumés de tel ou tel avec un candidat pour le disqualifier », jure Pierre Moscovici, directeur de campagne.
Mais, dans ses troupes, on fait des gorges chaudes du soutien présumé de Guérini à Aubry , quand bien même ce dernier ne l’a jamais officialisé. « La rumeur sous-jacente d’un soutien est scandaleuse», s’insurge François Lamy, roche de la compltiste du "pacte de Marrakech". En privé, la candidate se rengorge et écarte les importuns de grands gestes des bras, à la simple évocation de Guérini : « On dit qu’il me soutient, mais moi je ne lui ai rien demandé», se défend-elle.
Sauf qu’aux yeux d’Arnaud Montebourg, le premier secrétaire en disponibilité a fait preuve d’une complicité coupable cet hiver. « Avec une direction qui a fait l’autruche, il ne faut pas se plaindre que l’histoire les rattrape », estimait-il mercredi à Tours.
Mais il a ajouté qu’ il délégue « temporairement une grande partie» de ses prérogatives au Conseil général, tout en précisant qu’ il en garde la présidence. « Je reste le pilote», a-t-il insisté sur le perron du tribunal, lisant une déclaration devant les caméras.
Libération passe allègrement aux "nombreuses réactions chez les socialistes"
«Malaise»
Un «premier pas» salué par François Hollande et Martine Aubry, qui exige encore qu’il démissionne totalement du Conseil général.
Al a différence de la Ch'tite Brochen-Aubry qui assure, mais un peu fort, qu'elle respecte la présomption d'innocence, son porte-parole, ne s'embarrasse pas de postures.
Benoît Hamon a jugé que la décision de Guérini allait « dans le sens de ce qu’il fallait faire » : « Il y avait un malaise incontestable. Nous le lui avons dit directement et pas seulement par media interposés. Un malaise qui aurait nui à l’image du Parti socialiste et du département des Bouches-du-Rhône.» Il réclame le passage de Guérini à la trappe, sans même attendre une décision de justice.
Jean-Noël Guérini hurle au complot politique
« On veut ruiner ma réputation et celle de mon parti, que j’aime », a-t-il lancé avec les accents de Pagnol.
Sans reprendre cette thèse, des responsables du PS s’interrogent sur le timing de
cette mise en examen.
Bien que l'affaire remonte à deux ans, le directeur de campagne de la Ch'tite Brochen-Aubry polémique: « Ce n’est pas parce que des parquets pas indépendants accélèrent des procédures qu’on est obligés de tomber dans le piège » de l’amalgame entre les faits gravissimes reprochés à Guérini et le fonctionnement du PS, soupçonne François Lamy.
Au PS, on se déchire en sous-sol
On dissocie les deux volets à l’affaire qui ont pourtant en commun le même personnage, douteux depuis plus de dix ans, mais protégé par la culture locale et l'omerta de l'appareil socialiste sur une fédération influente.
=> D’un côté, la justice instruit les accusations de prise illégale d’intérêt, de trafic d’influence et d’association de malfaiteurs dans lesquelles trempe le président socialiste du Conseil général. « C’est Guérini face à Guérini, ça le regarde», pour Marylise Lebranchu, ex-garde des Sceaux et confidente de la maire de Lille. D’autres ne cachent pas leur inquiétude devant la sévérité des charges pesant sur le sénateur. «Il y a des éléments très problématiques dans cette affaire, mais on se doit d’appliquer la présomption d’innocence», fait valoir une députée.
=> "De l’autre côté , on martèle que le PS s’est déjà chargé de faire le ménage dans sa fédération marseillaise. La vérité est moins simple, puisqueaprès avoir été alerté sur ses pratiques par un rapport au vitriol d’Arnaud Montebourg en mars, la Ch'tite Aubry avait tenté d'étouffer l'affaire et de faire taire Nono Montebourg sous la menace.
Pour couper tous les liens entre Guérini et le PS local, il a été mis fin aux mandats de salariés du Conseil général qui étaient aussi secrétaires de section du PS, rappelle-t-on avec insistance, Rue de Solférino.
Cette pirouette permet de détourner l'attention
Le PS dénonce en effet l’instrumentalisation du dossier par la droite. « C’est comme si, à cause du procès Chirac, l’UMP partait mal en point pour la présidentielle», s’indigne la secrétaire nationale, Marisol Touraine, chargée des basses besognes. «L’UMP au pouvoir cherche à faire de l’affaire Guérini un dossier qui embarrasse le PS», renchérit Benoît Hamon, qui trahit l'embarras du PS à devoir enfin envoyer sa brebis galeuse au méchoui.
Les socialistes ont sur les bras plus d'affaires que tous les partis réunis
Après le sordide feuilleton judiciaire Strauss-Kahn à New York, voilà l’affaire Guérini !
De quoi plomber la primaire, reconnaît un partisan anonyme d’Aubry.
« C’est grave, ça nuit à tout le PS, pas à un candidat en particulier», confirme une proche de Hollande, mais un peu tard, après plus de dix années du Corrézien à la tête du PS.
A un mois du premier tour, le PS adopte sa "règle d'or"
Tous les courants appellent publiquement à ne pas utiliser le dossier marseillais à des fins électorales internes.
Ce qui n’empêche aucune perfidie. En «off», les équipes se renvoient la patate chaude, remontant le fil de l’histoire du parti pour s’exonérer de tout lien avec le mis en examen et son «système».
=> Pour certains aubrystes, c’est la faute à Hollande, son prédécesseur à la tête du parti. «En dix ans, aucun travail de rénovation n’a été réalisé là-bas. Les faits se sont déroulés pendant que François Hollande était premier secrétaire», attaque un secrétaire national proche -anonyme-de la maire de Lille.
Et tous les coups semblent permis quand des voix s’élèvent pour pointer du doigt Robert Navarro, qui soutient Hollande, alors qu’une plainte pour «abus de confiance» a été déposée contre lui.
=> Chez les hollandistes, on la joue officiellement au-dessus de la mêlée. « Nous ne devons pas nous servir de ce genre d’affaires et des liens présumés de tel ou tel avec un candidat pour le disqualifier », jure Pierre Moscovici, directeur de campagne.
Mais, dans ses troupes, on fait des gorges chaudes du soutien présumé de Guérini à Aubry , quand bien même ce dernier ne l’a jamais officialisé. « La rumeur sous-jacente d’un soutien est scandaleuse», s’insurge François Lamy, roche de la compltiste du "pacte de Marrakech". En privé, la candidate se rengorge et écarte les importuns de grands gestes des bras, à la simple évocation de Guérini : « On dit qu’il me soutient, mais moi je ne lui ai rien demandé», se défend-elle.
Sauf qu’aux yeux d’Arnaud Montebourg, le premier secrétaire en disponibilité a fait preuve d’une complicité coupable cet hiver. « Avec une direction qui a fait l’autruche, il ne faut pas se plaindre que l’histoire les rattrape », estimait-il mercredi à Tours.
Il a enfoncé le clou après avoir entendu les mots très durs d’Harlem Désir. « Nous aurions aimé entendre de telles paroles il y a un an », lâcha le fielleux.
Mais, Libération s'est encore dégôté un anonyme
Selon un jeune cadre du PS dont -secret des sources exige- le journal taira le nom, la faute serait partagée : « Guérini a soutenu Hollande douze ans, Ségolène au dernier congrès. Le problème est collectif !»
Plouf ! Tout le monde dans le même bain !
Mais, Libération s'est encore dégôté un anonyme
Selon un jeune cadre du PS dont -secret des sources exige- le journal taira le nom, la faute serait partagée : « Guérini a soutenu Hollande douze ans, Ségolène au dernier congrès. Le problème est collectif !»
Plouf ! Tout le monde dans le même bain !
Un méchoui de brebis galeuse n'est certainement pas quelque chose de très appétissant. En principe, les animaux malades sont envoyés à l'équarrissage, c'est beaucoup plus sain !
RépondreSupprimerMis en examen pour, entre autres " Association de malfaiteurs " et laissé libre... Quelle justice ! Qu'il fait bon être socialiste, une fois de plus. Tout simplement scandaleux...
RépondreSupprimerBeau texte bien orienté. Langue de bois parfaite.
RépondreSupprimerOn a le droit d'être engagé mais la malhonnêteté intellectuelle me révulse.
Par exemple :
Après deux ans de rebondissements et de révélations sur les marchés publics des Bouches-du-Rhône, le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a enfin été mis en examen pour «association de malfaiteurs».
Il suffit d'ajouter quelques mots comme cet "enfin" pour qu'un texte montre clairement la voie à ses lecteurs.
Ajoutons quelques mensonges bravement affirmés : "Les socialistes ont sur les bras plus d'affaires que tous les partis réunis" (malheureusement, nos politiques sont massivement corrompus et incapables). Si les socialistes, en charge de toutes nos régions françaises se gavent correctement, les UMP ne sont pas en reste au niveau national... les condamnations sont tombées dans les 2 camps.
Dommage, il y a de la recherche, du travail derrière tout ça. Inutile d'y glisser des qualificatifs aussi inutiles que parfois injurieux (la Ch'tite, le fielleux, ...).