Les candidates Aubry et Royal travaillent leur gauche
Faut-il avoir peur de Mélenchon ?
Les traînards de la primaire sont allés à la pêche aux voix
Organisée ce weekend par le Parti communiste français, la Fête de l’Humanité, cette année, n'aura guère été plus que le point le convergence de trois des candidats socialistes à la présidentielle, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Marie-Ségolène Royal.
Les camarades étaient d'ailleurs (presque) tous là
Samedi, au premier rang, on pouvait voir Harlem Désir et Claude Bartolone (PS), qui a observé que "la gauche est diverse", aux côtés d'Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud (LO), Olivier Besancenot (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), qui s'est éclipsé rapidement. Pour Europe Ecologie, Jean-Marc Brûlé et André Gattolin étaient là, Cécile Duflot, la patronne des Verts, étant passée la veille.
Sur la Fête de l'Humanité, à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), samedi, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a clairement mis en garde Martine Brochen-Aubry, venue arpenter les allées en milieu de journée, avant Arnaud Montebourg. Les deux candidates à la primaire socialiste ont cherché à séduire les militants du PCF et du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
« Il y a trente ans, vous nous disiez d'être moins dogmatiques et nous le sommes devenus ! Il y a vingt ans, vous nous disiez d'être plus démocratiques et nous le sommes devenus ! Il y a dix ans, vous nous avez dit d'être plus écologistes et nous le sommes devenus ! Maintenant, moi aussi je vous dis : soyez de gauche, soyons tous de gauche ! »
Quant au maître des lieux,à Jean-Luc Mélenchon, a particulièrement souligné les qualités de “rassembleuse” de Sa Cynique Majesté Royal, comme à son habitude passée dans la matinée, avant tout le monde.
VOIR et ENTENDRE le montage complaisamment expurgé de BFMTV qui ne rend pas compte des huées:
Aubry et Royal, malmenées par les militants communistes
Le rassemblement de la gauche est un exercice périlleux
Le maître de cérémonie a le sens de la courtoisie républicaine: en effet, le ministre de la Culture et Eric Woerth se sont fait également chahuter.
Bien que prudemment venue à une heure de moindre affluence, Sa Cynique Majesté Royal, les joues en feu, n'a pas pour autant échappé au comité d'accueil et s'est faite copieusement bizuter avec de copieux sifflets et les huées de quelques jeunes militants communistes excité par sa tenue écarlate.
Martine Aubry s'est faite siffler à son tour par des militants. Mais d'autres l'ont en outre interpelée aux cris de "A gauche Martine, à gauche !", nombreux aussi entonnant en choeur l'Internationale.
Après son accueil au stand du Conseil national du PCF par Pierre Laurent, Martine Aubry, flanquée de Maître Brochen, s'est frayée un passage difficile au long des allées, bloquée par des équipes de sécurité extrêmement tendues. Arrivée sur le stand du Parti de gauche où l'attendait Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle du Front de gauche (l'alliance de l'extrême gauche),les huées se sont faites plus fortes et une vingtaine de militants saturaient l'atmosphère de leurs interpellations, au milieu d'une foule compacte, au point de précipiter le départ de Martine Aubry. " Je ne propose que des choses que je peux faire, moi !» se défendait-elle face aux militants qui l'interpellaient sur l'âge de la retraite à 60 ans.
VOIR et ENTENDRE la version auto-censurée par la presse sympathisante:
Les traînards de la primaire sont allés à la pêche aux voix
Organisée ce weekend par le Parti communiste français, la Fête de l’Humanité, cette année, n'aura guère été plus que le point le convergence de trois des candidats socialistes à la présidentielle, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Marie-Ségolène Royal.
Les camarades étaient d'ailleurs (presque) tous là
Samedi, au premier rang, on pouvait voir Harlem Désir et Claude Bartolone (PS), qui a observé que "la gauche est diverse", aux côtés d'Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud (LO), Olivier Besancenot (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), qui s'est éclipsé rapidement. Pour Europe Ecologie, Jean-Marc Brûlé et André Gattolin étaient là, Cécile Duflot, la patronne des Verts, étant passée la veille.
Sur la Fête de l'Humanité, à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), samedi, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a clairement mis en garde Martine Brochen-Aubry, venue arpenter les allées en milieu de journée, avant Arnaud Montebourg. Les deux candidates à la primaire socialiste ont cherché à séduire les militants du PCF et du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
« Il y a trente ans, vous nous disiez d'être moins dogmatiques et nous le sommes devenus ! Il y a vingt ans, vous nous disiez d'être plus démocratiques et nous le sommes devenus ! Il y a dix ans, vous nous avez dit d'être plus écologistes et nous le sommes devenus ! Maintenant, moi aussi je vous dis : soyez de gauche, soyons tous de gauche ! »
Quant au maître des lieux,à Jean-Luc Mélenchon, a particulièrement souligné les qualités de “rassembleuse” de Sa Cynique Majesté Royal, comme à son habitude passée dans la matinée, avant tout le monde.
VOIR et ENTENDRE le montage complaisamment expurgé de BFMTV qui ne rend pas compte des huées:
Aubry et Royal, malmenées par les militants communistes
Le rassemblement de la gauche est un exercice périlleux
Le maître de cérémonie a le sens de la courtoisie républicaine: en effet, le ministre de la Culture et Eric Woerth se sont fait également chahuter.
Bien que prudemment venue à une heure de moindre affluence, Sa Cynique Majesté Royal, les joues en feu, n'a pas pour autant échappé au comité d'accueil et s'est faite copieusement bizuter avec de copieux sifflets et les huées de quelques jeunes militants communistes excité par sa tenue écarlate.
Martine Aubry s'est faite siffler à son tour par des militants. Mais d'autres l'ont en outre interpelée aux cris de "A gauche Martine, à gauche !", nombreux aussi entonnant en choeur l'Internationale.
Après son accueil au stand du Conseil national du PCF par Pierre Laurent, Martine Aubry, flanquée de Maître Brochen, s'est frayée un passage difficile au long des allées, bloquée par des équipes de sécurité extrêmement tendues. Arrivée sur le stand du Parti de gauche où l'attendait Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle du Front de gauche (l'alliance de l'extrême gauche),les huées se sont faites plus fortes et une vingtaine de militants saturaient l'atmosphère de leurs interpellations, au milieu d'une foule compacte, au point de précipiter le départ de Martine Aubry. " Je ne propose que des choses que je peux faire, moi !» se défendait-elle face aux militants qui l'interpellaient sur l'âge de la retraite à 60 ans.
VOIR et ENTENDRE la version auto-censurée par la presse sympathisante:
Absence critiquée de François Hollande
Sans doute Flamby n'avait-il encore pas entendu sonner le réveil...
La première secrétaire en disponibilité, qui fréquente la Fête de l'Humanité " depuis les années 70 ", n'avait pas caché son espoir de voir le plus grand nombre de militants du Front de gauche participer à la primaire socialiste. " La primaire est un événement citoyen, ouvert à toutes les femmes et tout les hommes qui veulent changer le système et pas seulement mettre Nicolas Sarkozy dehors ", a-t-elle lancé.
Elle s'en est ensuite prise sournoisement à François Hollande, au sujet de son absence, mais sans le nommer: " Je pense que quand on est un responsable de gauche, on doit être à la Fête de l'Humanité, une fête de gauche."
VOIR et ENTENDRE un autre compte-rendu de BFMTV, moins généraliste, mais toujours résolument courtois et silencieux sur l'atmosphère tendue:
La première secrétaire en disponibilité, qui fréquente la Fête de l'Humanité " depuis les années 70 ", n'avait pas caché son espoir de voir le plus grand nombre de militants du Front de gauche participer à la primaire socialiste. " La primaire est un événement citoyen, ouvert à toutes les femmes et tout les hommes qui veulent changer le système et pas seulement mettre Nicolas Sarkozy dehors ", a-t-elle lancé.
Elle s'en est ensuite prise sournoisement à François Hollande, au sujet de son absence, mais sans le nommer: " Je pense que quand on est un responsable de gauche, on doit être à la Fête de l'Humanité, une fête de gauche."
VOIR et ENTENDRE un autre compte-rendu de BFMTV, moins généraliste, mais toujours résolument courtois et silencieux sur l'atmosphère tendue:
Jean-Luc Mélenchon a enfoncé le clou contre François Hollande, jugeant que " c'est une grave et lourde erreur de croire que l'on peut parler au pays sans s'adresser au Front de gauche. "
En revanche, selon lui, Sa Cynique Majesté Royal " commence à parler notre langue " et " à force de répéter, elle va finir par y croire", a-t-il néanmoins raillé. Un peu plus tôt, la président de Poitou-Charentes avait prétendu discerner des " convergences "» avec le Front de gauche sur la réforme bancaire ou l'interdiction des licenciements boursiers.
Arnaud Montebourg conteste les simagrées de ses rivales
Nono Montebourg faisait des ronds de jambe à Mélenchon, sous les yeux embués de Clémentine Autain.
Le franc-tireur a balayée les convictions de Martine Aubry, jugeant ses propres propositions les plus proches de celles des militants de la gauche extrême qui pourraient être tentés de participer à la primaire. " Les deux candidatures présentées comme majeures sont de la même filiation idéologique et politique, celle de Jacques Delors : un centre gauche bien dans ses baskets ", a-t-il lancé en marge d'un débat.
Il accusa ensuite les socialistes qui "ont une responsabilité dans le déchaînement capitaliste d'aujourd'hui ".
Et il appela enfin de ses voeux " un nouveau cycle politique et des solutions nouvelles ".
Des militants communistes réfractaires à l'opération séduction
Les militants ne semblaient pas disposés à se laisser convaincre facilement
Il accusa ensuite les socialistes qui "ont une responsabilité dans le déchaînement capitaliste d'aujourd'hui ".
Et il appela enfin de ses voeux " un nouveau cycle politique et des solutions nouvelles ".
Des militants communistes réfractaires à l'opération séduction
Les militants ne semblaient pas disposés à se laisser convaincre facilement
Trois cheminots retraités procheS ou adhérents du PCF de la Loire disaient se refuser à voter à la primaire. " Pas question " pour eux de " soutenir " les socialistes. " Je ne sais même pas si je vais aller voter au deuxième tour. Pas envie de me faire couillonner à nouveau ", a précisé Charles, rejoint par Jean qui « attend de voir ce qu'ils proposent» mais qui se dit "prêt à s'abstenir ".
Une quadra est claire : " Je veux voter aux primaires pour soutenir Montebourg. Mais pour le deuxième tour de la présidentielle, je ne vote que si Jean-Luc Mélenchon a fait un bon score, susceptible de marquer à gauche la politique du PS. "
Matthieu Bauhain, jeune militant des jeunesses communistes de Chatellerault se réjouit de voir les candidats socialistes participer "à la plus grande fête populaire de France", et il espère que cette visite pourra «les convaincre d'arrêter avec le social-libéralisme.» Comme ses camarades militants, il veut «chasser Sarko». Mais précise qu'il serait " écoeuré " de constater que le candidat de la gauche au deuxième tour "puisse avoir le même programme d'austérité que celui mené par de socialistes en Grèce ou en Espagne".
Les altermondialistes ne sont pas restés en marge de la fête
La secrétaire d'EELV, Cécile Duflot, a participé aux débats, son exercice de prédilection.
Mais Eva Joly, leur candidate sexagénaire pour 2012, est agoraphobe, s'était faite porter pâle. Comme à Hollande, les foules hurlantes lui font horreur.
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