POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 4 septembre 2011

Le retour de Strauss-Kahn provoque la colère de Français

L'agence de presse Reuters a-t-elle peur du couple Strauss-Kahn ?

La presse est-elle libre de publier la vérité ?

Peut-elle tout dire ?
Depuis l'aube, des journalistes, une cinquantaine, guettaient le retour de Dominique Strauss-Kahn au 13 de la place des Vosges, un hôtel particulier au coeur de Paris, ce dimanche.

Les journalistes se font maltraiter

Escortés par une nuée de motos de photo-journalistes depuis leur arrivée peu après 07h00 à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle en provenance de New York, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et son épouse, Anne Sinclair, sont sortis radieux de leur berline noire.

Mais dans la cohue, Anne Sinclair se retrouva brièvement bloquée dans sa trajectoire, alors que les gardes du corps venaient de refermer la porte de l'immeuble derrière son mari. Sa conseillère en communication et amie Anne Hommel se retourna alors contre les media pour les insulter, quand le couple eût trouvé asile dans la cour intérieure de son hôtel particulier, un peu après 08H30: "Vous êtes des sauvages" !

Strauss-Kahn n'a pas répondu aux questions des journalistes en se frayant un chemin avant de taper son code. "A bientôt", s'est-il contenté de dire, l'ex-favori des sondages pour la présidentielle française de 2012, tout sourire, un brin provocateur.

Très tendue, voire agressive, Anne Hommel laissa d'abord entendre que son patron pourrait s'adresser à la presse si les journalistes voulaient bien se "calmer". Bien que la presse ait appris samedi que ce ne serait pas dimanche,la conseillère feignit ensuite d'y renoncer. Franchement méprisante, cette professionnelle de la communication s'adressa en ces termes aux journalistes: "C'est impossible à faire dans ces conditions, donc vous pouvez largement vaquer à vos occupations ! Travailler comme ça, c'est trop compliqué".

Jack Lang, voisin du couple place des Vosges, monopolisa alors l'attention médiatique
L'ancien ministre socialiste sortit en effet de chez lui pour donner son sentiment.
"Je pense à son bonheur et à celui d'Anne", déclara-t-il à la presse. Et d'ajouter qu'il les "embrasserait très fort" dès qu'il les verrait, sans toutefois préciser quand.

VOIR et ENTENDRE ce reportage du retour:

Des Français se sont indignés

L'agence de presse fait le choix des groupies ?
A son arrivée à l'aéroport de Roissy, "DSK" avait été applaudi par quelques admirateurs et accueilli aux cris de "Courage !", et "On t'aime bien !" De nombreux habitants de la place des Vosges ont également exprimé leur soulagement après l'abandon des poursuites.
"Je suis heureux pour lui, qu'il puisse vivre en homme libre", a déclaré Jonathan Boulet, un chroniqueur-photographe de l’Arche, association chrétienne d'aide aux personnes ayant un handicap mental... Il se promenait de bon matin sur la place avec son fils, peu après l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn, par hasard, mais se présente toutefois comme l'un des anciens soutiens de ce dernier. "Il a ses combats d'homme, mais il a d'autres compétences qui auraient été très utiles à notre chère France," estime ce témoin choisi.

Un deuxième sympathisant de l'ancien patron du FMI focalise l'attention face de la luxueuse demeure du couple pour entonner un air de l'opéra Macbeth, de Verdi. Un air qu'il affirme avoir déjà chanté devant l'appartement des Strauss-Kahn à TriBeCa, à New York, et qu'il a entrecoupé de "Vive Dominique !".

Un troisième, Grégoire Van de Velde, franco-américain de 54 ans, affirme avoir été l'élève de Dominique Strauss-Kahn dans une grande école de commerce il y a plus de 35 ans. "Je suis fou de joie qu'il soit rentré en France; j'ai fait partie dès le premier instant de son comité de soutien," a-t-il dit. "Ça a été trois mois très difficiles, (...) on est passés par des hauts et des bas, mais on est heureux du dénouement."

Mais, en vérité, l'accueil fut mitigé
A en croire Reuters, on peinerait à croire que 61 % des personnes interrogées fin août ne souhaitent pas que l'ancien directeur du FMI revienne sur la scène politique. Cette agence inverse tout bonnement les proportions de l'IFOP.

A en croire cette agence, "Place des Vosges, Dominique Strauss-Kahn était attendu par UN homme qui lui a crié : "On est en démocratie, vous êtes un gros dégueulasse, et j'ai le droit de le dire. On ne veut pas de lui dans notre pays. Allez vous faire soigner ailleurs.

VOIR et ENTENDRE la scène d'indignation au retour de DSK qui se fait traiter de "gros dégueulasse":

Et pas une seule femme n'aurait été indignée, selon la dépêche d'agence, bientôt reprise - en confiance - par les journaux et sites paresseux.

Reuters évoque d'ailleurs le "comité de soutien" à Nafissatou Diallo, avec une ironie non dissimulée.
Il a regretté que la presse française a donné un "écho triomphal et spectaculaire au retour en France" de Dominique Strauss-Kahn.

Il fait une mise au point dont les agences de presse prendront peut-être bonne note.
"Le refus des magistrats américains (...) de poursuivre M. Strauss-Kahn ne signifie nullement que l'accusé ait été déclaré non coupable des graves accusations portées contre lui par Mme Diallo", souligne le comité dans un communiqué.
Il rapelle aussi que le volet judiciaire américain de cette affaire n'est pas clos puisque l'accusation a été portée au civil, et que Dominique Strauss-Kahn est en outre sous le coup d'une accusation de tentative de viol en France, portée par Tristane Banon.
Et qui sait, de Marie-Victorine M'Bissa, belle juriste congolo-espagnole formée à Paris, passée par l’ONU à Genève, puis la CPI de La Haye, vivant à Los Angeles, mais « réfugiée » à Paris depuis « l’affaire ». Lien PaSiDupes
Elle trouve que l'homme a « un gros appétit sexuel ». « J’étais une "jeune fille" âgée de 23 ans; il en avait 47. Lors de ce premier rendez-vous [le dimanche 2 février 1997], on est restés longuement au lit. Il a quitté l’hôtel vers 19 h 15, me laissant toute seule dans la chambre. » Cette relation torride va durer neuf mois pour ne s'arrêter que lorsque DSK deviendra ministre de l'Economie et des finances.
Kenneth Thompson aurait voulu savoir si DSK est un homme violent. Elle nie sans convaincre. "C'est quoi la violence? Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c'est violent"?, interroge-t-elle avant d'assurer : "Il ne l'a jamais été avec moi. Ni physiquement, ni verbalement. Dominique m'a étreinte de façon brusque, mais, pour moi, c'était de la passion, pas de la brutalité. Dominique n'est pas le genre d'homme qui a besoin de forcer. La force n'est pas le moyen qu'il utilise... Il utilisera le charme, définitivement, mais pas la force..."

Reuters aussi a peur
L'agence revient en effet sur son élan naturel, de crainte d'être poursuivi. Elle prend la peine de corriger sa dépêche: " bien lire 'accusation de tentative de viol', au lieu de 'accusation de viol' à l'avant-dernier paragraphe...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):