Passagers en colère : la SNCF porte plainte
PaSiDupes a déjà exprimé des doutes sur le caractère accidentel des ruptures de caténaires à répétition sur le réseau SNCF, en période de trafic intense et à la veille de mouvements syndicaux.
Alors que des organisations syndicales lancent une action pour le jeudi 6 prochain et au moment où le préavis de grève est déposé, survient un nouvel « incident », malgré le lancement par la SNCF en septembre d’un programme d'inspection de ses caténaires sur les points les plus "sensibles" de son réseau. Or, précisément, cette zone avait été contrôlée…
De nouveaux retards un jour de forte circulation
Cet "incident caténaire" est survenu dans l'après-midi du 1er novembre, vers 17h30 sur la ligne empruntée par les TGV Atlantique, à hauteur de Marcoussis à seulement une trentaine de kilomètres de Paris. "Cet incident a provoqué l'arrêt de la totalité des circulations sur les deux voies de la ligne à grande vitesse", indiqua le SNCF.
"Une cinquantaine de TGV en direction ou en provenance de Paris-Montparnasse sont détournés ou sérieusement retardés", annonça samedi soir la SNCF qui prévoyait des retards pouvant atteindre six heures, pour quatre TGV et trois heures ou moins pour les autres, à 21h encore.
Les perturbations étaient en voie de résorption dimanche matin, mais des retards persistaient. L'incident a entraîné un véritable chaos dans la gare Montparnasse en ce week-end de Toussaint, de nombreux voyageurs étant amenés à dormir sur place, voire dans les trains restés à quai.
Outre des retards, des annulations
Des trains ont été annulés. La SNCF a en effet décidé à 19h30 de "supprimer les trains qui n'étaient pas encore partis".
Rupture naturelle ou provoquée ?
La SNCF annonce avoir déposé plainte au lendemain de la rupture de caténaire, causée selon elle par un acte de malveillance et qui a provoqué le chaos samedi soir sur la LGV (ligne à grande vitesse) Atlantique".
L'ensemble du trafic a été stoppé samedi soir et une cinquantaine de TGV en direction ou en provenance de Paris-Montparnasse ont été détournés, certains accusant un retard de plusieurs heures. Les perturbations étaient en voie de résorption dimanche matin, mais des retards persistaient.
L'incident fait suite à plusieurs autres perturbations, qui se succèdent à un rythme élevé depuis le mois d'août (Lire PaSiDupes, libellé 'Aubagne, par exepmple, ou 'caténaire').
Le ministre des Transports demande des explications
Dominique Bussereau a déclaré dimanche matin sur RTL que même si elle avait été victime d'un acte de malveillance, la SNCF devait revoir l'état de son réseau, d'autant que le transport des voyageurs est en croissance.
La plupart des incidents sont en effet dus, selon lui, à "un mauvais entretien ou une mauvaise utilisation" du réseau. Le ministre ne demande pas la démission du patron de la SNCF Guillaume Pépy, qu'il juge "réactif", mais veut des améliorations.
"Il faut que ça cesse, on ne peut apprendre sans arrêt, toutes les semaines, que les trains ont été bloqués, et c'est d'ailleurs mauvais pour la SNCF", a-t-il déclaré.
Un lourd passif de ruptures de caténaires
Les caténaires seraient–elles des cibles faciles pour des actes de malveillance ?
La situation La caténaire, le câble électrique situé au-dessus des voies, bien souvent en rase campagne par conséquent, est à l'origine des principaux incidents sur le réseau à grande vitesse français, de loin le plus dense d'Europe. Bizarrement, les caténaires seraient les points faibles, exclusifs et privilégiés, en cause dans les incidents de circulation. Sont-elles à ce point vétustes qu'elles concentrent à elles seules les causes de perturbations sur le réseau SNCF? Ne bénéficieraient-elles pas d'un petit coup de pouce, de la part d'employés strictement motivés par leur amour de leur métier et le maintienen du réseau excellent état?
Le réseau est la propriété de Réseaux ferrés de France (RFF), société distincte de la SNCF. La SNCF estime qu'il faudra 400 millions d'euros sur quatre ans. Or, SNCF et RFF se rejettent la responsabilité du financement. Dominique Bussereau a donc annoncé qu'il signerait lundi matin avec RFF un contrat pluri-annuel portant sur plusieurs milliards d'euros.
PaSiDupes a déjà exprimé des doutes sur le caractère accidentel des ruptures de caténaires à répétition sur le réseau SNCF, en période de trafic intense et à la veille de mouvements syndicaux.
Alors que des organisations syndicales lancent une action pour le jeudi 6 prochain et au moment où le préavis de grève est déposé, survient un nouvel « incident », malgré le lancement par la SNCF en septembre d’un programme d'inspection de ses caténaires sur les points les plus "sensibles" de son réseau. Or, précisément, cette zone avait été contrôlée…
De nouveaux retards un jour de forte circulation
Cet "incident caténaire" est survenu dans l'après-midi du 1er novembre, vers 17h30 sur la ligne empruntée par les TGV Atlantique, à hauteur de Marcoussis à seulement une trentaine de kilomètres de Paris. "Cet incident a provoqué l'arrêt de la totalité des circulations sur les deux voies de la ligne à grande vitesse", indiqua le SNCF.
"Une cinquantaine de TGV en direction ou en provenance de Paris-Montparnasse sont détournés ou sérieusement retardés", annonça samedi soir la SNCF qui prévoyait des retards pouvant atteindre six heures, pour quatre TGV et trois heures ou moins pour les autres, à 21h encore.
Les perturbations étaient en voie de résorption dimanche matin, mais des retards persistaient. L'incident a entraîné un véritable chaos dans la gare Montparnasse en ce week-end de Toussaint, de nombreux voyageurs étant amenés à dormir sur place, voire dans les trains restés à quai.
Outre des retards, des annulations
Des trains ont été annulés. La SNCF a en effet décidé à 19h30 de "supprimer les trains qui n'étaient pas encore partis".
Rupture naturelle ou provoquée ?
La SNCF annonce avoir déposé plainte au lendemain de la rupture de caténaire, causée selon elle par un acte de malveillance et qui a provoqué le chaos samedi soir sur la LGV (ligne à grande vitesse) Atlantique".
L'ensemble du trafic a été stoppé samedi soir et une cinquantaine de TGV en direction ou en provenance de Paris-Montparnasse ont été détournés, certains accusant un retard de plusieurs heures. Les perturbations étaient en voie de résorption dimanche matin, mais des retards persistaient.
L'incident fait suite à plusieurs autres perturbations, qui se succèdent à un rythme élevé depuis le mois d'août (Lire PaSiDupes, libellé 'Aubagne, par exepmple, ou 'caténaire').
Le ministre des Transports demande des explications
Dominique Bussereau a déclaré dimanche matin sur RTL que même si elle avait été victime d'un acte de malveillance, la SNCF devait revoir l'état de son réseau, d'autant que le transport des voyageurs est en croissance.
La plupart des incidents sont en effet dus, selon lui, à "un mauvais entretien ou une mauvaise utilisation" du réseau. Le ministre ne demande pas la démission du patron de la SNCF Guillaume Pépy, qu'il juge "réactif", mais veut des améliorations.
"Il faut que ça cesse, on ne peut apprendre sans arrêt, toutes les semaines, que les trains ont été bloqués, et c'est d'ailleurs mauvais pour la SNCF", a-t-il déclaré.
Un lourd passif de ruptures de caténaires
Les caténaires seraient–elles des cibles faciles pour des actes de malveillance ?
Le réseau est la propriété de Réseaux ferrés de France (RFF), société distincte de la SNCF. La SNCF estime qu'il faudra 400 millions d'euros sur quatre ans. Or, SNCF et RFF se rejettent la responsabilité du financement. Dominique Bussereau a donc annoncé qu'il signerait lundi matin avec RFF un contrat pluri-annuel portant sur plusieurs milliards d'euros.
Le 17 août, pendant le long week-end du 15 août, le trafic dans le sud-est de la France avait subi de fortes perturbations en raison d'une caténaire arrachée près d'Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône.
Mi-septembre, la SNCF avait donc lancé une opération nationale de contrôle et de renforcement de ces caténaires et un programme de travaux avait été annoncé.
Dans les lois d'application du "Grenelle de l'environnement", l'Etat s’est engagé à favoriser la construction de milliers de kilomètres de lignes de TGV.
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